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Guérison miraculeuse


Une quinte de toux sèche retentit dans le Manoir Agreste.

Nathalie et Gabriel levèrent la tête de leur partie d'échecs, interloqués.

— Nathalie ? Tu as entendu ? demanda Gabriel.

— Oui, et ce n'était pas moi, ne t'en fais pas. Ça fait des années que je suis guérie, tu le sais...

— Mais alors, qui était-ce ?

Une nouvelle quinte retentit, forte, presque effrayante. Gabriel et Nathalie se levèrent d'un bond et sortirent de la chambre de la jeune femme.

Leur premier réflexe furent d'entrer dans l'ancienne chambre d'Adrien.

Un réflexe stupide : le jeune mannequin était avec Marinette, en voyage de noces au Tibet. Leur mariage avait été plusieurs semaines auparavant, dans une ambiance aussi lumineuse qu'enthousiaste.

Nathalie grimaça en sentant un petit coup dans son ventre. Gabriel, la voyant froncer le nez, lui passa la main sur l'épaule.

— Est-ce que ça va ?

— Oui, oui, ne t'inquiètes pas. Tout va bien.

 — N'hésite pas à aller t'asseoir, Nathalie. Il ne faut pas que tu te fatigues...

— Je t'ai dit que tout allait bien ! rétorqua la jeune femme avec une pointe d'exaspération.

Un nouveau toussotement retentit. Cette fois, le doute n'était plus permis. Il venait de la chambre d'Angèle.

Gabriel et Nathalie entrèrent dans la chambre de leur fille. Angèle était assise sur son lit, un livre à la main. Elle ne semblait pas souffrante.

Nathalie vint s'agenouiller à ses côtés.

— Ma chérie ? Est-ce que c'est toi qui as toussé ? Tu es malade ?

Angèle leva la tête, et, pour la première fois, Nathalie vit que l'étincelle si pétillante dans les yeux bleus de sa fille avait disparu. Angèle avait un regard éteint, épuisé.

Nathalie serra la main de sa fille. Fort.

— Angèle ? répéta-t-elle.

— Oui ?

— Est-ce que c'est toi qui as toussé ?

— Oui, j'avais un chat dans la gorge.

— Tu en es sûre ? demanda Gabriel en s'approchant à son tour.

— Mais oui ! Tout va bien, ne vous inquiétez pas ! répondit Angèle, sur un ton un peu agressif.

Elle fut aussitôt discréditée par une nouvelle quinte de toux. Le regard de Gabriel croisa celui de Nathalie. Il y vit qu'elle était aussi inquiète de lui.

— Tu as sûrement attrapé un vilain virus, soupira Nathalie en déposant un léger baiser sur le front de sa fille. Je vais appeler le docteur. Ça t'apprendra à sortir sans ton écharpe et ton manteau !

— Mais je les ai toujours mis, maman ! protesta la petite fille, vexée.

— La preuve, se moqua gentiment Nathalie en se levant pour sortir.

— Attends ! Je peux écouter mon petit frère ?

— Pas maintenant, Angèle. Plus tard, il faut d'abord que j'appelle le docteur.

— D'accord...

*************************

Le docteur repartit en ayant rassuré les parents inquiets. Angèle n'avait rien.

Rien de visible...

*************************

L'état d'Angèle s'aggravait de jour en jour.

Les médecins se succédaient au Manoir Agreste, et repartaient, en disant que c'était incompréhensible, qu'elle ne portait les symptômes d'aucune maladie connue.

Et, chaque jour, le regard de Gabriel et Nathalie se chargeait d'un nouveau nuage d'orage.

Tandis qu'Angèle était secouée par de nouvelles quintes de toux de plus en plus fortes, affaiblie par de nouveaux maux de tête, de nouveaux malaises, ils en vinrent à leur dernier recours.

Su-Han.

En priant pour que la maladie de leur fille ne soit pas ce qu'ils croient.

Le Gardien Céleste se pencha vers l'enfant, écoutant les battements de son cœur avec la plus grande des attentions, l'écoutant respirer, tandis qu'Angèle considérait bizarrement cet homme qu'elle ne connaissait pas, ce docteur différent des autres.

Su-Han se retira de la chambre de la jeune fille, le visage rongé par l'inquiétude. Gabriel et Nathalie comprirent au moment même où ils virent ce visage. La maladie d'Angèle était celle qui avait manqué tué sa mère.

"Non..." 

Sous le choc, Nathalie fondit en larmes. Gabriel l'attira contre lui, tentant vainement de l'apaiser

— Comment...comment est-ce possible ? balbutia Nathalie entre deux sanglots. Nous étions... j'étais pourtant débarrassée de cette maladie...

— Vous ne l'étiez pas complètement, lorsque vous attendiez Angèle, répondit Su-Han. De toute évidence, la maladie se transmet génétiquement...

— Mais alors... Adrien... formula Gabriel, sans oser terminer sa question.

— Adrien...n'est pas tout à fait humain, tenta de le rassurer Su-Han. Ce doit être pour ça que la maladie l'a épargné. 

— Et... Nathalie ? Si elle s'en est sortie, pourquoi Angèle n'en serait-elle pas capable ?

