Demi-frères (part. 6)
Ma bouche s'assèche et la tension est à son comble dans l'habitacle de la voiture. Le monde semble s'être arrêté de tourner et la seule chose qui m'intéresse à l'instant se trouve juste devant moi. Tout à coup, je sens deux lèvres s'abattre sur les miennes et j'ai la sensation que mon corps explose. Mes mains fourragent ses cheveux, le décoiffant complètement et je sais que cette fois rien ne nous stoppera. Ses hanches commencent à se balancer sur mes cuisses et le feu en moi se ravive. Ses dents mordent ma lèvre inférieure et je prends ceci pour un signal. Je place mes mains sous ses cuisses et le fais basculer sur les sièges arrière, difficilement mais à ce stade on s'en fout pas mal. Ses mains s'agrippent à mon haut et je gémis doucement lorsque mes mains passent enfin sur sa peau. Ses soupirs me font perdre la tête et je dévore son cou. Ses mains me caressent et ses ongles me griffent parfois, m'allumant encore plus. De la buée se forme sur les vitres de la voiture et nous enferme dans notre bulle. Nos bas finissent par rejoindre le sol de celle-ci et nous nous fixons, haletants, sachant que si nous continuons, alors rien ne sera plus jamais comme avant.
- Je ne veux pas te forcer...
- Si j'en ai envie ce n'est pas forcé...
Ces quelques paroles suffisent à nous laisser aller. Nos lèvres se réunissent à nouveau et la chaleur nous emplit. Nos langues s'entremêlent et ne forment plus qu'un ensemble endiablé de tension sexuelle et de... sentiments ? Je sens ses doigts passer sous mon boxer et un long frisson me parcourt. Tout semble presque irréel, il y a quelques heures il se faisait agressé par son ex petit connard et maintenant il se trouve juste sous mon torse, haletant et prêt à s'offrir à moi.
Le baiser se transforme peu à peu en quelque chose de plus tendre, plus doux, comme dans la rue tout à l'heure et je ne parviens plus à retarder le moment. Je passe mes doigts sous son boxer et frôle sa peau délicate. Il soupire de plaisir et je ferme les yeux, tentant de ne pas arracher ce boxer qui me sépare de lui. Je fais glisser lentement le tissu sur ses cuisses laiteuses, découvrant enfin chaque parcelle de sa peau. C'est un délice de pouvoir enfin voir chaque millimètre, de pouvoir ressentir la chaleur de cette peau que j'avais tant envie de découvrir.
Une voiture passe dans l'allée et pendant un quart de seconde je peux voir ses yeux bleus, ce regard perçant qui me fait fondre sur place. Le boxer à ses chevilles, je sens ses doigts faire glisser le mien et nous nous retrouvons nus dans la voiture. Mes hanches se posent contre les siennes et nous hoquetons de plaisir tous les deux lorsque nos sexes entrent en contact. La tension est à son comble et un mouvement de va-et-vient s'installe, faisant frotter nos virilités. Des légers gémissements s'échappent de ses lèvres et je pourrais tuer pour continuer à entendre ces doux sons.
Cette sensation est purement délicieuse et je sais que lui comme moi désirons aller plus loin.
- Lou...
- Je t'en supplie... Fais le...
Après cette demande plus que désirée, je passe ma main entre nos deux corps pour trouver son intimité. Je masse doucement cette partie si précieuse, fragile, et finit par introduire une phalange. Je sens ses muscles se contracter sous l'intrusion et j'embrasse ses lèvres pour le déconcentrer de cette douleur. L'humidité que je sens sur mes doigts me fait perdre la tête et je continue ma douce torture pour le préparer. Après quelques minutes, je le pénètre d'un deuxième doigt et un léger gémissement me stoppe.
- Tu veux que j'arrête ?
- Non ! C'est juste que...
- Dis-moi...
- Personne n'a jamais pris le temps de... Enfin tu comprends... Ils ont toujours été très brusques et ils ne pensaient pas forcément que ça fait...
- Mal ?
Je vois son imperceptible mouvement de tête me disant que oui et une rage s'empare de mon être. Ces connards n'ont jamais pris le temps de faire en sorte que lui aussi prenne du plaisir.
- Si tu as trop mal dis-le moi d'accord ?
- Je me sens bien...
J'embrasse ses joues et reprend mes mouvements de ciseaux pour écarter ses muscles. Après presque dix minutes de va-et-vient et de baisers plus ou moins innocents, je retire mes doigts et me relève comme je peux.
- Tu fous quoi ? Me demande-t-il paniqué.
- Je cherche juste le préservatif que j'ai dans mon portefeuille.
- Donc tu as une capote toujours avec toi ? Dit-il avec un voix mi amusée mi douteuse.
- C'est plus prudent.
- Je ne sais pas si j'aime l'idée ou si je la déteste...
Je pouffe et enfile le préservatif sous son regard lubrique. Nos respirations sifflantes, je me place à l'entrée de son intimité et lui demande silencieusement la permission d'y entrer. Il me sourit et je pousse mon gland contre lui, sentant la chaleur de son antre m'englober.
- Han...
Je ne parviens pas à retenir mon gémissement de bonheur et après quelques poussées, je suis entièrement en lui. La sensation est exquise, c'est chaud, serré et étroit. J'ai couché avec un tas de filles avant lui mais jamais une seule d'entre elles ne m'avait procuré un tel plaisir. Je sens ses hanches onduler sous les miennes, créant cette friction tentatrice et nos souffles se mélangent au fur et à mesure de nos coups de bassins. C'est lent, profond et terriblement frustrant. Chaque centimètre est une torture de plaisir et je perds pied lorsque je vois ses dents capturer sa lèvre inférieure. Mes coups de bassin deviennent plus puissants et les gémissements de Louis me font perdre la tête.
- Han Harry bordel... Tu... Oui... Putain de merde !
Le voir si vulgaire m'excite au plus haut point et ma verge tressaute à l'intérieur de son antre.
- Tu es si bon Lou'...
- Putain Haz'... Je... Tu...
- Si étroit pour moi...
Il balance la tête en arrière et je me retire pour le mettre sur ses deux genoux, à quatre pattes devant moi. La position n'est pas des plus simples dans cet endroit mais la vue est orgasmique. Louis me regarde avec ses hanches relevées vers moi. Cette seule vision me suffirait pour jouir mais je rentre d'un coup en lui.
- Han Hazza ! Vas-y !
Je réalise son ordre et m'enfonce rapidement et profondément en lui, le pilonnant sans m'arrêter. Je me saisis de ses hanches pour les rapprocher des miennes quand mon bassin claque ses fesses douces et rougies par mes assauts.
- Tu vas me faire jouir Lou'...
- En moi... Jouit en moi Haz' !
Ces quelques mots suffisent à me faire voir les étoiles et Louis me rejoint dans le plaisir ultime. Nos respirations sont erratiques et je sors doucement de ce corps parfait. Je m'assois sur le siège et passe ma main dans mes cheveux en batailles et pleins de sueur.
- Est ce que ça va ?
Louis ne me répond pas mais rigole et s'accroche à moi.
- C'était la meilleure fois de ma vie...
Je pouffe et embrasse sa tempe humide. Les premiers rayons de soleil éclairent la rue et je me tourne vers lui.
- Je t'aime Lou'...
Il reste autant surpris que moi par cette déclaration et il finit par m'embrasser. Nous remettons nos vêtements et ouvrons les fenêtres, la chaleur devenant insupportable.
Nous sortons dans la rue nous dégourdir les jambes et je m'assois sur le capot de la voiture. Louis me rejoint et nous observons le lever de soleil dans le silence, le calme.
Vers 6h30, le ventre de Louis gargouille et je lui propose un petit déjeuner. Il accepte volontiers et nous rentrons dans la maison.
- Oh bordel de merde.
- On va se faire défoncés.
La maison est sans-dessus-dessous, je cherche Karen et la retrouve allongée sur le canapé entre les deux filles de tout à l'heure. Je la réveille doucement et elle marmonne quelque chose d'incompréhensif.
- Ka' je t'avais demandé de pas foutre le bordel...
- On a viré l'autre connard et on était tellement heureux que...
Elle s'est rendormie en quelques secondes. Je rigole doucement et la couvre avec ma veste.
- Bon bah on va commencer à ranger en attendant que tout le monde se réveille...
Je vois Louis bouder et je l'attrape par les hanches et l'embrasse fièvreusement.
- Diva va...
Il rigole et nous commençons doucement la partie la moins marrante : ranger la maison.
Vers 8h du matin, la maison ressemble un peu plus à une maison habitable mais les gens sont toujours endormis un peu partout. Nous nous posons un peu sur le canapé pour souffler et se reposer mais avec horreur nous entendons la sonnette de la porte d'entrée. Nous sursautons et nous regardons, essayant de deviner silencieusement qui est derrière la porte.
- Harry !?
Avec horreur, je réalise que ma mère se trouve derrière la porte de la maison.
- Mais qu'est-ce qu'elle fout là ?! J'articule en silence vers Louis.
Un haussement d'épaule me répond et en entendant l'acharnement de la sonnette, je décide de me lever et d'aller lui ouvrir.
- Maman ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- On avait oublié des papiers dans le tiroir de la commode de Mark alors il a fallu faire demi-tour et par la même occasion on a vu qu'en partant on avait oublié les clés de la maison ! Je vais les chercher et ensuite on repart, Louis est réveillé ?
- Euh maman Louis dort encore ! Dis-je en lui barrant la route, pour ne pas qu'elle voit l'état du salon et du reste de la maison.
- Je ne ferai pas de bruit, je lui laisserai un mot dans la cuisine. Mais voyons mon coeur laisse-moi passer ! Mark m'attend dans la voiture !
- Tu... euh... Tu ne veux pas plutôt que j'aille te chercher tes papiers ? Comme ça tu n'auras pas...
- Harold Edward Styles. Que caches-tu à ta pauvre mère ?
Je déglutis, ma mère finit toujours par tout savoir de toutes façons. Elle avance dans le salon et un léger soupire se fait entendre.
- Mais... Mais enfin ! Qui sont tous ces gens ?!
- Je vais t'expliquer...
- Tu as intérêt Harold. Dit-elle, sévère.
- C'est ma faute Anne... Dit Louis, tout penaud.
- J'attends des explications les enfants.
- Anne tout va bien ? Dit Mark en entrant dans le salon. Lui aussi s'arrête net devant la situation et se tourne vers son fils qui baisse encore plus la tête si c'était possible.
Nous restons tous sous le choc et dans le silence après que Mark a asséné à Louis une gifle monumentale.
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