Demi-frères (part. 5)
Je rentre dans la chambre de Louis et je vois ce connard, à cheval sur lui, lui tenant les bras et Louis criant et se débattant. En une demi-seconde, je me jette sur lui et mon poing atterri sur son visage à de nombreuses reprises. J'entends Louis crier derrière moi et je sens qu'on me retient par les épaules et qu'on me recule. Je respire rapidement et je ne lâche pas ce fils de chien des yeux. Il relève la tête et je souris en voyant que je l'ai bien amoché.
- Non mais qu'est-ce qui se passe ici ?! Crie Karen en arrivant dans la pièce en trombe.
- Demande à ce connard et tu verras !
Tous les regards se portent sur l'être misérable qui gît au sol et je pose mes yeux sur Louis qui tremble, surement dû au choc de ce qui vient de se produire. Il a la tête baissée et je vois ses vêtements à moitié baissés et tout le monde fait rapidement le rapprochement.
- Tu nous expliques Adam ?! Demande Karen en fronçant les sourcils.
- Il n'y a rien à dire, il est rentré dans cette chambre sans qu'on l'y invite et..
- Et toi tu l'as touché sans qu'il ne t'y invite ! Je hurle en le tuant du regard.
Louis sort précipitamment de la pièce et je me dégage brusquement pour le suivre. Je sors de sa chambre et je ne le vois pas dans le couloir, je descends les escaliers rapidement et je regarde dans le salon mais rien. Il n'est plus là. Je sors devant la maison et je le vois un peu plus loin dans la rue. Je marche vite jusqu'à ses côtés et lorsque je suis enfin à sa hauteur, je me rends compte qu'il pleure et mon coeur se serre.
- Lou'... ? Dis-je en un murmure.
- ..., le silence me répond.
Je l'entends renifler et la seule chose qui me vient à l'esprit est de lui prendre la main. Je sens dans sa démarche qu'il est surpris par mon geste et, à dire vrai, je le suis tout autant mais je suis bien comme ça, sa main dans la mienne.
- Louis... ? Je sais que cette question est complètement conne mais est-ce que ça va ?
- Je ne sais plus trop... Dit-il, à peine audible.
Je nous stoppe dans la rue et je me mets face à lui. Personne n'est autour de nous, il fait nuit noire et seuls quelques lampadaires nous éclairent. Ses yeux bleus larmoyants ressortent encore plus sous la faible lumière et malgré son visage ravagé par la tristesse et la peur, il est sublime. Toutes mes barrières tombent d'un coup, il est devant moi, fragile, magnifique et une terrible envie de l'embrasser me prend.
- Tu es magnifique... Dis-je.
- Harry... Dit-il en baissant la tête.
Je passe mon pouce sous son menton et lui relève la tête doucement. Nos yeux se raccrochent et je plonge sur ses lèvres. Mon bas ventre s'enflamme et mon coeur s'accélère au fur et à mesure que notre baiser s'amplifie. Notre échange est doux et tendre, le contraire de notre premier baiser et je me surprends à détester le fait que je doive respirer et me détacher de ses lèvres. Malheureusement, c'est ce qui finit par arriver et nous nous détachons, tous les deux, en baissant les yeux.
- Je... Je me perds encore une fois dans ses yeux lorsque je relève la tête et c'est lui qui rompt le silence.
- Merci Harry... Dit-il en souriant très légèrement.
Je le vois trembler, mais dû au froid cette fois-ci et je nous dirige vers la maison. Une fois devant celle-ci, je sens Louis me tirer vers l'arrière et je le regarde, il semble complètement terrifié par l'idée de rentrer et je comprends pourquoi. De ce fait, je nous dirige vers la voiture et je lui demande de m'attendre ici le temps que j'aille chercher les clés. Je rentre dans la maison et vois Karen.
- Ka' ! Dis-je, un peu fort pour qu'elle puisse m'entendre malgré la musique.
- Bon dieu Harry tu l'as retrouvé ?! Me demande Karen un peu en panique.
- Oui, on va aller dormir dans la voiture. S'il-te-plait, fait en sorte que la maison ne soit pas trop un champ de bataille...
Elle hoche la tête et malgré la situation dramatique qui vient de se dérouler, je la vois chuchoter un "pas de bêtises" qui me fait sourire. Je vais dans ma chambre pour prendre mes clés de voiture. Une fois celles-ci en main, je retourne à la voiture et vois Louis devant celle-ci, m'attendant sagement.
- Lou' ?
Il relève la tête et une fois la voiture ouverte, nous nous asseyons sur la banquette arrière et le malaise reprend. L'idée de dormir dans la voiture me paraissait bien meilleure avant que nous nous retrouvions tous les deux face à face dans ce petit habitacle qui sent le cuir.
- Et bien voilà... Dis-je, tentant de détendre l'atmosphère.
- Je suis désolé... Dit-il en s'appuyant contre un des dossiers.
- De ?
- De ce qu'il s'est passé ce soir avec Adam...
- Tu n'as pas à t'excuser, c'est lui qui a mal agis. Très mal agis. Dis-je, en serrant les dents en revoyant la scène qui s'est déroulée plus tôt.
- Je ne comprends pas... Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça... Il n'a jamais été violent avec moi, pas même quand on s'est disputés à propos de son dérapage ou du mien...
Lorsqu'il évoque ces quelques mots, je relève les yeux vers lui et je vois ses joues roses. Il est à croquer... Ce dérapage... Je m'en souviens et mon sourire se fane lorsque je me rappelle les mots qu'il avait prononcé au téléphone après cela.
- C'est juste un fils de pute. Je lâche, jaloux, en pensant au fait qu'il a pu poser ses mains là où moi je n'ai pas pu.
