Écoute ton cœur. Voilà les mots que me prononça Tanjiro un jour.

Les mots.

Une chose que je pensais futile, vide de sens, mais qui pourtant changea ma vie.

Ces mots qu'ils m'avaient adressés de avec son beau sourire m'avait libéré. Depuis, j'avais commencé à prendre des décisions seules, à ressentir les émotions.

Il y en a une toute particulière qui ne s'adresse qu'à lui, mais je ne la connais pas bien.

Dès que je le vois, j'ai envie de le serrer dans mes bras, qu'il me prenne dans les siens et de rester tout le temps avec lui. Je ressens le besoin de le voir à chaque instant et suis inquiète quand il part en mission. Je passe un temps fou à le regarder, une étrange chaleur m'envahit et rend mes joues rouges et brûlantes quand nos regards se croisent ou que je frôle sa main, mon ventre me fait mal et mon cœur bat beaucoup plus fort lorsque je suis avec lui. Il dégage quelque chose, une chaleur et une sensation étrange qui comme un aimant m'attire vers lui. C'est comme une maladie, j'espère que n'est pas grave...

J'hésite à aller demander conseil à ma grande soeur... J'ai envie d'être claire sur mes émotions... Et de savoir si ma maladie est grave.

Je toque à sa porte et attends de recevoir l'autorisation d'entrer.

-Oui ? retentit sa douce voix.

J'écarte doucement la porte et passe doucement ma tête dans sa chambre.

-Ohayo... Nee san, chuchotais-je timidement.

-Ah Kanao ! Tout va bien ? Tu as une petite mine, me dit-elle.

En effet, depuis que je pense à Tanjiro j'ai du mal à dormir. Ça me pèse de ne pas savoir exactement ce que je ressent pour lui et je passe un temps fou à y réfléchir.

Je me met à stresser sans savoir pourquoi, tellement que des larmes viennent couler toutes seules sur mes joues.

Shinobu se précipite vers moi et me prend dans ses bras.

-Qu'est-ce qui ne va pas ? me demande t-elle calmement.

Je lui explique tout : Tanjiro, ce que je ressent, mon attirance étrange...

Elle sourit et me reprend dans ses bras, l'air émue.

-Je suis fière de toi Kanao, me murmure t-elle, ce que tu as accompli avec ce que t'a dis Tanjiro est incroyable... Je pensais ne jamais te voir retrouver tes émotions un jour... Ce que t'avais dis Kanae était juste...

Ce que m'avait dis Kanae... Je me rappelle oui... En me donnant ma pièce elle m'avait confié que je n'en n'aurait plus besoin lorsque je trouverais un garçon qui me plairait.

Ce garçon... Ça serait Tanjiro ? Il me... Plaît ?

Je décide de poser la question à ma sœur.

Elle me regarde avec de grands yeux et hoche la tête peu après être redevenue normale.

-Mais je suis malade ? C'est dangereux ?

-Ça n'a rien de dangereux. Au contraire, c'est tout à fait normal à ton âge. Ta "maladie" comme tu dis c'est l'amour.

L'amour ?

Oui je crois que je vois maintenant.

Cette sensation d'être lié à un être. Kanae parlait tout le temps de ça pour Shinobu, elle lui disait qu'un jour elle tomberai amoureuse d'un bel épéiste ténébreux aux cheveux noirs et au regard bleu. Aujourd'hui j'ai compris de qui elle parlait...

-Merci grande sœur ! dis-je en la serrant dans mes bras.

L'heure qui suit elle m'apprend différentes choses sur l'amour : les sensations, des manières d'aborder un garçon, ou une fille, elle m'a dit pas mal de choses sur ça mais y a trop de trucs c'est compliqué...

Aussi elle m'a parlé de quelque chose de plus approfondie, dont je ne citerai pas le nom... Mais pour exemple comment on faisait les enfants. Je n'avais jamais cru à la cigogne ou aux roses et aux choux, mais j'étais loin de m'imaginer quelque chose d'aussi... Bref.

J'ai compris que la sensation d'avoir les joues brûlantes et rouges s'appeler "rougir", et curieusement le mal de ventre s'appelle "des papillons".

J'aurais appris beaucoup de choses.

Je commence à partir quand elle m'interpelle.

-Kanao ! On m'a prévenu que Tanjiro et son équipe revenaient de mission pendant la nuit !

