Reflet d'une insuffisance
Ils combattaient un akumatisé depuis peu, aucune âme inconsciente se baladait dans les rues, tant le danger était effrayant. L'akumatisé s'appellait Absentar, un nom tout aussi ridicule mais douloureux. Il se fondait dans les ombres, n'entendant plus que sa voix en proie au chagrin. La victime de l'akuma avait sûrement eût une peine de coeur, et depuis il remontait à la surface ce qu'il manquait le plus au monde à tous ceux qui se faisait touché par ces lasers. Les citoyens de Paris craignaient cet homme de mal et s'étaient barricadés dès que les héros étaient apparus.
Leur coup s'entrechoquaient, Absentar fuyait dans les ombres, aucune chance de pouvoir le toucher sans ruse, il partait quelques secondes puis quelques minutes, revenait et repartait aussitôt qu'un coup de yoyo ou de bâton se profilait. Avant de comprendre son pouvoir, un rayon toucha Ladybug, un chat roux écrasé leur feulait dessus. C'était le chat de sa grand mère, Bartelemiaou junior, mort sur la route quand elle était petite. De ce qu'ils avaient pu constater sur ceux touchés par les lasers, un objet ou être vivant qui étaient absent revenait, un seul contact sur l'objet revenu et ils se figeait en parfaite statue de pierre.
Malheureusement ou non pour eux, la pauvre bête du nom de Bartelemiaou se mangea un vilain coup de bâton qui traversa le crâne de l'animal. Il avait disparut soudainement, en une fumée rouge. Marinette s'était figée, horrifiée de ce qu'avait fait son coéquipier et rassurée à la fois. Ce chat restait dans son coeur, mais elle le préférait en paix dans un autre monde. Plus déterminée qu'elle, impossible, elle avait essuyé rageusement ces larmes et avait hurlé à tous ceux qui voulait bien l'entendre qu'Absentar allait payer cher pour ce qu'il faisait.
Le vilain s'était évanoui dans la nature, ou plutôt avait fondu dans l'ombre d'un lampadaire. Le soleil allait se coucher dans quelques heures, soit c'était bénéfique car il n'y aura que des ombres, soit c'etait pur catastrophe car il aura la possibilité d'apparaître partout. Des sanglots résonnaient en écho dans les rues de Paris. Bien qu'il avait été englouti par les ténèbres, sa voix était comme téléporté de toute part de la vie, tous pouvait l'entendre sangloter, marmonner des menaces ou renifler péniblement. Un des rares seuls akumatisés qui faisait pitié à ce point. Chat Noir ria nerveusement, tentant de reprendre un avis raisonnable sur la situation, Ladybug, dos à lui, réfléchissait à toute allure.
_ Tu oses te moquer ?
La voix grogna dans un souffle du vent, l'écho du verbe moquer les faisait frissonner.
_ Je me demande...
Ils regardèrent sur leur gauche, la provenance de la voix masculine venait de là sans aucun doute, l'écho continuait comme dans un tunnel vers la droite.
_ Que te manques-t-il le plus... Chat Noir.
Le super-héros félin se tendit, dos à dos, sa partenaire ressentit un sursaut minime. Elle était curieuse, oui, mais ne voulait pas savoir, remonter les souvenris de ce qu'il nous manque le plus était douloureux. À part pour l'homme de charbon en face d'elle a qui il lui manquait juste sa télécommande.
Ce fut très surpris qu'ils enchainaient des pirouettes pour éviter les tirs de leur adversaire... qui était sorti de l'ombre du charbon à leur droite. Ladybug fit tournoyée son yoyo, agissant comme un bouclier, sortant de son sérieux habituel, son inquiétude prit le dessus.
_ Faut trouver un endroit dans l'obscurité totale, un endroit sans ombre n'existe pas ! Il ne faut surtout pas qu'il nous touche !
_ Trop tard.
Elle pivota sa tête, ses yeux lagons cernés par l'appréhension. Son coéquipier la fixait d'un toint livide, une minuscule tâche dorée, signe du laser, s'incrustait sur son poignet, son costume noir de cuir. Elle soupira d'angoisse, fixant l'ennemi qui chargeait encore en criant sa colère.
_ Ok, il fait apparaitre ce qu'il nous manque, objet, personne, animal, mais il a précisé ce qui te manque le plus, dis-moi Chat, en ce moment ce qui te manque le plus c'est ton lit pour y faire une sieste en ronronnant ?
Chat Noir ria, s'étirant et activant son bâton, le faisant tournoyer à son tour pour se mettre au côté et non derrière sa Lady.
_ On verra bien, je me donne ma langue !
Il étouffa son rire, essayant de reprendre son sérieux. Le vilain s'absenta, au sens propre, dans l'obscurité d'une voiture riant à gorge déployé sa victoire. Ils réajustaient leur armes et chercheraient du regard leur assaillant. L'heure de vérité allait sonné, le soleil se couchait, laissant place à la pénombre à son opposé.
_ Mon chat...
Une voix qui ronronnait de joie, une voix douce, féminine, appellant avec une lenteur désiré le héros masqué. Il frissonna, se tournant et retournant encore et encore. Ladybug fronça les sourcils, soufflant de colère. De un, ils allaient devoir affronter une personne, de deux, ce qu'il manquait à son coéquipier était une femme qui murmurait suavement un surnom. Elle jalouse ? Pas du tout. Juste un peu agacée de devoir se battre contre une personne de plus qui pouvait les figer en charbon à n'importe quelle moment. Encore un objet, il suffisait de l'éviter tout simplement.
_ Viens à moi Chat Noir, je suis si proche de toi.
Ladybug eût l'étonnement de voir son partenaire se tendre, hérissé son poil et feuler dans la même seconde. Il se tendait au maximum, envoyant des oeillades paniqués à sa coéquipière. Elle ne pouvait rien y faire, juste être prise de doutes plus qu'auparavant. Son chaton craignait la voix, elel avait un mauvais pressentiment. Cette voix l'effrayait aussi, le ton, le fond caché de son intonation cachait un grand mal, elle le ressentait et le savait.
Elle distingua au loin une ombre, une silhouette féminine, elle aggrippa le bras de son coéquipier et le tourna vers ce qu'elle apercevait. Plus distinctement la forme etait faite de griboullis noirs comme si un enfant avait dessiner une femme avec une crayon noire. Une forme rempli de coup de crayons noirs. Une ombre s'évanouissait au sol pour réapparaître plus proche à chaque lampadaire. Restant planqué derrière comme par peur.
Chat Noir tira deux fois sur le bras de la jeune héroïne, les faisant reculés de la silhouette. Ce geste, Ladybug le reconnaissait, c'était signe de retraire, un signe de fuir d'urgence.
_ Rentrons à la maison mon chat, ton père nous attends.
La silhouette se reforma, en une banale ombre, un peu comme lorsqu'ils avaient combattus Oblivio sur les vidéos. Des bouts de ténèvres se désintégrait, des doigts lui étaient tendus à une cinquantaine de mètre. La sauveuse de Paris scruta les environs, sans aucune nouvelle du super-vilain, elle regarda son partenaire avec une grande intensité. Qui devaient-ils combattre ?
_ Chat, qui est-ce ?
Il secoua la tête vivement, se pinçant les lèvres.
_ Qui est-elle vite ?!
Blanc comme neige, il aurait fondut sur place si c'était possible, il tremblait, affolé. Il devait répondre, mais il avait si peur. Tel un enfant qui a peur du noir.
_ Chat Noir !
D'une voix fantôme, un teint livide, il avala difficilement sa salive, fixant sa Lady avec trouble.
_ Ma mère.
Il l'avait rarement parler de sa famille, identité secrète en cause. Mais de ce qu'elle avait comprit, son père était strict, fils unique avec un cousin très désagréable. Jamais il n'avait évoqué une mère. Il ne savait même pas jusqu'ici ce qu'il lui manquait. Ce qui était manquant chez lui. Une mère. Troublée, elle hocha simplement de la tête. La silhouette s'avançait, des détails se formaient, des cheveux blonds, des vêtements blancs, des talons noirs, rien de plus précis. Une main était tendu vers le fils, une main hyper bien manicurée s'en était bluffant. L'héroïne se frappa mentalement, s'agacant d'être aussi déconcentrée.
_ Tu ne veux pas me faire attendre mon chat ? Pas quand je suis enfin là... Viens.
De la manipulation par la culpabilité, c'était si fourbe ! Digne d'un akumatisé, ou de la personnalité de la mère de son meilleur ami. Perplexe, elle lança un regard sur son coéquipier qui s'était figé comme une brindille. Étonnement, il lui répondit faiblement, comme un chuchotement murmuré.
_ Je ne peux pas...
La main de la blonde s'abaissa contre son blaster devenue visible.
_ Pourquoi mon coeur ?
Des talons noirs, un pantalon crème, ou plutôt blanc cassé aux des raignures noirs, un blaster, une chemise simple, un collier d'or, une broche bleutée à la forme d'un paon. Une queue de cheval d'un blond soyeux, et aucun visage. Comme si il avait été gommée. Juste le vide, ni nez, ni bouche, ni yeux et autres détails. Le néant expressif.
_ Ce n'est pas réel Chat, tu va la revoir après qu'on est attrapés l'akuma, je te le promets.
Il esquissa un léger sourire chagriné. Il empogna son bâton, l'allongeant jusqu'à un millimètre de l'estomac de sa mère, la tenant à distance.
_ Je suis bien là, regardes-moi, prends ma main mon ange.
Ladybug frissonna, sa phrase était si naturel et aimante, elle lui résonnait comme un ordre impartial à sa fin, la faisant grimacer. Le bâton s'allongea encore à tâtons, poussant légèrement l'adulte qui recula de quelques pas difficilement, ralenti par un il ne sait quoi. Elle se redressa lentement, tremblante. Il s'exclama sèchement, déterminé, face au mensonge de ce maudit akumatisé
_ Non, tu es morte. Tu n'es qu'une illusion.
Marinette se fit toute petite, prétextant la possibilité de l'akumatisé pour regarder attentivement autour d'elle. Il ne lui avait rien dit, lui avait laisser promettre quelque chose d'irréel, et il lui avait simplement sourit. Elle se sentait si coupable, si impuissante. Finalement elle préférait largement combattre Bartelmiaou. La silhouette vacilla un instant, se reprenant contre un lampadaire, se refermant dans l'ombre de ce dernier. Elle comprit une partie des ppuvoirs de leur victime du jour. L'illusion devait resté dans une ombre, ou quelques secondes en dehors était une possibilité. Il fallait y compter combien de temps elle pouvait sortir l'obscurité.
_ Je suis de retour, je ne t'abandonnerais plus dans ses bras, tu seras en sécurité avec moi mon bébé.
La femme collait contre le bout du bâton avançant tout de même. Le Bâton se réduisit, et s'arma de lui comme un sabre. Des yeux de jades lui étaient apparus, hypnostisant, presque sincère. Était-elle comme la Ladybug de Mayura ? Avec des émotions ? Une fine bouche brillante, un nez long et fin, des sourcils. L'illusion était parfaite, réelle, époustouflante. Trop parfaite. Chat Noir y perdit ses nerfs et sa patience, éclatant dans une grande fureur.
_ TU AS DISPARUE ! TU N'ES RIEN, TU N'ES PAS LÀ, TU NE PEUX PLUS ME PROTÉGER !
La femme, qu'elle reconnut comme Émilie Agreste, grimaçant douloureusement, des larmes se forçaient aux coins de ses yeux. Marinette regardait avec impuissance et fatalité, son coequipier était Adrien, Adrien souffrait de l'absence de sa mère, Chat Noir perdait son sang froid, son humanité dans cette échange irréel. Elle ne pouvait pas nier qu'elle était choquée, mais que pouvait-elle y faire ? Pas grand chose, on ne pouvait ramener les morts à la vie, sa mère n'était pas présente, ce n'était pas elle.
