Musique au maximum dans les oreilles, tête appuyée contre la fenêtre ouverte, le vent me frappe le visage, s'engouffre dans mon t-shirt le gonflant telle une voile pour m'enfuir. Je ne cherche même plus à dompter les mèches détachées de ma tresse. J'écoute les mots si attentivement, un peu pour oublier, que j'en deviens absente. Elles résonnent en moi, j'ai rarement trouvé une chose aussi juste. Les paroles et le vent sont aussi brusques que la douleur brute étreignant mon coeur. Je voudrais le laisser éclore comme la fleur du matin pour laisser s'envoler cette haine et cette colère.