Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Ce rêve...

**PDV HARRY**

Je fais toujours ce même rêve depuis un an.

Je débarque de nulle part dans une cité déserte, abandonnée, comme dans ces films post-apocalyptiques où personne ne réussit à survivre sauf un groupe d'humains qui ne se connaissent pas et qui s'entraident. Oui, le cliché de base. Et depuis un an, tous les soirs je me retrouve coincé dans cette ville abandonnée. Seul. Et le pire ce n'est qu'absolument rien ne se passe ! Rien ! Pas d'attaque de zombies, pas de chiens enragés, pas de groupes de survivants, rien. 

Je suis seul.

Et chaque matin, je me réveille à la même heure, étant dégoûté de mon rêve ennuyant. Après cela, je me lève, me balade dans mon immense appartement New Yorkais, attendant que mon agent m'envoie de nouveaux contrats. Je suis mannequin, mais en ce moment, ma carrière ne bat pas fort. D'où le fait que mes rêves ennuyeux m'énervent. Il ne se passe rien dans ma vie et même dans mes rêves il ne se passe rien.

Je souffle contre ma baie vitrée et observe la ville qui doucement émerge du sommeil. Encore aujourd'hui sera une journée remplie d'ennui...

*Ellipse de la journée*

Comme prédit ce matin, ma journée fut... ennuyeuse. Je m'assis sur mon canapé en cuir, bien trop grand pour moi tout seul et allumai la télévision. Je mis une chaine de musique en fond et regardai quelques clips. Regardant l'heure sur l'horloge du four, je décidai de me préparer à manger. Une fois dans la cuisine, je fis cuir un pavé de saumon et du riz, simple, rapide et efficace. Je mangeai dans le salon, sur la table basse devant la télévision, regardant une série en cours de route. Commençant à fatiguer un peu, j'allongeai mes jambes et je ne me sentis pas partir.

J'ouvris les yeux et me retrouvai dans une ville déserte. 

Pff... encore dans ce maudit rêve. Je commençai à marcher et observer où je me trouvais. Je ne me trouvai pas dans le quartier de d'habitude, ce qui était intrigant car généralement je me retrouvai toujours au même endroit. Je décidai d'explorer un peu les environs et cette fois-ci j'entendis des bruits de pas. Je me figeai, quelqu'un était là. Okay Harry, ce n'est qu'un rêve, rien ne peut t'arriver. Je me retournai et rien, personne derrière moi. Je me dit que comme dans tous les films, il se trouverait quelqu'un devant moi lorsque je me retournerai mais là encore, rien. Personne. Je continuai d'avancer, et j'entendis à nouveau des bruits de pas. Je ne m'en formalisai pas et continuai mon exploration. 

Je me baladais encore un peu et à un moment, les bruits de pas cessèrent. Je me retournai et toujours rien, mais je vis une sorte de drap blanc bouger. Interpelé par ce mouvement soudain, je m'avançai doucement vers ce drap et je regardai ce qui s'y cachait derrière. Étonnement, une sorte de petit appartement se trouvait là, assez modeste mais bien plus chaleureux que cette ville fantôme. J'entrai doucement, ne sachant pas si c'était habité par quelqu'un ou non. 

- Il y a quelqu'un... ?

Un silence de plomb me répondit. Je continuai d'explorer cet appartement et d'un coup une main se posa sur mon épaule.

Je me réveillai en sursaut et suant dans mon canapé. Je regardai autour de moi et m'aperçus que je me trouvais dans mon appartement à New York. J'essayai de me calmer mais j'étais un peu paniqué. Qui était cette personne dans mon rêve ? Pourquoi était-elle apparue alors qu'avant, cette ville était déserte ? Réfléchissant un peu sur mon canapé, je me rendis vite compte que tout cela n'était qu'un rêve et que cette panique n'était absolument pas fondée. Après tout, toute cette histoire n'était qu'un rêve, alors pourquoi avoir tant peur ? Ça en était ridicule. 