— Nathalie est solide. Elle avait à peine trente ans, à cette époque-là. Le pouvoir de résister, de lutter, de vaincre. Mais Angèle n'est qu'une enfant. Elle n'a même pas onze ans...

— Pitié, Su-Han, murmura Nathalie, dites-moi qu'il y a un espoir pour elle. Je ne veux pas voir ma fille mourir sous mes yeux, sans que je puisse faire quoi que ce soit ! 

Le Gardien Céleste réfléchit un instant, qui parut une éternité aux parents inquiets. Il lâcha un profond soupir.

— J'imagine, oui... Vous pouvez suivre les indications du Grimoire. Ladybug a fait un formidable travail de traduction : elle a découvert trois pages entières sur les remèdes aux maladies miraculeuses. Y compris sur celles dues aux bijoux brisés.

— Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ? s'indigna Gabriel.

— C'est que... Il s'agit d'un breuvage à faire boire à la personne condamnée... Mais là, il s'agit d'une enfant...

— Cela vaut toujours le coup d'essayer ! 

— Et les ingrédients servant à préparer le liquide sont dispersés dans le monde entier.

Gabriel pâlit aussitôt.

— Nous ne pouvons pas partir en voyage ! Pas avec Angèle aussi gravement atteinte, et Nathalie, qui a pour conseil de ne pas trop bouger...

— Je suis prête à parcourir le monde à pied, si cela peut nous permettre de sauver notre fille ! rétorqua la jeune femme en le foudroyant du regard.

— Même si cela met la santé de notre autre enfant en danger ? Nathalie, soit raisonnable, ne t'entêtes pas comme tu le faisais lorsque tu étais Mayura...

— Je...

— Il va vous falloir de l'aide, la coupa Su-Han.

Un sourire éclaira le visage inquiet de Nathalie.

— Ça tombe bien, je sais exactement à qui en demander ! 

********************************

Sommet de l'Everest, une semaine plus tard...

— Attention, Ju' ! protesta Rose en esquivant une boule de neige, qui s'écrasa une centaine de mètres plus bas. T'as failli me geler les cheveux !

— Mmmm, désolée, marmonna la brune en reprenant péniblement l'ascension, les doigts en feu d'avoir escaladé autant de formations rocheuses.

« Rappelle-moi pourquoi c'est pas Kim et Alix qui se sont lancés à l'ascension de l'Himalaya ? C'est leur truc, le sport, et l'escalade !  »

— Parce qu'ils sont déjà pris par la quête de la plume du premier paon ! C'est à nous que reviens l'honneur de trouver un éclat de coquille de l'œuf de l'Oiseau des Neiges !

— Mais quel super privilège, marmonna la jeune femme en se hissant sur une plateforme rocheuse, et en tendant la main à Rose pour qu'elle l'y rejoigne.

— Tu sais très bien que nous n'aurions jamais refusé, rétorqua Rose en déposant un baiser sur les lèvres de son amoureuse. Que ne ferions-nous pas pour la famille d'Adrien ?

— Tu as raison. On n'aurait pas su refuser.

— Pauvre Angèle... murmura Rose en fixant le lointain. J'espère qu'on arrivera à la sauver...

— J'espère aussi, ma Rose, répondit sa petite amie en lui posant une main sur l'épaule.

Juleka savait bien à quoi pensait sa petite amie. Au miracle qui lui avait donné le droit de vivre. À son opération, financée en partie par Gabriel Agreste et Nathalie.

Sans leur aide, Rose serait morte des suites de son cancer.

 Y repenser faisait frissonner Juleka.

Un cri perçant la fit sortir de ses pensées.

Une dizaine de mètres plus haut, une splendide créature prenait son envol.

Vite, Juleka tira Rose par le bras, et l'obligea à se cacher près d'elle, derrière un rocher enneigé.

Deux secondes plus tard, elles voyaient s'envoler, du sommet de l'Everest, un gigantesque oiseau, au plumage blanc comme neige, aux ailes mouchetées d'un bleu pâle, à la tête gracieuse, et ornée de longues plumes bleu sombre. Il possédait des  yeux bleu ciel, vifs et alertes. Ses serres puissantes scintillèrent à la lueur du soleil.

— L'Oiseau de Neige... murmura Rose, en proie à une étrange fascination.

— Eh oh, Rose  ! Rose ! C'est le moment où jamais ! Il a quitté le nid, il est temps pour nous d'y aller ! lui rappela Juleka.

La blonde sortit de ses pensées, et agrippa leur corde d'escalade.

Elle et Juleka contemplèrent un instant le sommet de l'Everest, une dizaine de mètres plus haut, enveloppé d'un tourbillon de neige.

— Et bien ? Qu'est-ce qu'on attend ? demanda Rose avec entrain ! C'est parti !

***************************

— Elles ont réussi !

Le cri de Gabriel déchira l'air pesant du Manoir Agreste.

— Rose et Juleka ont trouvé un éclat de coquille d'œuf d'Oiseau des Neige ! Elles sont sur le chemin du retour !

— Comment vont-elles ? s'inquiéta Nathalie en caressant les cheveux d'Angèle.

— Juleka a une coupure sur le bras, et Rose une sur le front. L'Oiseau des Neiges est revenu un peu plus tôt que prévu. Il était ... un tantinet agressif, mais elles s'en sont bien sorti. Elles ont également un rhume, m'a précisé Rose, en ajoutant que c'était normal, après un tel voyage dans le froid...

