Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Prompt #1 - Je sais pas trop comment t'expliquer ça...

Julie pénétra le PMU de son bourg en soupirant. Sur son dos, un sac de deux virgule six kilogrammes ; et sous ses yeux, des cernes aussi profonds et sains que le Gange.

Au milieu des tables et chaises de plastique, non loin d'un comptoir décoré de sachets de bonbons, était assise Éna. Elle sirotait déjà un café, à remettre machinalement ses longues mèches dorées en place.

Le cœur de Julie se serra : elle dépassa la caisse, gardienne de bien des paquets de clopes et boîtes de tabac, et rejoignit son amie. Les yeux glace de celle-ci la trouvèrent, pour s'écarquiller d'un coup.

— Julie ! s'alarma-t-elle. C'est quoi, cet air de cadavre ?!

— Ah...

Elle commanda un double espresso et prit place le regard bas. Les hits de l'année flottaient doucement dans la salle climatisée. Quelques habitués se mettaient déjà des coups dans le nez et riaient grassement du derrière de la serveuse.

À côté d'eux, j''ai rien à me reprocher, n'est-ce pas ? Éna va pas me prendre pour une folle, n'est-ce pas ?!

— Dis, s'inquiéta encore celle-ci, raconte-moi ce qu'il s'est passé. Pourquoi tu veux qu'on se voit dès ce matin ?

La jeune femme prit une longue inspiration. Soit, il fallait bien se jeter à l'eau. Alors elle passa ses mains dans ses cheveux et ouvrit la bouche.

— Je sais pas trop comment expliquer ça... Tu vois, j'étais dans mon lit, puis...

***

La nuit même

Coin...

Doux grognement à l'oreille de Julie. Elle rêvait donc encore. Qu'allait-elle affronter, cette fois ?

Coin.

Quoi, elle devait regarder dans le coin de la chambre ? Mais elle dormait. À poings fermés. Elle savait qu'elle se trouvait dans un songe – pour autant, elle ne contrôlait pas son corps.

Coin... !

Ces supplications titillèrent ses tympans encore et encore. Et à force, elles l'extirpèrent gentiment de son sommeil. Donc elle ne rêvait pas ? On lui causait dans la vraie vie réelle ? Elle se tourna en grommelant, plongée dans le noir. Peu à peu, elle sentit sa couverture peser sur elle, son oreiller accueillir sa joue, une petite bise caresser son visage. Puis on répéta ce mot. Coin.

Alors elle ouvrit ses paupières lourdes et étudia le coin de sa chambre en bazar : rien.

— Éna, grommela-t-elle, c'est quoi ce délire...

— ... Coin.

— Je dormais... ! Oh, et merde.

Elle plaqua sa main sur son interrupteur, les dents serrées.

— Tu veux quoi, avec...

Mais elle la boucla dans la seconde. Éna était rentrée. Il n'y avait personne d'autre ici. Et pourtant, sur son oreiller à sa gauche...

Un canard.

Un canard au plumage immaculé, dont les pupilles noires brillaient dans la pénombre.

Il la fixait sans ciller, sans bouger d'un millimètre. L'esprit de Julie se figea. Elle hallucinait, maintenant ? D'où un truc pareil aurait pu s'infiltrer dans sa chambre ? Mais cet animal ne flanchait toujours pas.C'était à dormir debout.

— Haha..., caqueta-t-elle nerveusement. Je vais chercher de l'eau et pioncer.

Sur ce, elle quitta sa chambre, avala de grandes goulées et revint sourire aux lèvres. Ce songe éveillé s'était pour sûr barré. Elle n'avait plus qu'à retomber dans les bras de Morphée...

— Coin.

Et ce foutu canard de se tourner vers elle, le regard perçant.

Ils se scrutèrent un long moment. On ne lui mentait pas. Il y avait vraiment un canard ici. Et peu à peu, son incompréhension céda à une profonde colère. Elle le désigna vivement, il bondit en arrière.

— Tu fous quoi ici ?!

— Couac ! hurla-t-il.

— M'en fous ! Comment t'es rentré là ?!

— Coin... !

Elle s'apprêta à protester encore – mais un courant d'air la stoppa net. Sa fenêtre, ouverte. Sa chambre, au rez-de-chaussée. Et dehors, dans la rue, le vieux timbré d'à côté en train de beugler sur ses volatiles.

— ... Tu t'es donc réfugié là, souffla-t-elle.

Son interlocuteur baissa le bec. Elle l'humanisait pour rien, c'était vrai ; sauf que groggy ainsi, ses oeillères étaient sa seule issue de secours.

Elle s'approcha de cette volaille. Pas la moindre égratignure, mais de la terre tachait ses plumes. Une minute, deux minutes, dix minutes s'écoulèrent. Et au final, elle céda.

Elle ne pouvait pas laisser un type pareil aux mains de son voisin. Il allait en faire de la farce à Noël. Et ce canard, avec son regard suppliant, l'avait déjà conquise.

La nuit tourmentait tout un chacun. Elle poussait à la folie et à l'inconscience. Et ce soir-ci, Julie ne fit pas exception. Elle s'accroupit et lui demanda son nom : il lui répondit que coin.

Et là commença une grande histoire, l'une des plus belles de sa vie... jusqu'à son réveil le lendemain et son lot de panique.

Mais c'était trop tard. Le canard était resté.

***

Comment attendu, Éna béa comme une carpe : mais Julie était déjà coincée. Alors elle ouvrit discrètement son sac et lui en montra le contenu dans un sourire crispé. Une tête blanche en sortit, puis se cacha aussitôt.

— Bref... Je te présente Yves. Yves le canard.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro