2)Une vie contre une vie, telle est le voeu
Ils passèrent une fin de soirée aussi belle que magique. Ensemble, dans le lit de la tisseuse, il réfléchissait tandis que l'être qu'il aimait dessinait des cercles du bout des ongles.
_ Pourquoi ? Pourquoi maintenant ?
Elle se redressa sur son coude, le regardant amoureusement. Un léger bisou se déposa sur sa joue. Elle se colla à lui, sa tête sur son torse.
_ Parce que je t'aime.
_ Je t'aime aussi.
Il doutait, pas de ces sentiments qu'elle possédait à son égard, mais sur la circonstance, le hasard qui les avaient réunis.
_ Avoir une deuxième chance aussi belle que celle là est incroyable. Comment a-t-on pu se rencontrer ?
À son plus étonnement, elle s'assit sur le lit, fronçant les sourcils. Elle colla le drap contre sa poitrine nue.
_ Je t'ai retrouver c'est tout.
_ Comment ?
Elle ferma fortement le poing. L'air contrarié qu'il lui pose la question. Elle soupira et s'exclama de nouveau.
_ J'avais entendu la rumeur que quelqu'un habitait encore dans le vieux manoir. Ça effrayait les enfants de mon village. Ils m'ont tous demandés d'aller voir. Y compris Tikki et le vieux gardien.
_ Le vieux gardien ?
_ Oui le gardien des miraculous, ta bague et ton kwami si tu préfères.
Ahuri, il fixa la porte quelques secondes avant de reporter son attention sur son amante.
_ D'accord, pourquoi t'ont-ils demandés à toi ? Tu n'es que tisseuse, sans offenser ton talent.
_ Flatteur, peux être espérait-il que la sorcière que je suis meurt dans le manoir hanté. Sacré débarras pour eux.
Elle souria tristement, replaçant une mèche noir derrière son oreille.
_ Enfin. Le gardien ressentait le miraculous du chat noir. Il m'a raconté assez de chose pour que je me donne l'envie de voir ce qu'il s'y passait. Je t'ai trouvé mon minet, et je ne pouvais pas laisser mon âme-soeur sur une marche ?
Elle rigola, son rire contagieux le fit rire aussi. Il savait déjà par Plagg que certains kwamis se complètaient comme leur porteurs. Elle s'essuya le coin des yeux, ayant rit à en pleurer. Il lui baisa la main, et l'embrassa délicatement.
_ Qu'est ce qu'il t'a raconté pour que tu viennes ? Je ne suis pas magique et j'ai "pas mal de défauts".
_ Tu le prends toujours mal ? Certains trucs, allez on va manger ! On a oublié hier !
_ Tu sais dans le feu de l'action Milady...
Elle lui tapa le torse gentiment, rougissante. Puis son sourire se fana en entendant la fin de sa phrase. Elle s'habilla et partit dans la cuisine.
Ils n'en reparlèrent plus, préférant s'aimer, continuer leur vie ni parfaite ni horrible. Un juste milieu. Il la calina, elle l'embrassait. Il vendait, elle créait. Elle partait, il la suivait. Ils s'aimaient. Leur quotidien avait été installer dès leur rencontre. C'est-à-dire un ans. Cela peux être court, mais pour des porteurs de Miraculous c'était énorme.
Ce qui devait arriver arriva. Un obstacle face à eux. Ou plutôt face à elle. En une semaine, elle faiblissait. Il la garda près de lui, la soignant, en hiver plus d'un villageois étaient tomber malade. Mais pour une femme enceinte, une simple maladie pouvait tuer. Au début ce n'était que de la fatigue, la toux la démangeait, un rhume agacant mais facile à s'en debarasser. Elle s'évanouissait rien qu'a se lever. Ces vomissements étaient censé être normal, comme la guerisseuse l'avait dit. Mais elle en venait à cracher du sang, angoissant le futur père. Il avait demandé de l'aide à la vieille du village, au médecin. Seule la vieille femme venu, et repartit expliquant qu'elle ne pouvait rien faire pour elle. Le médecin ne prit même pas la peine de venir chez eux, de peur d'approcher les "sorciers" qui y habitaient. Il dut réclamer l'aide du grand gardien, qui n'était nullement surpris. Il vint tout de même, parlant à la jeune femme. Le porteur du Chat Noir faisant les cents pas dans la maison. Attendant un verdict. Le vieil homme entraîna l'ancien majordome au pied de la porte.
_ Je n'aurai jamais du te l'envoyer, Aris.
_ Qu'est ce qu'il y a ? Ell peut s'en sortir ? Vous êtes notre dernière espoir.
_ Elle est mourrante, tu le sais. Grâce au sens du chat tu as du sûrement sentir la mort qui l'entourait.
Il l'avait bien senti oui, c'est pour cela qu'il cherchait de l'aide, pas pour qu'on lui dise une telle évidence qu'il savait déjà.
_ J'ai demandé, si elle peut s'en sortir oui ou non ?
_ C'est non. Avec le pouvoir de la coccinelle elle avait plus de temps à vivre, quelques années tout au plus. Ce délai est expiré malheureusement. Au revoir.
Il partit sans plus tarder, laissant le jeune homme les larmes aux yeux au pied de sa maison. Il retourna auprès de sa belle, lui offrant sa chaleur et sa présence. Il lui embrassa le haut du front, l'apaisant quand elle s'endormit. Il ne comprenait pas le gardien, il ne comprenait pas ces stupides villageois, il ne comprenait pas pourquoi une deuxième fois, il ne comprenait pas pourquoi ces idiots de guérisseurs ne voulait pas la sauver, il ne comprenait pas pourquoi elle mourrait et son bébé aussi. Sa dernière chance avait été annihilé. A son réveil, il lui raconta tout ceux qui se disait medecin avait expliqué. Elle ne réagissait pas, las ou sûrement fatiguée. Pour une souffrante, on croirait bien qu'elle en avait l'habitude.
_ Pourquoi... n'es tu pas étonné ?
Les sanglots lui brisant la voix. Il pleurait de son inexpression, il sanglotait de n'avoir pas eu de réel chance. La sueur roulant sur son front fiévreux, ces doigts froids essuya les larmes de son aimé.
_ Je suis condamnée depuis quatre ans.
Son coeur se brisa, une seconde fois. Un trou béant à la place de son organe battant. Sa confiance s'ébranla. Elle lui avait menti, pendant si longtemps, et pourtant il s'accrochait.
_ Je t'ai donné ma confiance. Je t'ai donner mon amour.
_ Et inversement. Je pensais... C'était idiot. Mais le pouvoir de Tikki a ralenti la maladie, presque arrêté. J'ai pensé que j'avais une chance ? Avec toi, fondre une famille, créer, tout cela en une chance nouvelle.
Front contre front, il lui pardonna. Elle avait gardé espoir, là où il n'y en avait plus. Tout comme lui. Et il l'aurait encore gardé espoir. Tout comme elle.
Chaque jour passé était un miracle comme une question. Allait-elle vivre encore demain ? Elle toussait plus qu'elle ne parlait, elle suffoquait par moment, reprenant un rythme régulier bien plus tard. Il s'inquiétait mais préservait un certain calme pour la rassurer. Il restait éveillé toute la nuit, l'observant respirer. Dormant seulement quand Tikki et Plagg restaient près d'elle. Il parcourait les villages voisins, demandant de l'aide et des conseils au médecin, malheureusement par tout où il allait la rumeur des sorciers flottaient entre les habitants.
Il quémanda le secours de ces Kwamis en dernier recours, dépassé par la situation. Plus d'une fois il avait vu et entendu les echanges des kwamis, comme si ils connaissaient certaines choses mais pas lui. Tikki et Plagg répondirent tragiquement au brun.
_ On connait quelque chose. Mais... c'est dangereux, voir mortelle.
_ Pour une fois j'ai pu choisir un porteur, et c'est toi que j'ai choisi Aris, je t'ai conféré le pouvoir de la destruction alors que tu n'étais qu'un gamin en espérant te donner une vie meilleure.
_ Merci Plagg, mais je ne reculerai devant rien.
La coccinelle et le chat noir hocherent la tête de haut en bas en se regardant, d'un commun accord. C'est Tikki qui parla en première.
_ Une ancienne de mes porteuses, Athénaïs, avait découvert un moyen de gagner une grande guerre perdu d'avance. Elle m'en a fait part, les grands gardiens l'avaient caché aux miraculous et aux porteurs pour de dangereuses raisons.
_ Il s'agissait de porter les deux miraculous, de la création comme de la destruction. En alliant ces deux plus puissants pouvoirs on peux activer le pouvoir absolu. Le pouvoir absolu peut réaliser un seul de nos voeux.
Ces yeux s'équarquillèrent. N'importe quel voeu ? Il souria, heureux de connaitre enfin une solution depuis des semaines. La kwami de son amante mui détruisit son sourire naissant.
_ Ce n'est pas une solution Aris ! Un voeu peux faire des ravages ! Imagine demandant la paix pour ton pays ? Ton pays serait en paix mais les autres seront en guerre !
_ Comme un revers de circonstance ?
_ Oui ! C'est pour cela que tu ne-
_ Et si je fais le voeu qu'elle ne soit plus malade ?
Tikki hésita et ne répondit rien, baissant la tête, en désaccord de cette question. C'est Plagg qui répondit.
_ Gamin, si elle n'est plus malade, quelqu'un le sera en retour. Peux être un nourrisson, le voisin, une reine ou autre.
_ Plagg, tu m'a jamais caché quelque chose. Ne me ménage pas maintenant.
Le petit chat voleta en rond, réfléchissant. Il hésitait, ouvrait puis fermait la bouche. Faisant s'impatienter son porteur plutôt pressé.
_ Si tu fais ce voeu c'est toi qui sera sûrement malade. Les voeux ne sont pas si féerique gamin, ils sont traîtres.
Il pris son kwami et le calina, le caressant. Il connaissait déjà sa décision et son kwami le savait aussi. Il pleurait doucement, sa moitié coccinelle le réconfortant aussi.
_ Tu connais mon sens du sacrifice sale chat, tu me connais bien. Je n'ai jamais hésité à me sacrifier, à souffrir pour les autres, je ne suis pas le porteur du chat noir, de la malchance pour rien.
Il embarqua les deux créatures, récupérant les boucles d'oreilles sur son amante. Elle lui demanda difficilement pourquoi, il la rassura l'embrassant une dernière fois. Elle se rendormit brusquement, tremblant de tout ces membres.
Il partit, faisant son désir une réalité. Il devait faire au plus vite, il le fit quelques minutes plus tard. Le temps s'arrêta, les oiseaux s'arretèrent en plein vole, les chats s'arrêtèrent de chasser les souris. Son voeu s'exauça, une lumière aveuglante parcourant le monde, le changeant en ce qu'il souhaitait. Il souria, crachotant du sang, la maladie récupéré, lui brisant les os, consumant ces organes, le brulant de l'interieur. La noiraude était sur une chaise, caressant son ventre, pertubée de se retrouver dans son salon sans son amant. Un ancien porteur, récupéra sur un corps deux miraculous, sans aucune intention d'en redonner à une certaine femme. Il ferma les yeux d'un brun pâle souriant, déçu et triste. Un corps se désintégra en un simple poussière, plus aucune lagie le retenant dans le monde des vivants, disparaissant dans le vent. La future mère pleine de vie pleura, se retrouvant seule à jamais, sans personne l'aimant à sa juste valeur.
Un voeu égoïste et amoureux. Il fut enfin en paix dans la mort, elle fut en violence avec la vie.
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