— Elles sont si courageuses, murmura Nathalie, pensive.

— J'aimerais tant être à leurs côtés, à trouver ce qu'il faut pour sauver notre fille...

— Tu es utile ici aussi. Ils y arriveront tous, j'ai confiance en eux.

— Moi aussi. Adrien n'aurait pu rêver meilleurs amis...

********************

Désert du Sahara...

— C'est ridicule ! Totalement ridicule !

— Chloé, calme-toi, s'il te plaît..

— Mais enfin, Zoé ! On aurait pu voyager avec le jet privé de maman, et au lieu de ça... on se balade sur ces choses !

— À la place de ces choses, comme tu dis, ça ferait un bout de temps que je t'aurais éjectée ! Camil et Abrel ont beaucoup de mérite !

— Ce sont des chameaux, Zoé !

— Et ils nous permettent de voyager, alors arrête de te plaindre !

— Toi alors... Et d'abord, pourquoi on doit se trimballer dans ce trou perdu ?

— Pour sauver la petite sœur de ton meilleur ami d'enfance, ça te rappelle quelque chose ? Sans cet extrait de sève de cactus du Sahara, elle risque de mourir !

— Je sais, mais j'avais d'autres projets pour les vacances !

— Oh oui, pardon, tu voulais aller à Tahiti ! Et bah regarde ! Là, t'as plus de sable que tu n'en verras jamais à Tahiti, t'es pas contente ?

Chloé ne répondit pas, vaincue par la verve de sa demi-sœur. Passant la main à sa taille, elle saisit sa gourde, et se désaltéra, pestant intérieurement contre le soleil cruel du désert.

Zoé, quant à elle, sentait son cœur doux fondre à la simple pensée de la curieuse maladie qui frappait Angèle.

Pour Adrien et Marinette, qui l'avaient aidée à devenir une actrice connue, elle aurait accepté n'importe quoi. Y compris un voyage dans l'une des contrées les plus dangereuses du monde.

Et, comme elle ne se voyait pas partir seule, elle avait entraîné, dans un tourbillon de bonne humeur et d'enthousiasme, sa sœur aînée.

Laquelle avait râlé, bien sûr. Jusqu'à ce qu'elle sache que c'était la vie de la sœur d'Adrien qui était en jeu. Avant même cela, la vie d'une enfant. Le cœur trop souvent entouré de barbelés de Chloé s'était adouci aussitôt.

Bien sûr, cela ne l'empêchait de ronchonner. Mais pour la forme, songeait Zoé, seulement pour la forme.

À présent, les sœurs avançaient, assises sur deux chameaux aux caractères doux et sociable, vêtues de vêtements blancs et amples. Un troisième chameau, dénommé Bâlihi, transportait des réserves d'eau, car les températures du désert étaient redoutables.

Zoé plissa les yeux. À plusieurs centaines de mètres d'elles, elle distinguait clairement une vaste étendue d'eau claire. Autour d'elle, de grandes plantes vertes, hérissées de piquants.

— Chloé, Chloé, regarde ! Là-bas, une oasis ! Et des cactus !

— C'est un mirage, rétorqua son aînée en plissant le nez.

— Mais non, je t'assure !

Zoé prit une décision folle. Elle détacha Camil de la file de chameaux, et le pressa vers ce qu'elle pressentait être l'aboutissement de leur quête, la raison même du pourquoi elles étaient là.

L'oasis était trop belle pour être un mirage. Une eau turquoise étincelant à la lumière du soleil, des palmiers hauts et fins, et surtout, des cactus fleuris par la saison des feuilles vertes.

Zoé descendit de sa chamelle, et toucha l'eau du bout des doigts. Elle fut aussitôt assaillie par un sentiment de fraîcheur. Rien ne s'estompa comme elle le craignait. L'oasis se dressait toujours devant elle, rassurante.

Zoé se redressa et invita sa demi-sœur à la rejoindre dans un appel retentissant.

Chloé arriva quelques minutes après.

— Zoé, je te préviens que si...

— Tais-toi et regarde ! Tu ne vois pas d'oasis, là, sous tes yeux ?

— Si, mais...

— Eh bah elle est réelle ! Alors tais-toi, et aide-moi à prélever un peu de sève de cactus !

Chloé considéra la plante aux épines acérées. Soupira, en descendant de sa monture.

— J'arrive...

L'instant d'après, un cri de douleur retentissait dans tout le désert.

— Aïeeeeeeeee !

Zoé pouffa en voyant la tête déconfite de sa demi-sœur, qui serrait sa main droite en sautillant.

— Tu ne savais pas que les cactus piquaient ?

— Je suis pas une experte en jardinage !

— Mais quand même...

Chloé arrêta de geindre l'espace d'un instant.

— Tu sais quoi, sourit-elle à Zoé. À toi l'honneur !

*********************

— Un deuxième ingrédient a été retrouvé, murmura Gabriel à l'intention de Nathalie.

— Par qui ?

— Zoé Lee et Chloé Bourgeois. De la sève de cactus du Sahara.

— J'espère qu'elles vont bien...

— Zoé va très bien, et Chloé n'arrête pas de répéter que des plantes qui piquent, c'est ridicule, totalement ridicule. Autrement dit, elle va bien.

