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Os 59

Kingdom, DannxLouis, lemon

Des volutes blanches s'échappent des lèvres bleuies du beau jeune homme aux mèches argentées qui éperonne son cheval, les yeux rivés sur les tours qui se dessinent sur l'horizon bleue de cette matinée d'hiver, et il soupire de soulagement, son long périple touche à sa fin.

Les gardes du château l'arrêtent brièvement pour voir le sceau royal sur le passe du cavalier qui entre ainsi dans l'exil du prince du royaume, le seul enfant du roi, et se laisse glisser de selle pour marcher d'un pas souple bien qu'encombrer par la longue épée qui ceint sa taille.

L'un des soldats de faction lui permet d'attendre dans la salle des gardes et va chercher le maitre des lieux pour qu'il accueille, ou non, le messager.

Quelques minutes plus tard, le grisé voit un jeune homme à l'incroyable chevelure bleue entré dans la pièce par les escaliers et sans même l'avoir jamais vu auparavant, il sait qu'il a en fasse de lui Seungbo, dit Dann calice de saphir, symbolique de la raison de son exil, une tentative d'empoisonnement de son père, et de sa crinière si atypique.

- Soyez le bienvenu messager, lance la voix chantante du prince déchu qui s'avance dans la pièce, ses yeux à la forme si particulière tout comme le physique de cet homme qui passe pour le plus beau de toute les contrées. Que me vaut la visite d'un homme de notre bon roi ? Je me languissais de ne point avoir de nouvelles depuis si longtemps.

- Sieur, s'incline le grisé, Sa majesté Boseung a eu ouïe de vos exploits et de votre renommée de guerrier vaillant et souhaite vous voir retourner à ses cotés, à la cour.

- Sa majesté veut voir mon retour malgré nos différents ? demande ironiquement le bleuté en descendant les dernières marches pour se rapprocher du messager.

- Il songe que ce conflit se doit de prendre fin, il est désormais apte à pardonner les erreurs passées pour voir son fils unique revenir au palais et retrouver son titre de dauphin. Son altesse royale se languit de vous.

Le prince laisse échapper un rire froid avant de se tenir juste devant le messager, à moins d'un mètre de l'homme qui reste immobile, droit et poli, son long entrainement pour devenir chevalier lui ayant apprit se maitriser en toute circonstance.

- Allons converser dans l'antichambre, je veux m'enquérir des détails, annonce le bel homme, sa prestance écrasant le messager et les soldats présents dans la pièce.

- Si tel est votre désir sieur, acquiesce le grisé, nerveux malgré son impassibilité.

Les deux hommes quittent la salle des gardes, la cape du nouvel arrivant volant dans son dos, et ils gravissent des escaliers abruptes jusqu'à une pièce à l'écart de tout, aux murs incroyablement épais, n'importe quoi pourrait s'y dérouler que personne, même collé à la porte, ne pourrait entendre un son s'en échapper.

Le prince se place de dos au chevalier, mimant de détailler une tapisserie représentant une scène de banquet royal, et le grisé se tient debout à quelques pas de lui, empêchant sa main de se refermer sur le pommeau de son épée pour se rassurer.

- Qu'elles sont les réelles motivations de mon si cher père de me voir revenir à la cour ? Je ne crois point en un quelconque pardon.

- Sa majesté s'essouffle, et elle se veut d'avoir son héritier proche d'elle.

- Ce bon roi serait-il à l'agonie ? sourit Seungbo sans que l'autre homme ne voit sa mimique.

- Je ne le sais point, répond prudemment le grisé.

- Vous le savez, mais vous n'avez pas mention de me le dire, corrige le prince en pivotant pour planter ses yeux nocturnes dans ceux plus clairs du messager qui frissonne discrètement, il n'y a pas de bienveillance dans le regard du fils de son roi.

- Mes lèvres sont closes quant à ce que sa majesté ne m'a pas demandé explicitement de vous informer, répond le plus petit, au centimètre près sans doute.

Il réprime un léger mouvement de recul quand le bleuté s'avance vers lui, se tenant si proche que le pommeau de l'épée du chevalier frôle sa cuisse.

- Je n'en doute pas, on ne m'aurait pas envoyé un corrompu, n'ai-je point raison ?

La mâchoire du grisé se contracte imperceptiblement mais ce mouvement n'échappe pas au prince qui sait donc qu'il a heurté une corde sensible chez le jeune homme face à lui, et cela le fait doucement rire intérieurement, les chevaliers de son père, les plus jeunes tout du moins, sont accrochés à cette valeur qu'est la loyauté, et ne supportent pas qu'on remette la leur en doute.

- Vous avez raison sieur Seungbo.

- Puis-je avoir l'honneur de savoir à qui ai-je affaire ?

- Je suis Dongsik du domaine des Yang, se présente le jeune homme.

- Vous me voyez ravit de vous rencontrer sire Dongsik, désormais, dites moi ce que notre grand souverain désire m'intimer.

- Sa majesté Boseung vous presse de retourner dans les plus brefs délais à ses cotés, il n'a point fait mention des raisons de cette décision lors de notre brève entrevue et m'a juste mandé pour vous raccompagner à la cour.

- Il vous a mandaté avec missive en appuie de vos propos ?

- Son altesse m'a en effet demandé de vous transmettre ceci, répond le grisé en sortant d'une poche de son armure une précieuse lettre manuscrite de la main même du roi qu'il tend cérémonieusement au prince face à lui.

Lequel se recule pour se rapprocher des candélabres de bronze qui éclaire la salle dépourvue de fenêtres ou même de meurtrières et il brise le sceau royal d'un geste sec pour pouvoir lire les mots tracés à l'encre noire par la plume guidée du bout des doigts de son souverain de père.

Son rire envahit la pièce alors qu'il achève sa lecture et il pivote, le parchemin entre deux doigts. D'un pas quasi félin, sa présence réduisant Dongsik à un élément de décor, il s'arrête au devant du chandelier le plus proche du grisé. Les flammes des bougies lèchent le précieux papier alors que la main libre de l'héritier au trône se pose sur l'épaule du messager et sa voix résonne, comme un glas dans la salle silencieuse.

- Je vous accorde une nuit de repos entre ses murs, et nous partons dès les premières lueurs de l'aube, je ne veux point manquer d'être au chevet de mon père pour voir la faucheuse lui ravir la vie.

Le coeur du chevalier manque un battement, il avait beau se douter que son roi n'était pas au plus beau de ses jours, il priait pour qu'il ne s'agisse pas là des ultimes décisions du souverain qui se doit d'assurer sa dynastie, et hélas, autrement en a voulu le ciel, Seungbo revient à la cour pour obtenir non pas le pardon de son père, mais la couronne.

Dongsik, pour une fois désarmé, regarde silencieusement le cercueil s'enfoncer dans la terre noire et divine du cimetière des rois, interdisant à ses larmes de maculer ses joues. Aujourd'hui, moins d'une minute après l'entrée de son fils dans sa chambre, Boseung IV dit Bo le béni, est parti, comme si la présence de Seungbo lui avait ravit son dernier souffle.

Désormais, Seungbo 1er est assis sur le trône, à la place encore chaude de son père, et son front est sertit par le symbole de la royauté qui lui confère à cet instant tout les pouvoirs. Le saphir a remplacé le rubis sur le sceptre et les yeux bienveillants de celui qui a adoubé et affectionné Dongsik, ont cédé la place à des prunelles si obscures qu'elles semblent aspirer l'âme du grisé.

Maintenant seul devant le tombeau, le jeune homme autorise ses épaules à se relâcher et il ferme les yeux, ses mains se joignant dans une muette prière, que les Dieux prennent soin de Boseung.