Je me levai donc du canapé pour aller boire un verre d'eau fraiche et m'allongeai dans mon lit. Je regardai l'heure sur mon réveil et 4h47 clignotaient devant mes yeux. Super... Impossible de me rendormir après cela... Je décidai donc d'aller sur les réseaux sociaux jusqu'au petit matin, puis je m'assoupis de nouveau.

J'étais à nouveau dans cette ville déserte. Or, je me trouvais dans le quartier ordinaire et non celui de mon rêve précédent. Je ne savais pas pourquoi mais cette personne mystérieuse m'intriguait, je voulais savoir qui elle était. Je me mis à chercher le quartier de celle-ci et finis par le trouver. Une fois à nouveau devant ce drap, j'hésitai à entrer. Aller Harry, soit un homme et porte tes couilles, tu peux entrer, ce n'est qu'un rêve, que veux-tu qu'il t'arrive ?

Je poussai le drap doucement et haussai la voix en disant :

- Excusez-moi ? Il y a quelqu'un ?

Mais un silence de plomb me répondit à nouveau. Après tout, même si l'endroit était le même ce n'était plus le même rêve que tout à l'heure, il se pouvait que dans celui-ci, personne d'autre que moi ne soit présent. Je regardai l'intérieur de l'appartement et quelques photographies étaient posées sur un meuble. Je regardais attentivement qui étaient les personnes sur ces photos lorsque je sentis un objet froid sur ma nuque et quelqu'un dire :

- Lâche ça immédiatement.

Je restai un peu paralysé face à cette situation et reposai le cadre sur le meuble. Je sentis la personne se rapprocher de moi et me dire, proche de l'oreille :

- Qui es-tu et que fais-tu ici ?

- Je suis Harry, je suis en train de rêver, tout ceci n'est pas réel.

- Bien sûr que si c'est réel. 

Je fronçai les sourcils face à cette réplique et lui assura que l'on se trouvait bien dans mon rêve. Il retira l'objet de ma nuque et me permit de me retourner, ce que je fis. Lorsque je vis qu'une arme à feu se trouvait dans sa main et que je compris qu'elle était posée sur ma nuque, une sueur froide me parcourut. 

- Qui es-tu ? Comment se fait-il que je rêve de toi ? On ne peut rêver uniquement que des personnes que l'on a vues au moins une fois.

- Comme je t'ai dit, on ne rêve pas là.

- ON ne rêve pas non, JE rêve et je me souviendrais de toi si jamais on s'était rencontrés, alors dis-moi, qui es-tu ?

- Je m'appelle Louis.

- D'accord Louis et maintenant, vu que tu sembles avoir réponse à tout, peux-tu nous dire ce qu'on fait là ?

Il resta silencieux et me sourit, mais pas un sourire gentillet, non, un sourire un peu machiavélique. Il leva son bras armé et me tira dessus.

Je me réveillai en sursaut, encore une fois en sueur et mon premier réflexe fut de me tâter le torse. Tout va bien, ce n'était qu'un rêve. Je regardai mon réveil et vis 10h24. Je me levai et décidai de prendre une douche pour me rafraichir les idées. Une fois sorti de la douche, je m'observai devant le miroir et vis une légère tache sur mon torse. Je croyais rêver mais non, une petite tache brune était apparue sur mon torse à l'endroit même où Louis m'avait tiré dessus dans mon rêve. Je restai abasourdi devant cette légère cicatrice et sortis de la salle de bain. Je restai encore une fois perplexe, ne comprenant pas comment cela était possible.

Encore une fois, cette journée fut d'un ennui sans nom, mon agent m'avait appelé en fin d'après-midi pour me dire qu'une ligne de lingerie masculine cherchait un modèle et qu'il avait accepté le contrat pour moi aux vues du nombre de demande que nous avions en ce moment. J'étais heureux de pouvoir à nouveau poser, ce métier peut être le sommet de l'égocentrisme pour certain mais pas pour moi, je trouvais que poser devant l'objectif me permettait de donner le meilleur de moi-même. À chaque nouveau shooting, je donnais le meilleur de moi, et le résultat était de mieux en mieux. Généralement, je faisais le pitre, ce qui avait tendance à agacer les photographes mais quand ils voyaient le résultat des photos, c'étaient souvent celles où mon sourire était franc qu'ils choisissaient. Liam m'avait dit que mon shooting serait la semaine prochaine ce qui me donnait du temps pour me préparer et faire mes valises. Le shooting devait se faire en Californie, il avait déjà réservé nos billets et notre hôtel. N'ayant rien à faire sur New York, il s'était dit que peut-être en restant un peu en Californie d'autres opportunités de travail pouvaient surgir. Je commençai à faire ma valise, choisissant quelques vêtements légers et d'autres plus épais au cas où. Je retournai dans la salle de bain mais je n'osai regarder dans le miroir. 

Je ne comprenais toujours pas la présence de cette tâche. 

En fin d'après-midi, je décidai de sortir un peu faire un footing. Je me changeai, mis ma tenue de sport et sortis de mon appartement. Je descendis la rue et commençai à courir sur l'avenue lorsque soudain un flash me prit et en un millième de seconde, je vis cette ville déserte. Je clignai des yeux, n'étant pas en train de rêver mais lorsque je les rouvris, c'était bien l'avenue New Yorkaise que j'apercevais. Je restai désemparé face à ce changement de vision soudaine et m'adossai contre un mur. Je baissai les yeux au sol essayant en vain de comprendre ce qu'il venait de se passer et j'entendis quelqu'un me dire :

- Tout va bien Monsieur ? Vous avez besoin d'aide ?

Sur le coup je restai paralysé. Je connaissais cette voix. Je l'avais déjà entendue et elle appartenait à Louis. Je relevai les yeux en vitesse mais rien, il ne se trouvait pas devant moi. Je vis des personnes au téléphone, pressées, se bousculant mais pas de Louis à l'horizon. J'écourtai donc mon footing et remontai directement la rue pour retourner à mon appartement. Une fois à l'intérieur, je verrouillai l'accès et enclenchai l'alarme, pris de panique. Comment cela était-il possible ? Comment pouvait-il être là ? Il était dans mon rêve, je ne l'avais jamais croisé, ce Louis n'existait pas ! Puis cette politesse n'avait rien à voir avec la façon dont m'avait parlé Louis dans mon dernier rêve. Donc, ce n'était tout simplement pas lui, oui voilà. 

Je décidai de faire de la pâtisserie pour me changer les idées mais le résultat n'était pas très concluant. Je soupirai en me disant que même si j'étais nul pour faire les gâteaux, ma cuisine de tous les jours me permettait de ne pas mourir de faim ni d'intoxication alimentaire. Je décidai de me faire décongeler une pizza et de la manger devant un film. Une fois le film lancé, je n'arrivais pas à me concentrer sur celui-ci. Je n'avais que Louis en tête. 

J'appréhendais cette nuit.

Une partie de moi semblait vouloir dormir pour rêver de lui et l'autre partie de moi souhaitait ne pas dormir pour ne pas y retourner. Mais il fallait que j'y retourne, je devais savoir pourquoi il était le seul à être dans mon rêve et surtout pourquoi il avait essayé de m'assassiner. Je décidai de me diriger vers la salle de bain et ouvris mon armoire à pharmacie. Je récupérai un petit flacon de somnifère. Je devais savoir et pour cela je devais être sûr de ne pas me réveiller. 

Je m'installai dans mon lit, respirai un grand coup et pris un cachet. Je m'allongeai, fermai les yeux et essayai de me détendre.

J'ouvris les yeux et me retrouvai dans l'appartement de Louis, il était là, assis sur son canapé.

- Pourquoi tu as tenté de me tuer ?!

Il se retourna, surpris de ma présence et sembla lui aussi effaré de me voir ici.

- Mais, comment... ?

- Je t'ai dit ! On est dans mon rêve !

- Je te le répète, on ne rêve pas !

- Alors comment expliques-tu le fait que je sois là devant toi alors que tu m'a tiré dessus ! Hein le génie !

- Je ne l'explique pas. Tu es juste là.

- Pourquoi il n'y a personne ? Et pourquoi toi tu es là ?

- Ils sont tous morts.

- Quoi ?!

- Oh ça va je blague ! Il y a eu un énorme tremblement de terre il y a un an, alors beaucoup de gens ont décidé de quitter New York et sont partis vers le sud du pays. 

- New York ? Mais de quoi tu parles mec ?

- Du tremblement de terre d'il y a un an, mais tu sors d'où pour ne pas être au courant que la moitié de la surface terrestre a été ravagée ?

- La moitié de la surface terrestre a été ravagée ?

- Tu fais flippé gars.

- Mais c'est toi qui me fait flippé avec tous ces trucs ! Je te dis que rien de tout ça n'est réel ! 

- Tu continues avec cette histoire mais t'es pas croyable toi !

J'avais décidé d'arrêter d'essayer de le convaincre qu'on se trouvait dans mon rêve, après tout, s'il ne voulait pas me croire c'était son problème, pas le mien. Je continuais de regarder l'appartement lorsque le sol commença à trembler. Je le sentais, il s'ouvrait sous mes pieds. Je regardai subitement Louis, pris de panique et je sentis le sol se dérober sous mes pieds. Il se précipita vers moi et me tendit la main pour m'attraper avant que je ne sois englouti par les profondeurs. Il me remonta et m'extirpa du trou.

- Mer... merci

- Tu me remercieras quand le séisme sera terminé.

Lorsqu'il termina sa phrase, je vis l'immeuble délabré d'en face s'écrouler en un torrent de poussière et de fracas. Après cet éboulement, je me couvris la tête à l'aide de mes mains, je ne pouvais pas me réveiller à cause des somnifères alors je devais trouver un moyen de m'en sortir ici. Je sentis Louis m'appeler et je me dirigeai vers lui en me repérant au son de sa voix. Quand on se retrouva, il me tira de son appartement et nous sortîmes par une porte à l'arrière. 

- Ça va ? T'es pas blessé ?

- Non je crois que... que ça va et toi ?

- T'inquiète, j'ai l'habitude.

- Comment ça ?

- Je suis resté habiter ici après le séisme d'il y a un an.

- Quoi ?! Mais pourquoi ?

- Mon métier ne me permettait pas d'avoir beaucoup d'argent alors vu que toute ma vie était ici, je n'ai pas pu tout abandonner et partir comme ça. Ici, c'est tout ce que j'ai...

Il me faisait de la peine. Mais ça n'excusait en rien sa tentative d'assassinat !

- Pourquoi tu m'as tiré dessus quand on s'est vu la première fois ?

- C'EST la première fois que l'on se voit.

- Non, ça fait plusieurs fois maintenant.

- Mais qu'est-ce que tu racontes à la fin ! C'est la première fois que je te vois, je t'ai tiré dessus avec une arme factice, tu t'es écroulé au sol alors j'ai pris peur et tu ne te réveillais pas, puis tu t'es relevé d'un coup comme si tu avais fait un cauchemar et après tu étais éveillé. 

Cette histoire est de plus en plus étrange, il dit que j'ai toujours été là mais je me suis bien réveillé entre temps ! Une journée s'est passée ! Tout cela est tout bonnement impossible, il s'agit donc bel et bien d'un rêve. 

- Aller viens, nous devons trouver un abri avant que la nuit ne tombe.

Je n'avais jamais vu la nuit tomber dans mes précédents rêves, il faisait toujours jour. Nous marchâmes un petit moment et une fois arrivés devant un autre immeuble, quasiment délabré, il cassa la vitre de la porte d'entrée du bâtiment et se faufila à l'intérieur. Je le suivis malgré moi, je ne voulais pas rester seul ici au milieu des décombres, ne sachant pas ce qui pouvait surgir. Nous montâmes les escaliers et arrivés devant la porte d'un appartement, Louis commença à donner des coups d'épaule à la porte pour que celle-ci puisse s'ouvrir. Après un quart d'heure à tenter d'ouvrir la porte, il parvint à briser la serrure et la porte s'ouvrit. Il pénétra à l'intérieur de l'appartement et se retournant vers moi, me dit :

- Bon tu viens ?

J'entrai dans l'appartement et observai l'intérieur. Louis semblait connaitre celui-ci, il connaissait les pièces et où étaient exactement les choses qu'il cherchait. 

- Tu sais qui vivait ici ?

- Mon ancien patron, je suis venu chez lui deux ou trois fois pour l'aider à monter le matériel pour les photos qu'il faisait.

- Les photos ?

- Mon ancien patron était photographe, j'étais son assistant et c'était souvent moi qui rangeais tout son matériel et l'apportais ici, dans sa pièce réservée pour ceux-ci.

- Et tu sais s'il va bien ?

- Aucune idée, mais s'il ne profite pas de cet appartement alors nous allons en profiter à sa place !

J'étais un peu perplexe face à cela, mais lui ne semblait pas du tout gêner de la situation.

- Par contre il n'y a qu'une seule chambre.

- Ah.

- J'espère que ça ne te dérangera pas de dormir avec un autre homme.

- Si tu ne me tue pas dans mon sommeil alors non ça ne dérangera pas.

Il se mit à pouffer de rire et je me surpris à trouver ce son adorable. Je l'observais de loin, il était assez petit mais très loin d'avoir un corps faible, il était assez musclé même pour sa taille. J'étais plus grand que lui, mais il semblait être beaucoup plus dégourdi que moi. Je décidai de regarder dans les placards pour voir s'il y avait des choses encore mangeables mais tout était périmé depuis au moins six mois. Je trouvai au fond des placards un sachet de pâtes sèches. Super, une denrée non périssable ! Ce soir, ne serait pas le meilleur repas du monde mais au moins on allait avoir l'estomac plein. Mais qu'est-ce qu'il me prenait, nous étions dans un rêve ! Nous n'étions pas censés ressentir la faim dans un rêve ! Je décidais quand même de préparer le repas et Louis arriva à mes côtés.

- Tu as réussi à trouver de la nourriture ! C'est un exploit ! Les magasins ont été pillés après le séisme, lorsqu'il y a eu un déplacement de masse. C'est compréhensible, les gens avaient peur de ce qui allait se passer, alors ils ont tout prit.

- Mais tu as fait comment à tenir pendant plus d'un an ? Je ne pensais plus au fait que nous étions dans mon rêve et que par conséquent il n'avait pas vraiment vécu cette année.

- Je me suis débrouillé, j'ai fouillé quelques magasins espérant trouver quelques trucs, j'ai fait des réserves, puis j'ai commencé à entrer dans les appartements délabrés et certaines personnes qui n'avaient pas pu fuir ou été décédées dans leurs appartement lors du séisme avaient encore de la nourriture chez eux. Alors je sais c'est moche mais c'était le seul moyen. 

Je restai silencieux face à sa réponse. Les pâtes furent bientôt prêtes et nous mangeâmes à même la casserole, assis sur un bout de canapé. 

- Ça fait du bien de manger chaud. Chez moi, à cause du séisme l'électricité a été coupée, et je n'osais pas partir car même si je ne possède pas grand-chose, je me suis battu toute ma vie pour avoir ce petit appartement. 

- On peut rester ici si tu le souhaites. Je sais que ce n'est pas chez toi mais il y a au moins l'électricité.

- Ouais...

Je me sentais peiné par son histoire, il avait travaillé dur pour finalement voir que tout ce qu'il possédait s'était réduit en débris. Après avoir mangé, nous nous allongeâmes chacun de notre côté du lit, dos à dos.

- Bonne nuit Harry.

- Bonne nuit Louis.

D'un coup j'ouvris les yeux. Je me trouvais dans mon lit, à New York. Je ne comprenais plus rien, comment ce rêve avec Louis pouvait me sembler si réel ?! Il semblait parfois bien plus réel que ma vie ici...

Je me levai doucement, encore un peu embué et dans le flou. Tout se mélangeait dans ma tête. D'un coup je sentis le sol sous mes pieds trembler. Je ne savais pas si j'étais encore dans le ressenti de mon rêve ou si c'était réel mais les cris en bas de la rue me confirmèrent que oui, tout se passait bien hors de mon imagination. De grands fracas se firent entendre, et mon immeuble commença à se balancer. C'était assez impressionnant de voir celui d'en face se balancer à ce point. Je vis ma table basse se déplacer dans mon salon, ma télévision s'écraser au sol, la vaisselle se briser également. J'étais un peu sous le choc, je décidai de sortir de mon appartement et de descendre le plus vite possible de l'immeuble. J'arrivai dans la rue et tout le monde courait partout, c'était la panique totale. Les gens se marchaient dessus, se bousculaient, certaines voitures roulaient à contre sens, c'était l'apocalypse. J'essayais de reprendre mon calme pour ne pas faire n'importe quoi et les paroles de Louis me revinrent en tête. 

Le tremblement de terre.

Il l'avait dit ! Le tremblement de terre d'il y a un an !? Un an !? Non le tremblement de terre c'était maintenant ! J'essayais de trouver une solution mais je me sentis bousculé et ma tête frappa le sol.

Noir total.

J'ouvris les yeux et la ville déserte fut devant moi. Était-ce un rêve ? La réalité ? J'étais complètement perdu... La rue était devenue déserte mais elle était différente de celle que je voyais dans mes rêves. Là, je reconnus la rue new yorkaise, les magasins étaient encore ouverts et ils semblaient encore un peu pleins. Je sentais ma tête être très douloureuse et mes yeux se fermaient sans mon accord. 

J'étais de nouveau propulsé dans le noir total. 

Ça avait duré longtemps comme ça, un coup éveillé, un coup endormi. La ville était devenue de plus en plus déserte et abandonnée. Elle commençait à ressembler à celle de mon rêve... 

Je commençai à marcher et regardai autour de moi. Oui, la ville déserte de mon rêve était bien la ville de New York ! Je commençai enfin à comprendre les paroles de Louis lorsqu'il me disait que nous n'étions pas dans un rêve... Or, à ce moment-là j'étais bien dans mon rêve pourtant ! En parlant de Louis, où était-il ? Je me mis à marcher, explorant les rues à la recherche de ce fameux drap blanc. Mais rien... Au bout d'un moment, une douleur à la tête me fit m'asseoir et encore une fois, je fus submergé par le noir. 

- Harry tu m'entends ?! Harry réveille-toi ! Bon sang mais réveille-toi !

J'entendais ces mots de loin, comme s'ils étaient étouffés. Je sentis deux lèvres se poser sur moi et de l'air rentra dans mes poumons. Je sentis du poids sur mon torse et des coups qui me ramenèrent vers ces sons. 

- Aller Harry réveille-toi !

J'inspirai un grand coup en me réveillant. Louis était là devant moi, rouge et essoufflé. Il tremblait et me regardait, paniqué.

- Quoi ?

- Comment ça quoi ?! Tu ne respirais plus !

- Que quoi ?

- Tu... tu étais mort...

Il resta encore choqué de la situation et je n'y comprenais rien. 

- Je rêvais du tremblement de terre.

- Je t'ai déjà dit que nous...

- Non, je rêvais du tremblement de terre d'il y a un an. Quand je pensais être dans la vraie vie je rêvais. Tout étais à envers dans ma tête. La vraie vie est ici.

- Ha bah enfin... si j'avais su qu'il fallait que tu meurs pour t'en rendre compte j'aurais préféré que tu restes dans l'illusion... 

Je souris à ses mots. Il avait eu peur pour moi. 

- Je te cherchais...

- Comment ça ?

- Dans mon rêve, ou dans la réalité, je ne sais pas exactement comment quoi qualifier, mais je devais te trouver.

- Me trouver ? Mais on ne s'est jamais vu ?

- Je devais te trouver Louis.

Nous restâmes en silence, à se regarder dans les yeux. Je me sentais en sécurité avec lui, même s'il était plus petit que moi, je savais qu'avec lui rien ne pouvait nous arriver. Je pensais à ses lèvres sur les miennes, et ma langue passa sur celles-ci et un goût salé y été dessus. Le goût de ses lèvres. Lui aussi fixait mes lèvres et nous sentions cette tension entre nous. 

Pourquoi devions-nous nous retrouver ? Mystère.

Pourquoi j'avais fait ce rêve ? Mystère. Mais il m'avait permis de le trouver, Lui.

Ce rêve... ou cette réalité, m'avait mené jusqu'à Lui.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro