OS7 : Triste réalité
Enfin un nouvel os.
A la base, c'était le numéro 10, mais je n'avais pas assez d'inspiration pour les autres, alors je le publie avant.
Ceci est la raison de mon absence sur ce recueil, veuillez m'en excusez.
-_-_-_-_-
- Hé, Giyu ça va ? Tu es dans les nuages depuis tout à l'heure.. S'inquiéta son ami
- Pardon, je.. réfléchissais.
- On ne se parle plus beaucoup en ce moment mais je sais que quelque chose te tracasse, tu peux me parler de tout, tu sais ?
- Ce n'est rien, laisse.
Les deux amis se levèrent de leur table de self pour se diriger en dehors de la structure afin de reprendre les cours.
Le dénommé Giyu alla dans un grand couloir, tandis que l'autre, Kyojuro, tourna à gauche tout en disant « au revoir » à son ami.
Giyu se rapprocha doucement de sa classe, les yeux dans le vide, ne faisant pas attention où il mettait les pieds.
Quand la cloche sonna pour la dernière fois de la journée, il poussa un soupir de soulagement avant de sortir de l'enceinte de la faculté pour démarrer sa voiture.
Il déambula dans la ville, restant quelques minutes dans les bouchons et arriva enfin à destination.
Il entra dans l'édifice, et avança jusqu'à ce qui semblait être l'accueil.
Une femme d'un âge moyen l'aborda et le questionna sur la raison de sa venue.
- Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
- J'aimerai rendre visite à ma petite-amie.
- Bien sûr, donnez moi son nom et son prénom.
- Kocho Shinobu.
- Parfait, allez-y. Chambre 304.
Il avait beau venir régulièrement, c'était tout le temps le même sketch.
Ils insistaient pour qu'il fasse la même démarche à chaque fois, précisant le nom de sa compagne.
Afin d'éviter des risques inutiles, ils avaient mis en place ce système, bien qu'assez futile.
Si quelqu'un voulait sérieusement voir un patient, il n'avait qu'à se renseigner au préalable pour connaître son nom et ferait ce qu'il voudrait après.
Sur ces pensées répétitives, il prit l'ascenseur et monta au troisième étage.
Il toqua à la porte numéro 304, et il entendit un « entrez ».
Elle avait le dos à la porte, ce qui fit qu'elle ne vit pas son interlocuteur de suite.
- Shinobu.
Celle-ci se retourna vivement pour adresser un sourire radieux à son copain.
- Oh Giyu, tu es venu.
- Évidemment. Je viens tous les jours.
- Et j'ai la même réaction à chaque fois, je sais..
- Oui.. Dit-il tristement
- Allez, ne prends pas cet air, tu vas me faire pleurer.
- Shinobu, je-
- Non. Je ne veux pas que tu me dises ça.
- Mais-
- Je sais que c'est dur pour toi, mais je veux que tu continues à vivre. En prononçant ces quelques mots, tu souffriras à vie.
- Je m'en fiche. Ce n'est pas ce qui m'importe.
Elle se leva de son lit et le contourna pour se planter devant Giyu en lui prenant les épaules.
- Hé, ta vie ne s'arrête pas là, souris !
- Mais la tienne, si..
- Et alors ? Profitons de l'instant présent, d'accord ? Je veux passer mes derniers instants avec toi, alors allons-y.
Il hocha la tête et sourit faiblement.
- Merci Shinobu, de.. d'être toujours là.. pour moi. Déclara t'il
- C'est complètement normal. Répondit-elle
Ils s'assirent sur le lit blanc et discutèrent un moment avant de se faire interrompre par un infirmier qui avertit Giyu de la fin des visites.
- Je dois y aller..
- Je sais, prend soin de toi.
- Ne me dis pas ça comme si tu allais partir cette nuit..
- Ne t'inquiète pas. À la prochaine fois, je t'aime.
- Je reviendrai dès que je pourrai, je t'aime.
Il quitta les lieux et monta dans sa voiture avant d'aller faire une balade de nuit pour se changer les idées.
Il s'arrêta à leur endroit préféré et s'adossa à la barrière au bord de la falaise.
Il contempla quelques instants la ville et releva le menton pour admirer les étoiles.
- J'espère que vous prendrez bien soin d'elle..
Il conclut la soirée en observant une dernière fois l'horizon puis rentra chez lui.
Quand il dépassa le seuil de la porte, il sentit la fatigue le rattraper et le guider jusqu'à son lit pour s'écrouler dedans, sans prendre le temps de se changer.
Il s'endormit en quelques secondes à peine, trop exténué de ces dernières semaines.
Il fit un rêve à propos de sa petite amie, celle-ci lui souriait gaiement tandis qu'elle le traînait vers des attractions de sa ville.