— Ça me soulage...

Gabriel s'assit près de Nathalie et l'embrassa.

— Plus que sept ingrédients, Nathalie. Ils y arriveront.

— Je sais, répondit la jeune femme en se blottissant contre lui. J'ai confiance en eux. Ils se battront jusqu'au bout.

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— Esquive ! Vite !

— Merci ! Attention, il va te pincer !

—  Wow ! Merci, mon lapin !

— M'appelle pas comme ça !

— C'est dommage, avec tes petites oreilles...

— Kim !

— D'accord, d'accord...

Le jeune homme esquiva un nouveau coup de tête de l'oiseau furieux, et poussa Bunnix sur le côté, lui évitant de subir le même sort.

— C'est vraiment super agressif, un paon, en fait ! s'écria l'héroïne.

— Et encore, t'as jamais eu à combattre Papillombre en face à face !

— C'était différent ! Pauvre homme... brisé par le chagrin...

— T'as trop d'empathie, Bunnix...

— Et Mayura alors ? Là aussi, j'ai trop d'empathie ?

— Elle est tout de même plus excusable...

— Quoi qu'il en soit, leur fille n'y est pour rien dans leurs agissements passés, alors si tu pouvais juste te concentrer et essayer d'attraper cette fichue plume ! Ça a déjà été assez dur de remonter à la période du premier paon de l'univers...

— Compris, compris...

Kim se retourna, pour faire face à leur adversaire. Il n'y avait pas à dire, l'animal était d'une rare beauté, avec son port de tête altier, ses magnifiques plumes bleues-vertes et oranges, son duvet blanc et noir et sa grâce enchanteresse.

Il n'en demeurait pas moins un animal au caractère agressif et entêté.

— Désolé, mon vieux... murmura Kim. Maintenant, Bunnix !

La rouquine courut vers son ami, qui lui fit une courte échelle. Bunnix s'y précipita, s'appuya de toutes ses forces, et effectua un saut périlleux qui lui valut d'atterrir juste derrière l'animal. Ni vue ni connue, elle lui arracha une plume, s'excusa au passage, et ouvrit le Terrier, dans lequel Kim et elle se précipitèrent, entendant derrière eux les cris de fureur du paon.

Kim et Bunnix s'effondrèrent sur le sol du Terrier.

— Temps...mort... souffla bruyamment Kim.

Bunnix éclata de rire en regardant fièrement la plume.

**********************

D'un gracieux mouvement, Mylène entraîna Ivan plus loin encore sous la surface de la mer.

L'impossibilité de parler la rendait anxieuse.
Elle qui aimait calmer ses angoisses en parlant ou en pratiquant le yoga, se sentait terriblement mal à l'aise sous la surface de l'eau. Alors que, pourtant, la natation était l'une de ses activités favorites, mais elle préférait garder la tête en dehors de l'eau.

Enfin, Ivan était avec elle, ce qui la rassurait plus qu'une troisième bouteille d'oxygène...

Mais surtout, ce qui l'apaisait, était le magnifique paysage-sous marin.

Que voyait-on, à la surface de l'eau ? Une étendue bleue, vert-gris parfois...

La réalité était tellement plus belle...

La planète cachait de ces merveilles, si peu accessibles au commun des mortels... Les fonds marins de l'Océan Pacifique en faisait partie.

Jamais, au grand jamais, Mylène n'aurait pensé visiter ces eaux claires, aux mille poissons arc-en-ciel, et aux coraux de toutes les couleurs.

Jamais elle n'avait vu  une pareille splendeur. Elle serra les poings inconsciemment.

Ce genre de beautés l'encourageait à ne jamais baisser les bras face à l'incompréhension du monde quant à l'avenir de la planète.

"Jamais, non, jamais je ne laisserais tomber notre Terre. Elle est tout ce que nous avons..."

Ivan la tira soudain par le bras. Elle lui sourit, et plongea à sa suite.

Son amoureux se posa sur le sable froid, et lui montra du doigt une surface lisse et brillante, à moitié enfoncée dans le sable. Le cœur de Mylène fit un triple salto.

"Est-ce possible que nous l'ayons enfin trouvée ?"

Elle se mit à creuser, pour finalement déterrer une perle, magnifiquement irisée, minuscule, à peine plus grande qu'une bille.

"Enfin ! Une perle de l'Océan Pacifique... Nous avons accompli notre mission ! "

Ivan et elle se serrèrent dans les bras, se laissant aller à une note de bonheur, avant de prendre leur élan pour retrouver le monde extérieur.

"Angèle vivra. Je t'en fais la promesse, Adrien..."

***********************

Max analysa la situation en un éclair.

L'arbre était incliné à quarante pour cents, ce qui indiquait une chute probable dans les cinquante secondes.

— Sabrina, écarte-toi !

La rousse obéit au quart de tour à son ami, et s'enfuit du champ de chute du cyprès.

À peine en était-elle sortie, que, dans un vacarme titanesque, l'arbre s'abattait, frappé une minute auparavant par la foudre blanche qui déchirait le ciel.

Le choc fut  terrible : des éclats de bois volèrent dans tous les sens. L'un deux érafla la joue de Sabrina, qui ne poussa pas un cri.

