𝑩𝒂𝒏𝒈 𝑪𝒉𝒂𝒏 ~ l'ami de ma cousine (pt 1/3)
Pour toi Unnie ! _Machiruda_
Le mariage... Je me suis toujours demandé à quoi cela pouvait bien servir. Il y a une grande part de bonheur, c'est vrai, mais il y a aussi une part de malheur. Le jour où vous apprenez que votre mari vous trompe en secret depuis plusieurs mois peut être très néfaste pour la santé. C'est pour ça que moi, Mathilde, je ne veux pas de petit copain et je ne veux pas me marier. Je préfère finir toute seule que de passer le restant de mes jours à souffrir. Je n'ai pas envie de finir comme ma mère. C'est pourquoi je ne prête aucune attention à l'encontre des garçons de la fac. Je n'en ais tellement rien à cirer qu'ils ne remarquent même plus, et tant mieux ! Oui, je suis androphobe et je l'assume. Après je n'ai pas une phobie immense mais ils me dégoûtent au plus haut point. Je ne supporte plus de les voir, au point ou je vis maintenant avec ma cousine Maggie. Elle a le même âge que moi donc on se comprend super bien ! Malheureusement nous ne sommes pas dans la même classe et j'en souffre car je n'ai pas d'amis à part elle. Puis les autres me regardent bizarrement mais je m'en fiche parce que je suis comme je suis, c'est-à-dire unique. La fin des cours sonne, je me dirige dans les couloirs pour retourner chez moi mais je vois pleins de gens se retourner et me regarder de travers quand je passe à côté d'eux. Je ne comprends pas vraiment et trace ma route jusqu'à ce qu'une fille et ses deux amies viennent s'interposer entre moi et mon chemin.
- Tu fais pitié ! Me dit celle du milieu.
Sous sa phrase, tout le monde se retourne vers nous. Je me sens gênée, je ne vois pas pourquoi elle me dit ça. La même fille met ses bras en l'air et tourne sur elle-même en criant pour que tout le lycée l'entende.
- Et vous savez pourquoi elle fait pitié ?! Cria-t-elle.
Elle se rapprocha très près de moi pour me regarder dans le blanc des yeux. Elle me regarda tellement méchamment que je me recroquevilla sur moi-même.
- Sa mère est morte ! S'exclama-t-elle, fière d'elle.
Toutes les personnes présentent autour de nous ouvrent la bouche, choquées, puis rigole face à mon mal être et ma différence. Ils me pointent du doigt, se moquent de moi et se permettent d'insulter ma très chère mère. De quel droit peuvent-ils faire ça et dire ce qu'ils clament haut et fort en étant fiers de faire du mal aux autres. Prise d'une rage folle envers la fille qui a lancé cette rumeur, bien qu'elle soit vrai, je lui mets un coup de poing dans la figure ce qui la fait saigner du nez. Je n'ai jamais eu la chance d'être aimée par une mère et en plus on se permet de l'insulter ?! Je ne peux pas l'accepter ! Ils peuvent traiter mon père de tous les noms, cela ne me dérange pas, mais de là à insulter ma mère, il en est hors de question ! Les autres personnes commencent à s'approcher de moi tout doucement. L'une d'elle me prend en duel, que j'accepte. Je dépose mon sac sur le côté et je me mets en position de combat. L'autre croit que je bluffe, il va être surpris. Il s'élance vers moi tel un chien enragé en préparant une attaque mais il est tellement prévisible que je contre son attaque et lui donne un coup de point dans le ventre, ce qui le fait reculer et abandonner. Un deuxième avance et fait une autre sorte d'approche, que je pare bien évidement. C'est alors que deux garçons s'approchent. Le combat n'est pas équitable mais j'ai été habituée à pire. L'un approche tandis que l'autre bondit sur moi. Je contre-attaque par un coup de pied retourné dans la jambe. Le deuxième me met un coup de poing direct mais je l'esquive puis prends son bras et lui fais une clé de bras. Je le lâche et il se tient le bras, je n'ai malheureusement pas le temps de regarder comment il souffre que l'autre idiot revient à la charge et me donne une énorme gifle sur la joue gauche. Celle-là je l'ai sentie passer... Mais ça m'a donné encore plus la rage de le réduire en bouillie. Je le guette avec un regard plus que noir et il comprend de suite à quoi il va avoir droit. Je m'approche de lui et le plaque contre le mur d'en face en appuyant ma main sur son cou pour l'empêcher de respirer. Je lève mon bras, ce qui le fait décoller du sol. Je le martyrise de coups avec mon bras valide, ce qui le fait gigoter dans tous le sens de douleur. Le cercle de lycéens s'étant formé autour de moi commence à s'agrandir petit à petit. Certaine personnes sont parties en courant car elles avaient peur de moi, ce qui est compréhensible, mais il ne fallait pas insulter ma mère. Je pense qu'après ça ils auront retenu la leçon pour la plupart. Je relâche ensuite l'élève en lévitation, qui n'a plus de souffle, et il reprend difficilement sa respiration. Je regarde toutes les personnes autour de moi avec le même regard noir adressé à l'élève entrain de crever. Elles prennent leurs cliques et leurs claques puis sortent du lycée petit à petit, laissant le couloir principal vide. Ma cousine, affolée, vient me voir et me scrute pour voir si je n'ai rien. Mais avec 17 ans de sports de combat comme du judo ou encore du karaté à mon actif, personne ne peut me battre. Je reprends mon sac laissé de côté puis nous retournons chez nous.