Il remémore la terrible chute du grand roi, il y a de ça six ans, alors qu'il avait tout juste treize ans et qu'il venait de devenir l'écuyer d'un chevalier de la garde royale. Lors du festin de l'Hiver célébrant l'envol des oiseaux sauvages, le roi Boseung a accepté une coupe offerte par son fils, mais à peine l'eu t'il porté à ses lèvres que le liquide lui brûla le bout de la langue. Le calice vola au sol alors que le roi hoqueta violemment, le souffle coupé par la violence du poison insidieusement déversé dans le breuvage tendu par le prince unique.

Les cris résonnèrent dans le palais, tirant l'enfant qu'était alors Dongsik du sommeil, devant sa fenêtre, le grisé a vu le roi être sorti du palais alors que des hurlements résonnaient dans la grande salle. 

Ce soir là, le prince Seungbo fut exilé aux frontières du royaume et la santé du grand Boseung le suivit.  

Dongsik était sorti pour tenter de comprendre, entrainer ensuite dans la terrible valse des gardes qui incendiaient verbalement le prince héritier, et de ses grands yeux d'enfant, il vit le roi appuyé sur un mur, plus pâle que l'astre lunaire qui éclairait le drame de ses rayons froids. Immobile, le presque homme fixait le royal adulte avant qu'un soldat ne le pousse violemment sur le coté.

Tétanisé, Dongsik vacilla sans quitter du regard et le roi croisa les yeux innocents de l'écuyer. Un sourire triste se forma sur ses lèvres brûlées par le poison, cette pureté lui rappelait tant celle de son fils, quelques années auparavant, mais cet enfant n'était pas le sien, il n'avait plus d'enfant.

A compté de ce jour où il s'en sorti, Boseung pris Dongsik sous son aile, le nommant Louis l'immaculé, et il en fit le plus fidèle des chevaliers avant d'être rattrapé par le poison ingérer malgré sa grande résistance.

Et aujourd'hui, il a laissé un orphelin, et ce n'est pas Seungbo.

Le grisé souffle doucement, essuyant l'unique larme qui a osé franchir la barrière de ses paupières et il dépose une sublime rose, blanche, sur le tombeau.

Désormais, il est seul.

Le prince félon est devenu roi, sombre assassin, rempli de fiels et de vices, le calice empoisonné a sonné le commencement d'une nouvelle ère en riant de la mort de celui qui l'a engendré.

Dès sa naissance, Seungbo 1er a été un meurtrier, la reine n'ayant pas survécu à l'accouchement, et deux nourrices étant mortes quelques heures après avoir donné le sein au nourrisson qu'était alors le futur régent empoisonneur.

Le chevalier lève la tête pour fixer le ciel sans nuage et la lune blanche, immense, une nuit semblable à celle qui a conduit la perte du souverain, et un rire triste s'échappe de la bouche rosée de Louis, que lui arrivera t'il ?

Il se laisse tomber à genoux devant l'ultime demeure du défunt roi et commence à chanter, sa voix claire rompant le silence de la nuit et résonnant jusqu'au coeur des sépultures royales, envoûtant chacun des souverains reposants ici et rendant un sublime hommage à celui qui a été pour lui comme un père.

Dongsik ne voit pas le nouveau monarque adossé à une tombe à une dizaine de mètres de lui, trop absorbé par son requiem, et il ne sent pas le regard profond de l'homme à la chevelure atypique le suivre quand il se lève pour s'éloigner du cimetière, il ne veut pas prendre part aux festivités qui célèbrent l'arrivée de Seungbo au pouvoir, comme si il n'y avait personne l'instant d'avant.

La vie est ironique, un arbre vénérable tombe et tout le monde se tourne vers le gui qui a puisé sa sève, comme si le feuillage du chêne ne les avait pas protégé durant des décennies.

Il remonte le chemin qui mène au palais, ne sachant pas si il peut garder ses quartiers, si même il est encore considéré comme un chevalier, que va t'il arriver aux fidèles de l'ancien roi ? C'est bien la question que se pose maintenant Louis.

Il entre dans une chambre de petite taille, destinée aux chevaliers de petite noblesse, et s'assoit sur le lit, silencieux et les yeux humides. Il reste figé quelques secondes avant de relever comme un diable pour violemment jeter sa cape et sa tunique contre le mur, renversant dans un fracas infernal le râtelier, les armes s'y trouvant jonchant le sol, et il pousse un cri étouffé par ses mains en se laissant brutalement tombé sur le matelas de paille, épuisé et vide. 

Dongsik est debout dans la salle du trône, derrière de nombreux fidèles à Boseung, il attend son procès, Dann, le félon tel qu'il le nomme, ayant décidé de s'entourer de sa propre cour et de renvoyer les autres dans des contrées éloignées où ils n'auront aucuns pouvoirs, hors de question pour lui de garder d'influents partisans de son père qui ne rêvent de le renverser depuis son accession au pouvoir la semaine précédente et qui ont des alliés puissants qui peuvent lui porter préjudice, chose qu'il refuse.

Le grisé est connu par tous comme le plus loyal des fidèles, chaque serviteur dans le palais peut affirmer qu'il est dévoué jusqu'à la moelle à l'ancien roi, et personne ne croit le voir faire de vieux os à la cour.

Le silence est de plomb quand le jeune homme s'avance devant le trône du souverain et toute la noblesse du royaume l'observe s'incliner à contrecoeur devant le couronné appuyé sur son sceptre, le regard impénétrable.

- Dongsik du domaine des Yang, dit Louis l'immaculé, chevalier adoubé au printemps de ses quatorze ans, l'annonce le crieur, ralentissant la respiration de ces dames, nombreuses étant envoûtées par le vaillant et fidèle chevalier servant de l'ancien roi.

- Je vous prie d'accueillir mes plus sincères salutations votre majesté, salut le grisé, le coeur lourd de colère et d'injustice de devoir s'incliner devant un autre que celui à qui il a prêté allégeance.

- Je vous souhaite un bon jour messire, sourit Seungbo en détaillant le chevalier devant lui, calculateur et assuré.

La foule est muette, tout les regards sont braqués sur les deux hommes. Des cinq nobles passés avant lui, aucun n'a eu l'autorisation de rester à la cour et quatre ont perdu leur titre et leurs terres. Or, Dongsik n'a de terre qu'un petit château en ruine du nord du royaume et de titre que celui de seigneur vassal, et ni famille, amante, fiancée ou épouse pour lui assurer une dot et un espoir. 

- Sa clémente majesté a décidé d'accorder une attention à l'égard du chevalier d'argent ! déclare le crieur.

Une attention ? La tension monte dans l'assemblée.

- Louis, vous avez prêté allégeance à la couronne il y a six ans de cela sous le règne de Boseung. Désormais, vous aller prêter serment de nouveau, pour que les dieux soient informés que vous êtes toujours fidèle à la royauté, au roi Seungbo. Et suite à cela, vous resterez chevalier à la cour.

- Je vous demande une grâce votre altesse. Je vous conjure de me laisser rendre mon épée et de me retirer, déclare Louis.

- Grâce refusée.

Le regard du roi est railleur, il a tout les pouvoirs, Dongsik ne peut refuser, son allégeance le forçant à plier, et si d'autres auraient tourné le dos, il n'y avait pas plus fidèle à sa parole que Louis. Le grisé sent la rage envahir et tout le monde peut lire la haine qui s'allume dans le regard châtaigne du jeune homme dont la mâchoire se contracte sous la rage alors qu'il referme ses doigts sur le pommeau de son épée, coupant le souffle à chacune des personnes présentes. D'un geste violent et sec, le grisé tire la lame du fourreau et l'abat avec force aux pieds du roi.

Un des genoux du grisé se pose sur le sol alors que sa tête se courbe malgré la terrible hostilité à l'égard du souverain qui s'émane de son corps et sa voix déclame, tranchante et pleine d'animosité.