Un nuage de poussière s'éleva du sol, et, lorsqu'il se dissipa, Sabrina et Max purent contempler l'arbre étendu au sol.

Ils coururent à lui.

Le cyprès était plus que centenaire.

Un morceau de sa vieille écorce était précisément ce qu'exigeait le remède qui permettrait de sauver Angèle.

Sabrina, grâce à sa passion pour les plantes, avait relaté à Max l'endroit où en trouver.

Et celui-ci, usant de ses prodigieuses connaissances mathématiques, avait trouvé le moment parfait où la foudre traverserait l'arbre centenaire.

Sabrina détacha une petite plaque d'écorce de l'arbre, et la montra à son ami. Celui-ci sourit, et réajusta ses lunettes.

— Avec ça, Angèle a quatre-vingt-dix-neuf pour cents de chances de survivre !

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— Je n'ai pas pour habitude d'aller dans de tels endroits...

— Moi non plus, Kagami, je suis désolé. Mais nous n'avons pas le choix. C'est le seul endroit où nous pourrons trouver une orchidée fantôme...

— Rappelle-moi pourquoi on l'appelle comme ça ?

— Tu ne veux pas le savoir, je pense, répondit Luka en lui volant un baiser amical.

— Si.

— Parce qu'elle ressemble à un fantôme, tout simplement.

— C'était si simple que ça ? pouffa la Japonaise, amusée.

Luka ne répondit pas, et lui serra la main, pour l'amener à avancer plus vite. Le temps filait à toute allure, et chaque seconde perdue pouvait s'avérer fatale pour Angèle.

Et, alors qu'ils avançaient dans l'atmosphère étouffante de la Floride, ils se découvraient chacun des facettes qu'ils ne soupçonnaient pas.

Kagami s'était découvert un caractère plutôt rebelle.
Luka s'était découvert l'âme d'un aventurier.

Kagami s'était découvert des sentiments forts.
Luka avait assumé ces mêmes sentiments.

Ils s'étaient tous deux découvert un amour plus fort que ce qu'ils pouvaient imaginer. Après leurs vies amoureuses d'adolescents, ne le méritaient-ils pas ?

— Luka, regarde ! N'est-ce pas... l'orchidée fantôme ?

Le guitariste avisa la fleur que lui montrait sa petite amie. Dépourvue de feuilles, les deux pétales antérieures formant un cœur, la fleur était bien celle qu'ils cherchaient.

— Bien vu, Kagami ! la complimenta-t-il.

Il éprouva des hésitations, au moment de la cueillir. La fleur était si petite, semblait si fragile... Puis, l'image d'Angèle s'imposa à son esprit, pâle, gisant dans son lit, semblablement à la fleur.

Repoussant les doutes, il sortit un petit canif, et coupa la fleur de telle manière qu'elle puisse repousser.

Triomphant, il montra la fleur à Kagami, qui déposa un baiser sur ses lèvres.

— Chīsana hana yo, anata no unmei wa tōtoi. Anata wa kodomo no inochi o sukuu, murmura Kagami à la fleur.

— Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda Luka à Kagami.

— «  Petite fleur, ta destinée est précieuse : tu sauveras la vie d'une enfant. »

*********************

Marc fit la courte échelle à Nathaniel, pour que le dessinateur puisse accéder à la cavité rocheuse qui renfermait ce qu'ils cherchaient.

La Grotte des Cristaux était sans conteste un endroit magnifique. Une source d'inspiration inépuisable pour les artistes et écrivains qu'ils étaient. C'était pour cela qu'ils avaient choisi de partir en cet endroit.

Jamais ils n'auraient pu se douter que l'endroit était un labyrinthe inextricable...

Seulement guidés par la douce lueur des cristaux, l'avancée était longue, pénible. Tout cela pour trouver un champignon musical.

« Sérieusement ? » s'était demandé Marc lorsque Su-Han leur avaient annoncé leur mission. Un... champignon musical ? Ça existe, ça ? »

Oui, ça existait.

Et c'était tout simplement magnifique.

Une grotte entière emplie d'immenses champignons multicolores leur comblait le regard. Rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet, rose, brun, blanc, noir... Tous fluorescents, tels une immense palette de couleurs.

Une douce mélodie emplissait l'air. Marc reconnut la Lettre à Élise, de Beethoven, pour avoir entendu sa petite sœur la jouer maintes et maintes fois au piano.

Nathaniel avança dans la grotte d'une démarche hésitante, et toucha un champignon de couleur orange vif. Aussitôt, la mélodie changea, pour devenir la Marche Hongroise de Berlioz.

 — C'est superbe, murmura le dessinateur en lançant un regard tendre à son petit ami.

— N'est-ce pas ? Ça me fait mal de penser qu'on doit abîmer ce lieu en coupant un morceau de l'un de ces champignons...

— Moi aussi. Mon âme de dessinateur a envie d'examiner ces œuvres sous toutes les coutures, et d'en faire le plus joli des portraits...

— Et mon âme d'écrivain me dicte d'écrire un roman sur cet endroit. Tu sais quoi, Nathaniel ? On reviendra. Et ce jour-là, nous ferons ce que notre âme nous ordonnera. En attendant, notre âme doit s'incliner devant notre raison.

— Tu as raison.