- Je veux savoir ce qu'il s'est passé ?! S'exclama Maggie, inquiète et en colère.
J'acquiesce et lui raconte donc tout ce qui s'est passé, de cette fille qui a insulté ma mère à comment j'ai réduis ces gars en bouillie. Le trajet passe donc très rapidement puisque je termine à l'instant où on rentre dans l'appartement. Je m'en vais tout de suite dans ma chambre et je fais mes devoirs. Je n'ais d'ailleurs que ça à faire. Je regarde l'un des exercices donnés. J'ai beau le lire et le relire, je ne comprends toujours pas. Je descends donc avec mon livre et je demande à ma cousine. Elle se penche sur le sujet et m'explique même si elle a aussi du mal, certes, beaucoup moins que moi. Avec ses explications beaucoup plus claires pour moi, je comprends mieux et je remercie ma cousine qui me sourit.
- Si Chan avait été là, il aurait tout de suite compris et t'aurais tout de suite bien expliqué, en tout cas mieux que moi. Me dit-elle.
- Qui est Chan ? Lui demandais-je, ne le connaissant pas.
- Chan est mon ami d'enfance. Il a toujours était présent pour moi et on était les meilleurs amis du monde. Jusqu'à ce que je déménage ici, plus près de toi et tes parents, dans la ville qu'est Jervis Bay qui est à 2h39 de Sydney.
- Oh, je suis désolée, je ne savais pas. Je vois qu'il était vraiment beaucoup pour toi.
Elle acquiesça et prit son portable. Elle me le tendit ensuite et je pus voir une photo d'elle avec le présumé Chan, encore enfants, ce qui ne m'avance pas à grand chose. Il était assez mignon enfant, je me demande bien ce que ça donne aujourd'hui... Je rends le portable de ma cousine et je remonte dans ma chambre pour faire mes exercices. J'ai beaucoup de devoirs donc je termine tard dans la soirée. Après avoir rangé mes affaires dans mon sac et avoir préparé celles pour le lendemain, je descends manger ce que Maggie a cuisiné. Du poulet parmigiana, un régal ! Nous nous installons donc sur la table du salon et nous mangeons devant un épisode d'une de nos séries favorites. Puis vient le temps d'aller me laver pour enlever cette transpiration survenue lors du cours de sport ayant eu lieu durant les deux dernières heures de la journée plus l'affrontement. Je débarrasse donc mon assiette puis je monte dans la salle de bain. Je me déshabille rapidement puis me mets directement sous le jet d'eau chaude qui est pour moi un bonheur après cette rude journée. Je me ressasse les événements de cet après-midi qui m'ont fait souffrir intérieurement. Comment cette fille peut prétendre être la plus polie et sage du lycée sachant qu'elle insulte une personne décédée ?! Je ne comprends pas, pourquoi faire ça ? Ne peut-elle pas tout simplement garder ses commentaires pour elle ? Je recueille de l'eau dans mes mains et la projette sur mon visage crispé de souffrance. Je me laisse m'affaler contre le mur de la douche et je laisse extérioriser ma tristesse. De grosses larmes viennent couler sur mes joues rosies par la vapeur s'échappant de l'eau brûlante tombant brutalement sur ma peau nue. Après n'avoir plus aucunes larmes à sortir, je prends le gel douche et me lave comme j'aurais dû faire il y a une dizaine de minutes. Quand je sors de la douche, je me sèche, enfile mon pyjama et part directement dans ma chambre en criant bonne nuit à Maggie. J'ai juste envie de me morfondre dans mon lit, mes draps doux m'attendant pour que je les réchauffe avec ma chaleur corporelle. Lorsque j'arrive dans celle-ci, je me jette littéralement sur mon lit telle une étoile de mer. Je m'avance ensuite jusqu'à mon réveil et le programme pour qu'il sonne à 6h30. Ma mission faite, je me glisse sous la couette, procurant un frisson partant des pieds et remontant jusqu'à la tête lorsque je la touche. J'enfonce ma tête dans mon oreiller et éteins la lumière pour me retrouver dans le noir le plus complet. Je ferme mes paupières pour réfléchir à tout ça, me sentant dans ma bulle, là où personne ne peut me déranger lors de ma réflexion. Je m'endors en y pensant.