- Puisse les dieux m'être témoin de ma fidélité, moi Dongsik du domaine des Yang, Louis l'immaculé, assure à tout les êtres de ce monde, vivants ou morts, que l'allégeance que j'ai prêté à la couronne tient quelque soit mon souverain.

Sans un mot, Dongsik change la rose maintenant fanée sur le tombeau royal et chante son requiem aux âmes qui écoutent, avant de retourner au palais s'entrainer, un rituel quotidien depuis près d'un mois et demi.

Mais aujourd'hui, dans la cour où il a l'habitude de s'exercer, un soldat s'avance vers le jeune homme torse-nu dans le froid glacial de l'hiver qui abat son épée sur le mannequin de paille dans des bottes techniques et maitrisées à la perfection.

- Messire Dongsik, sa majesté requiert votre présence à l'antichambre, annonce le messager en interrompant l'entrainement de l'homme.

- Je m'en vais me vêtir et j'en arrive pour honorer l'appel de son altesse, répond le grisé.

- Il m'a dépêcher de vous dire que c'était affaire urgente et que vous deviez le rejoindre sur le champ.

- Je suis à demi-nu, ne puis-je pas ne serait-ce que passer une tunique ? Je n'en ai guère pour plus d'une minute.

- Sa majesté est formelle, vous devez venir de suite.

Furieux mais renfermant toute trace d'émotion, Dongsik s'engouffre sur les pas du soldat, attirant les regards dès sa sortie de la place d'entrainement, les gentes dames de la cour rougissent en voyant les muscles sculptés du chevalier qui pénètre dans le palais, souple et puissant.

Le messager s'efface dès lors que la porte de l'antichambre s'ouvre pour permettre au jeune homme de rentrer pour rejoindre le roi s'y trouvant, seul, le garde qui a poussé le lourd battant sortant au même moment que Louis entre.

Les sourcils du bleuté s'arquent légèrement en voyant la tenue du chevalier qui s'incline devant lui.

- Vous maniez les armes en cette accoutrement malgré l'hiver ? 

- Je me dois d'être au meilleur de mes capacités pour pouvoir servir sa majesté dès qu'elle m'en donne l'ordre, réplique le grisé, arrachant un rictus amusé au roi.

- C'est une noble attention, mais passons, là n'est pas la cause de mon appel.

- Je suis tout ouïe votre altesse.

- Nous sommes au pied d'une guerre avec le royaume de l'Est, annonce le souverain, assis sur un fauteuil en observant son vassal dont les muscles se contractent sous la chaleur des flammes qui contraste avec le froid auquel il s'est habitué.

- Comment cela ? s'étonne le grisé en osant se rapprocher légèrement de la cheminée pour se réchauffer un peu.

- Le compte Chulhwan a trahi son serment à la couronne et s'est mis à l'esprit de réunir une armée pour me détrôner, et cela ne m'arrange, pour ainsi dire, guère.

Le grisé fronce les sourcils et dit.

- Je le pensais loyal.

- A mon père.

Comme beaucoup avant votre accession à la couronne, songe Dongsik en se contentant d'acquiescer.

- Et je vais avoir besoin de vous pour déjouer ses plans. 

D'une enjambée, le roi est près du chevalier, les reflets des flammes dans sa chevelure azurée donnant un air quasi angélique à ce félon, et Louis se tourne pour l'observer.

- L'hubris lui ai monté à la tête, il n'a pas supporter de ne plus avoir de grands pouvoirs, et tout bon sens lui a disparu, et je suis assuré que vous êtes de ceux qui savent résister aux tentations.

- Qu'attendez-vous de moi votre altesse ?

- Une dévotion contre vents et marées.

- Vous l'avez déjà votre majesté.

- Mon père l'avait, et je me méfie de ses partisans, à bien juste titre souvent. 

- J'ai prêté allégeance à la couronne et que les dieux m'en soient témoins, je ne trahirai jamais un serment.

- C'est la réputation de votre loyauté hors normes qui m'a fait vous garder au près de moi, mais aujourd'hui Dongsik, je n'attend pas que vous teniez votre serment à la couronne que je porte. Je veux que vous me prêtiez allégeance, à moi en tant que Seungbo et non pas en tant que roi mais en tant qu'homme.

Le silence tombe dans la pièce, seul le crépitement du feu montrant que le temps ne s'est pas figé, Louis est immobile, le regard fixe et pensif, Dann est attentif, ses orbes charbons braqués sur le plus jeune, et la tension est palpable.

- Vous me voyez désolé de refuser votre altesse, finit par dire le grisé, Je serais au roi que vous êtes, fidèle, mais je ne vous prêterai pas allégeance. Mon dévotion à la couronne, seulement à la couronne.

Seungbo n'est pas surpris par cette réponse, il se doutait d'avance de ce qu'allait lui dire le beau chevalier, mais il soupire imperceptiblement, un peu dépité au fond de lui, avoir l'allégeance et la loyauté de Dongsik ne sera pas simple et il va devoir trouver mille et une combines pour espérer avoir le plus fidèle des hommes à ses cotés, il serait un allié de choix.

Le silence est lourd et finalement, le roi se retourne pour prendre deux coupes de vin et il en tend une à Dongsik qui la décline froidement, accepter de boire ce qu'offre cet homme n'est pas une option de survie.

- Comme vous le désirez. Mais assez tergiversé, je n'ai point d'autres choix que de vous accorder une part de ma confiance, je prie pour ne pas être présomptueux à votre égard sieur Louis.

- Je ne suis point un félon votre souveraineté, je tiendrais mon serment à votre titre.

- Il faut davantage pour vous que vous soyez un honnête homme, ce serait fort impromptu que votre jeunesse ne s'arrête en si bon chemin.

La menace est claire, la trahison est punie de mort.

- Ayez l'assurance de ma fidélité votre majesté.

Le bleuté porte la coupe à ses lèvres pour avaler une gorgée du liquide ambrée et il s'assoit élégamment sur le fauteuil.

- Voici ce que j'attend de vous sieur Dongsik.

Le visage masqué par un heaume, l'épée en main et le dos bien droit, Dongsik s'avance sur le terrain du tournoi.

Il se trouve sur les terres du royaume de l'Est en tant que chevalier Louis l'immaculé et doit, sous ordre de Dann, remporter la victoire au tournoi qui s'y déroule pour obtenir la main de la fille cadette du roi, ce qui assurerai une alliance solide entre les deux royaumes et déjouerai les plans du compte Chulhwan qui pourra alors être exécuté.

Mais pour cela, encore faut-il que le grisé gagne.

La princesse est assise sur une tribune juste au dessus de la piste, vêtue d'une sobre robe blanche, signe de sa chasteté, et ses grands yeux verts suivent nerveusement les hommes venus s'affronter pour sa main, enfin surtout pour son titre. Elle n'a pas foncièrement l'envie d'être mariée mais son avis n'a aucune valeur, elle n'est qu'une femme qui va être d'une certaine façon, vendue.

Elle observe le pas souple et gracieux de Dongsik et celui plus raide de son adversaire, un quelconque chevalier titré du royaume, pour tous la victoire est déjà, à juste titre, acquise au plus jeune qui semble nettement plus en forme.

Les trompettes sonnent le début du combat à terre et il ne faut que quelques secondes à Louis pour prendre le dessus sur l'homme face à lui, son épée tournoyant avec expertise et maitrise. Le duel ne dure qu'une poignée de minutes, inintéressant de par sa facilité, et très vite le grisé en sort victorieux, même pas essoufflé.

- La victoire revient à sieur Dongsik du domaine des Yang, annonce le crieur alors que le grisé s'incline, sans dévoiler son visage, devant la princesse qui le fixe, peu à l'aise.

- Ma dame, c'est un honneur d'avoir vaincu pour vous, dit comme le veut la coutume le jeune homme.

Elle répond par un hochement de tête crispé et l'envoyé du royaume de Seungbo s'éloigne, rejoignant les gradins pour suivre les autres combats avant de retourner se battre.

L'après-midi passe lentement, Dongsik remportant cinq victoires d'affilées, devenant le favori du tournoi, et il eu ainsi l'honneur de pouvoir parler à la princesse le soir venu.

Débarrasser de son encombrante armure, le grisé s'est vêtu d'une tenue simple assez typique de la cour d'Hyacinthosa, et porte pour tout bijoux, un collier argenté marqué du sceau de Seungbo, un calice entrelacé d'un serpent.

Eungyeong, la princesse, l'attend, dans une gracieuse robe immaculée qui la fait paraitre tel un ange, et ses longues mèches blondes organisées dans une longue natte sage. Elle a peur, très peur.

Il n'y a aucun doute possible sur le vainqueur de ce tournoi et c'est l'homme qu'elle va rencontrer. Mais ce que l'on dit sur lui la terrifie. Chulhwan le qualifie de traitre vil et violent qui n'hésitera pas à la maltraiter et à la tuer si l'envie lui en prend.

Nombres de rumeurs courent sur le bel étranger, on le dit très populaire au près des femmes de la cour d'Hyacinthosa et qu'il y a bon nombre d'amantes prestigieuses qui ne supportent pas l'idée qu'on puisse marier leur chevalier, on vante aussi son agressivité et sa félonie. 

Mais tout cela n'est que racontars répandus par le compte qui ne veut pas que la princesse s'éprenne du grisé et l'aide dans sa victoire car bien avant cela, la réputation du beau jeune homme avait animé d'innombrables récits le montrant en formidable héro loyal et brave, le légendaire Louis l'immaculé, le chevalier d'argent, dont on ne connait pas le vrai nom ici. 

Elle tourne vivement la tête en entendant les pas de son prétendant et elle plonge dans une profonde révérence, angoissée.

- Ne vous inclinez point ma dame, dit doucement Dongsik en la regardant respectueusement, C'est à moi de mettre un genou à terre devant votre grandeur.

Eungyeong le voit alors courber l'échine pour s'agenouiller à ses pieds dans un geste poli et surtout impensable pour la princesse cadette de l'Est qui ne pensait pas qu'on se courberait un jour devant elle.

Cramoisie, la jeune femme lui demande de se relever et, une fois qu'il lui a obéit, de lui conter ses victoires.

- Je ne suis point assuré que vous ayez l'envie d'ouïr des contages militaires ma dame, sourit gentiment le grisé, Ce ne sont guère des récits passionnants.

Elle ouvre de grands yeux, elle qui pensait tomber sur une brute est bien heureuse de ce semblant de douceur qu'elle peut apercevoir en cet homme.

- C'est que je ne sais que vous demander de me conter d'autre mon sieur.

- N'avez vous point de passions dont vous avez l'envie de parler ? s'enquit le grisé en lui présentant aimablement son bras.

Eungyeong pose sa main sur le biceps musclé du chevalier et s'avance doucement, l'homme se calant sur ses petits pas, dans le jardin enneigé du château.

- Ce ne sont que des racontars de femmes, un homme trouverai cela bien futile.

- Je n'en suis pas si sûr, je n'entend que rarement causer des femmes et je suis persuadé que vous avez beaucoup à nous apprendre.

- Et bien.... Mes passions ne sont guère originales, soupire la tout juste adulte qu'on a élevé dans l'optique d'être un jouet poli et silencieux sans personnalité et qu'on a réprimandé chaque fois qu'elle osait parlé de ce qu'elle pensait ou aimait.

Mais le regard patient et rassurant de Dongsik qui s'intéresse réellement à ce que peut lui raconter la princesse la convainc de parler un peu.

- Je trouve la musique fort agréable, ose t'elle avouer, hésitante.

- Je ne puis que consentir, sourit Louis en hochant la tête. Jouez-vous d'un instrument ?

- Durant mon enfance, j'ai joué de la lyre, mais ce n'est point un passe-temps royal, j'ai donc arrêté.

- C'est fort dommage, c'est un bien bel instrument.

- Et vous messire, jouez-vous de la musique ? s'enhardit Eungyeong.

- Pour ainsi dire, je ne joue que rarement de ma voix dans quelques rares occasions pour toute musique.

- Puis-je l'entendre ? 

La jeune femme rougit fortement en se rendant compte de sa demande et se confond en excuse, elle n'a pas à formuler ce genre de requête à un homme.

- Ne vous excusez pas ma dame, la rassure Dongsik, Je peux, si cela vous fait envie, chanter.

- J'apprécierais mon sieur.

Le chevalier d'argent s'arrête alors devant un banc et grimace en le voyant enneigé, hors de question de laisser la jeune femme s'asseoir sur quelque chose d'aussi froid et mouillé. Il retire son épaisse cape et la dépose alors sur la pierre gelée, invitant galamment la blonde à s'installer.

Touchée, Eungyeong s'assoit délicatement et ne peut s'empêcher d'observer en rougissant la tunique légèrement humide de neige de son prétendant qui dévoile la musculature bien dessinée de l'homme.

Mais la voix douce et stable de Louis la tire de sa contemplation timide et elle écoute stupéfaite le jeune homme chanter acapela une belle sérénade venue d'Hyacinthosa.

Le grisé lui montre son timbre chaud et élégant qui ravit ses oreilles et elle applaudit sincèrement à la fin de la chanson.

- Vous chantez merveilleusement bien sieur.

- Je vous remercie ma dame.

Dongsik remarque alors que la jeune femme semble avoir froid, la nuit étant après tout tomber et la neige redoublant d'intensité, et il l'invite à se relever pour rentrer se réchauffer. 

Lorsqu'il prend congé de la princesse de l'Est, cette dernière, à défaut d'être éprise du grisé, n'en a plus peur et en vient à souhaiter qu'il gagne pour l'épouser et ne plus avoir à être terrifiée de tomber entre les mains de vils nobles.

Du sang gicle sur la neige blanche et Dann recule pour ne pas être éclaboussé.

- Voici qui est fait, annonce t'il en se tournant vers le jeune marié qui essuie son épée ensanglantée.

- Le compte de Chulhwan ne vous nuira plus votre altesse.

- Et le royaume de l'Est est notre allié, vous avez fait un bon travail sieur Dongsik.

Le grisé s'incline brièvement et demande.

- Que va t'il advenir de mon épouse ?

- Dame Eungyeong rejoindra au renouveau notre cour et vous serez réunis, répond le roi, un sourire en coin étirant ses lèvres charnues. N'est-ce point là une bonne nouvelle ?

Dongsik hoche la tête et mande un garde d'aller emporter le cadavre de Chulhwan pour l'exposer sur la place publique, dans l'optique de montrer qui dirige et ce qu'il advient des traitres.

- Votre mariage sera célébré dans les coutumes de notre royaume à l'arrivée de votre épouse, d'ici là, vous êtes ici officiellement vacant.

Bien que le grisé se soit marié avec Eungyeong à l'Est, ce n'est pas considéré comme valable en Hyacinthosa puisque les rites n'ont pas été exécuté de la bonne façon.

- Bien votre altesse.

- Allons dans l'antichambre, j'ai à vous causer, déclare Seungbo, changeant radicalement de sujet dans la minute.

Ils rentrent tout deux dans le château jusqu'à cette fameuse pièce et ils se font face dans un silence tendu. 

Dann se rapproche alors lentement du plus jeune qui s'empêche de reculer, écrasé par la présence toujours plus impressionnante du monarque, et s'immobilise à un poing de Dongsik.

- Dites moi, qu'avez-vous eu l'honneur de voir en tant que gendre du roi de l'Est ? 

- Guère rien que nous ne sachions déjà, la méfiance à l'envers de mon titre de chevalier servant n'est pas supplantée par mon mariage.

- C'est contrariant cela Dongsik, soupire le roi en se rapprochant encore, forçant cette fois le grisé à reculer. Je vous ai mandé de recueillir des informations et vous n'avez point obéit.

- Je n'en ai point eu l'occasion votre grandeur, souffle le grisé, nerveux, Soyez assuré que ce n'est pas faute de ma volonté. 

- Vraiment ? 

Le dos du chevalier heurte le mur et il se retrouve acculer face au roi qui lui semble nettement plus dangereux dans cette proximité que dans un combat d'épée, ce malgré les talents de bretteur de Seungbo.

- Je.... On ne m'a pas accordé de confiance votre altesse, bégaye Dongsik. Et en ma présence, le monde était muet.

- Hmm, comme cela est dérangeant, déplore Dann en posant ses mains de chaque côté de la tête du plus jeune, L'échec n'est point toléré sous mon règne sieur Louis.

Le chevalier déglutit péniblement, une sueur froide lui coulant dans le dos, définitivement, Seungbo ne le rassure pas et ses menaces non voilées sont dangereuses.

- L'an prochain, j'aurais l'occasion de participer aux grandes chasses de l'Est en tant que gendre princier, je m'acquitterai de ma tâche à-

- Pour cela, il faudrait que vous ayez encore la tête sur les épaules mon cher Dongsik. Et votre insuccès ne me conforte pas dans l'assurance de votre fidélité.

- Je ne suis point un traitre, affirme Louis, touché dans son amour propre.

- Vous m'en donnez l'impression, rétorque Seungbo en arborant une moue peu convaincue qui cache sa jubilation de voir le chevalier aussi dérouté.

- Je vous jure sur l'honneur que je suis fidèle à la couronne.

- A la couronne mais pas à moi.

Dongsik comprend alors que son seul espoir de survie est de prêter allégeance au roi félon et il est écartelé entre ses convictions à l'égard de l'ancien monarque et son envie de vivre. En théorie, il ne trahirai aucun serment en se soumettant à Dann calice de saphir mais il lui est douloureux de reléguer son passé derrière lui pour courber l'échine à un homme qu'il haït du plus profond de son être.

- Votre silence est-il aveux de votre trahison ?

- Non votre majesté, lâche le grisé en se laissant tomber au sol, repoussant légèrement son ainé.

Un sourire victorieux étire la bouche de Seungbo qui observe son sujet à genoux devant lui et il appuie sa cuisse contre le visage de Dongsik.

- Que faites-vous donc sieur Louis ? raille t'il, parfaitement conscient de l'humiliation que vit son vis-à-vis.

- Je viens vous prêter allégeance votre souveraineté, articule péniblement le grisé, gêné par la jambe du roi et par sa position en plus d'être bafouer dans son honneur par ce qu'il s'apprête à faire.

- Parfait, je vous écoute.

Le ton de Dann est supérieur, moqueur même, il a tout les pouvoirs et Dongsik n'a que sa soumission pour survivre.

- Devant tout les dieux, devant tout les vivants et tout les morts, que chaque ruisseau, que chaque arbre et que chaque brise portent ce message, moi Dongsik du domaine des Yang, dit Louis l'immaculé, prête un serment à Seungbo des Terres d'Hyacinthosa, dit Dann calice de saphir, le soleil et la lune puissent chanter au monde mon allégeance.

Un rire silencieux secoue la poitrine du roi qui écoute attentivement les paroles du gris.

- Ce soir, je m'offre, corps, âme et volonté, à Seungbo des Terres d'Hyacinthosa, je me conjure de la trahison et j'abandonne mon identité par devant les dieux pour être l'ombre fidèle de Dann calice de saphir. Je lui donne mon épée, mon être, mes biens et mon amour éternel dans une dévotion sans faille, Dongsik du domaine des Yang est maintenant offert à son maitre.

- Moi, Seungbo des Terres d'Hyacinthosa, dit Dann calice de saphir, accepte l'allégeance de Dongsik du domaine des Yang, dit Louis l'immaculé, et je lui promet de pouvoir être mon serviteur d'éternité si sa fidélité se promet parfaite.

La température semble augmenter mais aucun des deux hommes n'y fait attention, focalisés sur l'allégeance et sur sa dernière partie.

La main de Seungbo se referme sèchement dans les mèches grises de Louis et il lui relève brutalement la tête pour souder leurs lèvres, respectant à la lettre les traditions et les rites, se penchant pour être au bon niveau, scellant définitivement le serment. 

Le jeune chevalier ferme instinctivement les yeux et il sent alors la tension dans l'air.

- Qu'est-ce que ? souffle t'il contre la bouche de Dann.

Ils sont soudainement entourés d'une vive lumière et le roi se fige, aussi dérouté que son serviteur.

Un hurlement de douleur échappe soudainement à Dongsik et il attrape les cuisses de Seungbo pour essayer de contenir la souffrance qui le déchire sans préavis.

Le bleu voit se dessiner son sceau sur la nuque du plus jeune qui crie en s'accrochant à lui, sa peau se noircissant d'un calice et d'un serpent, et il passe sa main sur le visage du grisé, jubilant entièrement, il pensait que l'approbation divine d'une allégeance n'était qu'un mythe, la dernière "officiellement" recensée remontant à plusieurs siècles, mais il a la preuve en image que c'est possible.

Le corps du jeune chevalier se détend finalement, la douleur cessant aussi vite qu'elle est apparue, sauf que le gris n'est pas au bout de ses peines, son coeur commençant à battre très vite et sa tête à tourner dangereusement.

- Votre altesse, je-

Il s'effondre lourdement sur les jambes du monarque qui le retient de justesse et il bascule dans l'inconscience sous le regard du bleuté.

Seungbo s'accroupit à la hauteur de Dongsik et attrape sa taille pour le décoller sur sol, à la façon d'un enfant. Il se relève et marche vers une porte dérobée qui le mène à une chambre secrète qui n'est pas celle où il est censé officiellement dormir et dans laquelle il n'a jamais passé une nuit pour des raisons de sécurités.

Il allonge le grisé sur son lit après l'avoir débarrassé de ses chausses et de sa cape et il s'assoit sur un fauteuil, en face de l'endormi, pensif.

C'est absolument parfait et inespéré ce qu'il se passe, il a l'assurance que Dongsik lui sera dévoué dans n'importe quelle situation désormais, si les légendes sur les serments validés cependant, il va devoir accorder une attention accrue au plus jeune pour qu'il ne dépérisse pas physiquement et qu'il lui reste utile.

- Je ne sais pas ce que je vais avoir à faire pour que tu restes en parfaite santé, mais crois moi que ma satisfaction est énorme en cet instant Dongsik, sourit il en se levant pour caresser les cheveux de son serviteur.

Courbaturé, Louis ouvre lentement les yeux et il sursaute en croisant le regard d'encre insondable de Dann qui l'observe, assis près de lui, au bord du lit.

- Te voilà réveillé, enfin.

Le chevalier ne se formalise pas du tutoiement, embrumé par un désir sourd de contact avec le bleuté et il se redresse pour tenter de toucher Seungbo qui recule, légèrement déconcerté par la supplication dans les pupilles étirées du jeune homme.

- Votre majesté, geint douloureusement le grisé, complètement submergé par ce besoin de contact qui chasse tout en lui, honneur, amour-propre, humanité, non plus rien ne compte qu'un toucher de son maitre.

- Du calme, sourit le roi en passant sa main dans les mèches mêlées de l'homme suppliant qui souffle de satisfaction à cette caresse et qui se presse autant qu'il le peut à la paume chaude.

Peu à peu, Dongsik revient à lui, reprenant lentement ses esprits, et lorsqu'il est en état de comprendre ce qu'il est en train de faire, il recule violemment, une terrible humiliation s'emparant de ses veines.

- Es-tu calmé ? demande moqueusement Seungbo alors que Louis saute du lit pour mettre une grande distance entre eux.

- Que vient-il de se passer votre altesse ?! s'écrit le grisé en se flagellant mentalement.

- Rien de bien grave, tu avais juste besoin de l'attention de ton maitre, cela fait amplement parti des conséquences d'un serment divin. 

- Serment divin ?

- Touche ta nuque.

Dongsik pose ses doigts contre l'épiderme de son cou et sursaute en sentant un renflement quasi imperceptible.

- Les dieux ont approuvé ton allégeance mon cher.

Le roi se lève et vient saisir la main du plus jeune, le faisant presque ronronner sous ce contact qui l'emplit d'une certaine plénitude agréable qui le fait se sentir pourtant très mal.

- Cela fait malgré tout deux jours que tu dors, tu dois avoir faim et soif Dongsik, je ne voudrais point que tu ne t'affaiblisses.

Le grisé lance un regard à la fois haineux et totalement soumis à son souverain, incapable de résister à ce qu'il se passe dans son corps et une petite voix inconnue résonne dans sa tête.

"Tu n'as pas été choisi pour accompagner Seungbo sans raison Dongsik l'immaculé, tu te serais trouvé en cette position un jour ou l'autre, les dieux ainsi en ont décidé, mais tu seras heureux, un jour tu seras heureux, un seul serment de ton maitre et tu seras heureux, sois juste patient."

La robe blanche de la mariée glisse sur le sol et Eungyeong se réfugie timidement dans les bras de son époux, paniquée à l'idée de cette inévitable nuit de noce dont elle ne veut rien, et elle ferme les yeux, prête à endurer le devoir conjugal.

- Détendez vous ma dame, je ne vous ferais rien si vous ne le désirez point, lui murmure Dongsik en la soulevant pour l'installer sur le lit, Si votre envie ne va qu'au sommeil, dormons, je n'ai aucunement l'envie de vous faire du mal.

- C'est mon devoir que de vous satisfaire sieur, répond faiblement la tout juste adulte, conditionnée à ces mots malgré son envie de fuir.

- Rien ne vous y oblige.

- Ne sommes nous pas sous surveillance ? réplique Eungyeong, parfaitement consciente qu'elle risque beaucoup si ceux chargés de valider la consommation du mariage ne les voient pas passer à l'acte.

- Vous n'en avez rien à craindre ma dame, tout ceci sera tenu secret, rien n'entachera votre réputation et la légitimité de notre mariage, la rassure Dongsik.

Le soulagement envahi la jeune femme et elle remercie dans un souffle soudainement ensommeillé son époux qui lui sourit en la regardant s'endormir rapidement, il sait très bien qu'on a glissé un somnifère dans son verre et que celui-ci fait effet de façon fulgurante au bout d'une petite heure.

Il couvre délicatement la frêle princesse et sort de la chambre part un passage secret qui le mène directement dans l'antichambre royale où Dann attend tranquillement son serviteur.

- Tu as donc choisi de ne pas consommer ton mariage.

- J'ai des valeurs votre majesté, et respecter les femmes en fait partie.

- Il faudra bien un jour que tu le fasses pourtant, il vous faudra au plus vite un héritier.

- Cela attendra votre grandeur, répond le plus jeune en sentant son corps être pris d'une brusque bouffée de chaleur, Par tout les dieux qu'est-ce qu- 

- Dongsik ? Que se passe t'il ? Dongsik ? s'inquiète le souverain en attrapant le bras du grisé.

La peau du chevalier d'argent chauffe très vite et le roi fronce les sourcils en voyant la sueur commencer à faire luire le front de son serviteur.

- Dongsik ? répète le bleuté avant de comprendre.

Il baisse les yeux pour avoir confirmation et il voit sans problème l'étroitesse du bas de son vassal ce qui le fait reculer pour observer plus en détail le grisé.

- Qu'as-tu bu ce soir ? 

- Rien d'autre que ce que les prêtres m'ont servi votre majesté, gémit douloureusement Louis, en proie à une terrible excitation.

- Un aphrodisiaque... Ils t'ont donné un aphrodisiaque.... souffle Seungbo, à la fois amusé et curieux quant à la suite des évènements.

- J- je crois oui ~ AH ! 

Le plus vieux admire son cadet se tordre de désir et il constate, étonnamment intéressé par l'état de son chevalier.

- Ils ont du t'en donner un particulièrement puissant pour que tu réagisses si fort.

- Vo-votre alte-tesse.... Ai-aidez-moi.... supplie le grisé, ne désirant que le bleuté, réclamant l'attention de son maitre.

Cette fois, Dann est réellement prit au dépourvu, à aucun moment il n'avait pensé qu'il y aurait du sexe entre lui et son vis-à-vis, et pourtant, cela paraissait évident que si l'on donnait un aphrodisiaque à Dongsik, celui-ci ne veule que celui auquel il a dévoué corps et âme.

Le grisé s'avance vers son ainé, implorant, et il attrape la taille du roi pour enfouir sa tête dans son cou et happer la peau tiède et sucrée. Ne s'attendant pas du tout à ça, le bleuté laisse involontairement échapper un grognement rauque qui fait réagir l'instinct primitif libéré par le lien d'allégeance de Louis, et celui-ci réitère son geste, plus longuement.

Il n'en faut pas plus au souverain pour réagir et il saisit vivement l'épaule du plus petit pour le plaquer avec force au mur.

- C'est non Dongsik, tu n'as pas besoin de ça pour aller bien donc je ne te le donnerai pas, assène-t-il en le laissant dans l'antichambre et en partant dans sa chambre dont il verrouille la porte.

Mais il a à peine fermé le battant le lourd battant qu'un sentiment jusqu'à là inconnu lui enserre le coeur, la culpabilité. Il sent son serviteur souffrir et implorer sa présence et au lieu de le laisser indifférent, cela réveille en lui un besoin formidable de combler le grisé.

" Il est à toi mais tu te dois de le satisfaire."

Il rouvre la porte et voit un Louis recroquevillé au sol, épuisé. Aussitôt, poussé par un instinct qu'il ne se connaissait pas, il se rue vers lui et prend le poignet du plus jeune, le tirant sur ses jambes.

- Je vais te faire déchirer les draps, déclare t'il en embrassant sauvagement la mâchoire de son soumis.

- Votre majesté, gémit fortement Dongsik qui n'attendait que ça.

Seungbo tire le grisé vers la chambre et l'écrase sur le sol, incapable d'attendre le lit, pour saisir les lèvres de son amant. Il se demande durant une seconde lequel des deux est sous aphrodisiaque et c'est le mouvement désespéré de bassin de Dongsik qui lui rappelle que c'est son serviteur qui a besoin de son attention.

Il déchire la tenue de cérémonie du plus jeune et dévore le torse nu dans une pluie de morsures et de baisers qui rendent complètement fou le gris. Les mains du chevalier se referment brusquement autour de l'arrière des cuisses de son souverain et il inverse les rôles, allongeant le bleuté sur le tapis sous son corps.

Il attrape le menton de son ainé et il s'empare de ses lèvres, brûlant de désir, dans un langoureux baiser. La somptueuse tunique de Dann tombe loin d'eux et la chambre ne résonne plus que de soupirs étouffés et des crépitements des flammes dans la cheminé.

Les deux corps roulent dans une étreinte semblable à une lutte et deux grognements rauques retentissent quand la peau nue rencontre les dalles froides qui ne calment pourtant pas l'ardeur des amants dont le désir leur semble être à son paroxysme.

Le dos de Dongsik heurte un mur et Seungbo le maintient solidement contre les pierres glaciales, sa bouche s'affairant sur le torse musclé de son serviteur qui halète en s'accrochant aux épaules maintenant dénudées du roi.

Après avoir consciencieusement couvert chaque parcelle de peau de marques, Dann juge qu'il est temps de passer aux choses sérieuses, et les flammes prennent de l'intensité quand le bas de Louis atterri dans la cheminé.

Ses mains s'accrochent aux hanches de son amant et il lui mord la lèvre inférieure.

- Votre majesté ~ Prenez-moi, supplie Dongsik, inconscient du poids de ses paroles motivées par un désir fou et par un lien incontrôlable.

- Oh par les dieux oui, gronde Seungbo en écartant les jambes du grisé, l'entrejambe plus que douloureuse et gonflée comme jamais auparavant.

Ce souverain si maitre de lui en temps normal à complètement abandonné tout bon sens.

Le calice de saphir ne retient pas son désir devant l'entrée rosée et palpitante de son soumis qu'il voit maintenant que Louis a les cuisses grandes ouvertes dans la plus pécheresse des invitations, et il passe sa main à ce niveau, appréciant la chaleur qui émane du plus jeune.

- Dongsik, un corps si parfait est interdit par mes lois.

- Il n'est qu'à vous votre altesse, gémit l'interpellé, les yeux mi-clos.

- Je ferais une exception alors, tu es autorisé à être si beau, mais uniquement pour moi, sourit Dann en caressant les fesses de son cadet.

- Mmh ~

Les mains habiles de Louis attrapent la ceinture du monarque et il la retire pour la jeter plus loin, sans aucune considération pour l'objet en matériaux précieux. Le bas devenu bien trop étroit pour son propriétaire suit bien vite le même chemin et c'est tout deux nus que les amants s'embrassent une nouvelle fois, toujours plus fougueusement.

Les doigts du roi s'enroulent autour du sexe de son serviteur et il impose une cadence rapide sur le membre du grisé qui gémit fortement, totalement hors de lui.

- Je veux m'enfoncer en toi maintenant, te voir te tordre de plaisir sous moi, entendre ta voix se briser en me suppliant de te faire du bien, encore et encore, susurre Seungbo à l'oreille du plus jeune.

- A-Ah ~ Oui votr-e altesse ~

- Tu veux ça n'est-ce pas ? Tu as envie que je le fasse, que je fasse de toi ma maitresse ~ poursuit l'ainé, insistant bien sur le féminin.

- O-ui, s'il- s'il vous plai- Anh ~ majesté ~

- Mais je ne suis point convaincu que tu ne le mérites Dongsik.

- J-je vous en su-supplie, implore le chevalier d'argent, tremblant. J- j'ai besoin de v-vous votre majesté ~

- Mmh, et que vais-je en gagner ?

Le bassin du gris se soulève, dévoilant encore mieux l'étroitesse si affriolante de son intimité, et le jeune homme geint.

- C-ce que vou-vous désir-ez de mon corps ~ Votre grandeur ~

L'excitation a raison du jeu impur du souverain et il susurre au chevalier.

- Je vais te dévorer Dongsik, te noyer dans la luxure et te rendre dépendant de moi ~

- Hanh oui ! 

Le roi d'Hyacinthosa marque une énième fois la gorge de son subordonné et il se lèche les lèvres en le retournant pour le replaquer au mur, ses mains pressant sauvagement l'arrière-train de l'immaculé.

- Louis, maitresse royale, toute entière à son maitre, grogne Seungbo en pénétrant le plus jeune.

- O-oui ! ANH ! 

Dongsik est écartelé par une douleur terrible mais il n'en n'a que faire, il ne fait qu'un avec son maitre, le reste n'a aucune importance.

Dann, lui, gémit rauquement de plaisir, le plus petit est si étroit autour de sa virilité, si offert, si brûlant, et il entoure le torse de son amant avec fougue, n'attendant aucunement un signal de Louis pour bouger avec force dans ces chairs si tendres et si accueillante.

Ils glissent sur le sol, se décollant du mur pour être plus à l'aise, et la voix du chevalier se fait entendre, aigue, suppliante, loin de l'homme preux qu'il est en temps normal. 

- M-ajesté ! P-puis-je vous voir ? 

Le roi se retire le temps de retourner Dongsik face à lui et il rentre d'un coup sec et profond en son amant qui n'arrive plus à respirer convenablement entre le plaisir et la vision édénique du bleuté.

Au dessus de lui, le souverain a les muscles contractés, ses mèches bleues collent à son front trempé de sueur, ses lèvres charnues sont entrouvertes et laissent échapper des soupirs de plaisir, et ses yeux.... Par les dieux ses yeux....

Les orbes noirs  de Seungbo sont étincelants d'un désir sans nom, provocateur et animal, ne compte plus pour lui que son serviteur étendu sous lui, hurlant sa soumission à chacun de ses coups de reins, toujours plus profond. 

Le plus âgé admire aussi son soumis, appréciant follement ce qu'il voit. Les mèches grises désordonnées qui auréolent un visage tordu de plaisir, un épiderme luisant de transpiration, un torse qui se soulève irrégulièrement, au rythme de ses brusques pénétrations, ses pupilles dilatées par l'excitation et ses gémissements, aux dieux combien, licencieux.

Il saisit le creux des reins de son serviteur et le décolle du sol sans sortir de lui pour l'entrainer vers le lit. Ce faisant, il touche quelque chose au fond de Dongsik qui fait hurler incroyablement fort le chevalier d'argent qui plante ses ongles dans les épaules de son maitre.

- Votre altesse !!! Encore !

Il est écrasé contre les draps, Seungbo cherchant de nouveau ce point qui le mènera si loin qu'il en perdra le nord, si tel est qu'il ne l'a pas déjà perdu, et il se cambre en appelant SON roi.

- Tu es à moi Dongsik, personne d'autre ne profitera de ton corps et de ton désir, as-tu bien compris ? murmure Dann en appuyant parfaitement sur la prostate de Louis.

- ANH ! Votre majesté !!

- As-tu compris ?

- Ou-OUIII ! Seungbo ~ jouit Louis, utilisant pour la première fois le nom de son amant.

Le rire entrecoupé de gémissements du bleuté résonne alors, et il sort du corps nu et tremblant de son chevalier, le coupant en plein orgasme.

- N-non ! Votre majesté ! sanglote Dongsik en sentant le roi se retirer et se reculer.

- Viens chercher ce que tu veux, susurre Seungbo en s'adossant au mur, fixant son serviteur d'un regard sensuel.

S'il savait.

Les yeux luxurieux du plus jeune se posent sur ce monarque auquel il est lié, et il sourit imperceptiblement, ce qu'il veut ? Son roi tout entier, sans retenue et sans limite.

Il s'avance à quatre pattes vers l'homme à la chevelure bleue et pose ses mains sur les cuisses de Seungbo, comme pour aller s'empaler sur lui. Croyant que c'est bien ce que veut faire son cadet, Dann soulève ses reins pour faciliter la tâche à Dongsik, désirant retrouver la chaleur du corps étroit de son amant, et en faisant cela, il offre une opportunité parfaite au grisé.

Le bleuté hoquette de surprise et se cambre violemment quand Louis embrasse sensuellement son intimité. Il sent les lèvres écorchées du plus jeune dévorer le creux de ses fesses et il gémit longuement.

- Que fais-tu Dongsik ?!

Une langue le pénètre en réponse, l'amant du roi savourant le plaisir coupable du souverain qui ne pensait pas se retrouver dans cette position, surtout vis-à-vis de son serviteur et le muscle rose caresse longuement son intérieur.

- T-tu risques beaucoup en faisant ça Louis l'immaculé, prévient le calice de saphir en arque-boutant son dos.

- Pour vous altesse, je prendrais tout les risques, réplique le jeune homme en relevant brièvement la bouche de son travail.

- ANH !

Le grisé s'est redressé et s'est plongé entièrement en son souverain, sourire aux lèvres, que c'est bon de sentir cet homme qu'il doit protéger tout autour de lui.

- Tu te joues de moi Dongsik- HANH !

- Jamais majesté ~ Je vous honore simplement comme il se doit ~ Hmm ~ Vous êtes si serré, si accueillant ~

Seungbo ne peut rien rétorquer, la tête basculée en arrière sous les sensations procurées par son serviteur, et il se retrouve dans le rôle inverse de celui qu'il avait quelques instants auparavant.

- HANH DONGSIK !

- Oui votre altesse ? susurre le top en appuyant volontairement sur la prostate du monarque, l'aphrodisiaque qui brouillait ses sens perdant totalement de son effet, Je suis à vos ordres.

- Recommence ce que tu viens de faire ~

- Non ~ Vous jouiriez mon roi ~

- C- c'est ce que je veux ~ proteste le bleuté.

- Mais ce n'est pas ce dont moi j'ai envie votre altesse ~ 

Le plus vieux serre les dents, s'interdisant de supplier son serviteur et il souffle.

- Ne m'es-tu point dévoué Dongsik ?

- Oh que si majesté, je suis le plus fidèle des fidèles, vous le savez ~

- Alors obéis- HANH !

Le jeune homme a tranquillement abattu sa paume sur une fesse du roi et il sourit.

- L'aphrodisiaque ne fait plus effet votre altesse, je sais ce que je fais, c'est le lien qui le veut, et avant de vous menez là où vous souhaiter vous rendre, je veux un serment ~

- T-tu n'as donc pas peur des conséqu- AH !

Une nouvelle fessé et le rire doux de Louis, terrible dualité.

- Les conséquences ne m'importent guère mon roi ~ Vous ne me feriez rien que vous regretteriez par la suite ~

La tête de Dann tourne, il a besoin de venir et il a compris qu'il assiste à une autre facette du lien d'allégeance divin, le besoin de reconnaissance et de promesse, il n'y a aucune de convaincre Louis de le faire jouir s'il ne jure pas ce que veut son serviteur.

Mais hors de question de s'abaisser à ce niveau pour une simple jouissance même si, par les dieux, qu'il en a envie.

- Je ne ferais point de serments Dongsik.

Le grisé offre de douces caresses à son dos et soupire.

- C'est fort dommage mon roi, j'aurai pu vous faire rencontrer les étoiles, vous auriez pourtant apprécié que je vous honore en bonne et due forme, que je vous comble jusqu'au fond de la nuit ~ Mais puisque là n'est pas votre désir, je ne peux qu'aller consommer mon mariage.

- Non ! hurle le bleuté quand Dongsik se retire de lui pour marcher vers la porte, une brûlure atroce lui déchirant l'âme.

- Pas de serments, pas de Louis, contrairement à vous, ce n'est point dur.

Haletant, le souverain regarde son subordonné s'apprêter à partir et il sent son être se détruire à cette vision. Il bascule sur le matelas, incapable de se lever pour retenir et punir son serviteur, et il peine à trouver de l'air.

- Dong-Donsgsik.....

La porte s'ouvre et se referme en réponse, l'abandonnant là et il sent toute ses forces le quitter, sa respiration devenant quasiment impossible, que se passe t'il ?

" Lorsqu'on fait un serment et qu'il est approuvé par les dieux, Seungbo des Terres d'Hyacinthosa, il est important d'en connaitre toute les facettes, la mort est la conséquence à la désobéissance aux règles établies par les divins."

- DONGSIK ! appelle désespérément Dann, vidant ses dernières forces.

Et s'il avait vraiment rejoint Eungyeong ? se demande faiblement le roi, Je suis condamné dans ce cas....

Il réussit à bouger et tombe du lit, basculant lourdement sur le tapis. Dans un ultime effort, l'air ne lui parvenant plus du tout, il se traine au plus près de la porte et tente d'appeler le grisé.

Sa vision se trouble, il sent la douleur l'irradier et il abandonne pitoyablement la lutte, sa tête retombant sur le sol dur.

Et de l'air lui revient, la bouche de Dongsik se soudant à la sienne.

- Prêter moi serment majesté, souffle le plus jeune, tenant le roi contre lui, Un seul serment.

- L-lequel ? finit par céder l'homme de pouvoir, comme possédé.

- Jurez moi d'être à moi, à moi seul, pour toujours, déclare Louis, ne sachant pas ce qui le prenait, ignorant que tout était déjà écrit par les dieux pour ce moment.

- Je.... Je te le jure Dongsik du domaine des Yang, moi Seungbo des Terres d'Hyacinthosa t'appartiens comme tu es à moi.....

Ses cuisses sont alors écartées et il se sent de nouveau rempli par son serviteur ou son maitre ? Il ne sait plus qui est Louis.

- Une promesse est une promesse votre majesté, je vous ferais jouir ~

Soulevé comme une poupée de chiffon, le roi est bien incapable de comprendre ce qu'il se passe ni pourquoi cela se passe comme ça alors qu'il était parti dès le début pour être le maitre du jeu, et il se contente de s'offrir à Dongsik qui l'étend sur le lit.

- HANH ! hurle t'il soudain et une pluie de baiser sur sa nuque répond à la vive stimulation de sa prostate.

- Tu sais Seungbo, susurre Louis, se permettant dans sa position de tutoyer le souverain, On était destiné et depuis le début, il était prévu que je m'enfonce en toi, l'inverse n'est qu'une erreur de script ~ Tu le sens n'est-ce pas ?

Le bleuté gémit fortement, et lâche difficilement.

- Les rôles sont inversés Dongsik, ce n'est pas normaAHN !

- C'est normal puisque c'est ce qui te comble le mieux ~ réplique le plus jeune en le menant à la jouissance dans un ultime coup de rein. Mon devoir est de m'assurer que tout soit toujours le meilleur pour toi.

Le corps prit de soubresaut, Seungbo éjacule sur son ventre et il s'effondre, sentant toujours en lui l'érection gonflée de son amant.

Tendrement, le chevalier embrasse l'épaule nue offerte et il sourit.

- Seungbo, tu es le pire des félons et le meilleur des démons.

Et il donne un terrible coup de bassin.

- La nuit est encore longue, et il y en aura oh combien d'autres ~

J'ai péter un câble pour la énième fois sur ce recueil.... Et je n'assume pas cet os......

BON ! Je ne suis pas morte ! Ca fait des siècles que je n'ai pas publié ici mais je suis en vie ! 

Je m'excuse vraiment pour l'attente, surtout que cet os est......... loin d'être une grande fierté de ma part, surtout cette fin incomplète, mais je n'arrive plus à le continuer autrement donc bon, j'espère quand même qu'il n'est pas trop bâclé.

J'ai énormément d'idées pour écrire mais j'ai du mal à les finir, je ne sais pas pourquoi, et donc par conséquent, je ne poste plus beaucoup où que se soit, ce n'est pas l'envie qui m'en manque pourtant. Je vais essayer de me concentrer et de boucler tout mes brouillons (croyez moi qu'il y en a un sacré paquet) pendant ce confinement.

Aller ! J'espère que cet os vous a plu malgré tout !

Ah ! Et allez donner de l'amour à Kingdom ! Ils le méritent ces petits !

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