Nathaniel sortit un minuscule canif, et, avisant un champignon bleu comme une plume de paon, en coupa un petit morceau, qu'il rangea dans une boîte.

— Mission accomplie, murmura-t-il en se blottissant contre son petit ami.

*********************

— J'ai. Froid.

— T'es pas la seule, crois-moi...

— Quelle fichue idée de choisir la Russie...

— Tu voulais faire un reportage dessus, non ? Et bien, tu y es, alors profite !

— Je crains que nous n'ayons pas le temps de prendre une masse de photos... En plus, la Russie n'es pas réputée pour son sens de l'accueil envers les journalistes...

— T'as raison. Tu peux me rappeler ce qu'on cherche, petite renarde ?

— Avec plaisir, ma petite tortue ! Une touffe de poils de la Panthère Céleste, ça te tente ?

— Euh... non, pas vraiment. Je ne crois même pas qu'elle existe. Mais on a pas le choix, n'est-ce pas ?

— Bien vu. Mais, j'ai une bonne nouvelle : cet animal a pour réputation de se frotter aux buissons pour camoufler son odeur auprès des proies. Et d'y laisser des touffes de poils au passage.

— C'est un animal de légende.

— Je te signale que Rose et Juleka sont parties chercher un éclat de coquille d'œuf d'Oiseau des Neiges, Marc et Nathaniel un champignon musical, et Adrien et Marinette, un flacon d'eau de jouvence des chutes légendaires de TaIi ! Et aux dernières nouvelles, Marc, Nathaniel, Rose et Juleka ont accompli leur mission ! Alors en quoi chercher une touffe de poils de Panthère Céleste est-il étonnant ?

— En rien, en rien... Bon, on avance, ou on reste geler sur sur place derrière ce buisson ?

— Attends !

Alya tira son petit ami, qui commençait à se lever, au sol.

Un animal splendide descendait des nuages. Un félin blanc immaculé seulement recouvert des taches noires si significatives du léopard, au corps puissant et souple, aux épaules musclées, aux griffes acérées. Son regard bleu brillait d'un éclat glacial et farouche.

— Wouah... murmura Alya. Ça, c'est un scoop !

— D'accord, je te l'accorde, t'avais raison : les animaux légendaires existent. Est-ce qu'on peut juste rester sans bouger en silence, pour éviter de se faire dévorer ? demanda Nino, en jetant un regard au félin, qui avançait vers eux, les crocs découverts.

— Ça marche ! répondit la jeune journaliste en s'immobilisant, blottie contre son petit ami pour mieux avoir chaud, et sentir sa présence rassurante.

Sans les remarquer, l'animal passa à quelques mètres d'eux, avant de s'élancer à la poursuite d'un malheureux caribou, qui détala aussitôt.

Alya se releva aussitôt. Son œil d'aigle avait remarqué un objet qui se balançait au gré du vent, accroché à un buisson.

Une touffe de poils blancs.

*****************************

— Allez, Mari. On est bientôt arrivés, je te le promets...

— Ça fait deux heures, que tu me dis ça !

— Oui, mais là, c'est encore plus vrai !

— Je sais bien, chaton, merci... Heureusement qu'on s'est transformés. On aurait pas pu, autrement...

— On va y arriver, ma Lady, c'est promis. On y arrive toujours, tous les deux.

— Merci, Chat Noir...

Ladybug se blottit contre Chat Noir, épuisée. Ses lèvres survolèrent celles de son partenaire, avant de s'y poser pour de bon, douces et légères, malgré la fatigue.

Chat Noir répondit au baiser avec joie. Depuis qu'ils étaient à la recherche de la fontaine de Tali, leurs petits moments où ils pouvaient s'aimer sans contraintes étaient devenus trop rares pour qu'il les laisse filer tels des étoiles filantes...

— Oh, Ladybug, j'ai si peur pour Angèle... murmura Chat Noir. J'ai tellement peur que le remède ne marche pas, et qu'on doive la perdre, comme on a manqué perdre Nathalie, il y a quelques années...

— Chat Noir, je te le promets, tout va bien se passer. Su-Han est un grand Gardien. Tous nos amis ont accomplis leurs missions. Il ne manque plus que nous, et tout sera bon. Angèle vivra, comme Nathalie a vécu. Adrien, c'est une promesse. Je tiens toujours mes promesses.

Chat Noir embrassa l'héroïne, le cœur soulagé.

— Merci, Ladybug...

L'héroïne le rassura d'un sourire, et ils continuèrent leur avancée dans les souterrains du temple de l'Ordre des Gardiens.

Au bout de plusieurs heures,Chat Noir s'immobilisa.

— Attends ! Tu n'entends pas un bruit ?

Ladybug s'immobilisa à son tour, et tendit l'oreille.

— Non, rien, pourquoi ? Tu entends quelque chose ?

— Oui.

Chat Noir se tourna vers elle, le regard animé d'étoiles.

— De l'eau qui coule !

************************

— Nathalie ! Nathalie ! Ils ont réussi ! Tous les ingrédients ont été trouvés. Adrien et Marinette sont sur le chemin du retour.

— C'est si gentil à eux d'avoir interrompu leur lune de miel pour nous...

— Tu connais Adrien et Marinette... Ces deux-là sont de véritables anges...

