Journal de front en temps de guerre
26 juin 1916
Verdun
L'assaut d'hier a été sanglant. Nous nous étions préparés , nous étions prêts à mourir pour la France, ce qui fut le cas d'un bon nombre de mes camarades. À 10 heures précises, nous nous tenions prêts à sortir de la tranchée et à attaquer les Boches. Au signal du commandant Nathan, nous sortîmes et nous nous dirigeâmes vers le camp adverse. À peine sortis certains de mes compatriotes étaient touchés par des balles ennemies. Malgré tout nous continuâmes sous les ordres du commandant. Nous avançâmes prudemment. Mes camarades tombèrent les uns après les autres devant moi, sous les pluies de balles que tiraient tous ces barbares. Le bruit de leur souffrance parvenait facilement à mes oreilles. Certains étaient juste blessés à l'œil, d'autres avaient leur visage défiguré et ensanglanté. D'autres encore étaient coincés dans les barbelés et attendaient la mort arriver avec impatience au vu de leur souffrance.
C'est à ce moment que je réalisai la triste vérité. Je ne reviendrais sûrement pas chez moi, à l'orphelinat du Soleil, l'orphelinat où j'ai grandi. Je ne reverrais pas mes meilleurs amis.
Aujourd'hui je me demande encore comment cette putain de guerre a put être déclenchée. Pourquoi les hommes de nationalités différentes peuvent se haïr ? Alors que dans mes souvenirs nous vivions heureux, mes amis et moi, malgré le fait que nous étions français, anglais, russe ou italien. Pourquoi ? Pourquoi les moments heureux sont-ils fait pour être brisés ? Pourquoi la haine existe-t-elle dans ce monde ?
Jean-Pierre Lapin
Alias JP
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