Un de leurs souvenirs d'antan qu'il n'avait jamais oublié et qui resteraient gravé dans sa mémoire.
Le lendemain, il se réveilla à 10h, un peu reposé.
Il n'avait cours qu'à 14h, alors il avait le temps de prendre du temps pour lui.
Il se posa dans son canapé, prit un livre et lut pendant plus d'une heure.
Le reste de la matinée ainsi que le début d'après-midi passa vite, et il se retrouva devant sa fac avec cinq minutes d'avance.
Sanemi, un de ses autres amis, l'aborda et lui parla pour lui changer les idées, connaissant bien la situation à laquelle il faisait face en ce moment.
Ils allèrent finalement en cours, n'ayant pas l'envie de se faire réprimander la prochaine fois s'ils séchaient.
L'heure passa lentement aux yeux de Giyu qui s'ennuyait complètement et qui pensait seulement à sa copine, Shinobu.
La journée finit sur une note morose pour Giyu, qui ne pouvait s'empêcher de ressasser ce qui pouvait arriver à Shinobu.
Une semaine passa et il n'eut pas le temps de repasser à l'hôpital.
Il n'eut aucune information sur Shinobu, alors il se conforta dans l'idée que tout allait bien.
Un dimanche soir, assez tard, Giyu tentait tant bien que mal de s'endormir, mais ses insomnies refaisaient surface.
Il n'avait pas la moindre idée de pourquoi, mais avec celles-ci, un mauvais pressentiment fit surface.
Il sauta de son lit, attrapa une veste dans son armoire, mit ses chaussures à la va vite, ferma à clé son appartement, sortit les clés de sa voiture, et démarra au quart de tour.
Il sillonna la ville et se gara au parking rapidement, sans faire attention s'il l'était bien.
Il se précipita à l'intérieur du bâtiment blanc et se posta devant l'accueil, essoufflé.
- L'heure des visites sont passées monsieur. Indiqua une infirmière
- Je veux voir Shinobu Kocho, chambre 304. Commença t'il sans l'écouter
- Monsi-
- Amenez moi la voir. Ordonna t'il froidement
- B-bien..
La porte était entrouverte et les rideaux se balançaient au rythme du vent.
- Shinobu..? Demanda t'il
Elle n'était, à l'évidence, pas dans cette pièce.
Le lit était vide, et la pièce, saccagée par les allers-retours d'un brancard.
Un verre d'eau était étalé sur le sol, cassé.
Une flaque se formait à mesure des minutes qui s'écoulaient.
Il paniqua grandement et sentit ses jambes se dérober sous lui.
Il courut aussi longtemps qu'il le put jusqu'à arriver aux grandes portes du bloc opératoire.
Si elle n'était pas dans sa chambre, c'était forcément qu'elle était ici, n'est-ce pas ?
Lorsqu'il fut à destination, il s'adossa au mur, attendant que des gens sorte de cet endroit.
- Monsieur ?
Il se retourna d'un coup, surpris d'entendre une voix.
- Oui?
- Que faites-vous ici ? Attendez-vous quelqu'un ?
- Oui.. Shinobu Kocho.
L'infirmier, sortant de la pièce d'à côté eut un sourire triste.
- Désormais, elle vous observera à chaque instant.
Giyu compris directement et sentit son cœur se décomposer.
Seulement, il n'arriva pas à pleurer.
Aucune larmes ne sortirent.
- C'est le choc. C'est normal de ne pas arriver à pleurer, ça arrivera. Affirma l'homme en blanc
Le jeune adulte commença a voir flou, à trembler de tout son long, et sentit son corps vaciller.
- Restez avec moi, monsieur !
Après ça, plus rien.
Il se réveilla un jour plus tard, encore un peu dans les vapes.
Quelqu'un entra sans toquer et s'exclama.
- Vous êtes réveillé ? Vous avez dormi un jour entier, dû à votre fatigue apparente.
Le jeune homme acquiesça sans plus de joie.
- Quand est-ce que je pourrai sortir ?
- Dans quelques heures, votre bilan médical est bon.
L'heure passa et il se rendit chez lui.
Giyu entreprit d'appeler la famille de Shinobu, soit la seule qu'il restait, Kanao.
- «— Allô ?
- C'est moi.
- Qu'il y a t'il ?
- On pourrait se voir dans plusieurs minutes ? J'aimerai te parler d'une chose importante.
- C'est urgent ? Car je suis encore en cours.
- Oui.
- Qui c'est Kanao ? S'écria une voix à travers le téléphone
- Chut, je t'en parlerai une prochaine fois.. C'est d'accord, au café du coin ?
- Oui. —»
Il raccrocha immédiatement et se demanda qui était le jeune garçon qu'il avait entendu.
« Son petit-ami ? Shinobu aurait été furieuse si elle l'avait su.. »
Il se reprit et monta dans sa voiture pour ne pas être en retard.
Au point de rendez-vous, il l'a vit s'approcher de lui.
- Bonjour. Alors, que se passe t'il ?
Elle restait formelle avec lui car elle ne le connaissait pas bien en dehors des dires de sa sœur aînée.
- Assis toi.
Elle s'exécuta et tendit l'oreille pour écouter ce qu'il avait à dire.
- C'est..
Sans plus de cérémonie, ne sachant pas comment l'annoncer, il expliqua.
- Les infirmiers m'ont éclairci sur le sujet, son cœur n'a pas tenu suite à sa maladie, et au lieu de mourir par celle-ci, elle a fait une crise cardiaque.. Déballa t'il
- Je..
Ne s'attendant pas à ça, Kanao ne sût quoi répondre.
Mais contrairement à la dernière fois pour son autre sœur, elle pleura.
Giyu se leva instantanément et lui frotta le dos.
Il lui fit un sourire triste et elle le prit dans ses bras, comprenant que lui aussi souffrait beaucoup.
-/-/-/-
Voilà un mois que la nouvelle s'était répandue vers ceux qui l'a connaissait, et des funérailles se tinrent ce jour.
Giyu y alla sans plus de conviction mais par respect de sa bien-aimé tenait évidemment à y assister.
Le discours fut long et ennuyant mais l'heure tourna et les autres partirent tous, sentant l'orage arriver.
« Comme si les dieux la pleurait aussi.. »
À la tombée de la nuit, il était encore là, trempé.
Une main hésitante se posa sur son épaule.
- Monsieur, vous ne devriez pas rester ici, vous allez attraper froid.
- Qui es-tu ?
- Kamado Tanjiro! Je devais venir avec ma copine, mais j'ai eu un contre-temps à cause de ma famille..
Il continua à fixer la tombe de manière intense ce qui incita le garçon à reprendre la parole.
- Quel est votre nom ?
- Tomioka Giyu.
- Alors vous étiez..?
- Oui.
Il tourna les talons sans faire attention a Tanjiro et s'éloigna.
Celui-ci le rattrapa et essaya de le convaincre d'une chose.
- Je sens que vous culpabilisez et que vous êtes triste. Si elle vous voyait dans cet état, je suis sûr qu'elle vous gronderait.
Il partit en courant après ces derniers mots, voulant rattraper sa petite-amie.
Giyu rentra chez lui sans plus attendre, ressassant sans cesse les paroles de ce jeune garçon aux cheveux flamboyant.
-/-/-/-
Son téléphone vibra dans sa poche et reçut un message de Kanao.
« —Monsieur Tomioka, ma sœur m'avait demandé de vous remettre un objet à sa place, dites-moi quand vous pourrez venir le récupérer— »
Il dépassa le seuil de sa porte depuis maintenant quelques jours et se dirigea vers la demeure de la seule restante des Kocho.
- Bonjour, Tomioka-san.
- Bonjour.
- Voici. Lui indiqua t'elle en lui tendant la boîte qu'il devait recevoir, devant lui. Ouvrez-là chez-vous, vous en aurez besoin.
Il accepta et fit le chemin inverse.
Il se posa au pied de son lit et ouvrit peu à peu la boîte.
Il découvrit une bague.
Sa bague.
Celle qu'il lui avait offerte pour leurs fiançailles.
Les larmes coulèrent de plus belles et il se laissa submerger par ses émotions les plus fortes.
Il laissa un cri de rage sortir et s'effondra au sol en pleurant abondamment.
Il se redressa au bout d'une heure au moins pour se glisser dans son lit et couvertures.
Il prit le coussin à côté de lui et le cala entre ses bras pour lui donner la sensation qu'elle était encore à côté de lui.
Il s'endormit, pensant à sa fiancée toute la nuit, et se répétant ces mots ;
« J'espère que tu es heureuse en haut, avec ta famille. Je prendrai soin de Kanao.. »
Deux mois après, il semblait un peu plus rétabli, grâce au soutien de ses amis, Tengen, Kyojuro, Sanemi, et même Obanai.
Kanao, elle, tenait le choc.
Elle savait pertinemment que c'était dix fois plus dur pour Giyu que pour elle.
D'ailleurs, celui-ci marchait le long des couloirs de la fac pour sortir dehors et admirer le ciel bleu.
Il s'allongea dans l'herbe et murmura ;
« Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis. »
-_-_-_-_-
Terminé. Les mots sont assez répétitifs mais je tenais vraiment à faire un os de ce style.
J'espère que vous ne l'avez pas trop trouvé lassant et que cela vous a plu.
Sinon, la phrase de fin vient de Victor Hugo, je préfère le souligner avant de m'approprier une chose qui n'est pas mienne.
2074 mots, écrit le 22 Octobre 2022
Publié le 22 Octobre 2022.
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