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Os 34

Oneus, LeedoxSeoho, lemon

- Allez ! Avancez !

J'avance avec les autres soldats, le visage pâle et les mains tremblantes, je vais devoir participer à une bataille ce soir, ma toute première. Je ne veux pas être un guerrier, malgré que je sois un homme et que l'on me répète depuis l'enfance, mon oncle tout du moins, que je suis  destiné à être un soldat.

Il y a un mois environ, j'ai été enrôler dans l'armée, contre mon gré, par mon oncle, pour "faire de moi un homme". Il veut surtout faire main basse sur la ferme de ma famille en se débarrassant du seul héritier possible, mon père étant décédé l'année dernière. Il a donc menti sur mon âge et m'a fait enrôler pour devenir le seul homme de la famille et donc obtenir de droit la ferme, ma mère et ma soeur ainée. Je le hais.

Nous nous arrêtons devant l'immense muraille et je regarde l'armée adverse, tremblant. Moi, Lee Seoho, soldat coréen, je vais affronter la terrible armée mongole au coté des soldats chinois et coréen. Les guerriers adverses sont redoutables, impitoyables et terriblement puissants, la plupart viennent du clan Chonos, un des plus terribles de Mongolie.

Je sens la peur des autres hommes mêlée à la mienne alors que on nous ordonne de prendre nos armes. Je referme ma main gauche sur le petit bouclier rond et saisi mon sabre courbe, réfrénant les tremblements de mes doigts.

Sous les ordres des capitaines à cheval, les rangées se mettent en marche et j'avance avec ma ligne, respirant profondément. Des hurlements résonnent à ma gauche et je vois une dizaine de chevaux mongols, extrêmement rapide, jaillir pour disparaitre l'instant d'après.

Terrorisé, je ressers la prise sur mon sabre et me prépare à me battre. Et d'un coup, les combats débutent vraiment, des pluies de flèches s'abattent sur nous et je me protège de mon mieux en levant mon bouclier alors qu'autour de moi, de nombreux de mes camarades s'effondre, criblés par les nuées meurtrières. 

Dans les cris et la poussière soulevée par les chevaux, je vois un guerrier mongol se ruer sur moi. Je me baisse et esquive son attaque pour riposter d'un coup de bouclier suivit d'un violent coup de pied dans les jambes. Il tombe au sol devant moi et je lève mon sabre pour l'abattre mais je suis pris d'une terrible envie de fuir, je ne peux pas tuer un homme... Je rabaisse mon arme et pars en courant vers le reste des hommes de ma ligne d'origine, le laissant sonné par terre.

- Fait attention à toi Seoho ! Ne les épargne pas ! me cri un de mes compagnons, un soldat d'âge mur qui m'a pris sous son aile à mon arrivée dans l'armée, avant de s'effondrer, la gorge tranchée par un des soldats adverses.

Je me rue sur le coté pour éviter les sabots d'une des montures et je retiens mes larmes, sonné par la violence des combats. Nous sommes entrain de nous faire écraser par la puissance ennemie... Sans réfléchir, je frappe d'un terrible coup de sabre la jambe d'un des attaquants mongols et il rugit de douleur alors que son cheval se cabre, l'éjectant et le piétinant.

Une énorme culpabilité m'envahi mais avant que je n'ai le temps de vraiment regretté, je dois esquiver une attaque sortie de nulle part et je fonce sans réfléchir, me laissant guider par mon instinct. Je ne peux pas mourir, je n'ai pas le droit, ma mère et ma soeur comptent sur moi.

Je me bat, ou plutôt, me défend, n'attaquant que rarement pendant plusieurs heures, au coté d'autres soldats de mon armée, beaucoup tombant autour de moi. C'est une trompette et des cris qui sonnent notre retraite qui fait luire un espoir en moi. Je cours auprès des autres hommes, voulant à tout prix fuir l'horreur du champ de bataille, mais les ennemis de cessent de nous attaquer, éliminant le plus possible de nos soldats. 

Un guerrier essaie de me tuer mais je réussi à lui échapper et il tombe de cheval, entrainé par son élan et la chute de sa monture qui l'écrase, le tuant net. La jument brune se relève et je comprend qu'elle une de mes seules chances de survie. Sans laisser le temps à d'autres soldats de s'emparer du robuste animal, je lui saute sur le dos et saisie les rênes pour le pousser vers nos retranchements.

La bête, fougueuse et à demi sauvage, rechigne, menaçant de ruer alors que j'essaie de la contrôler, mais je la maitrise et arrive à rejoindre le reste des soldats de mon armée, plusieurs sont, comme moi, à cheval sur une monture ennemie, ayant sans doute eu la même idée que moi. 

Après avoir franchi la sécurité de nos retranchements, je rejoins le point de rendez vous de ma rangée, et n'y trouve que quelques survivants sur la  trentaine que nous étions.

- Seoho !

Un des gars se précipite vers moi alors que je descend de ma monture.

- Tu es en vie, souffle le brun rassuré, Mais qu'est ce que tu fous avec un des chevaux mongols ?

- Pendant la retraite, son cavalier est mort et je l'ai récupérer pour m'en sortir.

- Je comprend, surveille la, vraiment. Désormais, si on en suis nos règles, elle t'appartient mais beaucoup essayeront de te la voler. C'est une jeune jument en bonne santé et avec les combats, elle augmente de beaucoup tes chances de survies.

- Je sais, je ne la laisserai pas sans surveillance, de toute façon. Je vais sans doute dormir avec elle, elle me tiendra chaud et je pourrais la surveiller.

- Oui, mais fais attention, ces bêtes sont à demi-sauvage.

J'acquiesce et emmène la jument vers un piquet où je l'attache, non loin du feu de camps et je m'installe à quelques mètres, histoire de ne pas me prendre des coups de sabots, mais suffisamment près pour l'observer. C'est une jument mongole robuste, en bonne santé et qui est sellée de façon bien caractéristique.

Il faudra que je modifie son harnachement avant les combats de demain. Je prend la viande près du feu et mange silencieusement en observant la jument. Elle représente désormais un espoir de survie énorme, à cheval, on est plus rapide, moins ciblé et quasi intouchable. Si je survie, et elle aussi, à la bataille de demain, je lui donnerai un nom et je la considérerai comme m'appartenant.

Je m'effondre, épuisé, au coté de Yin, ma jument. Depuis trois semaines, je me bat avec elle, sans relâche, chaque jour. J'ai toujours aussi peur des combats, je suis toujours incapable de tuer de mes mains un homme, mais je m'en sors grâce à ma monture. J'ai tissé des liens avec elle, je ne dirais pas étroit, ce serait mentir, mais elle ne menace plus de ruer dès que je l'approche et me laisse m'occuper d'elle.

- On a eu de la chance ma belle, je ne sais pas combien de temps cela va durer, lui dis-je en m'asseyant près du feu.

J'ai été séparé de Dongju, le seul coréen de ma partie du camps et j'ignore si il est toujours en vie. Alors, faute de parler chinois comme les autres, je communique avec ma monture, c'est étrange, certes mais c'est surtout une façon de m'accrocher pour ne pas sombrer dans le désespoir de la guerre, je comprend pourquoi les mongols prennent autant soin de leurs chevaux désormais.

Je dors depuis environ deux heures quand un hennissement puissant de Yin me tire du sommeil, je me redresse sur les coudes et vois deux soldats essayer de la maitriser.

- Arrêtez !

Je me lève et me rue sur eux pour qu'ils la lâchent, mais l'un d'eux me frappe violement alors que l'autre fuit avec ma monture. Je tombe au sol et je n'ai que le temps de voir la jument disparaitre de mon champs de vision.

- YIN !

Un long hennissement me répond au loin sans que je ne puisse savoir d'où. Je viens de perdre ma seule véritable alliée en moins de cinq minutes..... Effondré, je me laisse tomber par terre, je ne peux pas poursuivre ces hommes, ils prétendront que Yin est à eux et c'est moi qui me ferait sanctionner pour tentative de vol, eux étant chinois et moi coréen, ils sont considérés comme prioritaires dans l'armée....

Lorsque les trompettes sonnent pour nous ordonner de partir au combat, je me place dans les rangs, la boule au ventre, je ne sens pas du tout cette bataille.

La mêlé commence extrêmement vite et je ne peux que courir en priant tout les dieux pour m'en sortir. Des sifflements de flèches, des hurlements, des tintements d'armes, le danger permanent, tout cela me rend fou de panique et je peine à tenir mon sabre tant la peur est présente aujourd'hui. Je ne suis pas sûr de me sortir vivant de ce combat.

Un cri en mongol retenti au dessus de mon épaule et je tombe au sol, renversé par un coup violent. Je sens des sabots frôler mon dos mais le cheval est repoussé par quelque chose et je vois Yin se cabrer devant moi. Sans hésiter, j'attrape ses rênes brisés et l'enfourche.

- Merci ma belle ! On fonce !

Elle part au galop, comme si elle comprenait mes mots et je souris doucement au milieu du champs de bataille. J'ai une chance folle. 

Les combats se terminent de nouveaux au son de nos trompettes de replies et je retourne à mon camps avec ma jument. Arrivé au niveau des enclos, je l'attache et reste sur son dos, je ne peux plus me permettre qu'on me la vole.

//ellipse//

Nous sommes emmené jusqu'au camps mongol, attachés et hagards. Hier soir, nos chefs ont capitulés et tout les soldats ont été fait prisonniers par les mongols. Tout a été très vite et aucun de nous n'a vraiment compris ce qu'il se passait sur le coup. Mais maintenant, je sais parfaitement ce qu'il va se passer. Nous allons être exécuté. Comme tout les ennemis des mongols qui sont défaits, notre peine est la mort.

Dans le camps, les soldats ennemis rugissent en nous voyant passer, brandissant le poing en signe de victoire alors qu'on nous traine vers le centre des tentes.

Je vois plusieurs hommes, dont le positionnement indique un haut statut nous regarder tandis qu'on nous place de force au milieu de la place. Un des guerriers cri quelque chose et mes  connaissance en mongol, jugées inutile chez moi, me permettent de comprendre l'essentiel.

- Mes frères ! L'ennemi chinois est défait ! Les têtes de ses soldats vont rouler dans la poussière !

Des acclamations répondent à sa tirade et on me fait me baisser, dévoilant ma nuque comme les autres prisonniers. Un des soldats Chonos lève son arme au dessus de mon cou, attendant le signal pour me trancher la tête.

- Tuez les !

Je ferme les yeux en attendant la seconde fatal où le fer touchera mon cou mais j'entend des bruits sourds autour de moi sans que rien ne m'arrive. Je desserre les paupières et vois la tête tranchée d'un de mes camarades juste devant moi, manquant de me faire vomir avant que l'on ne me tire en arrière et que le crieur, on va dire ne s'écrit.

- Le Khan des Chonos désire garder un des prisonniers !

Je suis trainer en direction des hommes les plus hauts placés, sous les murmures des guerriers et j'entend certaines femmes souffler.

- Le Khan Leedo.... Il aurait mieux fait de se faire trancher la tête, il aurai moins souffert.

On me pousse à genoux devant un des dirigeants mongols et l'homme qui m'a trainé me tire les cheveux pour relever mon visage, me forçant à regarder le Khan des Chonos. Un grand noiraud, musclé au regard glacial qui me juge quelques secondes avant de saisir ma tignasse brune pour me tirer à ses pieds et m'enchainer à son siège.

Je reste immobile, assistant au massacre de mes compagnons d'armes quand un visage familier apparait dans la ligne des condamnés. Dongju...

-Non....soufflai-je imperceptiblement.

Je vois l'éclat du sabre au dessus du cou de mon ami et je frémis d'horreur alors que la lame s'abat dans un sifflement morbide.

Un des hommes, à ma droite, fait un brusque signe de la main et le fer tombe au sol, sans toucher Dongju.

- Le Khan Ravn désire également garder un des prisonniers, rugit le crieur alors que l'on tire Dongju jusqu'à un brun assez grand.

Le reste des horribles exécutions se passent sans qu'aucun autre captif ne soit épargné, sous mon regard horrifié et dégouté. A la fin, les dirigeants mongols se lèvent et le Khan Leedo détache ma chaine pour saisir mes cheveux et me lever de force. Je trébuche en essayant de le suivre alors qu'il me traine sans la moindre douceur vers des grandes tentes blanches.

Il entre dans une des yourtes, me faisant enjambé le seuil sans le toucher avant de m'attacher au poteau central, comme un chien.

- Personne ne s'approche de lui, ordonne t'il en mongol au deux femmes présentes avant de rajouter quelque chose que je ne comprend pas et de quitter la tente.

Assis à même le bois, je fixe les murs blancs, cherchant à comprendre. Je sais que de temps à autre, les Khans gardent des prisonniers de guerre vivant mais je ne sais pas pourquoi, ni exactement ce qu'ils en font même si la plupart ne survivent pas longtemps.

Je dois être assis à ce poteau depuis plus de trois heure quand un homme rentre, les femmes ont désertées les lieux bien avant son arrivé et je sens une forte odeur d'alcool qui me prend les tripes alors que l'inconnu s'approche de moi.

- Quel joli minois, susurre la voix alcoolisée du mongol qui se rapproche de moi.

Terrorisé, je tire sur mes chaines pour m'éloigner de lui mais il attrape mon attache et me plaque contre le poteau pour arracher le haut de mon uniforme sale, dénudant la peau fine de mon torse, marquée d'égratignures de bleus des combats.

Je me débat alors qu'il se colle à moi. Furieux, il gronde quelque chose en mongol et me gifle violemment avant de bloquer mes bras le long du bois. Horrifié, je cherche à me soustraire de l'haleine avinée de mon adversaire alors qu'il essaie de retirer mon bas, par chance, il est trop soul pour y arriver correctement.

Une voix grave résonne soudain dans la yourte et le type est tiré loin de moi par le Khan des Chonos qui l'immobilise au sol d'un mouvement brusque. Il lève son sabre et l'instant d'après, la tête de mon agresseur roule au sol, répandant une trainée sanglante.

- Allez accrocher sa tête à un des piquets, qu'on se rappelle ne pas toucher à mes affaires, ordonne le noiraud à des hommes à l'extérieur.

Un soldat entre et récupère le cadavre de l'autre rapidement avant de disparaitre.

Le Khan s'approche de moi et m'allonge soudainement au sol. Terrorisé, je me débat faiblement pour me dégager mais il me bloque la gorge d'une main avant de me parler en chinois, pensant sans doute que je venais de Chine.

Il observe mon pantalon et voit que celui-ci est à moitié déchiré mais que l'homme n'a pas atteint mon corps en dessous. Il me lâche et je tombe lourdement alors qu'il se redresse et s'éloigne sans plus m'adresser un regard.

Je ne sais pas ce qu'il va m'arriver, mais je ne suis pas prêt de revoir mon pays... Ce sont mes dernières pensées avant que l'épuisement ne me submerge et que je m'effondre sur le sol pour dormir.

Les cris et les voix résonnent de partout dans le convoi immense, alors que l'on s'éloigne de la Chine pour s'enfoncer dans les terres sauvages de Mongolie. Je cours après l'étalon du Khan, attaché à sa selle, je suis contraint de le suivre rapidement pour ne pas être trainé au sol par l'animal.

Cela fait trois jours que j'ai été épargné, je n'ai quasiment rien mangé, si ce n'est un morceau de viande que m'a donné une des femmes. Tout le temps attaché au poteau central de la yourte, je voyais les gens entrés et sortir, bon, mis à part quelques visiteurs, il n'y avait que le Khan et les deux femmes que je pense être les siennes, mes vêtements sont restés identiques, un simple pantalon déchiré de partout et mon torse nu.

Aujourd'hui, d'après ce que j'ai compris, nous repartons retrouvé le clan de Chonos, pour ma part tout du moins, les autres Khans partant tous à différents endroits. Et donc, depuis ce matin, je suis attaché au cheval du noiraud par des cordes aux poignets et je dépense mes dernières réserves d'énergie à le suivre.

En arrivant au niveau d'une rivière, le convoi s'arrête et je souffle de soulagement en m'immobilisant, épuisé. Les cavaliers et quelques cavalières, descendent de leur monture pour les guider près de l'eau et quand l'étalon du Khan se remet en mouvement pour se rapprocher du torrent, je suis tiré vers l'avant, manquant de tomber sous la faiblesse de mes jambes.

- Nous allons poser le campement ici, profiter, ce sera sans doute le dernier lieu accueillant avant le retour dans nos terres, lance la voix grave du Khan.

Il saisit ensuite les rênes de son cheval, sans m'adresser un regard et vient l'attacher à sa yourte qui vient d'être immobilisée. Il me laisse là, rentrant dans la tente blanche avec un de ses hommes. Je reste debout quelques minutes dans le vent qui se lève avant de m'assoir au sol, trop fatigué pour faire autrement.

J'attend une heure à l'extérieur, regardant le soleil se coucher dans le froid. Le climat est encore supportable mais il fait quand même glaciale, et je sais que ce n'est que le début, dans les steppes, la température est bien plus extrême que ça.

Recroquevillé à même le sol, je tente de me reposer un peu malgré l'inconfort de ma position et les protestations de mon ventre affamé, je pense à ma mère et ma soeur que je ne peux pas protéger, leurs vies sont telle mieux que la mienne actuellement ? Je l'espère vraiment, mais connaissant mon oncle, c'est, hélas, peu probable... Surtout que j'ai du être déclaré mort là bas et qu'ainsi, il jouit de tout ce qui me revient, ma mère et ma soeur comprises...

Les yeux fermés, je cogite intérieurement dans les bruits du camps, les hennissements des chevaux, les aboiements des chiens, les braiements des chameaux et les voix des gardes qui discutent un peu plus loin. La tenture de la yourte devant moi s'ouvre alors que je desserre les paupières et l'homme qui y était entré tout à l'heure avec le Khan sort et passe devant moi sans regarder mon corps recroquevillé.

Je sens soudain la corde autour de mes bras se relâcher et je suis tiré en avant sans que je n'ai le temps de me redresser. Je heurte misérablement le sol devant les jambes puissantes du Khan qui me regarde froidement avant de me soulever en tirant sur mes liens, me relevant sur les genoux.

Sans un mot, il m'observe, regardant mes lèvres tremblantes sous le froid et mon torse nu, frissonnant avant de me faire avancer jusqu'à l'avant de la tente pour m'y faire rentrer et me réattacher au poteau central, par le coup cette fois, libérant mes bras. Il s'éloigne ensuite dans la "pièce" adjacente, simplement séparée d'ici par un morceau de toile et me laisse dans la pièce principale.

Epuisé, je profite de la chaleur pour somnoler, je suis sur le point de m'endormir quand une assiette est posée près de moi. Je lève les yeux et vois la plus jeune des deux femmes, petite, musclée avec des traits fins, des yeux étroits et une chevelure ébène tombant jusqu'à ses hanches généreuses, qui me regarde en me faisant signe de manger.

Je prend un bout de viande bouillie entre mes doigts et l'avale prudemment, luttant contre mon envie de tout dévorer d'un coup. Voyant qu'elle s'impatiente et semble prête à retirer l'assiette, je me hâte de tout avaler et elle s'en va aussitôt après avec le récipient vide, me laissant seul. Je m'endors quasiment instantanément après son départ, sombrant dans un sommeil profond.

Assis dans la pièce principale de la yourte, attaché au poteau, je fixe le plafond sans un mot. Nous marchons depuis une semaine et je suis de plus en plus épuisé à force de courir après l'étalon du Khan, quasiment nu dans le froid. 

Un bruit étrange venant de l'autre coté de la tenture me sort de mes pensées et je tourne la tête dans la direction de la pièce adjacente, tendant l'oreille. Je vire au cramoisie quand j'entend un gémissement féminin qui ne laisse pas de place à l'imagination... Je plaque mes mains sur mes oreilles quand un cri étouffé retentit.

Mortellement gêné, je garde mes oreilles bouchées en regardant à l'opposé de la tenture, en priant pour que ça aille vite. Un long cri, cette fois puissant, retentit dans toute la tente et sans doute dehors aussi, je rougis encore plus en entendant ça et bientôt, mes mains ne suffisent plus à étouffer les bruits de la femme.

Au bout d'environ une demi heure, le calme revient enfin et la tenture se soulève pour laisser passer le Khan, torse nu, une moue blasée sur le visage. Son regard se pose sur moi alors que je suis roulé en boule le plus loin possible de la "chambre" et je vois un léger sourire, quasi imperceptible, étiré ses lèvres.

En me redressant, je remarque quelque chose qui me fait rougir encore plus que je ne le pensais possible.

 Il est... à l'étroit dans son bas.

Je me détourne pour fixer le sol, cramoisi et je l'entend s'avancer vers moi. Une main se referme dans ma chevelure poussiéreuse et tire sur mes mèches pour me faire relever la tête. Je tombe nez à nez avec son érection imposante, et l'intégralité de mon visage change de couleur, rivalisant sans aucun doute avec les soies rouges de Chine.

Sa main dans mes cheveux s'amuse à tirer avec force mes mèches brunes jusqu'à coller ma joue à son pantalon. Je frémis de peur, ne comprenant pas ce qu'il se passe quand une voix résonne hors de la yourte, appelant le Khan. Le noiraud me lâche et attrape un haut en sortant de la tente.

Je souffle doucement et cherche à comprendre ce qu'il vient de m'arriver. Je m'appuis contre le poteau et vois la plus âgée des deux femmes du Khan sortir de la chambre, ses longs cheveux couleur corbeau flottant dans son dos fin alors qu'elle s'appuie imperceptiblement contre la tenture pour marcher. Ses yeux charbons se posent sur moi et elle a une moue dédaigneuse en voyant la couleur de mes joues, bien rouges, et elle sort de la yourte.

Je n'ai pas le temps de me calmer que la porte se rouvre avec le passage du noiraud qui est suivit d'un jeune homme de petite taille dont les cheveux mi long sont d'un blond doré au yeux intelligent. Il me jette un bref regard avant de venir s'assoir au coté du Khan sur un des tabouret présent dans la yourte.

- Quelle est ton urgence ? demande la voix grave du plus grand.

L'inconnu me lance un regard suspicieux.

- Il est chinois, dit le Khan, Il ne comprend pas.

Je fixe le sol comme si je n'écoutais pas du tout ce qu'ils disaient et je retiens un frisson en entendant ça. Je ne suis pas chinois et je comprend un peu...

- Mon clan a subit une attaque qui a causé la mort de la moitié de mes hommes et on a volé quasiment tout nos chevaux.

- Et tu veux que je t'aide à les récupérer et à te venger ?

- Nos clans sont alliés et nos hommes frères, tu ne vas pas laissez cela impuni ?

- Non Hwanwoong, je compte bien t'aider.

- Merci.

- Nous nous lanceront à la poursuite de tes attaquants demain.

- Ca me va.

Ils ont un moment de silence avant que le blond ne reprenne la parole.

- Tu as épargné un des soldats chinois ?

- Oui. 

- Tu comptes en faire ton esclave ?

- C'est ce qui était prévu.

- Était ? Ce ne l'es plus ?

- Non. Pas exactement.

Comment ça ? Je m'empêche d'avoir la moindre expression alors que le Khan reprend.

- Il est trop faible pour faire les tâches que je pensais lui confier.

- Il ne m'a pas l'air si faible que ça.

- Il ne résiste pas au froid, même minime, cela réduit les possibilités.

- Tue le alors. Cela ne te sers à rien de garder un prisonnier inutile.

- J'y ai pensé mais j'ai une autre idée à son sujet.

- Laquelle ?

- Il va sans doute travailler à la place de mes femmes sur certaines tâches.

- Si il est chinois, il ne saura pas faire les corvées comme chez nous.

- Sans doute, mais il apprendra.

- Et si il n'y arrive pas ? Je ne suis pas sûr qu'en Chine on leur apprenne à se servir de leur main.

- Il ne me sera plus d'aucune utilité. Et je ne m'en encombrerai pas.

Je ne viens pas de Chine.... Mais je suis maladroit...

Je vais avec mon clan pour la nuit, on se retrouve demain, dit finalement le petit blond en se levant.

Le noiraud le salut et le raccompagne à la porte avant de partir dans la chambre, sans doute pour dormir.

Je suis réveillé par des bruits de pas et j'entrouvre les paupières pour voir le Khan enfiler son plastron de cuir et attraper son carquois. Il ne me jette pas un regard en sortant de la tente et contrairement à d'habitude où il va m'attacher à son cheval, il me laisse à l'intérieur. Je n'ai rien contre le fait de rester au chaud, au contraire mais ma vessie n'est pas du même avis, j'ai une envie pressante...

Le plus jeune des femmes du Khan rentre à l'intérieur une dizaine de minutes après le départ du noiraud et s'approche de moi, ses cheveux sombres se balançant dans son dos. Elle s'accroupit à ma hauteur et me parle alors en chinois, dont je reconnais les intonations. (Nda : Je sais, c'est pas une langue mais dans cette histoire, il n'y a pas de mandarin, de cantonnais ou autre, juste une seule langue, c'est plus simple pour moi et pour vous.)

Je ne répond rien et elle me regarde avec dépit, comme si elle s'attendait à ce que je lui réponde. Soudain, une lueur de compréhension passe dans ses yeux et elle souffle en mongol.

- Il n'est pas chinois....

Je me force à ne montrer aucune réaction et elle murmure.

- Si le Khan l'apprend, il le tuera...

Puis elle se redresse un peu et pose sa main sur sa poitrine avant de dire.

-Je m'appelle Erdenechimeg.

Je mime l'incompréhension, la regardant juste de façon perdue. Elle se pointe du doigt avant d'articuler consciencieusement.

- Erdenechimeg.

Je hoche la tête docilement mais reste silencieux. Elle me regarde avant de me faire signe de dire mon nom. Je ne répond pas. Il ne vaut mieux pas qu'elle connaisse ma nationalité, trahi par mon prénom.

- Tu es muet ?

Je ne dis rien et elle soupire avant de me dire.

- Tu dois avoir faim, je n'ai pas pu te donner à manger hier.

Elle mime le mouvement de manger et je secoue la tête, certes, j'ai faim, mais j'ai surtout besoin de vider ma vessie. Elle fronce les sourcils, ne comprenant pas mon refus avant de réfléchir et elle a un sursaut lorsqu'elle assimile ce qu'il m'arrive. Elle fait la grimace et soupire.

- Je suis désolé Brun, je ne peux pas te détacher pour te faire sortir, je n'ai normalement même pas le droit de te parler. 

Je retiens un soupire et me contente de ne "rien comprendre" en ouvrant grands les yeux alors qu'elle secoue négativement la tête. Elle m'offre un doux sourire avant de se lever à toute vitesse pour aller près du foyer.

-Erdenechimeg ! Notre Khan et Khan Hwanwoong ne devraient pas rentrer tard, il faut que le repas soit prêt pour les accueillir ! s'écrit l'autre femme du noiraud en entrant dans la yourte, l'air pressé

Je sais qu'il y a un système hiérarchique chez les femmes mongoles, la première femme, en général la plus âgée, est celle qui a le plus de pouvoir et qui donne les ordres. Et même si Erdenechimeg et elle ne doivent pas avoir plus de trois ans de différence, c'est elle qui commande.

La journée se passe, un véritable enfer pour moi, dont la vessie veut exploser et une simple succession de corvée pour les deux femmes, surtout la plus jeune. Assez tard dans la soirée, le Khan et le blond rentrent dans la yourte, un sourire victorieux au lèvres. Ils s'installent pour manger quand le regard du noiraud se pose sur moi et il dit une phrase que je n'entend pas à l'autre avant de venir vers moi pour défaire ma corde.

Il me traine dehors, enfin, non, pour une fois, je suis pressé de sortir dans le froid, et m'attache, non pas à son cheval, mais à un piquet solitaire, peu éloigné des tentes avant de repartir, me laissant là.

Après avoir soulagé mon envie pressante au plus loin du poteau, je vais m'adosser à ce dernier afin de regarder le campement. Une bonne trentaine de chevaux supplémentaires sont là maintenant, ainsi que de nouveaux chameaux et des moutons. J'observe les rigoureuses montures quand l'une d'elle attire mon attention.

- Yin ?!

Ma voix m'a échappé alors que je regarde médusé mon ancienne monture. Lors de la soirée où nos dirigeants ont rendu les armes, tout nos biens nous ont été retiré et j'ai été séparé de Yin.

La jument à la robe sombre lève la tête en entendant ma voix et hennit en balayant les alentours du regard. Je ne sais pas si elle me voit ou si simplement, elle veut fuir mais elle se cabre de toute sa hauteur, manquant d'arracher son piquet. Les gardes se ruent vers elle pour tenter de la calmer mais elle fait plusieurs sauts de moutons en décochant de grandes ruades, empêchant quiconque de l'approcher. Les deux Khans sortent de la yourte pour voir l'origine du vacarme et voient Yin rompre sa corde pour partir au galop. Ma jument fonce vers moi à toute vitesse et pile juste avant de m'atteindre en hennissant avec vigueur. 

Le noiraud court dans ma direction, son arc à la main, prêt à tirer si jamais je tente de fuir, et s'arrête, à distance raisonnable de la jument, histoire de ne pas se prendre un coup de sabot par la cavale. Il me dit quelque chose en chinois mais je ne comprend qu'un seul mot. Calme. Il veut que je calme Yin ?

Faute d'autre idée de ce qu'il veut que je fasse, je claque ma langue contre mon palet pour attirer l'attention du cheval et plante mes yeux dans les siens. Yin quitte aussitôt sa position défensive pour venir frotter sa tête à mon épaule avec douceur. Je suis agréablement surpris, je pensais qu'elle m'avait oublié après les combats et que de toute façon, nous n'avions pas eu assez de temps pour tisser des liens solides mais apparemment si.

Le Khan s'approche prudemment afin de saisir la corde rompue qui pend autour du coup de la jument et elle hennit de protestation en donnant un violent coup de tête vers le haut alors qu'il essaye de l'éloigner de moi. Je claque de nouveau ma langue contre mon palet, sans rien dire  et Yin se calme de nouveau même si elle résiste un peu quand le noiraud l'emmène vers son ancien point d'attache.

- Que c'est il passé ? demande t'il à un des gardes en venant me détacher.

- Je ne sais pas, je crois avoir entendu quelqu'un parler avant qu'elle ne devienne folle mais cela aurait pu être le vent.

- Le son t'a rappelé le chinois ?

- Non, pas vraiment, on aurai dit un sifflement parlé.

Le khan hoche la tête avant de soudainement refermer sa main sur mes cheveux et me faire tomber au sol. Il me parle en chinois, utilisant un ton agressif et dangereux. Je garde le silence, me contentant de fixer le ciel d'un regard à la fois épuisé et effrayé. 

Je suis, encore, trainé avec violence jusqu'à la yourte où je suis attaché au poteau par le Khan qui vient ensuite poser son genou contre ma gorge avant de poser une question, détachant ses mots, dans un chinois parfaitement incompréhensible. Seul un mot m'est familier et c'est "cheval", logique mais cela ne m'aide pas à comprendre ce qu'il veut.

- Erdenechimeg !

La jeune femme sort de la pièce à coté.

- Oui ?

-Est ce que tu l'as déjà entendu émettre un son ? N'importe, que se soit parler, en dormant ou autre ?

- Mis à part un soupire l'autre jour, non. Il ne dit jamais rien. Je me demande même si il n'est pas muet.

Le noiraud ne rajoute rien, hochant juste la tête en me regardant. Il me lâche soudain et s'en vas juste, me laissant là.

- J'espère pour toi que tu es vraiment muet Brun, murmure la femme avant de sortir aussi.

Plusieurs jours se sont écoulés depuis cet incident et tout est redevenu normal, l'autre clan étant parti de son coté et les Chonos rentrant en direction de chez eux. Je me traine, comme toujours derrière l'étalon du Khan qui trotte rapidement. Depuis ce matin, tout le monde semble bien plus pressé, me faisant penser que nous devons bientôt arriver à destination.

Je comprend que j'ai vu juste quand des grandes yourtes blanches se dessinent au loin et que je vois plusieurs cavaliers arriver en éclaireur.

- Leedo ! crie un des hommes en faisant piquer des deux à sa monture

- Keonhee !

Le cheval devant moi accélère soudainement et je cours aussi vite que je le peux pour suivre. Les deux chevaux arrivent à la même hauteur et les deux cavaliers sautent à terre pour s'étreindre chaleureusement alors que je m'étale au sol entrainé par l'élan de l'étalon.

L'inconnu aux cheveux bruns me regarde soudainement et il tape sur la tête du noiraud après m'avoir observé.

- Leedo ! Je peux savoir ce que tu as foutu là ?

- C'est un esclave, pourquoi ?

La voix du brun est énervée alors qu'il foudroie le noiraud du regard.

- Je vois bien ça ! Mais franchement, t'étais obligé de l'attacher comme ça à ton cheval ? Et dans cette tenue ? Il doit être mort de fatigue et de froid !

- Du calme. Je fais ce que je veux Keonhee.

- Pas avec moi dans le coin. Détache ce malheureux.

Je m'attend à voir le Khan s'énerver, personne pendant tout le voyage ne lui a donné un seul ordre et n'a même sembler oser y penser. Mais le brun ne semble pas du tout intimidé alors qu'il regarde le noiraud.

- Toujours têtu.

- Oui Leedo, fais le vite ou je m'en charge moi même.

C'est avec un léger sourire amusé que le Khan se tourne vers moi pour me détacher de son cheval et s'emparer de mes cheveux pour me relever avec violence.

- LEEDO !

Il est poussé et des bras puissants me rattrape pour me lever avec douceur. Le brun, dénommé Keonhee si j'ai bien comprit, me maintient debout tout en fronçant les sourcils.

- Tu m'énerves Leedo.

- Je sais Keonhee. Bon, fais en ce que tu veux pour le moment, mais je le veux devant ma yourte ce soir. On rentre.

Il renfourche son étalon et rejoint les autres gens du convoi qui ont avancé. Le brun soupire avant de me regarder.

- Tu vas bien ?

Je ne répond pas, gardant mon visage d'incompréhension, qui ne me quitte guère plus.

- Attend ?! Tu parles même pas mongol ? Oh je vais le tuer cet abruti ! Va pas y avoir de meilleur ami qui compte !

Il me décolle du sol, je me laisse faire, épuisé et il enfourche sa monture, me calant devant lui et il la lance au galop pour se diriger vers le campement au loin sans attendre les autres. Une fois arrivé devant les grandes tentes blanches, il saute de cheval, m'entrainant lui, il me rattrape avant que je ne tombe et me tire, délicatement pour changer, vers une des yourtes qui semble être la sienne en marmonnant.

- Je lui en foutrai moi des esclaves...

Dans la grande tente, semblable à celle où j'ai passé le dernier mois, avec seul quelques détails de différents, je suis Keonhee qui m'emmène dans un coin où une bassine et des outres se trouvent.

- Il faut que tu retires ton pantalon.

Je mime toujours l'incompréhension et il fait le geste d'enlever son bas en me désignant ensuite. Gêné, je m'exécute, de toute façon, je n'ai pas vraiment le choix. Il me pousse, sans violence dans la bassine et prend une des outres, celle posée près du feu, merci bien et me la verse sans prévenir sur la tête.

Je retiens un cri de surprise, il vaut mieux que l'on me croit muet et frissonne quand l'eau tiède dévale le long de mes épaules, rinçant un peu l'incroyable couche de crasse qui me recouvre.

- Par Begtse.... Tu n'as pu te laver depuis combien de temps ?

Il saisit un morceau de laine sur la table à coté et le mouille avant de m'attraper les épaules pour me frotter avec vigueur la peau, nettoyant un peu ma saleté. Il soupire en ne voyant même pas la trace de ma couleur de peau d'origine.

- Bon, assied toi.

Il m'appuie sur le dos pour me faire signe de m'assoir. Je m'exécute et il attrape une autre de outre et la déverse dans la bassine, la remplissant peu à peu d'eau plus ou moins chaude.

- Reste là, on va devoir attendre que la plus grosse partie parte avant de pouvoir te laver, explique t'il en mongol en me faisant signe de ne pas bouger.

Il reste un moment silencieux avant de se tourner vers moi pour poser sa main sur son torse.

- Keonhee, articule t'il en s'indiquant.

Je hoche la tête sans émettre de son alors qu'il me pointe du doigt. Il fronce les sourcils devant mon silence mais ne rajoute rien et me fait signe de me lever. Il attrape un autre récipient et le verse sur moi avant de prendre une sorte d'éponge et de me frotter le torse avec, je me laisse faire en regardant la crasse partir, dévoilant peu à peu ma peau. Après vingt bonnes minutes à juste nettoyer le haut de mon corps, il me tend une seconde éponge et me fait signe de nettoyer mes jambes et mon fessier avec. Je m'exécute avec bonheur, récurant mon épiderme jusqu'à ce que ma peau rougisse sous la force des frottements. Et finalement, j'achève de me laver la tignasse avec son aide, vu l'épaisseur et les nœuds, un tel bordel qu'il finit par me les couper à la dague.

- C'est bon, tu es propre, lance joyeusement le brun en me faisant sortir de la bassine.

Je sèche à la chaleur du feu alors qu'il va fouiller dans ses affaires pour en sortir des vêtements, un peu grand pour moi, certes mais chaud. Il m'indique de les enfiler avant de sourire en voyant ma métamorphose.

- C'est beaucoup mieux comme ça ! s'écrit il en me dévisageant. Tu es très beau.

Il sourit de nouveau avant de soupirer.

- Je ne peux plus rien faire pour toi maintenant, je dois te ramener à Leedo, ça ne me plait pas mais je préfère ne pas lui désobéir sur ce coup là. Mais t'en fais pas ! Je trouverai un moyen pour qu'il te foute la paix. Je suis son meilleur ami, j'ai des moyens de pression.

Je prend mon air perdu devant sa tirade en mongol, malgré mon envie de le prendre dans mes bras pour le remercier, c'est peut être un peu excessif mais en depuis longtemps, il est le premier à ne pas me traiter comme un animal et à me montrer un minimum de considération et de douceur. Certes, Erdenechimeg me donnait un peu plus à manger dès que le Khan avait le dos tourné, et elle me parlait beaucoup aussi mais elle me parlait comme à un chiot adorable que son maitre n'aime pas vraiment, pas comme à un humain.

Je suis docilement Keonhee jusqu'à la tente du Khan, de toute façon, je ne peux pas fuir. Même si j'arrivais à leurs échapper, je suis en plein milieu d'un terrain hostile que je ne connais pas et où je ne survivrai pas une semaine.

J'entre à sa suite dans la yourte et le noiraud se lève en voyant son ami. Il vient vers nous et attrape vigoureusement mon épaule avant de me pousser dans la lumière et il se fige en me détaillant sans un mot, scrutant mon visage qu'il voyait sans les couches de poussière pour la première fois.

- Arrête de le regarder comme si c'était de la viande Leedo.

- C'est un beau morceau pourtant, répond amusé le Khan sans me lâcher du regard.

- Ne t'avise pas d'y toucher.

- Je ne suis pas ce genre de personne Keonhee.

- Pas un enfoiré ou pas attiré par les hommes ?

- Ca dépend ce que tu entends par enfoiré mais sinon, la deuxième option.

- Tu connais parfaitement ma définition d'enfoiré Leedo.

- Et tu me connais suffisamment pour avoir ta réponse.

- Pas avec les esclaves, tu ne les considère pas comme des humains.

- J'ai été élevé comme ça.

- Moi aussi et pourtant.

- Nous sommes différents toi et moi.

- Sur ce point là, je ne te suis pas Leedo. Pour toi, j'irai en enfer mais je n'asservirai personne.

- Je sais. Et je ne te demanderai jamais de faire ni l'un ni l'autre.

Il y a un temps de silence avant que Keonhee ne se tourne vers moi et me lance un sourire rassurant. Il quitte ensuite la tente, me laissant seul avec le Khan qui me regarde toujours.

Le noiraud s'avance vers moi, me dominant de quelques centimètres et il me pousse contre le poteau central pour m'attacher en quelques secondes et je retiens un soupire en me retrouvant pour la énième fois accrocher à ce fichu poteau. Je vais vraiment haïr cette poutre moi....

- Salut !

La voix de Keonhee me fait relever la tête de ma tâche et je pose l'outre de lait de chamelle sur un piquet pour le regarder. Depuis environ un mois, je vis dans le camps des Chonos, c'est moins pire que ce à quoi je m'attendais, surtout grâce à Keonhee qui se débrouille toujours pour que se soit lui qui me donne mes tâches et qui, dès que le Khan n'est pas là, m'emmène chez lui pour que je me lave.

Le brun me sourit en me tapant amicalement l'épaule et se met à me perler en mongol, même si il pense que je ne comprend pas sa langue, il me parle tout le temps avec une énergie débordante, me rappelant un peu Dongju sous certains aspects.

- On part la semaine prochaine ! Direction le camps d'hiver. Mais avant, on va rejoindre les clans de Ravn, un Khan d'un groupe au nord, et de Hwanwoong, que t'as déjà du voir, pour passer quelques semaines avec eux. Il va y avoir des grandes fêtes avant toute les privations de l'hiver.

Je me contente de le regarder, gardant mes yeux le plus vide possible pour ne pas montrer ma compréhension même si je pense qu'il se doute d'un truc là dessus.

- Leedo est parti à la chasse avec plusieurs autres guerriers, j'aurais pu y aller mais comme j'ai déjà ramener plusieurs grosses proies la semaine dernière, je reste.

Il reste silencieux une demi-seconde avant de reprendre.

- Du coup, on va en profiter pour que tu te laves !

Il mime rapidement et je hoche la tête avant de le suivre jusqu'à sa yourte. Nous entrons dans la grande tente et il continu à parler, au sujet d'une ses juments qui va mettre bas dans un mois, en me faisant signe de me dénuder.

J'ai perdu toute trace de gêne avec lui malgré ma certaine pudeur, j'ai pris l'habitude de me laver en sa présence, une fois, on manquait de temps et il s'est lavé en même temps que moi sans que cela ne me dérange comme si il était mon frère en faite. Il s'amuse à me verser l'eau tiède d'une outre sur le dos, je pourrais le faire mais il adore m'embêter en le faisant sans prévenir dans le but de me faire sursauter. 

Je suis en train de me rhabiller quand la porte de la yourte s'ouvre sur le Khan, qui me regarde, surpris de ma présence avant de se tourner vers Keonhee.

- Salut Keonhee, bon, on va avancer la date du départ à demain, je viens d'apprendre d'un messager que Ravn est déjà parti et qu'il devrait se trouver au point de rendez vous d'ici une semaine, et je compte le rejoindre au plus vite.

- Ca me semble bien, et Hwanwoong ?

- Son clan est déjà parti mais comme ses terres sont les plus éloignées, il arrivera juste après nous normalement, à un ou deux jours près.

Le brun hoche la tête et le Khan se tourne vers moi pour me faire signe de venir.

- Leedo ?

La voix de Keonhee est légèrement menaçante mais le noiraud l'ignore royalement en s'emparant de mon bras et en me tirant hors de la yourte du brun. 

Il me traine jusqu'à sa propre yourte et me pousse soudain contre ce maudit poteau central pour m'attacher. C'est une routine à force, je dors tout le temps par terre, accroché à cette poutre et j'ai fini par m'y faire, même si niveau confort, on y est pas vraiment.

Erdenechimeg entre dans la yourte à son tour et le Khan pose ses yeux sur elle avant de lui faire signe de venir avec lui dans l... La chambre.... C'est pas vrai....

Très vite, des cris féminins plus que suggestifs résonnent dans la tente et je me bouche inutilement les oreilles en faisant le tour du poteau pour ne pas être en face de la chambre. Cela faisait longtemps que le Khan n'avait rien fait avec une des ses femmes, pour mon grand soulagement mais il a décidé de remettre la donne, brisant les cordes vocales de sa compagne. 

Les cris de la femme me mettent mal à l'aise, mais une partie de moi, dont j'ai honte, rêve d'être à sa place , surtout au vue du gémissement de jouissance de Erdenechimeg qui me fait rougir. Mais à quoi je pense ?

Il pouvait pas me laisser chez Keonhee au lieu de me faire subir ça ?

J'entend la tenture se soulever mais je ne me retourne pas, beaucoup trop gêné pour ça alors que le Khan, sans aucun doute, s'approche de mon dos.

Il referme sa main sur mon épaule, me retournant d'un coup sec, faisant cogner mon bras contre le poteau par la même occasion. Je ne met même pas une minute à voir qu'il est entrain de....Bander alors qu'il me plaque contre la poutre centrale avec force.

- Tu-

- Khan Leedo ! Il y a un messager ! hurle un des hommes du clan.

Le noiraud me lâche, visiblement furieux et sort en enfilant un manteau long et très épais qui masque un minimum son "problème". 

Je me laisse glisser le long du bois en frémissant de peur, mais surtout d'excitation.... J'ai honte... Je ne sais pas pourquoi, mais quand j'ai vu l'érection du Khan, tout mon corps a réagi, encore plus quand j'ai croisé ses yeux sauvages.

- Te voilà !

Je vois Keonhee entrer sans gêne dans la tente pour me détacher et me prendre le bras.

- Il est pas croyable, coucher avec sa femme alors que tu es juste à coté... Mais bref, passons, viens avec moi ! Il va être occuper pour la soirée, voir la nuit, donc je t'invite à manger !

Je feins, comme toujours l'incompréhension mais je le suis tranquillement. Là bas, je mange avec lui, de la viande bouillie et du mil, avant de retourner chez le Khan pour dormir, à même le sol, faut pas rêver, déjà que je suis détaché grâce à Keonhee, c'est un luxe.

- Halte ! On pose le camps là ce soir !

Premier jour de voyage pour rejoindre les clans de Ravn et d'Hwanwoong, tout c'est passé tranquillement, je montais à cheval avec Keonhee qui, comme tout le temps, blablatais de la pluie et du beau temps. Et ça m'amuse, j'aime bien l'écouter parler, ça empêche les blancs et ça me fournit plein d'informations, utiles ou pas sur plein de chose.

- Esclave ! Tu viens avec moi, m'ordonne le Khan avec un signe de la main.

Je le suis dans la yourte, déserte, les femmes étant parties faire je ne sais quoi et il ne m'attache pas ?!!! 

Il s'assoit sur un des fauteuils et je file m'appuyer contre le poteau, oui, j'y passe beaucoup de temps, mais je ne peux pas me mettre ailleurs.

Soudain, le noiraud se déplie et marche vers moi en me faisant signe de me lever. Je m'exécute et il me prend le bras pour m'emmener derrière une des tentures, qui abrite une sorte de salle de bain, juste une bassine avec de l'eau, certes mais quand même.

- Déshabille toi. Et va te laver.

Il me fait un signe, qui explique tout et je rougis, gêné en me dénudant.

- Tu rougis ? Pourtant avec Keonhee, cela ne te gêne pas.

Il me pousse dans la bassine d'un coup et je frémis en heurtant l'eau froide, un gémissement de surprise passant la barrière de mes lèvres.

Et merde.

Il y a un instant de flottement avant que je ne sois violemment arraché de l'eau par le Khan qui me plaque sur le ventre au le sol.

- Muet hein, souffle t'il contre mon oreille.

Je déglutis péniblement alors que ses doigts parcourent mon dos, comme si il choisissait quel muscle trancher en premier.

- Tant qu'on est sur les révélations ~ Un chinois qui ne comprend pas le mongol, tu es sûr ?

Je reste silencieux et il referme ses mains sur mes cuisses, échauffant contre ma volonté mon bas-ventre, fichu corps qui me trahi.

- Je peux te le faire crier.

Il disait pas qu'il n'aimait pas les hommes ?

- Les femmes ne m'intéressent plus, toi par contre ~

Mon cerveau se met en pause et j'embrasse sans réfléchir le Khan. Un bref baiser sur les lèvres, juste un bisou même mais je regrette aussitôt. Parce 

Parce que je veux recommencer.

Il reste immobile une fraction de seconde avant de m'arracher du sol et de venir s'emparer de mes lippes avec sauvagerie. Je frémis en tentant de répondre au baiser qui va bien trop vite pour moi, mais le Khan ne semble pas vouloir ralentir la cadence.

Ses grandes mains fortes se calent sous mes fesses nues alors qu'il me soulève, j'enroule mes jambes autour de sa taille et ferme les yeux, me laissant aller contre ses lèvres pécheresses. Il pousse le rideau pour rentrer dans la salle principale qu'il traverse pour rejoindre la chambre.

Derrière la tenture rouge, un grand lit, occupant tout l'espace, est recouvert d'un nombre incroyable de coussin et de couvertures moelleuses de couleurs chaleureuses. La pièce est à une température agréable, qui ne va pas tarder à augmenter, et est éclairée par l'âtre de l'autre coté des tentures.

Le noiraud me pose sur le lit pour enlever son haut, dévoilant son torse musclé couturé de cicatrices plus ou moins profondes, traçant des histoires de combats sur ses abdominaux développés. Il vient se placer au dessus de moi, les muscles de ses bras roulant alors qu'il se penche pour m'embrasser.

- Ne t'attend pas à dormir ~ susurre t'il contre mon oreille.

Comment est ce que ça à dégénérer ? Je ne sais plus mais honnêtement, je m'en moque, je veux juste sentir ses mains sur moi.

La paume de sa main droite, calleuse à cause des armes et des rênes, vient se poser sur mon ventre qu'elle caresse lentement. Sans réfléchir, parce que de toute façon, la réflexion est de trop actuellement, je pose mes doigts sur son dos puissant et je retrace les lignes de sa musculature et de ses cicatrices.

Il frémis légèrement à mon touché avant de venir soudainement mordre mon cou qu'il marque avec agressivité. Je couine un peu, malgré mes efforts pour ne pas émettre un son. Il l'entend et sourit contre ma gorge avant de se redresser sur les coudes.

- Ne retiens pas ta voix, tu vas avoir besoin d'un bonne échauffement pour tes cordes vocales ~

Il me retourne sur le ventre et vient bisouter mon dos, le mordant parfois avec violence ou le léchouiller avec tendresse, donnant un contraste étrange mais qui ne me déplait pas du tout. Ses grandes mains se posent sur mes fesses, les malaxant avec envie. Une de ses paumes s'abat sur mon derrière et je gémis, un mélange de surprise et de plaisir.

- Tes fesses sont bien plus belles que celles de toute les femmes que j'ai connu ~

Ce qui aurait du me refroidir ne fit que me rendre encore plus fou. Je veux cet homme que je haïssais il y a moins d'une heure.

Il écarte mes cuisses et se place avec habilité entre elle, frottant son membre habillé entre mes fesses, m'arrachant de doux gémissements. D'un mouvement puissant, il me retourne de nouveau, sur le dos cette fois et me laisse ainsi le loisir de l'observer. A quatre pattes au dessus de moi, ses muscles roulent à la perfection sous sa peau bronzé qui se couvre peu à peu d'une légère couche de sueur, ses cicatrices, plus pâles, donnent un relief incroyable à son corps sculpté, instinctivement, je remonte mon bassin, heurtant le sien et lui arrachant un grognement.

Il se redresse, arrache son bas et saisit mes jambes pour me tirer sur le bord du lit. Son membre nu se colle au mien et je gémis de bonheur alors qu'il fait de rapide va et viens avec son bassin, faisant s'entrechoquer nos sexes.

D'un rapide mouvement, il me tend ses doigts et je mets du temps à comprendre ce qu'il veut. Les lubrifier. Je referme mes lèvres autour de ses phalanges et joue avec, avec ma langue, l'excitant apparemment encore plus vu la luxure dans son regard.

- Ouvre les cuisses ~

J'écarte les jambes, sans me soucier que je ne sois pas censé comprendre et il vient poser ses doigts humidifier contre mon anneau de chair. Lentement, il presse la pulpe de son index sur mon entrée et je couine d'impatience. Je veux cet homme.

Le premier doigt rentre délicatement en moi, tâtant le terrain. Il le plie prudemment avant de voir que je ne souffre pas. Étonnamment, je ne ressens pas de douleurs pour le moment, juste une légère gêne. Il rajoute son majeur en moi et je me tend un peu sous la sensation mais toujours pas de douleur.

- Arrête de serrer les fesses ~

Je ne sers pas les fesses.... 

Il rajoute son troisième doigt après avoir fait des mouvements de ciseaux avec les deux premiers, et je me cambre en les sentant en moi, poussant un long gémissement aigu. Il sourit, perversement, et caresse mon torse de sa main libre, pinçant mes tétons.

- Tu es plus sensible qu'une femme ~

Je couine de frustration cette fois, pourquoi parler de femme alors que je suis un homme ?

Sa main vient soudain claquer mes fesses et il susurre.

- Si ton corps est aussi parfait à l'intérieur qu'à l'extérieur, tu ne quitteras plus cette chambre ~

Il retire ses doigts de moi et une information me grimpe au cerveau.

Son membre, il est pas lubrifié, je vais avoir très mal. A moins que...

Je me soulève et le pousse légèrement pour pouvoir me mettre à quatre pattes devant son membre durcit. L'excitation me submerge alors que je passe prudemment ma langue sur son gland et sa main se referme sur ma chevelure brune, mais cette fois, ce n'est pas pour me maltraiter. Je referme entièrement ma bouche autour de son membre sans attendre pour le lubrifier un maximum.

Quand je m'éloigne de son sexe, un fin filet de bave relie son gland à ma bouche. Il l'essuie d'un revers du pouce avant de me décoller pour m'allonger au centre du lit, calant un coussin sous mes fesses pour les surélever.

Il colle son membre entre mes fesses et mime d'entrer en moi, sans le faire vraiment. Je pousse un cri de frustration, tentant de m'empaler sur lui, fou de désir. Il bloque mes reins avec ses mains et dit, d'une voix terriblement grave et dominante.

- Dis moi tout. Qui tu es, ta nationalité et confirme moi que tu parles mongole. Ou je ne te prend pas.

Aucun temps de réflexion, je répond tout de suite, d'une voix suppliante.

- Lee Seoho, sud-coréen, je parle et comprend le mongol. AAH !

J'ai à peine finit ma phrase qu'il s'enfonce d'une traite en moi, balançant sa tête en arrière.

- Sud-coréen ? Et bien voyons si tu es aussi résistant que le raconte vos légendes.

Il démarre de violents coups de buttoir, me faisant perdre l'Ouest et je hurle le plus fort que je peux alors qu'il me pilonne en me tenant les hanches.

Des milliers de sensations m'assaillent alors qu'il bouge sauvagement contre moi, me maitrisant comme une poupée de chiffon. Mais j'aime ça. Il pousse un long râle rauque près de mon oreille avant de se retirer de moi.

- A quatre pattes ~

Je ne me fais pas prier et m'exécute, lui offrant mes fesses sans hésitation. Il se place derrière moi et me pénètre de nouveau, avec plus de force cette fois, me retenant avec un de ses bras pour m'empêcher de m'écraser contre l'oreiller.

Un coup bien précis me fait quitter les steppes pour rejoindre les dieux dans les nuages. Je cri, si fort que je sais que tout le campement m'a entendu. Mais je m'en moque, je veux qu'il recommence.

- AAAH KAHN ! ENCORE !

- Mon Seoho est gourmand, gronde t'il contre mon oreille, appelle moi Leedo en me suppliant pour rejoindre les étoiles.

- Lee- Han- Leedo !! Je t'en supplie HAN ~ Recommence !

Et je touche la voûte céleste quand son bassin claque contre le mien. Ma voix se brise dans un hurlement aigu et je bascule sur le matelas sans pouvoir me retenir.

Il me retourne sur le dos avant de soulever mes jambes qu'il pose sur ses hanches afin de commencer des coups de buttoirs encore plus profonds en moi. Je vois flou sous le plaisir, mes halètements de jouissance résonnent dans toute la tente et j'entend un râle rauque de sa part. Une soudaine chaleur envahi mon fessier, me faisant venir sur le coup. Il a jouit en moi.

Je m'attend à ce que son corps retombe lourdement sur le mien mais non. Il se retire de moi, attrape une couverture et me sort du lit pour m'amener à la pièce principale. Il va me laisser là-bas ? La peur qu'il ne me rattache à ce maudit poteau pour retourner ce coucher me broie l'estomac alors qu'il se rapproche de la colonne.

- Tu as pas mal de mauvais souvenir avec ce morceau de bois pas vrai ? souffle t'il.

Je hoche la tête et il sourit en me plaquant contre ce fameux poteau, enroulant d'abord la couverture autour de mon dos pour éviter que des échardes ne me blessent.

- Et bien je vais changer ça ~

Il rentre de nouveau en moi d'un coup de bassin terrible, ébranlant tout mon être. Je me laisse aller comme une marionnette dans ses bras. Sa main glisse à l'arrière de ma tête, m'empêchant de m'ouvrir le crâne en le balançant en arrière au rythme de ses coups de buttoirs.

- AAAH ! LA ENCORE !

-Encore qui ?

- LEEEEEDO !

Il rit en réitérant son action encore et encore, me projetant à chaque fois plus loin dans les étoiles, actuellement, j'oublie tout ce qu'il m'a fait subir et je jouis juste de l'instant. Mon corps  se ressert autour de lui alors que je me déverse sur son torse et il me rempli de nouveau de semence chaude.

Cette fois, il retourne dans la chambre, sans se retirer de moi qui suis accroché comme un koala à lui et il s'allonge contre moi dans le grand lit.

- Oublie l'idée de sortir de cette chambre de si tôt ~

- Keonhee va être furieux...

- Tu penses à Keonhee alors que c'est moi qui est en toi ? Ne t'en fais pas, il a, comme tout le clan, très bien compris que je m'occupais de toi.

Mes joues s'empourprent alors qu'il vient m'embrasser.

- Dors Seoho, dors. Parce que demain soir, tu hurlera de nouveau.

10 100 mots. Qui veut une suite ? ( Unnie, je te vois venir).


Mes photos de Seoho chargent pas 😭

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