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Paranoïa (Last Part)

Je sors de la pièce avec le dossier. Les équipes médicales vérifient les constantes d'Harry et je me dirige vers le bureau de Grimshaw.

J'entre sans frapper et je vois que celui-ci est en grande conversation avec un des stagiaires. Je m'approche un peu des deux hommes et vois que le plus jeune, Tommy, notre stagiaire, semble mal à l'aise. 

- Tout va bien par ici ?

- Oui, vous pouvez sortir de mon bureau si ce que vous avez à dire n'est pas important, me lance le Docteur Grimshaw.

Je regarde le stagiaire, qui lui, fuit mon regard en baissant la tête et je sens que non, quelque chose ne va pas.

- J'ai besoin de Tommy dans le hall 4.

- Trouvez quelqu'un d'autre.

- Non, je dois former Tommy pour le passage en cantine.

Le Docteur Grimshaw ferme les yeux et je sens d'ici ses nerfs qui se crispent. Je pose les yeux sur son bureau et trouve une petite clé qui m'interpelle. Elle ressemble étrangement à la clé de mon bureau... Je passe ma main dans la poche de ma blouse et sens la mienne. Je comprends donc qu'il s'agit de la clé de son compartiment et une illumination me vient. Le dossier d'Harry doit être caché ici !

En regardant le Docteur Grimshaw dans les yeux, comme pour le provoquer, je me tourne légèrement vers le stagiaire et lui demande de me suivre. Tommy me suit sans broncher, heureux d'être enfin libre de sortir de cette pièce. 

- Est-ce que tout va bien ? Je demande à Tommy, une fois un peu éloignés du bureau.

- Je... Dit-il, hésitant.

- Oui ?

- Il faut que je vous dise quelque chose d'important et de grave Docteur...

- Pas ici, allons dans mon bureau.

Nous nous dirigeons vers mon bureau et je ferme la porte pour éviter aux oreilles indiscrètes de trainer et je baisse les persiennes. 

- Assieds-toi je t'en prie.

Je le vois hésiter à s'asseoir et je m'installe à mon tour, l'encourageant à faire de même. Une fois tous les deux confortablement installés, j'attends qu'il soit prêt à me parler.

- Il... Il se passe des choses...

- Comment ça ?

- Je... Je ne veux pas avoir de problèmes...

- Tu n'en auras pas. Par contre si tu caches quelque chose là tu peux avoir des ennuis. Dis-moi ce que tu sais s'il te plait...

Il relève les yeux et je les vois se remplir doucement d'eau. Mes doutes se confirment sans qu'il n'ait eu besoin de parler.

- Quand il y a eu l'accident avec la patiente Grizza, je suis resté ici plus longtemps que mes heures accoutumées car je ne savais pas comment inscrire l'incident dans son dossier. Donc je suis resté dans un des bureaux de l'arrière salle pour ne pas montrer que je ne savais pas faire la manipulation numérique et je vous avoue que j'espérais trouver la solution tout seul mais...

- Oui ? Dis-je, attendant patiemment qu'il se confie.

- Je... Je n'ai pas vu l'heure passée et quand j'ai entendu du bruit il était aux alentours de 23 heures. 

- 23 heures ?

- Oui, la relève de nuit avait déjà fait sa ronde et tout le bâtiment était calme sauf ce gros bruit. Je me suis relevé doucement, je pensais que peut-être un des patients était sorti de sa chambre et je ne voulais pas qu'il entre en crise vous comprenez ?

- Oui, tu as bien agi. 

- Je me suis donc approché doucement de la salle de repos pour pouvoir trouver un infirmier de garde ou même un médecin mais là... là il... 

- Prends ton temps, respire doucement.

Tommy prend de longues inspirations et je sens que ce qu'il compte m'avouer va chambouler le centre.

- Il y avait le Docteur Grimshaw dans la pièce, avec le Docteur Bourg et l'infirmier Juan. 

- D'accord, ensuite ?