Elle me dit ça en me faisant un autre clin d'œil. Je comprend et sens que je me met a rougir.

Je suis impatiente. J'attends toute la journée dehors, assise sur la terrasse en attendant que la nuit tombe. Ma sœur m'apporte même une petite couverture lorsqu'il se met à faire plus frais. Vivement que Tanjiro revienne. Je veux lui dire ce que je ressent.

Vers 21 heures environ, le portail s'ouvre et je vois sa troupe s'avancer dans le domaine, sa sœur sortie étant donné qu'il faisait nuit.

Je le vois. Il n'a pas l'air blessée et les autres non plus.

Soudain il tourne la tête vers moi, et arborer un grand sourire. Je le vois confier la boîte de sa sœur à Zen'itsu et courir... Vers moi...

-Kanao ! crie t-il.

-Tanjiro !

Il se poste devant moi. J'aimerais le prendre dans mes bras mais j'ai peur qu'il réagisse mal... C'est plus difficile que ce que j'imaginais... Néanmoins...

Sans réfléchir je me lève et prend une grande inspirarion.

-Kanao tout va bien ? demande-t-il un peu inquiet, ça le rend trop mignon.

Aussitôt je me colle contre lui et passe mes bras autour de son cou, enfouissant ma tête dedans.

Je suis sans doute très rouge. Je suis sûre qu'il va me repousser mais il me rend silencieusement mon étreinte et... Il embrasse le dessus de ma tête en me serrant plus fort, alors que je sens mon cœur battre à toute alure dans ma poitrine, puis je sens qu'il prend aussi une grande inspiration contre moi. Je redresse la tête et fixe ses magnifiques iris rouges.

-Tu... Tu m'as manqué Kanao, bégaye t-il en rougissant.

-Toi aussi... je... Je m'inquiétais pour toi...

On se fixe sans se lâcher, je me sens comme attirée par son regard et rapproche un peu ma tête de la sienne.

-Tu as réfléchit au conseil que je t'ai donné la dernière fois ?

Je hoche lentement la tête.

-Génial !

-Oui, dis-je, maintenant je... Je suis mon cœur comme tu l'a dis !

Il se rapproche encore plus, ses lèvres ne sont plus très loin des miennes et ses yeux sont mi-clos. Son regard n'a jamais été aussi intense.

-Et là, dit-il en prenant un ton séducteur et plus sérieux, que te dis ton cœur ?

Mon cœur, il ne cesse de battre, et je lui répond en chuchotant :

-Ça...

J'aggripe doucement ses joues et pose délicatement mes lèvres sur les siennes, rompant ce faible espace qui jusqu'alors nous séparait en fermant doucement les yeux. La sensation à cet instant est légère et agréable, je n'ai qu'une envie c'est que ça dure toujours.

Je me recule un peu pour le laisser respirer et pour reprendre mon souffle.

Mais il n'a pas l'air de cet avis car aussitôt il m'embrasse à son tour, cette fois-ci plus passionnément, plus sauvagement, ses lèvres capturent les miennes, je sens une de ses mains, collée fermement dans mon dos comme pour ne jamais me lâcher me serrer étroitement contre lui et l'autre glisser dans mon cou. Ses doigts qui parcourent comme ça ma nuque me procurent un tel plaisir, je sens comme de l'air frais parcourir mon corps.

On reprend notre souffle en se séparant. Je baisse un peu les yeux, je dois admettre que je suis gênée. Il pose une main sur ma joue et son pouce pour relever mon menton et plante son regard dans le mien.

-Je t'aime Kanao.

-Tanjiro... Moi aussi je t'aime.

Je lui saute au cou et il me rattrape maladroitement, une main sous mes cuisses pour me retenir. Il perd l'équilibre et on tombe sur le sol, lui assis, et moi sur ses genoux.

On rigole puis il me regarde tendrement et m'embrasse doucement. Je me blotti contre lui et on regarde les étoiles. Je grelotte un peu. Il commence à faire bien plus froid.

-Ça va ? me demande Tanjiro.

-J... J'ai un p... Peu froid... dis-je en grelottant.

Il me sourit puis se lève. Je reste assise par terre et ne comprends pas ce qu'il fait. Il va chercher la couverture que m'avait apporté ma sœur et se rasseoit près de moi en me la passant sur les épaules. Il m'attrape et vient me coller à lui, puis nous enveloppe délicatement dans la couverture. Je me sens si bien. Il fait chaud. Je colle ma tête contre lui et il passe ses bras autour de moi.

Il m'embrasse sur la tête, puis me regarde et embrasse mon front, mes joues, son regard descend un peu plus. Je sens ses baisers dans mon cou, une main glisser lentement sur ma cuisse, je frémis à ce contact.

-Tanjiro, arrête...

Je l'entend grogner dans mon cou et commencer à mordiller ma peau, ce qui me fait pousser malgré moi de petits gémissements de plaisir.

-On doit... On doit aller manger...

Il arrête petit à petit les baisers qu'il me faisait et fait une moue boudeuse et déçue.

-C'est pas juste... ronchone t-il.

-Aoi va crier si on est pas à table quand le repas sera servi...

-C'est vrai... J'ai pas très envie de mourir comme ça, dit-il en rigolant.

Je rigole à mon tour puis l'embrasse doucement, me relève aussitôt après, et on va vite manger.

Le repas est... Particulier...

Tout à commencé après qu'Aoi m'ait demandé pourquoi j'avais une marque rouge dans le cou. Ma sœur m'a aussi parlé de ce genre de choses... Et mince.

Donc, primo, Zen'itsu a pété un câble, je crois qu'il a du nous voir depuis la fenêtre de sa chambre.

Secondo s'en suit une course poursuite entre ce dernier, coursé par Inosuke et Tanjiro qui essai de les arrêter.

Et tercio... Aoi use de son autorité glaciale pour tous les ramener à la raison, Zen'itsu termine son repas en un éclair (logique) et court se coucher.

Ne reste dans la salle que Tanjiro, Inosuke, Aoi et moi.

-Euh... Moi je vais y aller... dis-je.

-Je... Je viens... poursuit Tanjiro.

On se lève, saluons Aoi et Inosuke et nous dirigeons vers ma chambre.

Je ferme calmement la porte, j'ai l'impression de ne toujours rien comprendre à ce repas catastrophique. Tanjiro aussi est encore perdu.

-Quel... Ambiance, déclare t-il, c'était plutôt mouvementé, ajoute t-il en riant.

-Ah ah oui !

On rigole nerveusement. D'un coup Tanjiro se lève et vient vers moi. Il s'arrête devant moi et ne bouge pas, me fixant calmement. Mon cœur se remet à battre la chamade lorsqu'il pose sa main sur ma joue en la carressant avec son pouce, tandis que de l'autre il range une mèche de mes cheveux à sa place, puis redescend cette même main dans mon cou.

-Kanao... murmure-t-il en s'approchant.

Mes yeux se ferment et je me sens transportée dans un autre monde par le doux baiser qu'il laisse sur mes lèvres. Soudainement je me prend une bouffée de chaleur alors que je me sépare de lui, et une pulsion me force à le plaquer avec force au sol. Je détache ma barrette papillon, laissant couler mes cheveux le long de mon dos et la plaque d' une main vive sur le torse de Tanjiro qui, au sol, ne comprend pas grand chose.

-Kanao... Qu'est que tu...?

-Euh, d-désolé ! Je sais pas ce qui m'a prit, je...

Aussitôt il a un rictus et se redresse, saisit mes poignets et me plaque à son tour au sol.

-Eh bien, on dirait qu'on va bien s'amuser.

-Ah d'accord, tu veux jouer, dis-je avec un ton séducteur, dans ce cas...

Je me dégage de son emprise et l'invite à s'asseoir sur mon lit pendant que je vais me changer pour quelque chose de plus adapté. Je reviens dans un fin linge dentellé violet quelque peu transparent, et vois un Tanjiro mort de gêne, mais qui n'arrête pas de me dévorer du regard.

-Tu es... Splendide, me lâche-t-il sans dévier son regard.

-Merci, dis-je gênée.

Je m'approche de lui sur mon lit et il passe ses mains sur ma taille et approche ses lèvres de mon oreille, murmurant des mots doux et attirants. Il recommence à embrasser passionnément mon cou, c'est tellement agréable.

Enfin il se raccroche à mes lèvres en descendant légèrement ma robe, la retirant totalement avant de se dévêtir à son tour, et on passe la plus belle nuit qui soit.

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