School (last part.)
Nous nous regardons dans les yeux sans rien dire. Un silence profond s'installe et cela devient assez.. Gênant ?
- Tu vas mieux ?
- Qu'est-ce que tu fais chez moi Louis ?
- J'ai rencontré ta mère par hasard et je l'ai aidé avec ses courses, puis elle m'a quelque peu forcé la main à venir.
- C'est sûr que venir me voir ne te viendrait pas à l'esprit sans que quelqu'un te l'impose.
- Écoute Harry, c'est toi qui m'a dit de dégager à l'hôpital, je voulais rester à tes côtés, je..
- Moi je voulais que tu m'aimes.
Je reste un peu sonné face à sa réponse. Que je l'aime, mais mon dieu oui que je l'aime, il m'obsède depuis six mois, voire bien plus si je me l'avoue. Il détourne son regard du mien et se remet à travailler. Je m'assois sur son lit, le regarde travailler et il a changé. Pas physiquement, mais ses cheveux bouclés son plus longs, et son assurance le rend plus mature. Si il avait eu quelques années en plus...
Au bout d'un moment Harry se retourne et me fixe.
- Pourquoi tu m'as rejeté ?
Voilà la fameuse question à laquelle je ne veux pas penser depuis six mois.
- Pourquoi tu m'as rejeté Louis ?
Je baisse les yeux, faible face à Harry. Il me surplombe de sa hauteur, lui debout et moi assis sur son lit. Je ne peux pas le lui cacher, je ne peux plus, si je veux avoir une chance même infime de pouvoir le reconquérir il faut que je sois honnête.
- Parce que je suis un lâche.
Harry ne dit plus rien face à ma réponse et je me lève, partant de sa chambre. Anne me croise en bas des escaliers mais me voyant les larmes aux yeux, n'ose pas me dire quoi que ce soit. Je sors de chez Harry et m'assois sur les marches du perron et je m'effondre de larmes. Oui, je suis un lâche, alors que lui, fait preuve de beaucoup de courage. C'est censé être moi le plus âgé, donc le plus mature... J'entends la porte d'entrée s'ouvrir derrière moi, je me relève vite en essuyant mes larmes avec ma manche, faisant comme si de rien n'était.
Il est là, devant moi et effectivement, il a gagné en hauteur et nous avons la même taille. Ses traits du visage sont également plus matures.
Il est sublime.
Nous nous regardons dans les yeux, j'ai une envie folle de l'embrasser, de le serrer dans mes bras, son odeur me manque déjà. Il s'avance vers moi, baisse les yeux, comme s'il était gêné et se gratte la nuque.
- Je...
- Je suis désolé Harry. Tout cela est de ma faute, jamais je n'aurai du te repousser, je t'aime comme un fou, ces six mois ont été les pires de ma vie, je me sentais coupable, je le serai toute ma vie, quand je t'ai vu voler au dessus de cette voiture, mon monde s'est arrêté. Je t'aime Harry, et je suis tellement désolé..
Mes larmes coulent pendant que je lui dis enfin ce que j'ai sur le coeur. Il s'avance doucement et me prend dans ses bras. À ce moment-là j'explose en sanglot et lui aussi. Nous restons dans cette position pendant un bon moment, même une fois calmés. À un moment, Harry se détache de mes bras et recule doucement, puis me sourit avant de rentrer dans sa maison.
Je souffle, et pars retrouver le centre ville et mon travail.
Après quelques heures de travail, je vois Mike arriver. Il me sourit et me demande si ce soir je peux le retrouver chez lui pour boire un verre. J'accepte avec un peu d'appréhension, la dernière fois que je suis allé chez lui j'ai vécu ma première fois au lit, un enfer de douleur. Il me dit qu'il viendra me chercher devant chez moi vers 22h. Après une cinquantaine de boules de glace, je sors de l'enseigne et retourne chez moi. Je prends une douche, me coiffe un peu, et m'habille normalement. Je suis entrain de ranger un peu ma chambre quand quelqu'un sonne à la porte. je regarde l'heure, 21h30. Trop tôt pour que ce soit Mike. Je descends ouvrir et Harry est devant ma porte portant une chemise noire légèrement transparente. Il n'a plus rien à voir avec le gosse que j'ai connu. Ses cheveux bouclés sont coiffés vers l'arrière et sa chemise laisse voir son torse pâle. je déglutis et le laisse entrer. Nous montons dans ma chambre pour ne pas être dérangés et il s'assoit sur mon lit, moi restant debout, un peu en retrait.
- Ta chambre n'a pas changé depuis la dernière fois que je suis venu.
- Mais toi tu as bien changé...
Il sourit doucement, conscient de son changement vestimentaire.
- Je voulais faire plus adulte...
Je comprends que notre dernière discussion l'a beaucoup affecté, ce qui est totalement compréhensible.
- Tu sais Harry, je..
- Non Louis, laisse moi parlé. Ce que tu m'as dit m'a fait beaucoup réfléchir, encore plus depuis ce qu'il s'est passé tout à l'heure. Je peux comprendre que tu me trouves jeune, mais te cacher derrière ça n'est pas une raison valable à mes yeux. Tu sais, au collège, certains garçons m'ont déjà demandé certaines choses et...
Rien que d'entendre que potentiellement d'autres garçons lui ont demandé de sortir avec eux me met dans une colère monstre. Comment osent-ils ! Harry n'est qu'à moi.
- ... j'ai toujours refusé leurs avances, ayant déjà quelqu'un en tête.
Je m'assois à ses côtés, le regardant dans les yeux.
- Je t'aime Louis, depuis longtemps, mais je ne peux pas te pardonner aussi vite, tes mots m'ont piétiné le coeur, tu dois me laisser du temps, tu comprends...
- Je comprends... je ne peux en vouloir qu'à moi-même...
Je le fixe et je le vois mordre sa lèvre inférieure et j'ai du mal à me contenir. Cette lèvre qui, déjà autrefois, m'obsédait... J'avance vers cette lèvre et je l'embrasse tendrement. Mon dieu, ses lèvres chaudes, douces, légèrement humides... un bonheur. Je me recule doucement, ne voulant pas le forcer à quoi que ce soit et il me regarde, surpris de mon geste. Nous restons à nous regarder quelques secondes jusqu'à ce que l'on se jette sur les lèvres de l'autre. Il m'allonge sur mon lit et vient se placer au dessus de moi. Oui, le petit garçon timide à bien changé. Je continue de l'embrasser avec fougue et je me sens de plus en plus à l'étroit dans mon pantalon. Je sens son souffle s'abattre sur mon visage, ses légers gémissements et je me sens bien. Nous continuons de nous embrasser tendrement, puis parfois avec un peu de fougue, mais nous restons majoritairement tendres et doux.
D'un coup la porte de la chambre s'ouvre et Mike nous surprend. Son regard est rempli de colère en voyant notre position et je sens ma peur resurgir. Ce regard, il l'avait ce soir-là lorsque je lui ai dit d'arrêter et qu'il a voulu absolument me prendre ce que je possédais de plus pur.
- C'est qui lui Louis ?
- ...
- C'est quoi ce bordel Louis !?
- Excusez-moi mais vous êtes qui ?
- Toi t'es qui pour être allongé sur mon mec comme ça ?!
- Ton mec ?
Harry se retourne vers moi mais je ne peux détourné le regard du visage de Mike. Mon coeur accélère, je suis en panique totale, paralysé de peur devant mon bourreau. Ce n'est plus le gentil Mike de ces quelques semaines, non, c'est mon agresseur, mon violeur, celui qui m'a brisé quand j'avais 14 ans.
* PDV HARRY *
Je regarde Louis mais il semble terrifié. Des larmes commencent à perler aux coins de ses yeux et il tremble. Je me retourne vers l'homme qui vient de débouler.
- Louis ne m'a jamais parlé de mec, vous êtes qui exactement ?
- Toi le merdeux tu la fermes. Louis ! Viens avec moi !
- Vous vous calmez, vous baissez d'un ton, je pense que Louis n'a pas envie de vous suivre.
L'homme s'avance vers moi et lève son poing en direction de mon visage mais un bras lui barre la route. Louis s'est levé et le regarde, les yeux pleins de colère.
- Ne l'approche pas. Ne le touche pas. Si tu oses poser ne serait-ce que les yeux sur lui je te jure que je te fais subir exactement la même chose que tu m'as fait, mais par des gars en prison qui seront encore moins tendre que ce que toi tu l'as été. C'est clair ?
Je vois l'homme baisser son poing, dévisager Louis avec colère et coller son front à lui.
- Elle est où ma petite pédale de 14 ans qui osait pas me regarder ?
- ...
- Tu te rappelles toutes ces fois où tu me suçais comme une pute ?
- ...
- T'aimais ça à l'époque, tu fais subir pareil à ta petite pute de..
Louis leva son poing et le fracassa contre la mâchoire de l'homme. Je restai un peu choqué face à la violence du geste mais encore plus face à la violence des propos de cet l'homme. L'homme recula et regarda Louis avec un sourire narquois avant de sortir de la pièce.
Un silence s'installa dans la pièce.
Personne n'osait bouger ni parler. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. Voyant que les jambes de Louis commencent à trembler fortement, je m'approchai de son dos et l'encerclai de mes bras. Je ressentais tous les tremblements de son corps mais je ne savais pas si c'était dû à de la colère, de la peur ou autre sentiment. Il se retourna et me prit dans ses bras, me tenant tellement fort, comme s'il avait peur que je m'en aille.
- Lou'...
- ...
- C'était qui... ? Pourquoi il a dit de telles horreurs... ?
- Il a été ma première expérience sexuelle. Et j'en garde un souvenir atroce.
- Je suis désolé Louis...
- Je... je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça, je voulais t'en parler calmement, que tu comprennes un peu pourquoi je...
- Pourquoi tu étais réticent à me faire l'amour.
- Je ne voulais pas te faire souffrir, j'ai eu une autre relation intime avec un autre homme après Mike, j'ai été soumis aussi et même si la douleur était moins présente, j'ai tellement appréhendé l'acte que j'ai fait une crise de panique.
- Mais Lou', si tu appréhendes à ce point jamais je ne te ferai souffrir, tu le sais...
- C'est moi qui ai peur de te faire souffrir... Tu es tellement... parfait. J'ai peur de te casser, de te briser...
- Sauf qu'en agissant de la sorte tu as brisé mon coeur...
- Je sais... Je suis tellement désolé Harry... Tellement...
- Je sais Lou'... Je sais...
On se sépara et on s'allongea dans son lit. Plus personne ne nous séparerait, on resterait ensemble, quoi que les gens pensent, quoi que les gens disent.
Je l'aimais, il m'aimait, c'était amplement suffisant pour nous.
Je me souviens encore de la première fois où je l'ai vu derrière la grille de notre école, il m'avait ébloui de beauté, et aujourd'hui, j'étais devenu son soleil.
Je n'étais plus un enfant à ses yeux, j'étais enfin sa moitié, son Hazza.
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