- Je m'apprêtais à entrer pour leur signaler mon problème mais là j'ai vu qu'ils n'étaient pas seuls...

De nouvelles larmes viennent prendre place sur son jeune visage et un frisson traverse mon dos, appréhendant les mots qui sortiront de sa bouche.

- Il y avait deux patients dans la pièce : la patiente Grizza et le patient Styles.

Je sens mes muscles se crisper à l'entente de son nom de famille et une colère s'empare de moi en imaginant tout ce que ces chiens ont pu lui faire, leur faire.

- Ils n'étaient pas vraiment conscients mais ils n'étaient pas inconscients. J'ai compris que le bruit que j'avais entendu était le bruit métallique d'une des seringues qui était tombée au sol. Je suis resté derrière la porte car je ne savais pas faire ni qui appeler. Ensuite... Ils ont... Ils ont...

Je vois le stagiaire fermer les yeux et détourner la tête, comme s'il était écoeuré par les mots qu'il s'apprête à prononcer.

- Ils leur parlait comme à des enfants punis, ils étaient tous les deux sous sédatifs, c'est certain car ils avaient les yeux ouverts et répondaient aux Docteurs mais ils ne contrôlaient pas leurs gestes. Puis à un moment, le Docteur Grimshaw à ouvert son pantalon... Il l'a baissé et il a... il a... Il a mis sa "sucette" comme il a dit, dans la bouche du patient Styles et c'était affreux car il pleurait et il ne pouvait rien faire ! Et j'étais tellement paralysé par la peur, je ne savais pas quoi faire ! Je voulais avertir quelqu'un mais je ne savais pas qui était au courant et faisait parti de cette mascarade horrible ! C'est ce matin, en vous voyant chercher le dossier du patient Styles que j'ai compris ! Je savais que je pouvais tout vous dire ! Le patient Styles n'est pas fou du tout ! Les "hommes en blancs" sont ces trois monstres qui lui font subir toutes ces atrocités ! Je cherchais le dossier du patient Styles car je n'arrivais pas à comprendre quelle était l'origine de ses troubles mais maintenant je sais pourquoi personne n'a jamais eu accès au dossier complet de Styles ! C'est le Docteur Grimshaw qui l'a et c'est lui qui l'a fait interner !

Tout le puzzle s'emboite dans mon cerveau et je comprends avec horreur qu'Harry est ici depuis bien trop longtemps pour des faits qui ne sont même pas vrais. Une colère noire s'empare de mon corps et je sors du bureau, furieux. Je ne toque même pas dans le bureau de Grimshaw et j'entre en faisant claquer la porte. Il soulève la tête rapidement, surpris par mon geste et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, je lui balance mon poing au visage. Je sens le cartilage de son nez s'affaisser sous mon poing et le bruit de fissure me procure une satisfaction sans nom. 

- Espèce de bâtard de merde ! Comment oses-tu te faire appeler "médecin" en agissant de la sorte ?! Tu n'es qu'une sale enflure de violeur ! Je vais te tu...

Le remue-ménage attire d'autres infirmiers qui accourent pour nous séparer. Je sens des bras experts m'éloigner de lui et me retenir fermement.

- Sale enculé ! Je vais te pourrir tu m'entends ! Tu vas tout perdre et je vais te faire enfermer ici !

On m'éloigne du bureau et je sens qu'on me ramène vers le mien. Je dois voir Harry, m'assurer qu'il va bien !

- Lâchez-moi je dois voir le patient Styles ! 

- Docteur on ne peut pas vous laisser voir un patient dans votre état !

- Faites lui faire un dépistage d'MST, appelez la police immédiatement et demandez un rapport complet sur l'état de santé des patients Styles et Grizza. Exigez qu'on arrête Nick Grimshaw, Samuel Juan et Arnold Bourg pour viols à répétitions personnes conscientes et/ou inconscientes. 

Je vois à leur tête qu'ils paraissent tous choqués par mes propos mais je leur crie de se dépêcher et Tommy arrive en courant, tenant fièrement le dossier de Styles et la clé qui étaient sur le bureau de Grimshaw.