— Je sais...

Nathalie sursauta en entendant le bruit d'une quinte de toux.

Angèle allait de plus en plus mal. Elle était bien trop jeune pour supporter autant de souffrances physiques...

"Il faut qu'Adrien et Marinette soient là au plus vite, songea Nathalie, au bord des larmes, Angèle ne tiendra plus très longtemps..."

************************

Su-Han concerta tous les participants de la quête du regard. Ceux-ci opinèrent de la tête. Tout était prêt.

Éclat de coquille d'œuf d'Oiseau des Neiges, sève de cactus du Sahara, plume du premier paon de l'Univers, perle de l'Océan Pacifique, écorce de cyprès pluri-centenaire, orchidée fantôme, fragment de champignon musical, touffe de poils de Panthère Céleste, eau de la légendaire fontaine de Tali...

Sous les yeux des uns et des autres, Su-Han broya, mélangea, mixa, coupa, cassa les différents ingrédients. Il disparut un instant dans la cuisine Agreste, qui avait été désignée comme salle expérimentale.

Il revint quelques minutes après, tenant dans ses mains un petit flacon contenant un liquide violet intrigant. Un silence pesant régnait dans la salle, que Rose brisa.

— C'est prêt ?

— Oui, répondit le Gardien. Il ne reste plus qu'à lui faire boire...

Tous se dirigèrent vers la chambre d'Angèle. La petite fille était assise dans son lit, Nathalie à ses côtés, lui caressant doucement les cheveux. Le teint d'Angèle était terriblement pâle, ses yeux étaient fiévreux.

— Angèle ? demanda gentiment Su-Han. J'ai ici quelque chose qui pourrait te permettre de guérir... Il faudrait juste que tu avales un petite gorgée...

La petite fille prit le flacon, le porta à son nez, et plissa le museau.

— Ça sent bizarre ! protesta-t-elle.

— Angèle, c'est un médicament, intervint Gabriel. Il faut absolument que tu le prennes. C'est important.

— D'accord, d'accord, ronchonna l'enfant en portant le flacon à sa bouche et en avalant une petite gorgée.

L'espace d'un instant, elle sembla retrouver sa facétie habituelle :

— C'est pas bon ! râla-t-elle.

— Comment te sens-tu ? demanda Su-Han.

— Toute bizarre. J'ai mal à la tête. J'ai envie de dormir, de dormir longtemps...

—Ce n'est pas normal, nota Su-Han, inquiet. L'effet devrait être immédiat...

La tête d'Angèle dodelina, et elle ferma les yeux. Nathalie et Gabriel la soutinrent, foudroyant Su-Han d'un regard empli de désespoir.

— Que se passe-t-il, Su-Han ? gémit Nathalie, au bord des larmes.

— Je ne sais pas, je n'en sais rien... Luka ! Passe-moi le Grimoire, maintenant !

Le guitariste obéit aussitôt, et tendit à l'ouvrage au Grand Gardien. Celui-ci le feuilleta, et pâlit.

— Empêchez-la de s'endormir ! s'écria-t-il.

— Pourquoi ? s'étonna Gabriel. Si elle est fatiguée, ne vaudrait-il mieux pas qu'elle s'endorme ?

— Si elle s'endort maintenant, elle ne se réveillera jamais ! Nous avons oublié un ingrédient, mais il m'est impossible de trouver lequel ! Cet oubli pourrait s'avérer fatal !

Nathalie sursauta, et tenta d'éveiller sa fille, aidée par Gabriel, Adrien et Marinette.

Pendant ce temps, les autres réfléchissaient à ce qu'ils avaient pu oublier.

— C'est incompréhensible... gémit Su-Han, nous avons respecté la recette au doigt et à l'œil !

— Là ! nota la perspicace Kagami. Il y a un ingrédient, à moitié effacé ! Qu'est-ce que c'est ?

— Mmmmmmmm, marmonna Juleka en déchiffrant l'écriture.

— Une pincée de... de quoi ? De fangirl ? traduisit Rose, abasourdie. Qu'est-ce que c'est que ça ?

— Aucune idée... avoua Zoé, approuvée par tous les autres.

— C'est sans espoir, gémit Nathalie. Personne d'entre nous ne sait ce que c'est. Angèle va mourir, et nous ne pourrons rien faire !

Un silence pesant tomba sur la pièce, entrecoupé par les sanglots de Gabriel et Nathalie.

Soudain, l'air de la pièce se troubla. Une portail rouge s'ouvrit dans l'espace, sous les yeux interloqués de tous les participants à la quête.

— Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Mylène en se blottissant contre Ivan, apeurée.

— J'en ai aucune idée... murmura Chloé.

— Je déduit un taux de cent pour cent de bizarrerie provenant de cette chose, les informa Max.

— Attendez, je crois qu'il se passe quelque chose ! les prévint Alya.

En effet, le portail s'agrandit.

Dans un cri perçant, une jeune fille atterrit sur le parquet de la chambre d'Angèle, l'air complètement perdu.

Mais son regard s'éclaira dès qu'elle aperçut la troupe.

— Ah, bah au moins, je me suis pas trompé d'endroit ! 