_ Chaton, surtout ne l'écoutes pas, elle n'est pas vrai, c'est à cause de l'akuma.
Chat Noir aquiesça, songeur. Émilie se rapprocha de quelques pas, l'inquiétude sur son visage, les larmes roulaient sur ses joues de porcelaine.
_ Il t'a fait du mal mon bébé ? Ils t'ont fait quoi ?
Elle pleurait fixant Chat Noir avec épouvante, elle tendait ses bras vers lui dans une tentative désespéré. Froid et distant, c'est ce qu'il était. Plus de jeu de mots, plus d'humour, juste une neutralité morbide.
_ Il m'a abandonné. Comme toi. Il m'a enfermé. À cause de toi. Il m'a rejeté. Parce que je ressemblais à toi.
Émilie essuya ses larmes avec ces mains, déchirée, semble-t-il, par ce que disait son enfant.
_ Écoutes-moi Adrien, ton père nous aimes d'accord ? Il ferait tout pour nous, allons le voir, allons lui parler sur ses erreurs, il s'excusera j'en suis sûre, il t'aile mon chat, moi aussi je t'aime. D'accord ? Tout va bien se passer-
Elle était à un pas de lui. Elle se fit couper, le bâton la repoussa de trois pas. Il pleurait, douloureusement, il la rejettait avec aucune motivation, juste le venin du chagrin le rongeant. Ladybug se recula, réflechissant à un plan, un stratagème, quoique ce soit pour sauver son partenaire qui vivait un désespoir immense. Émilie s'avança encore, puis se stoppa brutalement. Elle le regardait comme si il était le plus beau des trésors, elle l'observait sous toutes les coutures avec admiration. Elle le fixait avec fierté et culpabilité.
_ Pardonne-moi mon fils.
Le hėros blond se redressa de sa posture de combat, dans un face à face surpenant. Son bâton se rangea automatiquement dans son dos.
_ Non, tu n'es pas à pardonner.
Interloquée, l'adolescente derrière lui, le fixait comme un merlan frit, l'infamie sous ses yeux l'écoeurait. Disait-il ça pour l'akumatisé ou pour sa véritable mère ? Cela sonnait comme un reproche pour le souvenir de sa génitrice. Comment pouvait-il lui dire ca ou même le penser ? Avait-il sombrer ? Tristesse imprimée sur ses traits matures, l'actrice le prenait à son compte, approuvant presque ces dires
_ Tu n'as pas fauter mère , ce n'est pas à toi de te faire pardonner.
Il lui tendait sa main gantée. Il s'abandonnait. Aucune résistance. Ladybug lui prit la main avant l'illusion le reculant. Un souffle, un murmure de victoire, un rire apporté par le vent. Elle se retourna, son yoyo sorti, un instant dos à son camarade. L'Akumatisé était là. Cet ordure en riait même de cette torture psychologique.
_ Je ne t'abandonnerais plus. Je suis dans ton coeur, dans ton esprit, je serais et je suis toujours avec toi Adrien.
Elle passa les derniers mètres, centimètres, l'enlaça tendrement et lui embrassant le front avec amour. Chat Noir pleurait à chaudes larmes, se figeant, le noir du charbon fissurait son corps, tout comme celui d'Émilie. Ils ne devinrent que des statues en quelques secondes, d'une mère et son fils fusionnant d'amour en un câlin protecteur.
Marinette sécha une larme qui coulait. La hargne et la rage au coeur. Il avait eu son coequipier par la plus vile des manières et la plus douce. Mais il ne l'aura pas elle. Elle le ramènera comme les autres. Elle protège Paris, elle aime Paris. Elle protègeras Chat Noir de sa vie, car elle aime Adrien jusqu'à la mort.
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