- Tommy garde le dossier avec toi et reste avec Harry le temps que la police arrive !

Je m'assois sur mon bureau, tentant de reprendre mes idées et je rassemble celles-ci par écrit pour ne rien oublier.

En cinq minutes, une patrouille arrive et je ne remercierai jamais assez le directeur d'établissement d'avoir mis en place un système d'urgence ! Une brigade arrive dans mon bureau et je demande à ce que le témoin, le stagiaire Tommy Bradford, soit écouté et enregistré. Je demande s'il est possible que je vois Harry Styles et on me dit qu'il est entrain d'être préparé pour partir à l'hôpital faire les tests nécessaires. Je vois les 3 monstres passer devant moi et une envie de les frapper me monte. Je vrille totalement lorsque je vois un sourire provocateur s'installer sur les lèvres du Docteur Grimshaw. Je bondis sur lui et on me tient les bras pour ne pas blesser le Docteur.

- Tu vas payer pour ce que tu as fait sale pourriture ! Tu m'entends ?!

Un sourire encore plus grand prend place sur son visage et je l'aurais tué à mains nues si personne ne m'avait retenu lorsqu'il a prononcé ces quelques mots.

- Il était un si bon garçon pour moi... Si serré autour de moi...

La police le coffre ainsi que les 2 autres complices et je cours dans ma voiture pour rejoindre l'hôpital de référence pour retrouver Harry. Comme je m'y attendais, une fois arrivé sur place, la réceptionniste ne me laisse pas passer, en me disant que seuls les membres de la famille sont autorisés. J'étais près à faire un scandale lorsqu'une petite blonde est venu à l'accueil de l'hôpital, essoufflée et me regardant.

- Vous ! Vous... Vous êtes le Docteur... Docteur Tomlinson ?

- Oui c'est bien moi !

- Il... Il... Il faut que vous... veniez avec moi !

Je regarde la réceptionniste de l'accueil et elle me tend nonchalamment le registre que je dois signer. Je signe en une demie-seconde et suis la petite blonde qui est bien plus rapide que ce que je ne pensais. Arrivés devant les ascenseurs, nous prenons celui du personnel et nous reprenons notre souffle en montant les quelques étages qui me séparent d'Harry. 

- Il vous demande... Il n'arrive pas à se calmer et on ne peut pas lui injecter un calmant qui risquerait de fausser le test.

- Je comprends...

L'ascenseur s'ouvre et nous nous engouffrons dans les couloirs. Après quelques minutes, la petite blonde badge son pass et nous entrons dans un secteur plus calme et j'entends les cris d'Harry depuis le couloir. Sa voix est complètement cassée et rauque et mon coeur se serre en entendant ses plaintes.

- Harry !

Son visage se tourne immédiatement vers moi et il se calme. J'accours vers lui et le prends instinctivement dans mes bras. Il referme les siens autour de mon cou et je sens sa peur diminuer au fur et à mesure des secondes qui s'écoulent.

- C'est terminé, ils ne te feront plus de mal, je te le jure. 

- Les hommes en blanc...

- Oui... La police les a arrêtés. 

Je sens ses larmes dans mon cou et je resserre mon étreinte contre son corps frêle. Après encore quelques secondes, un médecin entre dans la pièce et demande à Harry de le suivre pour pouvoir faire les examens. Je sens immédiatement son corps se tendre et je sais qu'il a peur de revivre les expériences traumatisantes qu'il a subit pendant des années sans pouvoir se défendre. 

- Non je ne veux pas...

Je vois la panique s'installer dans ses iris et je capture ses mains tendrement.

- Harry écoute-moi, regarde-moi s'il te plaît. 

Il finit par capter mon regard et cela semble l'apaiser. 

- Il faut que tu fasses ces examens pour qu'on puisse prouver qu'ils t'ont fait du mal tu comprends ?

- Je... Je peux pas ! 

Ses mains se mettent à trembler et je sais que s'il ne se calme pas, il peut faire une crise de panique. 