Elle se releva tant bien que mal, remettant en ordre ses longs cheveux châtains, époussetant son bermuda bleu marine et sa marinière, et redressant ses lunettes écailles, qui encadraient des yeux noisette pétillants. Elle ne devait pas avoir plus d'une quinzaine d'années.

— Bonjour bonjour ! Désolée pour l'entrée, j'avais jamais fait ça avant. Normalement, je prends le train, mais là situation est carrément urgente, alors je me suis dit qu'il valait mieux distordre l'espace-temps...

— Qui êtes-vous ? demanda Max.

— Une Quimperloise sans histoire. Par contre, j'ai la clé de votre problème. Vous n'imaginiez quand même pas une quête aussi palpitante sans y inclure l'auteur, pas vrai ?

— Euh...

— Breeeeef. Une pincée de fangirl, c'est ça ? Je vous en donne dix, si il le faut ! C'est pas ça qui manque, chez moi ! Fangirler devant toutes vos love stories, je fais que ça ! 

La jeune fille s'immobilisa, et tendit les mains devant elle. Tout à tour, elle regarda Juleka et Rose. Marc et Nathaniel. Ivan et Mylène. Luka et Kagami. Zoé et Chloé. Max et Sabrina. Kim et Alix. Alya et Nino. Adrien et Marinette. Nathalie et Gabriel.

Ses mains jointes se remplirent d'une poudre dorée, qui semblait provenir directement de son esprit.

Elle tendit cette poudre à Su-Han, qui la fixait, complètement abasourdi.

— Ça devrait suffire ! Je suis vraiment heureuse de vous avoir rencontrés, vous tous ! N'oubliez pas d'être heureux, et de toujours vous aime, car c'est ça, le plus important. Hasta la Vista !

Elle tendit la main droit devant elle. L'étrange portail rouge s'ouvrit à nouveau, et elle s'y jeta, disparaissant complètement.

Le silence tomba à nouveau sur la pièce. Cette fois, ce fut Kim qui le brisa.

— Est-ce qu'il s'est vraiment passé ce que j'ai vu se passer ?

— Oui, je crois bien que oui, répondit Nino.

Su-Han avait déjà mélangé la poudre d'or au reste du mélange, qui prenait à présent une teinte parfaitement blanche.

— Comment va Angèle ? demanda-t-il.

— Elle va s'endormir... gémit Gabriel. Faites-lui boire, vite...

Le Gardien Céleste s'approcha de la petite fille, et l'aida à avaler une petite gorgée du remède.

Nathalie serra la main de sa fille, tandis que Gabriel l'entourait. Rose se serra contre Juleka, tandis que Marc faisait la même chose avec Nathaniel. Ivan embrassa Mylène sur le front. Max posa une main sur l'épaule de Sabrina. Chloé serra sa petite sœur contre elle. Kim et Alix échangèrent un regard anxieux. Kagami et Luka se serrèrent mutuellement les mains. Nino serra Alya contre lui. Adrien embrassa Marinette, gardant un regard inquiet.

Tous semblaient retenir leur respiration pendant quelques interminables minutes.

Et puis, le visage d'Angèle reprit des couleurs, et elle ouvrit les yeux.

Les vivats éclatèrent dans l'assistance. Rose, Alya, Nino, Alix, Kim, Max, Zoé, Chloé, Mylène et Ivan s'accordèrent des cris de joie, tandis que Sabrina, Juleka, Marc, Nathaniel, Adrien et Marinette, plus discrets, essuyaient des larmes de soulagement.

Nathalie et Gabriel fondirent en larmes, devant la mine étonnée d'Angèle. La petite fille ne semblait pas se rendre compte qu'elle avait frôlé la mort de très près ?

La petite main d'Angèle se posa sur les leurs.

— Maman, papa, que se passe-t-il ? Pourquoi est-ce que vous pleurez ?

— Pour rien, ma chérie, murmura Nathalie en la serrant dans ses bras. Ce sont juste... des larmes de bonheur. Ça faisait longtemps qu'elles n'avaient pas coulé...

— Il ne faut pas garder trop longtemps les larmes, réfléchit Angèle. Sinon, ça finit par déborder.

— Tu as parfaitement raison, Angèle, déclara Adrien.

— Grand frère ? Que fais-tu ici ? Et pourquoi y a-t-il autant de personnes ?

— Pour rien, ma chère petite sœur, murmura Adrien. Pour rien...

— Ça fait beaucoup de "pour rien" en une journée, déclara Angèle.

Tous éclatèrent de rire.

Le soleil se leva, éclairant la pièce d'une lueur rouge sang. Le parfum de Thanatos flottait encore dans l'air, mais qu'importait. Jamais la famille Agreste n'avais connu aube aussi radieuse.

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5845 mots.

Mais qu'est-ce qu'il m'est passé par la tête ? Excellente question... Je n'en peux plus, c'était tellement dur de trouver des ingrédients...

C'était quoi cette idée, sérieusement ? Quel est ce penchant légèrement sadique en moi, qui s'exprime à travers les OS ?

Non, en vrai, j'ai beaucoup aimé l'écrire. La quête, le développement des ships, du personnage d'Angèle, l'incruste, j'ai adoré.

Boooooon, par contre Noël approche et j'ai vraiment zéro inspi. Je sais pas quoi faire, ce qui est vraiment problématique...

Bref,

Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

Renars

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