Ana (part.4)
*PDV HARRY*
Je rentre à la maison, plus tôt que d'ordinaire. Leslie va être contente, du moins j'espère...
- Je suis rentré !
Personne ne me répond.
J'avance dans l'appartement et vais dans la cuisine. Une casserole est sur le feux, cela semble être une sauce qui mijote. Je baisse le feu pour ne pas que ça brûle et vais dans le salon. Je vois Leslie assise sur le canapé, entrain de donner un biberon à notre fils.
- Euh, bonsoir ?
- Bonsoir Harold.
Okay... ça ne sent pas bon.
- Ça ne va pas ?
- Je tiens bon, je m'occupe de notre fils toute la journée le week end, toutes les nuits lorsqu'il se réveille, j'ai des montées de lait toute la journée, mon orifice est un trou où tu n'oses même pas enfoncé ta queue depuis plus de 6 mois et je suis devenue une baleine à cause de ce foutu poids que je n'arrive pas à perdre. Mais mise à part ça tout va bien.
Et merde...
- Écoute Les', je fais de mon mieux pour qu'on ne puisse manquer de rien ! Tu n'as plus de travail depuis presque plus d'un an maintenant et je ne dis rien car tout ce temps tu le passes à t'occuper de notre enfant et...
- Enfant que tu ne vois pas beaucoup Harold !
- Je te demande pardon Leslie ?
Elle me regarde, visiblement en colère.
- Tu sais que j'aime Freddie de tout mon coeur Leslie ! Que je bosse tous les jours pour vous ! Pour lui ! Pour qu'il ait tout ce dont il a besoin !
- Et tu en fais quoi de la vie de famille hein Harold ?!
Je reste silencieux.
- Parce que tu trouves qu'on ressemble encore à une famille toi... ?
Je la vois baisser la tête et des larmes coulent sur son visage.
- Écoute, je sais que je ne suis plus aussi présent qu'avant, mais je vous aime tellement fort...
- Je veux que tu sois plus présent Harry...
- Je sais Les'...
Elle baisse la tête sur Freddie et lui caresse la joue. Je monte dans notre chambre et je ne peux m'empêcher de la comparer avec celle de Louis, à l'hôpital. Ici, tout est propre, ordonné, rangé jusqu'au millimètre près. Ça en est presque lassant... Je me dirige vers la salle de bain, retire mon tee-shirt et me regarde dans le miroir. Je détache mes cheveux, c'est vrai qu'ils sont longs... Je revois Louis me dire qu'ils sont beaux et je rougis. Je sais que je ne devrai pas mais... Je passe mes mains sur mon visage et Leslie apparait à l'encadrement de la porte.
- Tu devrais vraiment les couper Harry, ça commence à être long là, bientôt tu vas mettre des bandanas pour les retenir et des chemises transparentes ?
Je détourne le regard et ferme la porte.
- J'adore les chemises transparentes, dis-je en chuchotant.
Je retire mon bas et entre dans la cabine de douche.
*PDV LOUIS*
J'ai tout vomi et maintenant je me sens mal. Je fais quelques exercices pour me calmer mais mon ventre me fais atrocement souffrir.
Je n'arrive plus à me relever.
J'ai la tête qui tourne, je me sens partir mais le bouton d'appel se trouve dans la douche. J'essaie tant bien que mal de me relever pour appuyer dessus mais mes forces me lâchent et je sens ma tête frapper le sol.
*PDV HARRY*
Je sors de la douche, me sèche et sors de la salle de bain. Je rejoins le salon et vois Freddie sur son tapis entrain de jouer avec ses hochets. Je m'agenouille et commence à jouer avec lui. Il est ma merveille, mon bonheur, je ferai tout pour lui, il est le centre de mon univers et c'est en le voyant que je me rends compte que mon fils est la seul chose qui me retient ici. Je sais qu'avec Leslie ça ne fonctionne plus, elle le sait sûrement aussi...
- Je t'aime tellement mon bonhomme...
Une sonnerie retentit et je reconnais le téléphone de l'hôpital. Je me lève avec Freddie dans les bras et réponds au téléphone.
- Docteur Styles ?
- Docteur, c'est le patient Tomlinson, chambre 28, il est inconscient.
- Quoi ? Comment ?
- Il est en tomber inconscient car son corps ne supporte plus son poids, à cause de son apport calorique faible.
- J'arrive dans une vingtaine de minutes.
Je raccroche et vois Leslie arriver et me prendre Freddie des mains.
- Leslie, je dois..
- Non. Tu as terminé ta journée. Il peuvent parfaitement gérer sans toi. Tu n'es pas le seul médecin de l'hôpital bon sang !
- Je dois aller l'aider !
- Qui tu dois aider ?! Encore une putain d'anorexique ?! Elle n'a qu'à manger et hop c'est régler ! Plus de problème ! C'est qu'un putain de caprice !
- De un, c'est une maladie très grave et à ne surtout pas prendre à la légère. De deux, c'est un "il" et non un "elle". Et de trois, je n'en ai rien à foutre de ce que tu penses ! Si ce ne sont que des caprices alors perds ton foutu poids de grossesse, arrête de me faire chier et casse toi !
- Si je pars tu ne reverras jamais Freddie ! Tu m'entends !?
- Si tu pars avec mon fils, tu peux être sûr que tu vas avoir les flics au cul pour kidnapping.
- Voyons si tu l'oses Harold.
- Tu touches à mon fils et j'appelle les flics immédiatement, je me suis bien fait comprendre Leslie ?
Elle baisse la tête. Je sais que lorsque je reviendrai elle sera là. De toute façon elle n'a pas d'autres endroits où aller, sa famille habite à l'autre bout du pays. Je mets mes chaussures, prends mon manteau, mes clés de voiture et repars à l'hôpital.
Une fois arrivé, je me dirige vers mon service et demande où est Louis.
- Il a été stabilisé Docteur, on l'a remit dans sa chambre, il est placé sous intraveineuse.
- Bien merci.
Je me dirige vers sa chambre et entre après avoir frappé. Il dort, ou du moins il semble dormir. Il semble très calme, on dirait un ange. Je m'assoie sur la chaise en face de son lit et le regarde dormir. Ses cheveux lui tombent sur le front, ils sont tous décoiffés et j'aime bien le fait qu'il ne soit pas... pas comme ma femme. Bon dieu Harry mais à quoi tu penses.. Je souffle et enfonce ma tête dans mes mains.
- Doc...teur ?
- Louis ? Louis tu es réveillé ?
Je m'approche de lui et le regarde émerger doucement. Il papillonne des yeux, me regarde et ses yeux bleus me coupent le souffle.
- Harold...
Mon coeur bat fort, c'est la première fois qu'il m'appelle avec mon prénom...
- Oui Louis, c'est moi, comment tu te sens ?
- Un peu... vaseux...
Je pouffe doucement et lui retirer la mèche qui lui barre le front.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Tu as balancé ton plateau il y a quelques heures, je suis rentré chez moi, je me suis disputé avec ma femme, j'ai pris une douche et on m'a appelé pour me dire que tu étais tombé inconscient, ton corps ne supportent plus le moindre effort alors on t'a mis sous intraveineuse pour que tu puisses prendre du poids.
- Alors c'est ça qui me nique le bras ?
Je pouffe, j'aime quand il parle comme ça, ça change de la langue très courtoise ou trop princière que ma femme emploie quand on reçoit.
- Oui, c'est ce qui te "nique le bras".
- Vous êtes vulgaire Docteur, il ne me semble pas que ce soit un langage approprié à votre poste...
- Repose toi, on se voit demain matin. Oh, et je t'en supplie, ne retire pas ton intraveineuse s'il te plait...
- D'accord.
- Tu me le promets ?
- Promis...
Je sourie à sa réponse et me relève de son lit. Je le regarde une dernière fois et lui fais un signe de la main.
Je vois quelques médecins et ils me disent que je peux rentrer car je ne suis pas censée avoir de consultations la nuit. Je rentre donc chez moi et vois des valises faites, Leslie avec Freddie dans ses bras.
- Si je ne peux pas partir avec Freddie alors c'est toi qui part Harold.
- Je te demande pardon ?
- Tu pourras le voir mais je ne veux plus habiter avec toi.
- Tu es au courant qu'il s'agit de ma maison Leslie ?
- ...
- Je vais garder Freddie pendant que tu vas gentiment ranger mes affaires.
- Je...
- Ne discute pas. Je pense qu'on a assez débattu ce soir.
Je prends ma merveille dans mes bras et monte dans notre chambre. Je m'allonge, Freddie gazouille et rigole.
- J'aimerais beaucoup avoir autant de joie que toi en ce moment bonhomme...
Freddie me regarde et me sourit.
- Je t'aime mon coeur, dis-je en le serrant contre moi et laissant échapper quelques larmes.
Leslie avait raison sur un point, on ne pouvait plus continuer comme ça mais ce ne serait certainement pas moi qui allait partir de chez moi.
Le lendemain matin, lorsque je vais dans la cuisine pour me préparer à petit-déjeuner, je trouve un post-it avec l'écriture de Leslie.
"Bonjour Harold, je dois prendre l'air, je vais voir mes parents pendants quelques semaines. Trouve du temps pour t'occuper de ton fils."
Ça m'énerve qu'elle pense que je ne suis pas attaché à Freddie alors qu'il est ce que j'ai de plus cher à mes yeux. Je vais vers la chambre de ma merveille et le vois éveiller, tranquille, dans son petit lit. Je m'approche et il commence à parloter.
- Bonjour bonhomme, tu as bien dormi ?
Il rigole et attrape mes cheveux.
- On va se préparer pour aller à la crèche et voir tes tatas !
Je change, habille mon fils et coiffe ses petits cheveux. Je lui donne son biberon du matin, fais son petit sac, mets son doudou et je mange quelque chose de rapide avant que nous partons. Direction l'hôpital. Encore une chance que la crèche de Freddie soit à l'hôpital ! Tous les midis, je peux aller le voir discrètement pendant ma pause et le soir c'est moi qui le récupère car je mets moins de temps que Leslie à venir, étant déjà sur place. Comment peut-elle dire que je ne m'occupe pas de notre fils alors je le récupère tous les soirs, que je viens le voir le midi, que je joue avec lui ? Exaspérant...
Nous arrivons à l'hôpital et nous nous dirigeons vers la crèche.
- Bonjour !
- Bonjour Docteur Styles, comment allez-vous ce matin ?
- Très bien merci, je vous livre mon petit paquet.
- Bonjour Freddie, viens là que je réceptionne ce petit colis, dit-elle en le prenant dans ses bras.
- Je viendrais sûrement le voir à la pause...
- Comme tous les midis, dit-elle en souriant.
- Oui, dis-je en rougissant.
- Allez Freddie on y va, dit-elle en le chatouillant un peu.
J'embrasse mon fils sur le front et je les vois entrer dans la crèche. Après cela, je me dirige vers les vestiaires, me change et vais vers mon service. J'arrive à mon bureau, vérifie que tout est en place et je commence ma journée.
*PDV LOUIS*
Ce matin, ma mère est censée venir me voir avec mes soeurs et Liam doit passer demain normalement. J'ai hâte de les voir.
- Bonjour Louis, bien dormi ?
- Bonjour Zayn, oui merci, qu'a-t-on de prévu aujourd'hui ?
- Alors visite de ta famille ce matin, repas du midi, rendez-vous avec le Docteur Styles à 13h30 et on m'a dit que tu pouvais aller au parc à partir d'aujourd'hui.
- Quoi ? Mais je ne suis pas censé être comme... puni ? À cause de ma crise ?
- On va dire que tu as quelqu'un qui souhaite vraiment t'aider.
- Oh...
Je comprends immédiatement que le Docteur Styles à demandé à ce que je puisse sortir. Je laisse Zayn vérifier mes constantes et il sort en souriant et me souhaitant une bonne matinée. Quelques temps après, je vois deux tornades débarquer est me sauter dessus.
- Louiiiiiiiiiiiiiis !
- Louuuuulouuuuu !
- Bonjour mes beautés !! dis-je en les serrant fort contre moi.
- Comment tu vas Lou' ?
- Un peu fatigué mais ça va, et vous ?
- On va bien !
- Lottie voulait pas venir avec nous.
- Mais chut Daisy !
- Oh..., j'avoue que je me sens un peu mal en entendant ça.
- Mais je suis quand même là, dit-elle en me regardant depuis l'encadrement de la porte.
- Salut...
Elle s'avance et ma mère arrive à son tour.
- Bonjour mon coeur, comment te sens-tu aujourd'hui ? On a été informé de ton... accident de hier soir. Tu te sens mieux ?
- Oui ça va, j'ai juste eu un coup de mou...
Je vois Lottie lever les yeux au ciel et ça me blesse de la voir fâchée avec moi. Nous avons toujours été très soudés c'est la première fois que l'on reste fâchés aussi longtemps.
- Pourquoi tu es branché Lou ?
- C'est... c'est une sorte de petit tuyau qui me donne plein de nourriture.
- Mais pourquoi tu manges pas ?
Voilà la question tant redoutée... Je baisse la tête et reste silencieux.
- Venez les filles, on va aller chercher quelque chose à boire, qui veut un thé ?
- Moi !
- Je peux avoir un coca moi ?
- Oui allez, on y va !
Je vois ma mère et les jumelles sortir de la chambre et Lottie rester. Elle s'avance vers mon lit et s'assoie au bout de celui-ci.
- Alors ? Toujours décidé à vouloir mourir ?
- On en a déjà discuter Lottie... Je ne veux pas mourir, je veux être avec vous.
- Pourtant tu fais rien pour arranger la situation. La preuve, encore hier soir ton corps n'a pas supporter tes conneries.
- J'ai eu un coup de mou !
- À d'autres Louis.
Je déteste quand elle m'appelle avec mon prénom en entier. Elle le sait parfaitement, d'où son emploie.
- Lottie...
- Je t'aime Louis. Tu comprends ?!
- Moi aussi je t'...
- Tu vois pas le mal que tu fais autour de toi en agissant comme ça ?!
Je suis surpris de voir des larmes à ses yeux, Lottie ne pleure pas devant les autres généralement.
- Lottie...
- Pourquoi tu fais ça !?
C'est à mon tour de laisser échapper quelques larmes.
- Je suis horrible...
- Mais pourquoi tu penses ça ?! Qui t'a dit ça ?! D'où te viennent ces conneries Louis... ?
- Lottie regarde moi...
- C'est ce que je fais Louis !
- ...
- Et je ne vois pas une horrible personne ! Je vois mon magnifique frère avec sa bouille d'ange, ses sublimes yeux bleus, ses lèvres fines, ses jambes musclées par le foot... Bordel Louis, où sont les défauts ?!
- Partout Lottie... Mes cuisses sont énormes, mes fesses sont trop rebondis pour un mec, mon ventre n'est pas plat, mes bras sont trop épais, je..
- T'es incroyable.
- Quoi ?
- C'est dingue d'avoir d'aussi beaux yeux mais une vision de soi aussi merdique...
Je baisse la tête, honteux de pleurer devant ma soeur.
- T'es magnifique Louis. Tu es un garçon aussi beau à l'intérieur qu'à l'extérieur. Je ne comprends pas ta vision... N'importe qui sur terre serait prêt à se jeter d'un pont pour n'avoir qu'un sourire de ta part.
- Ne dit pas n'importe quoi Lottie...
- C'est pas n'importe quoi. Filles comme garçons, tu ne vois pas à quel point les gens se retournent quand on sort.
- Toi, tu es magnifique Lottie...
- Crois moi grand frère... dit-elle en me prenant dans ses bras. Je t'en supplie, arrête tes bêtises, redeviens notre Boobear, rentre à la maison avec nous, tu ne manques affreusement...
Je la serre fort contre moi lorsque ma mère et mes soeurs rentrent dans la chambre. Nous discutons et rigolons jusqu'à ce que Zayn arrive avec mon plateau repas. Lorsqu'il rentre dans la chambre, on sent qu'une tension s'installe. Il me dit que mon intraveineuse n'est plus nécessaire et que le Docteur Styles préfère que je me nourisse par voix orale. Aller Louis, courage, fais-le pour tes soeurs, pour que le Docteur Styles soit content.
Non Louis, fais-le pour toi.
Zayn dépose mon plateau repas sur la petite table amovible et elle se retrouve sous mon nez. Aujourd'hui au menu : carottes rapées, steak haché, haricots verts et une sorte de crème dessert à la vanille il me semble.
- Courage mon fils...
Je relève la tête et souris à ma mère. Je regarde mes soeurs et chacune me sourit. Ça me donne beaucoup de courage et je commence à prendre ma fourchette. Je pique dans les carottes et les mets dans ma bouche. Je mâche, longtemps, j'essaie de me dire que c'est pour mon bien, que la nourriture n'est pas mon ennemie, qu'elle va m'aider à aller mieux et ça fonctionne.
Un peu.
J'ai réussi à manger la moitié des carottes. Je m'attaque ensuite à la viande et coupe le steak en deux, puis encore en deux et encore en deux. Je trie mes petits bouts et j'en pique un sur ma fourchette. J'essuie le semblant de matière grasse du steak sur le bord de l'assiette et je commence à manger doucement.
- Je suis fier de toi Lou, vraiment...
- On est toutes très fières de toi Boo...
Mon coeur se gonfle de joie et je continue à manger doucement mais sûrement. Après presque une heure, j'ai réussi à manger presque la moitié de mon plateau et je n'ai pas envie de vomir. C'est un exploit, jamais depuis presque huit mois je n'avais mangé autant. J'ai toujours envie de faire du sport juste après mais mon estomac est largement plus rempli que d'ordinaire.
- Louis ! C'est super ! Le Docteur Styles va être super content de voir ça ! Félicitations !
Je souris à Zayn et il ressort avec mon plateau, un sourire sur le visage.
- Nous sommes toutes fières de toi mon coeur, vraiment.
Elles se jettent toutes sur moi et on fait un long câlin collectif. Nous discutons encore un peu tous les cinq et vers 13h, elles repartent. Chacune m'embrasse et lorsque je vois Lottie s'avancer pour me prendre dans ses bras, je me sens bien, serein.
- Aller petit frère, ne lâche rien, je t'aime.
- Je t'aime aussi.
Elle se détache, me sourit et sort de la chambre. J'essaie de me contenir, il ne faut pas que j'aille à la salle de bain. Je dois penser à autre chose, Louis pense à n'importe quoi d'autre que le sport.
Je réussi à tenir un quart d'heure, mais j'en ai trop besoin. Je me lève et vais m'enfermer dans la salle de bain. Je m'assois au sol et commence à faire mes exercices, ça me détend même si mon dos me fait atrocement souffrir... Je continue comme ça jusque'à entendre la voix de Zayn.
- Louis ? Louis c'est Zayn, tu es là ?
- Dans... Dans la salle de bain je...
- Tu ... ?
- J'arrive dans deux secondes !
Je me relève, me regarde dans le miroir. Okay je suis tout rouge... Je me mets un peu d'eau fraîche sur le visage et respire pour me calmer. Je sors de la salle de bain et Zayn ne fait aucun commentaire sur mon état ou ma tenue.
- Aller, on y va !
Je le suis dans le couloir et attends à la salle d'attente. D'un coup, je vois une fille sortir du bureau du Docteur Styles, très très mince et qui semble presque se casser à chaque pas qu'elle fait.
- Merci beaucoup Harold.
- On se voit demain Olivia, prends soin de toi.
Ils se sourient et elle repart doucement avec Zayn.
- À nous Louis, je t'en prie entre.
Je suis le Docteur et m'installe dans l'une des chaises devant son bureau.
- Zayn m'a dit que tu as mangé la moitié de ton plateau ce midi, c'est excellent ça ! Je te félicite Louis, vraiment !
Je rougis de plus belle et baisse la tête, un peu gêné de tant de compliments.
- Merci Docteur.
- Aujourd'hui je vais devoir te peser pour voir ton évolution, tu veux bien retirer tes vêtements s'il te plait ?
- Oui... d'accord.
- Je t'en prie, me dit-il en me montrant la petite pièce adjacente à son bureau.
Je me lève et arrive dans la pièce. Je retire mes vêtements et le Docteur arrive dans la pièce lorsque je lui dis que c'est bon.
- Louis tu dois retirer aussi ton tee-shirt.
- C'est obligé... ?
- Oui, tu pourras te rhabiller lorsque l'on aura terminé de te peser.
Je souffle et essaie de rester calme. Aller Louis, bientôt tout sera terminé.
*PDV HARRY*
Je le vois hésiter et prendre le bas de son tee-shirt et le relever doucement. Ses cuisses laiteuses apparaissent et je détourne les yeux. J'ai chaud tout à coup. Je déglutis et mon coeur bat un peu plus vite.
- C'est... C'est bon.
Je repose mes yeux sur lui et il est juste magnifique.
Il est à couper le souffle.
Pourquoi ne voit-il pas qu'il est sublime ? Je m'avance vers lui et l'accompagne jusqu'à la balance. Il monte dessus se met dos à moi et je vois l'horreur. Son dos est violacé, noir.
- Louis !?!?
- ... J'ai perdu du poids c'est ça...?
Il ne regarde jamais la balance, il lève toujours les yeux à l'horizontal ou alors il les ferme.
- Je... Non tu fais 49.7, c'est bien, mais... Mon dieu ton dos Louis...
Je le vois baisser la tête et descendre de la balance et remettre son tee-shirt en vitesse.
- C'est toi qui te fait ça Louis ?
- ...
- Louis répond moi s'il te plait.
- Je...
- Tu ?
- C'est pas volontaire...
- Louis ton dos est noir d'hématomes !
Il baisse la tête et je vois qu'il se renferme sur lui-même. Je m'approche de lui et le regarde.
- Louis... regarde moi s'il te plait.
Il lève les yeux vers moi et il a du mal à soutenir mon regard.
- Louis pourquoi tu fais ça ? C'est quoi exactement ? Tu peux m'expliquer... ?
- C'est pour pas grossir...
- Tu fais quoi exactement pour ne pas grossir ?
- Je fais quelques exercices...
- Tu peux me montrer s'il te plait ?
Je le vois hésiter un peu et finalement il s'assoit au sol et commence à faire ses exercices. Je lis la douleur sur son visage et lui demande d'arrêter immédiatement.
- Louis tu...
Je m'agenouille à sa hauteur et il me regarde, je vois clairement qu'il a honte mais je ne peux pas laisser passer ça...
- Louis tu ne dois pas faire ça. Plus jamais. Tu as vu l'état de ton dos ? Tu es entrain de te blesser plus qu'autre chose..
- Mais ça m'aide...
- Non Louis... On peut t'aider si tu souhaites faire du sport mais tu ne dois plus faire ça. Et surtout tu ne dois pas le faire avec cette optique..
- Je ne me supporte pas Harold..
Il explose en sanglot et je le prends dans mes bras...
- Je sais... mais tu vas voir, tu vas finir par voir que tu es magnifique...
Je me tais.
Je le lui ai dit.
Il me regarde de ses magnifiques yeux bleus.
- Quoi... ?
- Tu es magnifique Louis...
- Mais..
- Non. Tu es le plus bel homme que je connaisse...
Je vois ses yeux se remplir d'eau et j'ai peur d'avoir dit quelque chose de déplacé mais un sourire nait sur son visage.
J'aime ce sourire... Je le serre contre mon torse et le berce pendant de longues minutes...
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