"-Brosse à dent ? M'interroge ma tante en fronçant les sourcils.

-J'ai.

-Dentifrice ?

-De même.

-Bon et bien...Je suppose que l'on en a fini... "

Ma tante pousse un long soupire avant de me prendre dans ses bras et me serrer très fort.

"-J'aurai tellement aimé te garder au près de moi mon petit Hazza...Murmure-t-elle avant de renifler. Si seulement le monde n'était pas tant entouré d'hommes mals intentionnés... Si seulement ils étaient toujours là.... Elle sanglote avant de me serrer encore plus fort. Il va falloir que tu sois fort, Harry, et surtout, il va falloir que tu ne te fies à personne. Parce que la vie m'a appris qu'on ne peut faire confiance à personne, ce ne sont pas eux qui sont là pour essuyer tes larmes le soir. "

Elle m'embrasse le front affectueusement avant de laisser couler une larme et s'éloigne de moi.

"-J'irai de voir dès que je pourrais Hazza, je te le promets. "

J'hoche la tête sans savoir quoi faire de plus lorsqu'elle détache son pendentif de son cou pour me le donner.

"-Tiens, garde ça. La voiture va bientôt arriver et je ne sais pas avant combien de temps je te reverrai alors... Elle soupire une nouvelle fois, les yeux brillants. Ici, se trouve une photo de tes parents, et ici, se trouve une photo de ta maman et moi. Je ne sais peut-être pas comment faire pour agir avec autant de grâce, de gentillesse, et autre que tes parents... Mais s'il y a une chose que je sais, c'est qu'ils n'auraient pas voulu que tu te tortures et arrête de vivre pour eux. Eux, je sais qu'ils auraient aimé que tu continues ta vie, que tu fasses tes propres expériences et... "

Elle ferme les yeux en murmurant des 'allez angie, tu l'as promis à ta soeur, tu peux le faire, pour Annie! '

"-Et ils auraient aimé que tu t'ouvres aux autres, et rencontre la personne qui fasse battre ton coeur. Ta mère ne cessait de me dire en te voyant, quand tu étais encore tout bébé, que toujours, peu importe ce qu'il se passe, dès que tu sauras que c'est le bon, ou la bonne, tu devras foncer et tout faire pour être avec cette personne. Mais moi...Elle soupire. Je te demande simplement de faire attention, ta mère avait souvent tendance à être trop idéaliste...'

Elle me sert un peu plus fort contre elle.

"-Je t'aime très fort, et eux aussi, ils t'aiment fort. Et si un jour tu te sens mal, tu te sens perdu, trop différent, assis toi un instant, ferme les yeux, et pense que peu importe l'endroit où nous nous trouverons à ce moment, peu importe quand cela se passera, pense que l'on t'aimera toujours et que notre amour sera si fort qu'il viendra jusqu'à toi. Il terrassera tous les obstacles.

-Angeline, il est temps. Le taxi vient d'arriver, il va falloir qu'il parte... Nous indique Sébastien, le majordome.

-Malheureusement...Harry, surtout...

-J'ai compris Angie', je vis, je profite de la vie parce que c'est ce que voulais mes parents mais pas trop non plus parce que la vie n'est rempli que de personne mal attentionné et que je vais finir blessé, trahi, violé. Je la coupe en levant les yeux au ciel.

-On leur donne tout ce qu'on a...et ça nous remercie comme ça. Allez, c'est ça, moque toi de moi ! J'espère juste que tout se passera bien. Je prierai chaque jour pour toi.

-Angie, je ne vais que dans un internat, c'est pas la mort non plus. J'imagine qu'il y aura d'autres adultes, et d'autres personnes de mon âge.Je suis sûr que tout ira bien.

-Madame, il est temps de...

-Oui, oui, vous permettez une seconde ?! S'agace ma tante. Fais juste attention à toi, c'est tout ce que je te demande. Me répète-elle, gravement.

-Je te le promets. "

Et ce fut le dernier mot que j'ai échangé avec ma tante.
Après, tout s'est passé très vite: on m'a amené jusqu'au taxi qui m'attendait au bord de la route, ma tante n'arrêtait pas de me faire des signes de main, les larmes aux yeux, et son mari, l'infâme Loris, est arrivé avec son insuffisant sourire aux lèvres, fier de me voir partir.

Une fois dans la voiture, je sers fort le pendentif que ma tante m'a confié, et tente de retenir les larmes qui me montaient aux yeux.

Merde, je pensais pas que ça allait être aussi dur, je ne pensais pas que vivre réellement la scène serait si douloureux.

Mes parents étaient morts quand j'étais encore tout bébé, c'était ma tante qui m'avait élevé. Je soupire, je n'allais plus revoir ni ma tante(que je considérais un peu comme ma mère) ni même aucune chose qui m'a un jour été familière.
D'un certain côté, je serai plus libre, je n'aurai plus à tenir tout ce protocole, toutes ces formalités qu'Angie voulait que je tienne.
Je ne devais plus me contrôler à chaque seconde, je pouvais parler librement, agir librement, me comporter librement...
Mais...A cet instant précis, j'aurai préféré devoir me contrôler encore longtemps si cela voulait dire que je ne devais pas changer totalement de vie comme ça.
J'avais déjà perdu mes parents très jeunes...Et maintenant, c'était ma tante, la femme qui m'avait élevé, qui avait toujours été la pour moi qui va mettre enlever...
Je secoue la tête, ne pense pas à ça Harold !
Et puis...Cette pseudo liberté n'allait pas me servir à grand chose puisque je n'avais appris que ce mode de fonctionnement.
Je ne savais pas faire quelque chose d'autre.
Contrôler mon emploi du temps, mes actions, être toujours très modéré, très raisonnable, ne jamais faire d'excès...
C'était tout ce qu'il me restait à présent de mon ancienne vie.
Et si je voulais survivre, je n'avais pas la possibilité de me réinvente une personnalité; une façon de vivre. Mais comment vivre lorsque tous ce que l'on a connu a disparu ?

Je monte dans la voiture qui nous attend devant la résidence, et sans un mot, sors mon téléphone. Je mets en marche ma playlist et regarde le ciel, pensif.
Je me demande comment sera la vie là-bas: à l'internat Saint maxime.

*****

Deux heures plus tard, nous quittons la grisaille de ma contrée d'enfance pour finalement arriver dans une région un peu plus ensoleillée.
Il y avait beaucoup de végétation et de ruisseaux, brillant au soleil. Tout m'apparaîssait comme magnifique et je me prends à rêver, l'espace d'un instant, que tout se passera réellement bien ici. Que ce n'était pas simplement des paroles que j'avais dites, pour rassurer ma tante.

Une fois arrivé à ce fameux internat Saint Maxime, j'accroche le pendentif d'Angie autour de mon cou, le serre fort avant de sortir de la voiture.
Un château.
Mon internat était un château.
Un château !
Je soupire et secoue la tête.
Où j'étais encore tombe....

Là-bas, un femme très souriante se présente à moi comme étant 'la directrice de cet internant' et qu'elle espérait 'me voir très heureux ici.'

Malheureusement, enfin pour elle, j'avais décidé de ne rien lui répondre.
J'avais décidé de ne rien dire du tout en réalité.
Je ne savais absolument pas quoi dire, quoi faire ou même comment agir en réalité...
Ma tante m'a élevé d'une certaine manière et m'avoue maintenant que mes parents n'ont jamais voulu tout ça. Eux, ils voudraient que je sois 'plus ouvert' et que je 'rencontre de nouvelle personne' pour me marier ou un truc du genre.
Ils me demandent de renier tous ce qu'ils m'ont toujours appris et de me lancer à plat ventre dans l'aventure de la vie ?
Sérieusement ?
Que tout irait bien et qu'il ne fallait pas avoir peur ?
Mais le problème c'est que moi, j'avais peur.
Déjà avec ma tante -et les gens qui me connaissaient depuis toujours- je n'étais pas particulièrement extraverti, préférant observer plutôt que parler...
Alors maintenant que j'étais tout seul, dans un milieu inconnu, avec des cultures totalement différentes et toute une vie où la seule que l'on m'a toujours dit c'est 'méfie toi des autres' ce n'était certainement pas maintenant que j'allais me mettre à parler beaucoup.

Angeline, (ou Angie pour les intimes) était ma tante du côté de ma mère.
C'est à dire qu'elle était la soeur de ma mère: Anne Styles.
Angie n'avait pas eu la meilleure vie qui soit, et surtout, elle n'avait pas fait les meilleures rencontres:
Trompé par son premier mari, battu par le deuxième, et forcé à envoyer son neveux/fils en pension par le troisième.
De toutes ces relations toxiques, elle en avait gardé un énorme traumatisme et avait appri à se méfier de tout.
Et plus spécifiquement des hommes, ne cessant de me dire que je devais me méfier d'eux.
Elle avait l'air d'être vraiment, totalement, traumatisé. Elle ne pouvait voir les hommes autre que moi, bon.
Pour elle, si la personne était du genre masculin et qu'elle n'était pas moi, et bien c'était obligatoirement une mauvaise personne.
C'est pour cela que je ne lui ai jamais dit que j'aimais les garçons.
Je n'avais jamais osé: Je crois qu'elle en aurait fait une crise cardiaque.

Mais si l'on s'en tient au 'le bon ou la bonne' que ma tante m'avait dit avant que je parte dans le taxi, ma mère n'avait visiblement aucun problème là dessus...

Je ne comprends pas.
Je ne comprends plus rien, tout est si embrouillé dans ma tête.

Joannah -la directrice de l'internat- me fait visiter tout l'immeuble -ou plutôt chateau- en m'expliquant les règles de vie principales, et je ne faisais qu'acquiescer.
Que pouvais-je faire de plus ?

Elle m'indique où se trouve ma chambre et me dit que son fils, Louis je crois, pourra m'aider si jamais j'avais le moindre problème.
Qu'ici, ils étaient une sorte de petite famille, que tout le monde s'aimait, s'entraidait...

Je dépose rapidement mes affaires dans la chambre qu'elle m'a présenté et la suis sans plus tarder dans la suite de sa visite.

Une fois fini, Johanna me dit qu'elle me laisse un peu de temps pour m'installer, me repérer dans les lieux prendre mes marques... Elle m'indique qu'elle se trouve dans son bureau (que l'on avait visité en dernier) et que je ne devais surtout pas hésiter si jamais j'avais besoin d'aide.

Elle avait l'air assez gentille à première vu.

Oui, à première vu, n'oublie pas que tu dois te fier à personne.
Me rappelle ma conscience.

Génial, voilà maintenant que ma tante me parlait à travers ma conscience maintenant.

Je soupire avant de faire un tour dans les bois (parce que oui, nous avions le château, et juste derrière, nous avions ce qui ressemble à une petite forêt ).
Quand je trouve un petit endroit excentré, à l'abri du regard des autres, je m'y pose.
Il y a un petit ruisseau tout près de moi et je peux le regarder couler si je veux, écouter l'eau glisser...
C'est parfait.
Je m'assois alors sur l'herbe, ferme les yeux et en profite pour me poser un peu, pour souffler et me recentrer.
Ce qu'il s'est passé aujourd'hui est un vrai bouleversement pour moi mais...Je crois que ma vie va rester ainsi longtemps, alors.. Autant que je m'y fasse le plus rapidement possible, hein ?
Les yeux fermés, je m'amuse à deviner le chemin qu'emprunte l'eau au bruit qu'elle dégage, le sens du vent par son souffle qui me traverse, les présences autour de moi par les bruits de mousses ou bien de branches qui craquent.
Je suis ici, dans ce moment, et nul part ailleurs.
Je ne suis plus avec ma tante, je ne pense pas à ce que je ferai, à comment je ferai pour vivre ici.
Je profite simplement du moment présent.
Je prends une grande respiration et finis par ouvrir les yeux.
Puisque je ne savais pas comment faire pour gérer tout ce qu'il m'arrivait, j'avais décidé que j'allais simplement... Ne pas y penser.
Ne plus y penser.
Faire comme si j'avais déjà guéri de l'absence de cette vie que j'ai toujours connu.
Parce que de toute manière, je n'avais pas d'autres choix.
Ne plus y penser.

Une dizaine de minute plus tard, je quitte ce qui était à présent devenu mon petit jardin secret et me dirige de nouveau vers le château.
Là-bas, je croise une petit groupe de cinq personnes -presque tous bruns sauf un blondinet- rire entre eux.
Je tente de ne pas me faire remarquer -ne souhaitant pas faire l'effort d'engager une discussion avec eux- mais malheureusement, ils n'ont pas l'air d'être de mon avis puisqu'il m'interpelle et pas de la plus belle manière qui soit:

"-EH ! Le bouclé là, c'est quoi ce collier pendentif ? T'as cru que t'étais une fille ou ça se passe comment ?! "

Blessé, je n'ai pas le temps de répondre quoique ce soit, qu'une voix cristalline se fait entendre, le remettant directement à sa place:

"-Pour un mec qui s'est travesti quand il était gamin, je crois pas que t'ais un mot à dire. Oli' allez, cesse donc de faire le mec délinquant, on sait tous que t'es une vrai guimauve dans le fond. "

La voix se met à rire alors que 'Oli' rougit furieusement en bougonnant.
Je fronce alors les sourcils et me tourne vers cette fameuse voix, circonspect.
C'était un jeune homme châtain, légèrement plus petit que moi qui venait de parler. Il portait un simple jean slim accompagné d'une veste ainsi qu'un tee-shirt blanc et regardait 'Oli' avec un sourire en coin.

Quand il se tourne à son tour vers moi et que ses yeux rencontrèrent les miens, je ne saurais décrire ce qu'il se passe, ni même expliquer pourquoi je me sentais comme cela, c'était indescriptible.
Ses yeux étaient si bleus, si profond...

Nous restons comme cela plusieurs instants avant que le châtain ne cligne plusieurs fois des yeux avant de me faire un énorme sourire :

"-Tu dois être Harry, le nouvel arrivant, n'est-ce pas ? "

Il me tend sa main que je m'empresse de serrer, encore interdit sur ce que je devais faire, mais je ne prononce aucun mot, aucune réponse. En étant bien incapable.

"-C'est bien ça ? Il insiste en fronçant légèrement les sourcils, sans doute surpris de voir que je n'ai pas répondu "

Je me contente de hocher la tête pour toute réponse et avant que je puisse faire quoique ce soit il reprend:

"-Je suis Louis, le mec qui t'as dit une connerie, là, c'est Olivier. Il est gentil au fond tu sais...Mais bon, c'est bien caché. Très bien caché.

-Je t'emmerdes Tomlinson ! Crie celui-ci

-Ah oui, Tomlinson c'est mon nom si jamais tu ne l'avais pas compris."

Attendez...Ça veut dire qu'il est le fils de la directrice de l'internat ?

"- A côté de ce bourrin, tu as Liam, Niall et Zayn. Ils sont un peu bourru par moment mais...On les aime quand même. "

Il rit doucement avant de se tourner vers moi.

"-N'hésite pas à venir nous demander de l'aide si jamais tu as besoin. Que ce soit pour trouver une salle, si tu veux communiquer avec ta famille ou..."

Famille.
Communiquer avec ma famille.
Je me fige en entendant ses mots et les quelques sourires que m'avait arraché son caractère jovial et chaleureux disparaissent alors aussi vite qu'ils sont arrivés.

Je n'avais plus de vie, plus rien.
Plus de famille, plus de repère, seulement mes souvenirs.

"-La plupart des gens qui viennent ici, sont là pour changer de vie...C'est d'ailleurs le cas de Niall, le blond. Reprend Louis en voyant sans doute que je m'étais figé. Il vient d'Irlande, lui, il a tout quitté parce que ses parents l'ont rejeté à cause de son orientation sexuelle. Je trouve ça totalement idiot, mais bon, les gens sont tellement stupides parfois. Il hausse les épaules avant de secouer la tête et de retrouver son sourire jovial. Alors si jamais tu as besoin d'aide...Ou de conseils, il sera le mieux placé.

-Ouais, les parents chiants je connais. Et je sais aussi comment vivre sans eux et comment se reconstruire une vie. Je suis sur l'élaboration d'un livre sur le sujet d'ailleurs. Il pouffe. 'Reconstruire sa vie en 10 leçons: par Niall Horan.' Plus sérieusement, si tu as besoin d'aide on sera toujours là, les gens qui sont ici sont assez cool."

Il me fait un grand sourire quand Louis (je crois) se tourne de nouveau vers moi et me dit:

"-Et puis moi bah...Je ne sais pas ce que c'est de devoir tout reconstruire, enfin si jamais c'est ton cas mais...Si tu as besoin, sache que je suis là. Ma mère est la directrice alors cet internat je le connais comme ma poche ! "

Il rit et je ne peux m'empêcher de sourire en le voyant si joyeux.
Tout avait l'air si différent de chez moi...

"-Alors, déjà, première étape. Est-ce que tu veux changer de nom ? Propose Niall avec un petit sourire. Ici tu peux devenir qui tu veux, peu importe ton passé, qui tu étais. Ce qui compte, c'est la personne que tu veux être aujourd'hui. Tu peux garder ton ancienne personnalité comme t'en inventer une nouvelle si ça te fais plaisir ! Et puis bon, tu peux aussi rester muet si c'est ça qui te fais plaisir, ce sera beaucoup plus dur pour communiquer mais bon, on va faire avec au pire, hein ? "

Et pour la première fois depuis que je suis ici, je ris.
Je ris parce que Niall à l'air si exubérant et que j'aime le regard de Louis sur moi lorsque je le fais.

"-Appelez moi Ari. Je leur concède avec un sourire.

-MAIS C'EST QU'IL SAIT PARLER ! S'exclame soudain Niall en feignant d'être surpris. MERCI MON DIEU ! "

Et je ris de nouveau face à sa spontanéité parce que...C'était si bon de rire.

"-Ari alors ? C'est pas une grande différence. Intervient le brun, Liam je crois.

-La prononciation est différente, et avec un H, ça me rappelle trop de chose. Je réponds simplement en souhaitant le moins avouer.

-Ça marche, trésor. Intervient soudainement la voix de Louis avec un sourire. "

Il me fait un clin d'oeil et sans que je ne puisse rien y faire, je sens mes joues me chauffer. Mais où avais-je atterri ?
Et surtout, qu'est-ce que l'avenir me réservait ?

*
Ellipse d'un mois.

Cela faisait maintenant environ un mois que j'étais ici et j'avais plus ou moins pris mes marques.
Je savais que le petit déjeuner était de 8h à 9h30, que si je voulais espérer avoir quelque chose à manger je devais venir avant Niall et que c'était définitivement très différent de là où j'étais.
Pas de petit déjeuner à deux, pas de majordome qui te demande ce que tu veux manger... C'était...Un peu comme une cantine en fait.
Une cantine ou la quasi totalité des personnes dormaient encore le matin.
Enfin... Sauf Louis.
En même temps voir Louis calme était quelque chose d'assez rare en général. Il était toujours à sympathiser avec des gens, à rire, à mener des discussions...
Il savait toujours quoi dire, et cela avec une telle franchise et une telle honnêteté, une telle liberté, que cela me laissait admiratif à chaque moment. (Même si les surnoms beaucoup trop affectifs qu'il me donnait me surprenaient et me gênaient en même temps.)

En fait...Je crois que l'on peut résumer cela comme ça: La franchise de Louis m'intriguait, me fascinait, et me gênait en même temps...
Ses yeux brillaient constamment avec cette lueur de malice qui n'était propre qu'à lui et ... C'était magnifique.
Enfin... Si, c'était magnifique.
Je crois qu'on peut dire ça.
Il était magnifique.

Là, nous étions assis autour d'un feu de bois qu'avait organisé l'internat pour "renforcer les liens en étant en harmonie avec la nature".
C'était notre activité un peu spécial du vendredi, parce que le vendredi soir, nous faisions toujours quelque chose d'un peu spécial.

"-Ari tu me fais goûter tes chamallows ? Les miens ne sont pas encore cuits ! Me demande soudainement Niall en criant, me sortant de mes songes.

-Mais fou lui la paix tu veux. Rit Louis. T'avais qu'à les mettre avant si tu voulais les manger avant. Ari t'as rien demandé !

-Merci...Je chuchote à Louis, souhaitant faire le moins de bruit possible. "

Parce que oui, si Louis aimait plus que tout parler et couvrir le silence, moi je faisais tout l'inverse.
Je parlais le moins possible, aimant la compagnie apaisante du silence, et surtout, je ne voulais briser aucun moment, déranger aucune personne...Ce que Louis ne se dérange pas de faire à chaque fois, lui.

Nous étions si différent que cela me fascinait et m'appeurait plus que tout.
Moi qui suis très dans l'analyse, dans la réflexion, dans la retenu, dans le silence...
Lui c'était tout l'inverse, il parlait sans réfléchir, flirtait à outrance (enfin je crois qu'il le fait avec moi, c'est ce que Niall me dit en tout cas) et avait toujours le mot pour rire.

"-Quand tu veux trésor. "

Il me fait un énième clin d'oeil et comme d'habitude, je me sens rougir.
Je baisse la tête vers ma brochette de chamallow quand Zayn (un métissé) prend la parole:

"-Je vous propose un jeux...

-Je me mets avec Ari ! S'écrie alors directement Louis en coupant Zayn."

Il se jette sur moi pour coller sa tête contre la mienne, entourant mes bras des siens, collant son torse au mien.
Au passage, il renverse tout le bol de chamallow par terre mais je crois qu'il n'y prête pas vraiment attention.

Ah oui... Il était très tactile aussi...

"-Oui oui, on a tous bien compris qu'Ari était chaise gardée de toute façon. Ne t'en fais pas. Il rit alors que je rougis une énième fois, gêné. Alors je disais donc... On va tous se mettre par équipe de deux. Ari étant déjà pris par Louis. Il ajoute, amusé. Mais cela n'aura pas d'importance pour le moment. Parce qu'à présent, on va tous écrire l'état dans lequel on se sent maintenant sur un papier, avec un adjectif. On va replier les petits bouts de papier, les mélanger, et au fur et à mesure que l'on tire les papier, on va devoir deviner quel papier correspond à qui. C'est seulement après que le jeux des groupes entre en compte."

Nous acquiescons rapidement et la tête de Louis quitte enfin la mienne.
J'appréciais beaucoup Louis (enfin... Autant que l'on puisse apprecier quelqu'un lorsqu'on sait que l'on ne se connaît que depuis un mois) mais...Les contacts physiques comme ça...C'était pas trop mon truc.
Pas encore. Peut être qu'un peu plus tard, j'aurai pris l'habitude...Mais là, je trouvais que cela allait un peu vite que c'était...Un peu trop.
Moi qui avait été tellement habitué à une relation moins...Joviale.
Je n'étais pas vraiment à l'aise avec tout cela, surtout que j'étais plutôt quelqu'un de pudique, de réservé.

Enfin bref...
Je secoue la tête et tâche de me concentrer sur ce que je ressentais aujourd'hui et maintenant...
Bah...J'ai faim en réalité.

Réservé mais pas totalement muet pour autant hein. J'étais quelqu'un de très spontané quand on me connaissait bien, et cela m'avait toujours valu des critiques d'ailleurs, enfin...Les rares fois où je l'avais été devant ma tante.
Je crois que l'ai toujours été au fond de moi en réalité, mais je n'ai jamais trop eu la force de le montrer aux autres, je ne savais pas trop comment faire non plus.

C'était aussi pour ça que Louis m'intriguait autant.

"-Ça y est, tout le monde a fini ? Demande Zay en récupérant les papiers."

J'écris un mot vite fait sur mon papier avant de le donner à Zayn sous le regard de Louis.

Louis me regardait souvent lorsque nous étions ensemble, et je ne sais pas ... A chaque fois...Cela me faisait chavirer en quelque sorte, cela me déstabilisait et j'étais totalement perdu.

Je passais par plusieurs états contraires en même temps et...C'était bouleversant.
Je voulais qu'il continue à me regarder tout en désirant tout de même qu'il arrête.
Je voulais qu'il continue d'être si...Lui, mais qu'il se contrôle à la fois. Je voulais tenir son regard, rentrer dans son jeux....Et en même temps c'était la dernière chose que je voulais.
Je voulais...
Des choses totalement contradictoires, j'étais totalement perdu.
Déboussolé.
Louis me rendait dans totalement perdu.

"-Alors...Intervient de nouveau la fois de Zayn. Qui a mis... Joyeux ?

-Niall ! S'exclame directement Liam en riant.

-Mais comment t'as su que c'était moi ? Et aussi rapidement ? Répond Niall, ahuri.

-Parce que je te connais espèce de faux blond ! "

Liam rit et même si Niall essaye de paraître choqué, je vois bien qu'il se retient de rire aussi.

"-Qui a écrit...Fatigué ? Demande Zayn en tirant un papier.

-Moi, parce que je suis fatigué. Alors salut les gars. Fait Olivier en se levant. "

Je fronce les sourcils, amusé, quand Zayn tire un autre papier.

"-Qui a mis...Perdu ?

-Ah ça c'est sûr que c'est Ari ! Fait Niall avec un sourire.

-Euh...En réalité... "

Lorsque je vois Louis baisser les yeux, lui qui n'est pas si calme d'habitude, je fronce les sourcils.

"-Est-ce que c'est toi, Louis ? je demande, incertain.

-Louis ? Mais pourquoi serait-il...

-Bravo trésor, t'es plus observateur que ce que je pensais. "

Il me fait un clin d'oeil et je me sens rougir, ENCORE.
Puis, une fois la surprise dû au mot de Louis, passé. Zayn nous lit les autres papiers et nous découvrons alors que Zayn est impatient, et que Liam est intrigue et que moi...Je suis calme.
Zayn nous explique alors le jeux suivant, celui en équipe.
Nous devions poser à son partenaire une question et une seule sur lui, et chacun devait répondre sincèrement.
A peine nous a-t-on expliqué les règles du jeux que
Louis trouva sa réponse, et cela, en moins d'une seconde.
C'est vrai que depuis que j'étais ici je ne parlais pas vraiment beaucoup...Pour ne pas dire quasiment jamais.
Je ne parlais jamais de moi moi même en tout cas.
Et vu la vitesse à laquelle il a noté sa question, cela devait être une question qu'il se posait depuis longtemps.
Je sens mon coeur s'accélérer lorsque je pense qu'il va -peut-être-, me demander pourquoi j'étais ici, ou alors qu'il va me poser des questions sur ma famille.
Et je ne voulais pas.
Absolument pas.
Je n'étais pas prêt.
Pas encore.
Lorsque mon regard croise celui de Louis, je me rends compte que je n'ai toujours pas écris ma question, et décide de lui demander pourquoi il était 'perdu' ce soir. Lui qui respirait toujours tant la confiance, lui qui semblait agir sans se poser de question, lui qui semblait profiter de la vie sans jamais douter...
Pourquoi ?

"-Tout le monde est prêt ? Demande Zayn soudainement. Oui ? Alors commencez !"

Je ris légèrement de son enthousiasme mais me calme immédiatement lorsque je croise de nouveau le regard de Louis.
Intense, profond, bouleversant.

"-Tu commences ou je commence, petit coeur ? Me demande-t-il dans un murmure sans me lâcher du regard."

Il semblait si doux...Si...Pas Louis.

On ne peut faire confiance à personne, ce ne sont pas eux qui sont là pour essuyer tes larmes le soir.

Voilà maintenant que les paroles de ma tante me revenait en tête.
Je soupire, j'espère vraiment pouvoir faire la part des choses d'ici ces prochains mois, entre ma vie d'avant, et ma vie futur.
Les choses auxquelles je croyais, et les choses auxquelles je voulais croire maintenant.
Niall m'aidait comme il pouvait, mais ne sachant quasiment rien de ma vie...Il ne pouvait pas trop m'aider.
Surtout qu'en réalité pendant ce mois
.. je n'avais pas envie de changer de vie. J'avais besoin de temps pour faire une sorte de deuil de ma vie.
Enfin... Un début tout au moins.
Mais maintenant, je voulais avancer, évoluer, je voulais me former un nouveau moi et découvrir une nouvelle vie.
J'y étais prêt.
Et j'allais devoir faire la part des choses entre ce que m'avais dit ma tante, mes parents, et ce qu'il se passait ici.

"-Bon, puisque tu n'as pas l'air décidé à parler, je vais le faire alors. Il rit doucement. Alors, Ari.. "

Il accroche mon regard de ses yeux et me fait un sourire.

"-Quelles sont tes fleurs préférées ? "

Je cligne des yeux plusieurs fois avant de froncer les sourcils.

"-Je te demande pardon ? Je ne peux m'empêcher de dire, étonné.

-Quelles sont tes fleurs préférés ? Répète Louis avec amusement. Je sais pas moi, est-ce que ce sont les roses, les lys, les...

-Tu me demandes vraiment quelles sont mes fleurs préférés ? J'insiste en n'y croyant pas. Tu as la possibilité de connaître n'importe quoi sur moi et tu me demandes...Quelles sont mes fleurs préférés ? Je fronce les sourcils et le regarde avec stupéfaction.

-Bah c'est mieux quand on souhaite en offrir, non ? Me répond Louis avec un autre clin d'oeil.

-Mais je...Enfin...Louis, voyons... Je ne peux m'empêcher de bafouiller, plus gêné que jamais.

-Quoi ? Tu préfères les chocolats ? Il me demande avec un sourire, amusé. Je te préviens, je déteste la poésie alors ne t'attends pas à ce que je te chante la sérénade. Alors, les fleurs ? T'es obligé de me répondre jolis yeux, c'est le jeux.

-Mais je... je rougis encore plus en entendant mon nouveau surnom. Louis...

-C'est mon prénom, oui. Il me sourit plus que jamais, des rides se formant au coin de ses yeux. Alors ? Les roses ? Les orchidées ? Les pivoines ?

-J'aime beaucoup les marguerites...Je lui avoue dans un souffle, les joues rouges.

-Marguerites, hein ? C'est noté joli yeux, alors, et toi ? Ta question ?
Il continue de planter son regard dans le mien, me déstabilisant encore plus que je ne l'étais.

-Euh..."

Je ferme les yeux quelques instants pour essayer de reprendre mes esprits et quand je les ouvre de nouveau, prenant de nouveau contact avec la réalité, je vois que Louis m'observe, encore et toujours amusé.

"-Pourquoi es-tu perdu ? Je lui demande simplement."

Et je n'ai pas besoin d'ajouter plus de détail, de développer ma question, de répéter, parce qu'en un regard, je sais que Louis a compris où je voulais en venir.

"-Parce que tu me destabilises, trésor, rien de plus."

Moi ? Je le déstabilise ? Moi ? Je déstabilise le mec le plus déstabilisant qui puisse exister ?

Il me sourit et Zayn passe le reste de la soirée à nous expliquer des jeux auxquels nous jouons avec plaisir. C'est ainsi que nous passons le reste de la soirée à rire gaiement et à apprendre des choses les uns sur les autres...
C'était un très bon moment.
Même si Louis m'intriguait d'autant plus après cette soirée.

*
Deux mois après l'arrivée d'Ari à l'internat.

Cela faisait maintenant deux mois que j'étais dans cet internat et...L'un dans l'autre, tout se passait bien. Je m'entendais de plus en plus avec les garçons (même si j'accrochais plus avec Niall, je pense que c'est son expérience, enfin...Le fait qu'il est vécu la même chose que moi: devoir tout refaire. Qui me fait me sentir plus proche de lui.) et puis...je connaissais toutes les salles de l'immeuble maintenant, tous les alentours...

Ayant passé la matinée à chercher les garçons sans pour autant les trouver, j'avais décidé de faire un tour à la bibliothèque. Cela me rappellera un peu ma vie d'avant comme ça.
Je soupire et hoche la tête avant d'entrer dans la salle, bien décidé.
En voyant la quantité de livres faramineuses que possédait cet endroit, je plaque mes mains contre ma bouche, les yeux brillants. Des dizaines et des dizaines d'étagères remplies de livres se tenaient devant moi et...Je pouvais tous aller les consulter si je le voulais, tous les lire, tous les prendre...
C'était magique.
Je me faufile rapidement dans les rayons et commence à chercher des livres qui pourraient m'intéresser: fantastique, historique, poétique, épique...Peu m'importait.
Je voulais simplement lire, et ce livre, juste en dessous de la dernière étagère, sur le sol, m'avait l'air très bien.
Malheureusement, lorsque j'essaye de l'attraper, ma main reste bloquer entre le sol et l'étagère.
Saleté de main trop grande.

"-Besoin d'aide ? Fait soudainement une voix qui m'était familière."

Je me tourne alors vers elle et reconnais alors ses cheveux châtains et ses yeux bleus pétillants.

"-Louis ? Mais qu'est-ce... Qu'est-ce que tu fais ici ? Je ne peux m'empêcher de demander.

-Et bien...Actuellement je suis ici pour t'aider, mais sinon...Comme toi j'imagine. Il me répond, amusé.

-Oh, oui, bien sûr. Mais....enfin...Je secoue la tête en le voyant m'observer en silence, son sourire s'agrandissant de plus en plus. Le livre, entre l'étagère et le sol, j'arrive pas à l'atteindre j'ai des mains trop grandes apparemment alors...

-Tu veux dire...Celui-là ? "

Il me demande en passant facilement la main sous l'étagère pour attraper ce fameux livre.
Il regarde vite fait l'auteur et fronce les sourcils.

"-Edmond Rostand ? Je ne savais pas que tu étais...Ce genre de mec, mais j'aime encore plus.

-Quel genre de mec ? Je demande, interloqué.

-À aimer la littérature, c'est rare.

Je hausse les épaules.

-Pas tant que ça. Tu aimes, toi.

-Ouais mais moi...C'est différent. Il rit.

-C'est toujours différent quand ça nous concerne directement. je lui rétorque avec un sourire."

Il me sourit avant de regarder plus attentivement la couverture du livre

"-Tu me diras si tu as aimé, moi j'ai particulièrement bien aimé le lien qui lie Roxanne, Cyrano et Christian. La beauté des mots que Cyrano dicte pour son ami, la force de sa loyauté et générosité envers lui...Même s'il ne se bat pas pour sa belle... Il hausse les épaules et me fait un petit sourire. Après tout, ne dit-on pas qu'il faut avoir du courage pour avouer son amour, mais encore plus pour se battre pour lui ?

-Tu l'as lu?! Je m'exclame en fronçant les sourcils. Et puis qui a dit ça ? Je ne connaissais pas cette expression.

-Euh...Ses joues rougissent légèrement et alors il se tortille légèrement, mal à l'aise. Ouais ? "

Il est adorable.

Je fronce les sourcils.

"-Pourquoi ta réponse ressemble plus à une question ? Et puis je pensais que tu n'aimais pas la poésie... En plus, tu n'as toujours pas répondu à mon autre question. De qui est cette phrase que tu m'as cité ? Je ne la connaissais pas.

-Tout cela n'a pas d'importance, et puis ce n'est vraiment pas quelqu'un d'important qui l'a dis tu sais. Il hausse les épaules et je sens que quelque chose cloche.

-Louis. J'insiste en le fixant, les bras croisés.

-Il se peut que ça soit de moi. Rajoute-il finalement sans me regarder, presque timide.

-Il se peut ? Je répète, amusé en fronçant les sourcils. Tu n'en es pas sûr ? "

C'est dingue on dirait que nos rôles sont inversés pour une fois.

"- C'est juste... Tu sais, je ne veux pas que tu me prennes pour un intello, alors oui j'aime bien la poésie en réalité mais...je suis pas pour autant un mec totalement rin...

-Dommage. je le coupr avec un sourire. Car j'ai toujours eu un faible pour les intellos. Je lui fais un clin d'oeil et lui prend mon livre des mains. Merci pour le livre !"

Et cette fois, pour une fois, ce n'est pas moi qui suis resté totalement stupéfait à ne pas savoir quoi faire.

*

4 mois après l'arrivée d'Ari à l'internat.

"-Et là il m'a dit 'avance le blond ! Qu'est-ce que t'attend?! ' mais moi je pouvais pas avancer ! Le marchand de glace allait arriver dans même pas deux secondes et il était hors de question que je le loupe encore une fois ! Donc tu me connais, je lui ai dit 'bah attend, le marchand de glace arrive bientôt !' ET LA TU SAIS CE QU'IL M'A DIT ?! TU SAIS CE QU'IL M'A DIT ?! S'écrie Niall les yeux exorbités.

-Euh...Non, mais tu vas me le dire bientôt de toute façon alors..

-IL M'A DIT JE CITE DEUX POINTS OUVREZ LES GUILLEMETS 'TU SAIS, BLONDINET, ON NE SERAIT PAS EN PUBLIC JE ME SERAIS FAIT UN PLAISIR DE TE PLAQUER CONTRE CE MARCHAND DE GLACE POUR T'EMBRASSER COMME JAMAIS TU NE L'AS ENCORE ÉTÉ ' IL ME SORT ÇA COMME ÇA ET APRÈS IL SE BARRE ! IL SE BARRE ! Hurle-t-il les yeux écarquillés.

-Mais...Mais... Je bafouille en ne sachant quoi répondre.

-ET TU SAIS C'EST QUOI LE PIRE ?!

-Euh... Il ne t'a pas embrassé ? Je tente en fronçant les sourcils.

-Quoi ? Mais non ça je sais qu'il le fera à un moment ou à un autre, c'est pas le problème. Le truc c'est que...J'AI PAS EU DE GLACE AU FINAL ! S'égosillle-t-il, exaspéré

-Ah c'est...C'est triste. je réponds en fronçant les sourcils, amusé.

-TRISTE ?! MAIS C'EST PIRE QUE TRISTE C'EST HORRIBLE !

-Dis moi, pourquoi tu n'as pas eu de glace au final ? Je croyais que le marchand arrivait.

-Mais été tellement déconcerté par son comportement que je l'ai suivi pour lui demander des comptes...OUBLIANT TOTALEMENT L'EXISTENCE DE MA GLACE.

-Et...Ça te ferait plaisir si j'allais t'acheter une glace ? Je lui demande avec un petit sourire.

-Tu...tu ferais ça ? Me demande à son tour Niall en écarquillant les yeux.

-Bien sûr ! Je vais aller demander aux autres s'ils veulent venir attend moi Je réponds en souriant.

-Tu vas aller demander aux autres, ou tu vas aller demander à Louis ? M'interroge-t-il avec un grand sourire."
Un trop grand sourire pour que ce soit innocent.
A ses paroles, je rougis instantanément et secoue la tête.

"-Arrête avec ça...Je murmure en baissant la tête.

-Que j'arrête quoi ? S'il ne se passe rien avec lui, tu ne devrais pas être aussi rouge, non ? Il me réplique avec un grand sourire.

-Il ne flirte pas avec moi, Niall. C'est juste que Louis...est... Louis, et... tu sais bien comment il est.

-Je suis moi, ouah je crois qu'on ne m'a jamais aussi bien décris, amour. "
Se fait soudainement entendre la voix de Louis dans la conversation.

Je pique de nouveau un fard -Toujours la quand il faut pas,lui- avant de me mettre à begailler, gêné comme pas possible.

C'est incroyable combien il arrive à me faire perdre mes moyens avec une simple phrase.

"-Louis ? Mais...Fin... qu'est-ce que..

-Et Niall a raison tu sais. Il me coupe avec son inséparable grand sourire.

-Co...Comment ça ? Je demande en papillonnant des yeux, perdu.

-D'ailleurs je suis un peu vexé que tu penses ça de moi. Évidemment que je flirte avec toi, jolis yeux. Je pensais que tu l'avais compris depuis le temps. Tu es le seul avec qui je suis comme cela tu sais ? Après tout... Je ne dépose pas des fleurs à n'importe qui.

-Mais je...

-Vous vouliez une glace c'est ça ? Me coupe Louis en souriant.C'est une bonne idée."

Il se tourne vers les gars et crie:

"-Eh les gars ! Ça vous dit une glace ?"

Rapidement, les autres arrivent et nous nous mettons en quête d'un marchand de glace.

Sur le chemin, je repense à tout ce qu'il s'était passé depuis que j'étais ici.
Je m'étais peu à peu habitué à leur mode de vie, leur façon de pensée et surtout...Je m'étais découvert une nouvelle vie, une nouvelle identité, un nouveau départ.
Et cela grâce à Niall, il m'avait beaucoup aidé à déterminer ce que je voulais, beaucoup aider à faire le tri entre le moi d'avant et le moi de maintenant.
J'avais réussi à faire ce que j'espérais faire depuis longtemps: J'étais devenu une personne à part entière, avec ses propres idéaux, ses propres opinions, et ses propres valeurs.

Mais si Niall m'avait beaucoup aidé à mettre de l'ordre dans ma tête, Louis(et les autres aussi mais particulièrement lui...)M'avait aide à me faire me sentir bien, à me donner vie: avec son rire, son caractère bien propre à lui, ses attentions...
C'était un réel bonheur de l'avoir dans ma vie, il m'apparaissait comme une grande bouffé d'air frais, comme la vitalité, le quelque chose qui me manquait.
Et il avait tellement d'effet sur ma personne que...Je crois qu'à certain moment, il en profite.
Il pouvait me faire rire en une intonation, me faire rougir en un clin d'oeil (littéralement), me faire sourire en un regard...
Louis me déstabilisait tellement que parfois, je faisais en sorte de ne pas le croiser pour garder le contrôle de mes émotions.
Évidemment, battant comme il est, il ne m'a jamais laissé trop l'expulser de ma vie, et plus le temps avançait...Moins j'en avais envie, de l'expulser de ma vie.
Je ne sais pas ce qu'il se passait exactement, ou plutôt je ne voulais pas le voir, mais les choses évoluaient petit à petit avec lui, et ses attentions envers moi me touchaient de plus en plus.
Chaque jour, j'apprenais à découvrir une nouvelle facette de sa personnalité.
Chaque jour, je comprenais qu'il était plus que le garçon extraverti que je pensais qu'il était.
et chaque jour...Je tombais un peu plus pour lui.
Je secoue la tête, non Ari, ne pense pas à ça.
Ne pense pas à ça !

S'il y avait bien quelque chose que j'avais gardé de ma tante, c'était sa méfiance envers les autres.
J'avais réussi à ne plus me méfier, amicalement parlant, mais lorsqu'il s'agissait des sentiments...
Je fais tout pour les renier, pour les faire taire.
Je ne voulais pas avoir une histoire amoureuse.

"-Hey trésor, qu'est-ce qui te fais avoir cette tête là ? Fais attention à toi, tu vas finir pas avoir un noeuds au cerveau si tu continues à réfléchir autant. Rit légèrement Louis en me regardant même si je savais que sous ses airs je m'enfoutiste, il s'inquiétait réellement.

-Ouais. Je secoue la tête et rompts notre contact. "

Il n'avait pas qu'à être aussi mignon avec moi !

"-Bon, il est où ce marchand de glace Niall ?

-Je crois qu'il est parti...

-Quoi ? Je demande en fronçant les sourcils.

-IL A CHANGÉ DE VILLE !Commence à pleurnicher Niall. Ma pauvre glace..."

Et à ce moment, je sens bien le regard de Louis sur moi, je sens bien qu'il veut entrer en contact, qu'il se demande pourquoi je lui ai répondu aussi vaguement tout à l'heure...
Mais je ne tourne pas la tête.
Non.
Je refuse de plonger mon regard dans le sien cette fois là, parce que je sais que si je le fais, je vais me laisser tomber encore un peu plus.
Et je ne voulais pas.
Je ne voulais plus que Louis m'atteigne de cette façon.
Je ne voulais plus qu'on se rapproche.

"-Bon bah on a plus qu'à rentrer alors, on va se les faire nous même, ces glaces. Propose soudainement Louis avec son entrain habituel même si je pouvais entendre de l'amertume. "

Serait-ce à cause de moi ?

"-Mais t'as mère n'est pas là, comment tu veux qu'on cuisine de la glace ? Demande Zayn en fronçant les sourcils.

-Parce que je vais vous apprendre, tiens ! Fait Louis pour toute réponse en riant légèrement. On dirait peut-être pas mais je me débrouille pas si mal en cuisine."

Et il savait cuisiner...
Je le regarde un instant, rêveur, et me mords la lèvre inférieure.
Comment faisait-il pour accumuler autant de bons points avec moi ?

Je secoue soudainement la tête, pris d'un élan de lucidité.
Concentre toi Ari!

Nous sommes alors rentrés dans l'internat et sommes allés dans la cuisine.
Là-bas, nous formons plusieurs groupe de deux et je sens déjà que cette activité va mal se passer.
Parce que qui dit groupe de deux, dit Louis sera avec moi.
Et moi qui voulait m'éloigner de lui...Je sens que ça va être compliqué.

Il nous explique brièvement ce qu'il faut faire et nous commençons ensuite à cuisiner.

"-Tu voudrais faire une glace à quoi, trésor? Me demande-t-il avec son sourire habituel."

Comme d'habitude il n'allait pas lâcher...

"-Arrête de m'appeler 'trésor' tu sais bien que ça me gêne. J'essaye de lui dire d'un air détaché en voulant instaurer une distance entre nous."

Distance...Qui voulait en fait dire : 'les relations m'effraient, s'il te plaît, ne m'oblige pas à agir comme ça avec toi et lâche l'affaire'

"-Tu préfères 'jolis yeux', trésor ? Insiste Louis, amusé.

-Non plus. Mon prénom c'est Ari, et tu le sais très bien. J'essaie de lui dire sèchement, en ne prêtant pas attention à mon envie de rire suite aux bêtises de Louis.

-Ouais mais je trouve ça moins classe que mes surnoms, tu ne trouve pas, amour ? Me demande-t-il en retenant mal son rire."

Je ne réponds rien, et essaye de garder mon calme devant lui, et de ne pas rire.
Ne ris pas Ari.
Ne ris pas.

"-Ah moins que tu préfères des surnoms moins stylé et totalement déprimant comme 'étoile de ma vie'

-Louis. Je tente de lui dire gravement.

-Soleil de mes nuits. Continue-t-il en riant.

-Louis !

-Âme soeur de ma vie ! S'exclame-il alors en pouffant de rire. Oxygène de mes souffles !

-Louis ! Mais je... Bon, t'as gagné. Je lui déclare en ne pouvant m'empêcher de rire plus longtemps. T'es content j'espère.

-Très content. Il m'affirme, ses yeux brillants de joie. Mais tu sais ce qu'il me rendrait encore plus content ? Il demande en souriant.

-Non, quoi ? "

Je lui rends son sourire et avant que je puisse comprendre quoique ce soit, Louis me prend par les hanches, me fait monter jusqu'à son épaule, et me porte comme un sac à patate en criant 'ça! '

Il se met ensuite à courir partout dans la cuisine, dérangeant nos autres amis, alors que je ne pouvais que rire.

"-Louis ! Je m'exclame plus pour la forme qu'autre chose. Redescend moi ! Je crie entre mes rires en lui donnant des petit coups. Redescend moi !

-Rêve toujours pour ça, amour ! "

Et il recommence à courir partout dans l'internat et à ce moment là je comprends.
Je comprends que peu importe combien j'aimerai m'éloigner de lui, je n'y arriverai jamais. Il était beaucoup trop attachant pour ça.

"-Faites attention les gars vous vous dirigez droit vers la rivière ! S'écrie Liam à travers ses rires, derrière nous.

-T'as entendu, Areh ? Ça te dit un petit bain ? Me demande Louis en me portant toujours sur son épaule.

-Non ! Non ! Louis je te préviens je vais te tenir plus fort que je ne l'ai jamais fait alors si tu veux vraiment que j'aille dans cet rivière faudra que t'y ailles avec moi ! Je m'écrie en m'accrochant fortement à ses hanches.

-Tu es si mignon trésor. Répond Louis en riant. Bien sûr que je comptais y aller avec toi, je vais tout de même pas manquer cette occasion de m'amuser !"

Et sur ces mots il court vers la rivière et se laisse tomber dans l'eau, sous mes cris incessant lui ordonnant de ne pas faire ça.

"-Non..Non...Non...N..LOUIS ! Je m'exclame une fois dans l'eau.

-Oui trésor ? Il me demande innocemment, un grand sourire aux lèvres. "

C'est ça, regarde moi avec tes yeux anges, comme si ça allait réussir à me calmer.

"-DÉJÀ TU ARRÊTES DE M'APPELER COMME ÇA! Je commence en feignant d'être en colère.

-Excuse moi étoile de ma vie. Fait-il en pouffant.

-Mais Louis! Mais je... je soupire. Bon j'abandonne.Je réponds finalement en me laissant tomber dans l'eau encore plus.

-Vous venez les gars ? Elle est super bonne ! S'exclame Louis à l'attention des autres, puis il se tourne vers loi et plonge son regard dans le mien. Quant à toi, jolis yeux, ne croit pas que j'en ai fini avec toi. On n'abandonne jamais avec moi. "

Puis il se jette sur moi et se met à me chatouiller, et je le supplie rapidement d'arrêter.

"-Lou...Louis...Arrête...S'il te plaît. ..Je t'en prie...Je fais entre mes rires.

-Lou' ? J'aime assez. Il rit en continuant ses chatouilles. Qu'est-ce qu'on dit alors ?

-Je...J'abandonne...p..plus.. Je réponds comme je peux, essoufflé par mes rires.

-Tu n'abandonne plus, qui ? Insiste-t-il en continuant sa torture.

-Lou..Louis !

-Hein hein. Il secoue la tête. Je veux que tu dises 'Lou que j'aime très très fort et qui est le meilleur'Me demande-t-il, fier comme jamais.

-Alors ça, rêve toujours !

-Comment ? Il redouble ses chatouilles. J'ai cru t'avoir entendu dire que tu refusais.

-Et t'as....t'as...Bien....Entendu! Je réponds en commençant à suffoquer de rire.

-Oh je vois, monsieur fait de la résistance ! "

Il rit à son tour avant de demander aux gars de l'aider à me chatouiller.
Mais au final, cela se retourne contre lui parce que les gars se mettent à le chatouiller, lui, et une fois libéré de son emprise, j'en fais de même.

"-Alors ? On fait moins le malin, hein ? Je lui demande avec un grand sourire.

-Ari ! Fais...demande leur d'arrêter. S'il te plaît ! Fait-il entre ses rires.

-Chatouillez le plus fort. Je fais comme seule réponse avec un grand sourire.

-Ari tu vas me le...Ouah ! Non ...! Pas les pieds ! Pas les pieds ! S'écrie-t-il soudain en éclatant de plus belle de rire, faisant beaucoup plus de gestes."

Je décide de le laisser se faire torturer encore quelques instants et demande ensuite aux gars d'arrêter.

"-Alors ? Quelque chose à dire, Tomlinson ? Je lui demande avec un sourire au coin des lèvres.

-Tu as vraiment les plus belles lèvres que j'ai jamais vu. Il me réplique en me faisant un clin d'oeil, un sourire aux lèvres alors que je sens déjà mes joues rougir.

-Mais enfin....Louis...Je.. "

Il me repond simplement d'un clin d'oeil avant d'enlever son haut.

"-Bon, c'est pas tout les gars mais il va falloir faire sécher tout ça maintenant."

Il s'essuie le front avant de tordre son tee-shirt pour l'essorer, sans bien évidemment me lâcher du regard.

Et moi je ne peux détourner le regard, beaucoup trop captivé par le spectacle qu'il se passait devant moi:
Louis, torse nu, me fixant avec intensité, ses abdominaux se contractant et brillant sous le soleil...

Je peine à respirer, mais lorsque mes yeux rencontrent ceux de Louis, c'est carrément comme s'il n'y avait plus d'oxygène...

Mon coeur battait vite, trop vite, ma respiration s'était coupé et mon bas du ventre s'était réveillé.
Je n'allais pas tenir longtemps à cette allure.

"-Un problème, trésor ? Me demande soudainement Louis en se rapprochant dangereusement de moi.

-Euh... Je... "

Je cligne des yeux et secoue la tête pour me reprendre mais je devais me rendre à l'évidence:
L'attraction qu'il y avait entre lui et moi était beaucoup trop forte, beaucoup trop intense, puissante.

Louis se rapproche encore plus de moi, collant son bassin au mien, et ancre encore plus ses yeux aux miens.

"-Oui... ? Fait sa voix douce et grave. "

Et je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire, je suis...Je suis comme happé par intensité de ce moment, par la personnalité de Louis que je n'aime que trop, par ses lèvres n'ayant jamais été aussi proche des miennes.

"-Il suffise que tu me dises trois petits mots et je le ferai, Ari. De même, si tu ne le veux pas, il te suffit de ne rien me répondre, et je me reculerai. A toi de choisir jolis yeux. Me souffle-t-il en me regardant dans les yeux.

-Je..."

Je cligne des yeux quelques instants et tente de réfléchir à la situation.
Mais aucune pensée cohérente n'arrivait à se dégager de mon esprit, ce n'était que des brides pensées dépourvue de tout sens, de toute raison.
Louis rendait mon cerveau plus embrouillé qu'il ne l'avait jamais été
et sans que je puisse essayer de réfléchir plus, les mots commencèrent à s'échapper de ma bouche sans que j'en ai le moindre contrôle:

"-Je veux...Je cligne des yeux sous l'intensité du regard de Louis. Je le...

-Désolé de vous déranger mais ta tante est là, Ari! S'exclame Lottie, la soeur de Louis. Et elle a pas mal insisté alors...

-Harry ! Harry enfin je te ... Mais pourquoi tu es si proche de ce...Garçon ? Demande ma tante en fronçant les sourcils.

-Je m'appelle Louis Tomlinson. Commence Louis en croisant les bras."

Il se met face à elle sans pour autant s'éloigner de moi.

"-Il y a un problème, peut-être ? Il demande en tentant de la surplomber de toute sa splendeur.

-S'il y a un problème ? Harry, tu veux bien me faire le plaisir de m'expliquer ce qu'il se passe ? Demande ma tante en croisant les bras.

-Ari, m'a expliqué pourquoi il était ici vous savez. Comment vous l'avez abandonné. Comment vous ne vous êtes pas battu pour le garder au près de vous. Combien vous ne teniez pas assez à lui pour le retenir. Mais bon, d'un autre côté, je devrais vous remercier finalement. Parce que si vous n'aviez pas été aussi lâche, il ne serait jamais venu ici et nous ne l'aurions jamais rencontré. Je ne l'aurai jamais rencontré. "

Merci de dévoiler si vite ce que j'ai mis tant de temps à te dévoiler Louis... Je soupire.

"-Comme c'est touchant. Répond-elle de manière sarcastique. Malheureusement pour vous, tout cela s'arrête là. Il repart avec moi.

-Je ne crois pas non. Réplique Louis immédiatement en me mettant un peu plus derrière lui, d'un geste protecteur. "

Et je sentais déjà mon coeur se réchauffer à ce simple contact qui signifiait tant...

"-Et bien moi je crois bien que si, j'ai divorcé avec mon mari, je suis donc tout apte à reprendre la garde d'Harry. Harry, mon chéri, si tu le veux, tout peut redevenir comme avant, juste toi...Et moi. Que nous deux. S'exclame ma tante en ancrant son regard plein d'espoir dans le mien.

-Ari a sa vie ici, il va vivre avec des gens de son âge, comme il le veut. Loin de toutes ces manières qu'il doit tenir, de toutes ces pensées qu'il est obligé d'accepter. Ici, il n'a pas à tout faire pour devenir parfait, à tout contrôler. Parce que pour nous, il l'est déjà, parfait. Pour moi, il est déjà parfait, exactement comme il est... Avec ses défauts, et ses qualités...Vous êtes peut être sa tante mais est-ce que vous connaissez réellement qui il est ? Est-ce que vous savez quelles sont ses parfums de glaces préférés ? Je vous donne un scoop, c'est citron et cerise. Est-ce que vous savez ce qu'il faut faire lorsqu'il a le regard dans le vide qu'il est en plein dans ses pensée et qu'il veut vous éloigner de sa vie ? Il faut le faire rire, plonger son regard dans le sien et lui sourire, l'amuser jusqu'à ce qu'un petit sourire illumine enfin son visage, et que deux petites fossettes adorables apparaissent, juste à côté de son nez.. Est-ce que vous savez lui caresser ses boucles comme il l'aime ? Deuxième scoop, il faut enrouler ses boucles de ses doigts avec ce mélange de douceur et de tendresse et tirer légèrement dessus. Explique-Louis en défiant ma tante. Et aussi, est-ce que vous savez comment réagir lorsque parfois, il doute, il prend peur, et il se replié sur lui même ? Est-ce que vous savez quoi faire lorsqu'il...

-Louis je... C'est peut être mieux que... Je commence en voulant éviter tout conflit, et surtout en voulant arrêter d'entendre à quel point il me connaissait bien, à quel point il tenait à moi... Il me faisait beaucoup trop rougir.

-C'est peut-être mieux que quoi ? Que tu partes ? Que tu nous quittes ? Que tu me quittes ? Amour, il en est hors de question. Réplique Louis doucement mais fermement, déterminé. "

Il était si touchant à se battre avec autant d'ardeur pour moi...Pour que je reste...
J'ai du mal à croire se qu'il se passe devant moi, personne ne s'était battu pour moi comme il le fait à présent et c'était tellement... Bouleversant, gratifiant, beau...

"-Je ne vois pas pourquoi il serait si triste de vous quitter, des amis, ça se refait, pas une famille. D'autant qu'il pourra se trouver une merveilleuse petite amie s'il retourne vivre avec moi. Alors que là...Il n'est entouré que de garçons.

-Angie je...Je commence.

-Ce qui prouve que vous ne le connaissez absolument pas ! J'avais raison ! Me coupe Louis en la fusillant du regard.

-Comme oses-tu?! Tu le connais depuis quoi ? Quatre mois ? Moi c'est depuis son enfance que je le connais ! C'est moi qui l'ai élevé ! Alors de raconter de telles...

-Je suis gay ! Je m'écrie alors soudainement pour mettre fin à la situation. Angie, je t'aime et je sais que tu m'aimes aussi. Je sais que tu as peur pour moi, et que l'amour ne t'as pas particulièrement épargné mais... Tous les hommes ne sont pas aussi mauvais que tu le dis, tu sais. Et...Peut être que je ne suis ici que depuis quatre mois mais...Je ne me vois plus quitter cet endroit. Je veux dire...Ma vie est ici à présent ... "

Je ris en pensant aux conversations que j'ai avec Niall sur sa vie amoureuse, sur le marchand de glace...
Ouais, je ne pouvais pas quitter tout ça aujourd'hui.
Surtout que chez moi, je sais parfaitement qu'il manquera toujours quelque chose, une personne.
Cette personne qui m'intrigue, m'intimide et m'attire tellement dans le même temps...

"-Et je ne compte pas vous laissez me l'enlever de moi, de ma vie. Il est devenu beaucoup trop indispensable. Vous imaginez ma vie, sans Ari ? Sans ses crises de doutes, sans ses rougissements et bégaiement adorable sans son rire cristallin, sans sa...

-Louis...! Je murmure en secouant la tête, gêné comme toujours. Je crois qu'elle a compris.

-Bah quoi, trésor ? Il me fait un sourire à faire fondre le pôle Nord. Tu permets ? Je suis en train de me battre pour ce qui est à moi.

-Je suis pas à toi, Louis. Je lui réplique en levant les yeux au ciel, amusé.

-Pas encore, amour, mais crois moi ça ne saurait tarder. "

Il me fait un clin d'oeil et la montée d'amour que je ressens à ce moment est beaucoup trop importante pour être ignoré. Alors, timidement, mais spontanément, je rapproche mon corps de celui de Louis et fais se frôler nos mains.
Alors, tout naturellement, nos mains s'accroche quelques secondes par de douces caresses, comme si elles apprenaient à se découvrir, avant de se séparer et de s'assembler de nouveau, ensemble, comme liées pour toujours.
Et j'avoue que la sensation de sa peu contre la mienne, la vision de sa main dans la mienne, me rendait beaucoup plus heureux que je n'aurai pu l'imaginer, beaucoup plus... Je souris niaisement. Louis, Louis, Louis...

"-Tu...Tu es...Il est... Avec lui... vraiment. Marmonne ma tante, ahuri.

-Non ! Justement on est pas...Je tente de la rassurer.

-Pas encore. Rajoute Louis avec un grand sourire. "

Je vous jure, s'il existait pas faudrait l'inventer.

"-J'ai besoin de m'assoir.Me fait simplement ma tante après quelques instants."

Elle s'éloigne de nous pour se remettre de ses émotions et alors je me tourne vers Louis, contrarié.

"-Mais t'es dingue de dire ça devant ma tante, toi ? Je m'exclame, ahuri.

-Excuse moi chéri, mais de nous deux, c'est toi qui m'a pris la main. Répond simplement Louis avec un grand sourire "

Je sursaute en remarquant qu'effectivement, je tenais toujours sa main, et l'enlève alors brusquement, les joues rouges.

"-Hey relax Ari, je plaisantais. Rit Louis doucement avant de lier nos doigts de nouveau ensemble."

Il plonge son regard doux dans le mien avant de m'avouer avec un sourire:

"-Je nous préfère comme ça. "

*

Une semaine plus tard.

"-Mais du coup, Louis et toi, qu'est-ce que vous êtes ? Me demande Niall en fronçant les sourcils. Vous êtes en couple ou non ? "

Je soupire.

"-Je dois dire que j'en ai aucune idée. Tout s'est passé si vite lorsqu'on s'est quitté, ce jour là. Il a fallu que je m'occupe de ma tante, de l'héritage qu'elle a reçu de mes parents mais qu'elle a décidé de me transmettre en voyant que je ne retournais vraiment plus chez elle, et puis...Louis a pas mal été occupé aussi. Tu sais, comme Jay' est enceinte il a du...

-JAY EST ENCEINTE ?! S'écrie soudainement Niall en écarquillant les yeux.

-Ah euh...Ouais, fin je pensais que c'était plutôt évident. Elle mange beaucoup, vomis souvent et change d'humeur assez fréquemment. Le père de Louis est revenu il y a pas longtemps de son voyage alors...Fais le calcul.

-Wow.. C'est vrai que vu comme ça. .. Vous avez eu une semaine assez charge dans ce cas là...Je ne comprenais pas pourquoi Louis n'allait pas plus que ça vers toi. Mais maintenant....Je comprends mieux. Il n'avait simplement pas le temps.

-Voilà, mais d'un autre côté... C'est pas plus mal. Comme ça, j'ai pu réfléchir un peu sur ce que je ressentais pour lui et ce que je voulais qu'il devienne pour moi. Je lui avoue en soufflant..

-Et alors ? Il me demande avec un sourire.

-Et bien... Je soupire en me tordant les mains, nerveusement. Je crois que je le veux dans ma vie, et pas en simple ami. Nan, j'en suis sûr en fait. C'est juste... je soupire une nouvelle fois. Il est tellement différent de moi, tellement différent de tout ce que j'ai ou connaître, il me fait ressentir tellement de choses, me fait passer par des états tellement différents en l'espace d'une seconde... Et puis il a une façon de voir les choses tellement, tellement loin de la mienne...Il est le roi pour me surprendre à chaque fois et moi je... j'ai peur que l'on soit...Peut-être....

-Un peu trop différent ? Me propose Niall pour m'aider.

-Voilà...Je soupire. Pourtant, je tiens beaucoup à lui tu sais je...Enfin...Tu sais. Je commence, les joues rouges.

-Quoi ? Répond Niall en souriant. Tu l'aimes, c'est ça ?

-Ouais...Je murmure en baissant les yeux, gêné. Pourtant c'est aussi le fait qu'il soit si différent de moi qui m'a autant attiré vers lui. C'est juste...Je ne sais pas, j'ai peur je pense...

-Ari. Ce qui est devenu mon meilleur ami me sourit. Je ne vais pas te mentir ou t'inviter à aller vers Louis parce que je sais que lui, tient fort fort à toi et n'attend que ça. Je ne vais pas faire ça parce qu'il faut avant tout que tu écoutes ce que tu ressens. Ne te préoccupe pas de Louis, de ce qu'il pourrait ressentir, il est un grand garçon dans tous les cas de figures, il s'en remettra. Et puis nous, peu importe le choix que tu feras, on sera toujours là pour toi, toujours. Même si plus tard tu deviens un vieux con. Il rit. On sera toujours là pour te dire 'là, mon gars, tu vas trop loin' si tu en as besoin, on sera toujours là pour te soutenir pour te faire rire... La seule chose qu'il faut que tu fasses, c'est d'écouter tes sentiments et tes désirs.
La seule chose qu'il faut que tu fasses, c'est te poser cette question : 'Est-ce que la peur que je ressens est suffisante pour me priver de l'aventure que serait la vie de couple avec Louis ?' 'Est-ce que j'ai trop peur de souffrir ? ou au contraire : Est-ce que ce que je ressens avec Louis mérite que je prenne le risque de souffrir ?' Vous êtes peut-être trop différent pour vous mettre ensemble, ou peut être pas, peut-être que c'est cette différence qui va faire que tout se passera bien. Mais en attendant, ça, tu ne le sauras que si tu tentes. Fais avec ce qu'il y a dans ton coeur. Conclue-t-il solennellement avec un petit sourire.

-Je vais y réfléchir, merci beaucoup Niall, t'es vraiment un frère.Je lui réponds en le serrant dans mes bras. Merci d'être toi.

-Je t'en prie. Etre moi, ça je sais faire.Il rit doucement. Quoique tu choisisses, ce sera la bonne décision, parce que si tu l'as choisi sincèrement, cette décision, c'est que tu as estimé que c'était la meilleure chose à faire. Et puis... tu peux laisser la soirée se passer,peut être que ça t'aidera. "

Il hausse les épaules et moi je fronce les sourcils.

"-Ce soir ?

-Bah oui, on est vendredi soir tête de linotte. Cette histoire te remue beaucoup hein ?

-Ouais...Alors ajoute ça, plus la semaine que je viens de passer...Enfin bref. Je secoue la tête. Qu'est-ce qui est prévu pour ce soir ?

-J'en sais rien. Il hausse les épaules. Je crois que c'est un truc genre 'Tirolienne géante dans la ville' un peu comme dans divergente un, tu sais, après qu'ils aient récupéré le drapeaux ou je sais plus.

-Ah...

-Bon allez, à ce soir bouclette, je te laisse réfléchir tranquille, je vais aller rejoindre mon petit homme. Me dit-il soudainement en se levant, un sourire aux lèvres.

-Il est plus grand que toi, Niall je te rappelle. Je demande en ne pouvant m'empêcher de rire."

Il lève les yeux au ciel avant de partir définitivement, me laissant seul avec mes pensées.

Niall avait raison dans tout ce qu'il m'avait dit, je le savais.
Je ne pourrais jamais savoir si Louis et moi sommes trop différent pour être ensemble à moins d'essayer.
Mais tout cela me semblait une folie, Louis était une folie, et moi qui ai toujours agi avec modération, parcimonie. Moi qui est été enlevé dans l'idée qu'il faut toujours se restreindre, qu'il ne faut jamais franchir les limites, toujours être raisonnable...
Et bien, c'était tout nouveau.
Trop nouveau peut être. Trop à l'encontre de ce que j'ai toujours été.
Même les battements de mon coeur s'accélèrant brusquement lorsque je suis prêt de lui était une folie.
Et pourtant, je ne me suis jamais senti aussi bien.

Je secoue la tête.
Laissons passer cette soirée et on avisera ensuite.

Ça y est, nous y étions.
Nous étions sur le toit d'un immeuble, à attendre que ce soit notre tour pour traverser toute la ville, passer entre les immeubles, en tirolienne.
Heureusement que j'aimais un minimum les sensations fortes hein ?
Parce que sinon je crois que j'aurai déjà vomis mon dîner.

Nous étions à peu près au milieu de la file (d'autres personnes de la ville ayant voulu faire cette activité aussi ce soir) mais cela avançait assez vite.
Devant moi se trouvait Zayn et les autres se trouvaient derrière moi.
Je sentais bien que Louis voulait entrer en communication avec moi, je sentais son regard sur moi, et il ne me donnait qu'une envie: me retourner, aller le voir, et l'embrasser.
Mais ce n'était pas trop mon genre d'être impulsif comme ça.
Enfin si.
C'est juste que...Tout était si mélangé dans ma tête.
Il était certain que je tombais peu à peu pour Louis, ça, je pense que l'on peut l'affirmer, je l'aimais même enfin je crois mais pourtant... en être amoureux ?
RHA. Ari, arrête de penser autant ! Ça ne sert à rien de te faire des noeuds au cerveau comme ça.
A rien.
Je soupire et secoue la tête une nouvelle fois en essayant de me concentrer sur la conversation passionnante que Liam et Niall entretenait.
Le problème, c'est que lorsque j'ai tourné la tête vers eux, ou plutôt là où ils étaient, je n'ai trouvé plus personnes.
Et lorsque je me tourne vers les personnes de la file qui étaient devant nous, je remarque qu'elles ont, elles aussi, disparu.

Mais bon sang qu'est-ce qu'il s'est passé ?

"-T'étais vraiment si dans la lune que ça pour voir que tout le monde t'as doublé, baby cake ? Me fait soudain une voix que je reconnaissais immédiatement."

Je fronce les sourcils et me tourne alors vers la voix de Louis qui se trouvait sur le côté.
Il me regardait, un sourire en coin, ses yeux brillant de leurs lueurs habituelles.

"-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je demande en fronçant les sourcils.

-Tout le monde t'as dépassé, tu rêvais trop. Je leur ai dit que je m'occupais de tout."

Je fronce les sourcils un instant en comprenant quelque chose.

Attendez, ça veut dire qu'il...

"-Est-ce que t'es en train de me dire que tu as demandé à tout le monde de me doubler ? Je demande en y croyant pas.

-Bah quoi, au moins maintenant t'as plus à attendre !"

Il se justifie en riant légèrement, et je ne peux m'empêcher de le trouver magnifique ainsi.

Merde Ari, n'oublie pas les limites ! Il faut t'imposer des limites ! Etre modéré ! Sinon tout s'écroule. Sinon on tombe dans la démesure !

Il passe devant moi, et ajuste les derniers détails pour pouvoir utiliser la tirolienne dès qu'il le voudrait.

"-Mais pourquoi t'as fait ça ?! Je m'écrie, stupéfait.

-Ça paraît pourtant clair. Il m'anonce en haussant les épaules, avec, toujours, son petit sourire.

-Pas pour moi, je t'assure. Je lui réponds en fronçant les sourcils.

-Je voulais te garder pour moi tout seul, profiter encore un peu du temps que je pouvais avoir avec toi. Parce que je sais pertinemment que lorsqu'on sera de l'autre côté, Ari, on reviendra à la routine de cette semaine. Toi, trop occupé à me fuir, et moi, trop occupé pour pouvoir te poursuivre. Alors j'ai agis comme il me semblait bon. "

Il plonge ses yeux dans les miens et encore une fois, je ne sais quoi penser, quoi ressentir.
De l'exaspération ? Parce qu'il n'avait aucun droit de faire cela ?
Ou de la fierté de voir qu'il continue de se battre pour moi, enfin...Plus ou moins, de la tendresse de voir tant de sincérité dans ses paroles ?

Je secoue la tête, tout est si contradictoire, et surtout si différent de ce que j'avais l'habitude de vivre...
J'avais l'impression d'étouffer, mes propres pensées me paralysant, me blocant ma cage thoracique.

"-Arrête de réfléchir trésor, s'il te plaît. Me murmure Louis en se trouvant proche de moi."

Je ne l'avais même pas vu arriver !
Faudrait vraiment que j'arrête d'être si perdu dans mes pensées...
Il me caresse la joue et son regard est partagé entre la tendresse et la détermination.

"-La vie, ce n'est pas de réfléchir, de déterminer ce qui est bon ou pas, de tout analyser, tout chercher à expliquer. La vie...La vie c'est ressentir. La vie, c'est écouter ce que l'on ressens sans trop se poser de questions, c'est juste... Se laisser guider par nos envies, nos émotions, c'est rêver comme si tu vivais éternellement et vivre comme si tu allais mourir aujourd'hui*. C'est juste fermer les yeux et prendre le temps de vivre lentement, simplement, c'est juste ça... Pourquoi te tortures-tu autant en refusant d'écouter plus ton coeur, ton instinct, plutôt que ta tête, jolis yeux ? Pourquoi ? Me demande Louis en plongeant son regard brillant dans le mien.

-Mais Louis...Il y a des règles, des limites à respecter si l'on ne veut pas vivre dans l'excès, dans...

-Mais la vie est trop courte pour t'imposer des limites et t'empêcher de vivre. Parce que je peux te garantir qu'une fois sur le bord de ta tombe, lorsque tu te retourneras et repenseras à ta vie, tu te diras que tu as existé, oui. Tu as eu une vie bien tranquille, bien réglé, limité. Mais tu te rendras auss compte que tu n'as jamais vraiment vécu. Tu n'auras jamais été ce que tu aurais aimé être, ce que tu aurais aimé devenir. Tu n'auras jamais fait ce que tu aurais aimé faire, tu n'auras jamais suivi ce que ton coeur te disait de faire... Tu te seras laissé mourir à petit feu sous les dizaines et dizaines de contraintes que tu te seras fixé. Tu sais, l'homme n'est pas une personne parfaite. Bien au contraire, c'est dans sa nature de faire des erreurs, de commettre des excès. C'est dans sa nature d'utiliser toutes ses fautes pour devenir meilleur par la suite, dans sa nature de vivre, de respirer, de... ressentir.
Alors, je t'en prie trésor... Ne laisse pas ton coeur devenir aussi dur et sec que de la pierre. Ne laisse pas les limites te paralyser et ose prendre le risque de te battre pour ce en quoi tu crois. Ose prendre le risque de te tromper pour devenir meilleur, ose prendre le risque de ressentir, ose prendre le risque...De vivre, tout simplement."

Il fait une petite pause dans son discours avant de plonger ses yeux brillants de larmes dans les miens et je me sens déjà défaillir.

"-Ose prendre le risque de croire en un nous... S'il te plaît, j'y tiens beaucoup."

Il me fait ensuite un petit sourire, avant de s'approcher vers moi, un peu gêné, et de poser un doux baiser sur ma joue.

"-On se revoit de l'autre côté baby cake ! Ah oui, si jamais tu ne l'avais toujours pas compris...Je t'aime. Il me dit avant de s'attacher sur le cable pour partir.

-Mais Louis...Tu comprends pas, les limites ...on est oblige d'en avoir c'est... Je commence, déstabilisé par ses paroles."

Il se tourne alors vers moi une dernière fois et m'observe en silence, ses yeux luisants cette fois de détermination. Il porte son inséparable sourire en coin avant de me dire:

"-Le mot limite ne devrait même pas exister. "

Puis il se lance dans le vide pour commencer sa tirolienne et bon sang...Je crois que je suis définitivement tombé pour lui.

Je secoue la tête pour me reprendre et attend avec impatience le son de cloche qui m'indiquerait que je pourrais y aller.
Je sais ce que je dois faire à présent. Tout est clair. Tout est enfin clair. 

C'est pour ça que lorsque j'entends la cloche sonner, je me mets vite en position et m'élance dans le vide à mon tour sans perdre une seule seconde.

Je cris à m'en déchirer les cordes vocales. Je cris comme jamais je ne l'avais encore fait, entre les immeubles de la ville...Comme pour me prouver que j'étais vivant, comme pour marquer ce moment, le rendre encore plus inoubliable.

Lorsque j'arrive à destination, je remarque que tout le monde n'attendait plus que moi pour partir.
Mais à cet instant, il n'y avait plus qu'une seule personne qui compte.
Alors, les yeux remplis de détermination, je me détache de la tyrolienne, me plante devant Louis qui me regardait les sourcils froncés. Je prends une grande respiration et, rempli de joie et d'excitation, je l'attrape par le col de son tee-shirt pour l'attirer à moi et plaquer ses lèvres contre les miennes.

Et la..C'est l'explosion. 

Dans ce baiser, je ne sais pas vraiment ce que je cherche à lui transmettre, mes émotions trop embrouillés pour que je puisse essayer de déterminer ce que je ressentais à ce moment là.
Tout ce que je sais c'est que mon coeur bondissait de bonheur et que je voulais être avec lui, plus que tout.
Tout ce que je sais c'est que je ne me suis jamais senti aussi bien, ce mélange d'euphorie, de joie, d'adrénaline, de soulagement et de timidité...C'est mieux que ce que les mots pourraient expliquer. Oui,  voilà, ce que je ressentais pour Louis était mieux que des mots.
Mieux que des mots.

Lorsque je pose mes lèvres contre celles de Louis, je l'entends pousser un petit cris de surprise vite étouffé pour un soupire de bien être. Je le sentais sourire à travers notre baiser, et même ça, ça me mettait dans tous mes états. 
Lorsque je sens Louis répondre à mon baiser, je souris contre ses lèvres à mon tour (d'autant plus lorsqu'il passait sa main dans mes boucles de la manière que j'adorais).
Nos lèvres jouent ensemble ainsi pendant quelques instants, de si bons instants...
Et quand notre baiser prend fin, j'ancre mon regard brillant dans le sien et lui fais mon plus beau sourire avant de lui dire:

"-Fais moi vivre, Tomlinson. "

Fin.

J'espère que ce long OS vous aura plu autant que j'ai aimé l'écrire...
N'hésitez pas à commenter ou à voter, j'essaye de répondre à tous les commentaires et ça me fait toujours très plaisir alors si vous avez réagi en le lisant ou si vous avez un avis dites moi tout !❤

JadeHaegel j'espère que ça t'a plus et que c'était à la hauteur de tes espérances ! 😂😍
Je ne sais pas si tu as vu, mais j'ai incorporé deux citations au lieu d'une c'était ma petite surprise 💙💚
Et pour la petite citation de la partie:
"Derrière chaque difficulté se trouve une difficulté"
Albert Einstein.
Prenez soin de vous,
Anna ❤