Le lendemain, je me lève telle une fleur, de bonne humeur malgré la journée qui m'attend. Je prends des affaires sombres qui traînent dans mon dressing depuis un moment.
Je descends ensuite dans la cuisine et me prépare mon petit déjeuner tranquillement, des corn-flakes avec du lait, du bacon et un verre de jus d'orange. Je me mets à table et je commence à manger tandis que Maggie descend elle aussi et fait exactement comme moi. Elle me rejoint ensuite et je lui souris en commençant la conversation.
- Bien dormi ? Demandais-je en avançant la cuillère de corn-flakes devant ma bouche.
- Hmm. Me répondit-elle.
J'avais oublié qu'elle n'est pas du matin, pas comme moi. Ce grognement de sa part me fit comprendre de me taire et de la laisser tranquille bien que je veuille la mettre de bonne humeur. Je me mis donc sur mon portable, plus précisément sur Instagram. Nous déjeunons donc dans le silence le plus complet, ce qui ne change pas de d'habitude. Je ne lui en veux pas, au contraire, c'est juste embêtant à vivre pour moi qui est du matin. Ma mère aussi était du matin, tout comme l'assassin qui me sert de père, si on peut appeler ça comme ça. Quand je termine de déjeuner, je prends mon sac et je pars de la maison direction le lycée où Maggie me rejoindra plus tard. La douce brise de printemps s'abattant sur mon visage, me rougissant légèrement les joues durant le trajet me fait le plus grand bien. Arrivée devant le lycée, j'attends ma cousine en traînant sur mon téléphone. Lors de son arrivée, elle vient me voir et reste un peu avec moi avant d'aller traîner avec ses amis. Je me retrouve donc toute seule, encore une fois... Puis les grilles du lycée s'ouvrent, donnant sur la cours goudronnée et parsemée de traits colorés pour délimiter les parties à ne pas franchir. La sonnerie retentit enfin et je me dirige tête baissée en classe, la terminale C. Je monte tandis que les gens me dévisagent de haut en bas. C'est vrai qu'aujourd'hui je me suis habillée plutôt sombrement. Je n'ai pas l'habitude d'être comme ça mais je ne sais pas, j'en avais envie. Et puis j'aime beaucoup l'assemblage que j'ai créé en plus d'être assortis à mes cheveux. Cela rend un résultat vraiment unique et j'aime ça. Je rentre enfin dans ma classe et m'installe sur une des tables du fond alors que normalement je suis au devant. Quand Changbin, un bad boy du lycée, remarque que je lui ai piqué sa place, il rapproche de moi et claque ses mains sur la table juste en face de la petite personne que je représente.
- Toi ! S'exclame-t-il sans pour autant que quelqu'un l'entende parmi le brouhaha régnant dans la salle de classe.
Je relève ma tête, terrifiée à l'idée qu'il puisse me faire quelque chose car j'ai tout sauf envie de me battre aujourd'hui. Je ne parle pas de peur de bégayer et de paraître faible.
- Ça ne va pas pour que tu te mettes au fond de la classe. C'est censé être réservé pour les bad boys si tu vois ce que je veux dire. Et toi tu n'es pas une bad girl à ce que je sache.
Je hoche la tête de haut en bas et il comprend que quelque chose ne va pas. Il décide de s'asseoir sur la place à mon côté droit.
- Dis-moi si je peux t'aider, je le ferais avec plaisir. Me dit-il en souriant chaleureusement.
- Merci beaucoup mais ça va aller, je suis assez forte. Répondis-je en déclinant poliment son offre.
- Comme tu veux, après je t'ai vu mettre cette raclée à ces trois gars alors je ne m'inquiète pas trop pour toi. Réplique-t-il.
Je souris, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas sourit pour avoir l'envie de sourire et pas parce qu'on vous force à le faire.
- Tu peux rester ici, je vais convaincre Jisung et Félix pour te laisser en paix. M'informe-t-il en étant sûr de lui.
- Merci. Répondis-je.
- Mais à une seule condition.
- Je t'écoute, que veux tu ?
- La place d'à côté si ça ne te dérange pas.
Je secoue vivement la tête de gauche à droite pour lui faire comprendre qu'il peut rester. Il reste donc à mes côtés pour que je ne sois plus seule, ce qui est gentil de sa part. Finalement, je pensais qu'il serait méchant et odieux avec tout le monde sauf ses amis mais c'est le contraire, il est ouvert d'esprit et tolérant. Ce n'est pas le cas de tous les garçons malheureusement... C'est la première fois depuis plusieurs années que je sympathise avec un homme. Je ne pensais pas pouvoir le faire. Tant que c'est verbalement qu'on est ami ça me va, mais si il me touche, que ce soit juste pour prendre mon poignet ou me donner une tape dans le dos, je m'éloignerais le plus possible et le lui ferais regretter. C'est alors que ses deux amis dont je ne me souviens plus du nom arrivent en classe tels deux bombes atomiques et se rapprochent de Changbin et moi. L'un d'eux, celui avec une fine bouche et ses cheveux noirs charbon lui retombant devant ses yeux noirs obscures eux aussi, prend la parole.
- Tu fous quoi là l'intello ? Demande-t-il sur un ton plutôt impoli.
- Calme toi Jisung, c'est pas la peine de l'agresser. Dit Changbin.
- Ouais mais pourquoi elle est à notre place ? Et c'est quoi cette tenue ? Demanda l'autre gars dont je ne me souviens plus du prénom.
- Elle ne va pas bien alors elle s'est mise ici, j'espérais que vous comprendriez et que vous la laissiez tranquille aujourd'hui. Leur fit savoir Changbin.
Je le trouve vraiment sympa ce Changbin, il ne veut que le bonheur des autres en fin de compte. Les deux autres ont l'air de bien vouloir me laisser la place le temps que je me rétablisse.
- Et c'est quoi déjà ton prénom ? Me demanda Jisung.
- Mathilde. Répondis-je en les regardant.
Ils acquiescent mais je ne connais toujours pas le prénom de l'autre gars.
- Comment s'appelle le blond ? Les questionnais-je.
- Félix, je m'appelle Lee Félix. Me répondit le concerné.
- D'accord, merci. Dis-je en sortant mes affaires de mon sac puisque le cours va bientôt commencer.
Les deux garçons décident de s'asseoir sur la table devant nous pour pourvoir mieux nous parler pendant le cours qui sera sûrement ennuyant puisque c'est un cours de maths. Le prof en question arrive et nous démarrons cette journée interminable. À la fin des cours, Changbin me donne son numéro ainsi que celui de Jisung et Félix. Je le remercie puis prend le chemin en direction de chez moi. Maggie me rejoint en plein milieu du trajet, c'est vrai que je ne l'ai pas attendue comme d'habitude devant la grille. Elle reprend son souffle étant donné qu'elle a couru pour me rejoindre.
- Alors, ça été aujourd'hui ? Tu ne t'es pas bagarrée avec quelqu'un ? Me questionne-t-elle.
- Tout va bien, je me suis fais trois amis ! M'exclamais-je en souriant.
- C'est génial ça ! Qui sont-ils ? Se réjouit-elle.
- Changbin, Félix et Jisung. Répondis-je, heureuse.
Elle me regarda de travers en se stoppant nette dans sa marche.
- Quoi ? Demandais-je, surprise de sa réaction.
- Mais, ce sont des bad boys ! S'exclame-t-elle, étonnée.
- Et alors ? Tu as bien des amis que je n'aime pas et ce n'est pas pour autant que je dis quelque chose...
- C'est vrai, désolée. C'est juste que je veux ton bonheur et qu'il ne soit pas gâché par des gens comme eux.
- Qu'est-ce que tu insinues par "des gens comme eux" ?
- Ils ne sont pas dignes de confiance !
- Pourquoi tu dis ça ? Changbin est très gentil avec moi, et c'est pareil pour Jisung et Félix !
Ma cousine soupire, elle vient de comprendre qu'elle ne réussira pas à me faire changer d'avis à leur propos. Nous finissons donc le reste du chemin dans le silence le plus complet. Une fois rentrées, je pars dans ma chambre pour faire mes devoirs. Je m'installe à mon bureau et sors toutes mes affaires ainsi que mon précieux agenda. Je feuillette les pages jusqu'à mardi prochain. Mais je remarque une note incomplète. Il est marqué un numéro de page mais pas l'exercice. Je prends donc mon portable et envois un message à Changbin pour avoir le numéro de l'exercice se trouvant à la page 127.
Je repose mon téléphone et souris. Il est vraiment très gentil et j'en suis reconnaissante. Je prends mon livre d'exercices et l'ouvre à la page 127 en recherchant l'exercice n°23. Ensuite, je fais tous ce que j'ai à faire en terme de devoirs puis je prépare quelques affaires pour rejoindre Changbin au bar. Il est déjà 19h45, il faut que j'y aille. Je descends en vitesse les escaliers menant au salon. J'enfile mes chaussures à la vitesse de l'éclair, ce qui n'échappe pas à l'œil de Maggie.
- Tu vas où comme ça ? Me demande-t-elle.
Je ne lui réponds pas et la laisse en plan au milieu de la cuisine. Je mets ma veste puis sors de la maison. Je n'ai vraiment pas l'envie de lui parler après la réflexion qu'elle m'a faite tout à l'heure. Elle m'a bien déçue, je ne pensais pas qu'elle serait aussi fermée d'esprit. Nous avons le droit de chacun avoir ses amis, peu importe si un membre de sa famille, ou même ses autres amis ne l'apprécie pas, ils doivent respecter cela ! Je marche donc en direction du bar indiqué par Changbin il y a une heure ou deux. Je longe le lycée pour me retrouver dans la petite rue commerçante d'à côté. Le bar étant au début de la rue, j'y rentre rapidement. Je scrute alors les environ pour apercevoir non pas une, mais plusieurs têtes familières. Je me dirige vers elles et m'assois à la table où ces personnes sont assises. Je me débarrasse de mes affaires puis entame la conversation.
- Salut vous trois. Dis-je en souriant.
- Yo ! S'exclame Jisung en sirotant son verre de coca.
- Coucou ! Répliqua Félix en me souriant.
- Ça va ? Me demande Changbin, légèrement inquiet de par le regard que porte ses yeux sur moi.
- Mouais. Répondis-je en étant tout sauf sûre de moi.
- Tu veux quoi à boire ? Me questionne Jisung.
Je réfléchis quelques instants mais ma réponse est toute faite, je veux quelque chose de fort qui me fasse oublier ma peine, avoir les idées au clair durant les prochains jours.
- Une vodka s'il te plait. Annonçais-je sans la moindre gêne.
Les garçons parurent surpris mais ne dirent rien, comprenant que ça n'allait vraiment pas pour que je prenne une boisson alcoolisée très forte. Le temps que celle-ci arrive, un silence pesant règne. J'étais censée décompresser de la journée éprouvante que j'ai subit hier mais cela me stresse plus qu'autre chose que de ne pas parler. Une fois ma boisson reçue, je bois le contenu du verre cul sec, ce qui choque fortement les garçons.
- Du coup tu n'es jamais sorti avec tes amis dans les bars ou les boîtes de nuit ? Demanda Changbin pour briser le silence.
- Non, je n'ai jamais eu d'amis à proprement parlé donc je ne sais pas ce que ça fait. On peut dire que c'est la première fois. Soufflais-je désespérément.
- Mais tu en as maintenant, des amis. Dit Félix en souriant.
Je lui souris faiblement en retour puis attrape mon verre vide en le tournant nerveusement. J'en commande ensuite un deuxième que je bois de la même manière que le premier. Puis, Jisung trouve un sujet de discussion tournant autour des personnes du lycée et nous parlons durant une bonne heure. Mais durant cette heure, j'ai eu le temps de boire plusieurs verres de vodka, ce qui n'arrange pas mon cas.
- Du coup c'est pour ça que j'ai dû renverser de l'eau sur la tête du prof de maths. Conclu Jisung.
Dès la fin de sa phrase, je rigole à m'en tordre l'estomac. J'ai l'impression d'être hystérique. Je ne sais même pas pourquoi je rigole, sachant qu'il n'y a rien de drôle ou quoi que ce soit d'autre. Les garçons me regardent étrangement, avec une sensation de désespoir mêlé à de l'appréhension. J'allais recommander un verre mais Changbin m'en empêche. Pourquoi il ne veut pas que je décompresse et que je m'amuse avec eux ? Il est méchant.
- Non Mathilde ! S'exclame Changbin en me prenant le verre des mains.
- Mais pourquoiiii Changbinniiiiie !! Dis-je avec frustration.
- Tu es saoule... On va te raccompagner chez toi. Entreprit Félix.
Celui-ci se lève, suivit des autres, et paye en mettant l'argent sur la table. En attendant, Jisung et Changbin m'obligent à mettre mon manteau, ce que je ne veux pas.
- Je ne veux paaaaas Oppaaaaaa !! Refusais-je, complètement saoule.
Changbin s'approche de moi et me fait enfiler mon manteau de force. Puis je me lève et les suis car ils sortent du café. Je sors du café et les suis en essayant de marcher vite pour les rattraper. Mais à peine ai-je fait un pas que je tombe, n'ayant plus aucun équilibre. Mes genoux s'écroulent durement sur le sol, provoquant des vibrations remontant dans tout mon corps et me faisant frissonner. Je m'arrête un instant de vivre pour réfléchir à mon état actuel. Je baisse la tête, je suis pathétique... Je suis censée être chez moi entrain de manger sur le canapé avec Maggie mais au lieu de ça je me suis bourré la gueule et je suis vulnérable. Une pression remonte jusqu'à atterrir au niveau de mes yeux. Cette pression se transforme en eau et se répand rapidement sur mes joues rebondies par l'alcool. Pendant mon temps mort, je sens deux mains se poser doucement sur mes épaules affaissées par la tristesse me rongeant l'âme. J'essuis grossièrement mes yeux, rouges de chagrin, et essaye de me relever, sans succès. Mes larmes coulent de plus belle.
- Pourquoi ? Pourquoi je fais ça ? Ce n'est pas moi ça ! Me plaignais-je à la personne derrière moi.
- Ne t'en veux pas, ça arrive à tout le monde ce genre de situation. Me dit cette personne qui s'avère être Changbin.
- Mais c'est de ma faute ! C'est moi qui me suis bourrée et je n'aurais pas dû ! Comme ce jours là, je n'aurais pas dû me taire et affirmer ce qu'avait fait mon père ! Si je l'avais fait avant, ma mère ne serait pas morte ! Et mon créateur serait en prison pour le restant de ses jours ! Pourquoi je n'ai pas dit avant que mon père battait ma mère et qu'elle subissait toute sa violence ?! Pourquoi ?! Je suis la plus conne du monde !! Criais-je en pleurant toutes les larmes de mon corps.
Changbin s'accroupit devant moi et me prit dans ses bras pour tenter de faire passer ma souffrance, celle de ce soir et celle de toutes ces années passées en ayant le monde qui te regarde comme si tu étais étrange et différente alors que je suis tout ce qu'il y a de plus humain. Je sèche mes larmes dans le creux de l'épaule de Changbin puis me relève. Mais je retombe aussi vite que je me suis levée. C'est alors que Changbin dépose sa main dans mon dos et son autre bras se place en-dessous de mes jambes. Il se relève avec force et me porte à présent en mode princesse alors que ce soir je suis tout sauf une princesse ou une reine. Il se met en marche et rattrape les garçons qui étaient en train d'attendre un peu devant nous. Nous nous rendons donc chez moi. Sur le chemin, étant ballottée dans tout les sens, je réfléchis et viens à la conclusion que l'alcool n'est pas bon pour moi. Je ne sais pas comment j'ai réussi à réfléchir mais en tout cas je l'ai fait ! Le doux balancement dans les bras de mon ami me donne envie de dormir. Je lutte mais mes paupières se ferment de plus en plus jusqu'à se coller définitivement.
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