- Harry, Harry calme toi tout va bien, je suis là, lui dis-je en lui caressant doucement la tempe.

- Toi...

- Oui c'et moi, c'est Louis.

- Je veux que ce soit toi... J'ai confiance en toi...

- Je ne peux pas faire les examens Harry car je suis impliqué maintenant, je ne peux pas faire cela car on pourrait penser que j'ai faussé les résultats...

À l'entente de ma réponse, je sens sa crise repartir de plus belle et je dis ces quelques mots pour pouvoir le calmer du mieux que je peux.

- Mais je peux t'accompagner et t'épauler d'accord ? Puis de toute façon je ne veux pas te quitter...

Je sens mes joues rougir après l'annonce de cette phrase, surtout lorsque j'entends un raclement de gorge de la part du médecin. 

- Je ne veux pas que tu me quittes non plus... Me dit Harry en rougissant lui aussi. 

Je lui souris tendrement et je prends sa main dans la mienne pour l'accompagner vers les salles d'examens. 

Après une heure à faire une batterie de tests, Harry peut enfin se reposer. Je le ramène dans sa chambre d'hôpital, après les traumatismes et les crises qu'il a eu aujourd'hui, le médecin a préféré qu'il reste au moins une nuit en observation. Je sais que la perspective d'être ici angoisse fortement Harry, il ne connait pas cet établissement et il n'y a pas de gros verrou aux portes comme au centre. 

Sauf que ce soir, je serai son verrou, je serai son protecteur. 

J'ai demandé si un lit de camp pouvait être placé dans sa chambre et exceptionnellement l'hôpital a accepté. Nous sommes donc tous les deux dans la chambre et Harry regarde par la fenêtre, dos à moi. 

- Merci..., dit-il d'une voix calme, comme... délivrée ?

- Pardon ? Dis-je, sortant de mes pensées.

- Merci d'avoir cru en moi alors que tout le monde me pensait fou...

Je me lève document et me dirige vers lui. Il se retourne vers moi et nos regards se fixent et se lient. Je m'avance encore un peu vers lui et nos corps ne sont séparer que par un mince espace. Nos yeux s'admirent, reflètent un sentiment nouveau mais déjà partagé et une larme s'échoue sur sa joue. Je m'empresse de l'essuyer avec mon pouce et je laisse trainer ma main sur sa joue bien plus longtemps que ce qu'il ne faudrait. Je vois ses yeux loucher sur mes lèvres et je suis surpris de le voir détourner le visage. Je place mon autre main sur sa joue, redressant celui-ci pour plonger ses yeux à nouveau dans les miens.

- Je serai toujours là, je te le promets. 

Un mince sourire nait sur son visage et rien que voir l'espoir reprendre place dans son coeur, fait accélérer le mien. 

- Promet-moi qu'on surmontera ça ensemble, dis-je, en cherchant la sincérité dans son regard.

- Je te le promets, merci encore Louis..., dit-il en embrassant doucement la paume de ma main.

- Je ne veux plus que tu aies peur...

- Si tu es là, alors ça ira...

Mon coeur bat la chamade à ses mots et je ne me retiens plus. Je plonge sur ses lèvres qui ont subit tant d'horreurs et je veux effacer ces vilaines marques avec la douceur de notre premier baiser. Une flamme brule dans nos corps et dans nos coeurs, nous donnant l'impression d'être vivants de nos orteils jusqu'à la pointe de nos cheveux. L'émotion que je ressens est si intense que j'ai peur de ne plus jamais la ressentir si notre baiser s'interrompt. Des frissons me parcourent, me sens sont en alertes, le goût de ses lèvres légèrement salées dues aux larmes... Par manque de souffle, nous finissons par séparer nos lèvres et une peur de le perdre s'encre en moi. 

- Promets moi que tu ne partiras jamais...

Et les quelques mots qui sortent de sa bouche finissent par me convaincre et me faire pouffer légèrement de rire :

- Ne devient pas paranoïaque Lou'...

* FIN *

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