Le silence reprend place dans la voiture et on voit quelques invités sortir de la maison et danser au milieu de la rue.
- Papa et Anne vont nous tuer... Dit-il en souriant devant la scène.
- T'inquiète, Ka' va gérer, elle sait se faire obéir, dis-je, souriant, me remémorant les nombreuses fois où Karen a été un véritable petit tyran.
- C'est... C'est ta petite amie Karen ? Dit-il en baissant la tête.
- Non, on couche juste ensemble. C'est mon amie la plus chère et on a toujours eu cette relation un peu singulière.
- Oh... D'accord... Dit-il, en fronçant les sourcils.
- Pourquoi ?
- Rien... Je pensais que... enfin... Non rien. Dit-il en se plaçant à l'opposer de moi sur la banquette arrière.
- Accouche.
- Bah je pensais que... Vu notre dérapage... bah que tu préférais... Dit-il en bafouillant et hésitant.
- Les gars ? Dis-je en regardant sa réaction.
- Ouais... Dit-il en rougissant.
- Non.
Okay Harry, pour le tact on repassera.
- En fait il y a juste toi qui m'attire.
Il relève la tête d'un coup et nos yeux s'accrochent encore un fois. Toutes traces de peur et de tristesse se sont envolées et une légère rougeur marque son interrogation face à mes propos.
- Je t'attire genre... attirer ? Dit-il en chuchotant le dernier mot.
- Oui. Je te trouve très attirant Louis. Dire le contraire serait mentir. Je n'ai jamais vraiment été attiré par une personne, que ce soient des mecs ou des filles. Généralement je ne suis pas quelqu'un de sérieux donc c'est un peu bizarre pour moi d'être attiré par quelqu'un... et encore plus par mon potentiel demi-frère.
- Je comprends...
Bon je vous avoue, dans ma tête il allait me dire que mes sentiments étaient réciproques et qu'on aurait peut-être dérapé à nouveau sur les sièges arrières de cette voiture mais apparemment non. Louis se couche loin de moi et relève les jambes vers lui en position fœtale. Je pose ma tête contre l'appuie tête et je ferme les yeux, me laissant sombrer dans le sommeil.
Je suis réveillé quelques heures plus tard par un bruit sourd. Je panique un peu en voyant que je ne suis pas dans ma chambre mais les évènements de la soirée me reviennent en tête. Je regarde d'où vient le bruit mais je comprends très rapidement lorsque je vois Louis en train de bouger et de bafouiller des paroles incompréhensibles.
- Lou' ! Réveille-toi !
- Je... Non ! Stop !
Des larmes coulent sur ses joues et je le secoue doucement pour le réveiller de ce cauchemar. Il finit par ouvrir les yeux et nous nous fixons tous les deux, lui en respirant difficilement dû à l'état de stress dans lequel il était plongé et moi en ne le quittant pas du regard, à l'affut du moindre geste de sa part.
- Ce n'était qu'un cauchemar Lou'...
Il se blotti contre moi et je le serre en caressant son dos. La position est toute sauf confortable et pourtant je ne bougerais pour rien au monde. Louis ne semble pas être du même avis car il finit par se redresser et s'asseoir sur mes genoux avant de se blottir de nouveau contre mon torse, les jambes de part et d'autre de mon bassin. Je sens son coeur battre la chamade contre moi et je pose mes mains possessivement contre ses hanches. Je fais des cercles avec mes pouces instinctivement et ces douces caresses semblent l'apaiser.
Au bout d'un instant, je sens son nez frôler mon cou et un frisson parcourt mon corps. Je ressens encore une fois cette douce torture et je comprends qu'elle est toute sauf innocente. Ma respiration s'accélère lorsqu'il remonte ses cuisses et que sa peau vient frôler mes doigts.
- Lou'...
- Haz'... dit-il en continuant de caresser mon cou avec son nez et ses lèvres.
- Arrête... je... ne vais pas pouvoir m'arrêter si tu continues...
- Et si je n'ai pas envie... d'arrêter... ?
Je le repousse doucement et nos yeux se croisent. Le bleu et le vert se font face. Plus rien n'existe autour de nous, seuls ses yeux, sa respiration et sa peau sous mes doigts sont là. Tout à coup, un combat endiablé prend place dans ma conscience :
Dois-je l'embrasser car il est le seul à me faire ressentir ce sentiment ou dois-je le repousser car il s'agit de mon demi-frère et qu'éthiquement parlant cela peut être mal vu ?
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Bon, je suis désolée de revenir aussi tardivement mais avec la situation sanitaire c'est assez difficile pour moi de tout gérer. Certains d'entre vous savent que je suis en 3ème année à l'université et c'est mon dernier semestre avant l'obtention de ma licence. Ils ont décidé de nous faire passer notre diplôme en contrôle continu ce qui ne me facilite pas les choses pour trouver un moment d'écriture à tête reposée car je suis en perpétuel stress pour mes examens.
Au vu des demandes, ce soir j'ai décidé que j'avais besoin de me recentrer sur ce que j'aime vraiment, soit l'écriture et la musique. J'ai un projet musical assez conséquent sur lequel je travaille également en parallèle et cela me prend beaucoup de temps (je tente de sortir un EP).
Écrire m'a vraiment permis de me libérer pendant cette petite demie-heure et me revoilà avec ce chapitre. Je ne sais pas quand je vais pouvoir poster la suite mais rassurez-vous, dans 6 semaines je suis sensée avoir obtenue ma licence et donc avoir tout mon temps consacré à l'écriture et à la musique ! (Alleluia enfin !) Je sais que ce chapitre n'est pas aussi bien que les autres mais j'avais besoin de savoir que vous êtes toujours là malgré tout.
Je vous aime fort, merci d'être à mes côtés :)
Mel <3
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