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Innommé : 6 🍋

Ship : Erasermic

Commande : Reality_Master

Trailer : Shōta et Hizashi se disputent alors qu'ils passent la soirée avec leurs amis...

⚠️ Avertissement lemon 🍋

NDA : À la base je ne voulais pas en écrire pour ce recueil, mais elle m'avait donné une base toute faite avec en prime une liste de mots à respecter, j'ai pas pu refuser 😂👌🏻
Mots imposés : Dessert, moelleux, fessée, hélicoptère, agiter, sol, maman, bureau (la table), menottes, caresse, se taire. Ça promet, n'est-ce pas ? Tout y est ! Bonne lemonade !~

꒱࿐♡ ˚.*ೃ

Nemuri, jeune femme d'entre vingt-cinq et vingt-huit ans, se leva alors de la table, attirant les regards de ses invités d'un clappement de mains autoritaire.

« Je vais débarrasser tout ça et nous allons passer au dessert, qu'en dites-vous ? »

Cementos sourit avec bienveillance.

« Laisse-nous t'aider, Kayama-san. »

Et pour qu'elle n'ait pas le temps de répliquer, Ken se leva à son tour et empila quelques assiettes à proximité de sa place. La jeune femme remercia chaleureusement ses amis, et emporta les plats qu'ils avaient vidés durant la soirée. Hizashi, lui aussi voulant se rendre utile, pêcha quelques serviettes en papier et alors qu'il posa sa main à sa droite, il constata que la fleur de lotus en origami qu'il avait confectionnée en fin de repas avait disparu. En levant ses yeux trop verts, il aperçut Shōta s'amuser nerveusement avec, dépliant distraitement les coins sans jamais détacher son regard terne de son point invisible. Yamada se pencha un peu vers lui, et lui demanda doucement :

« Shō, you're okay ? »

Aizawa cessa tous mouvements, et baissa les yeux sur la fleur en origami qu'il avait massacrée. Il la tendit à son propriétaire avec la mine d'un enfant coupable. Le blond l'écrasa dans sa paume et la roula en boule avec le reste des serviettes, ne s'y intéressant déjà plus, et de sa main libre, empoigna fermement l'avant-bras de son compagnon secret.

« Tu veux qu'on en parle chez moi après le souper ?

- ...

- Nevermind. Retrouve-moi à l'étage le temps que je jette ça. Ça n'attendra pas. »

Et sans même lui laisser le temps de décliner la demande - ou l'ordre - le noiraud fut obligé de laisser Hizashi disparaître dans la cuisine avec quelques-uns des autres professeurs de Yuei qui avaient été invités dans la grande et incroyable maison de Nemuri. Comment avait-elle pu se payer une demeure aussi grande avec son salaire ? Parfois il se demandait s'il ne ferait pas mieux d'arrêter de jouer les héros underground et bénéficier d'une rémunération plus satisfaisante... Il secoua doucement la tête pour redescendre sur terre, et se hissa hors de la table avant nonchalance, sous le regard surpris des rares restés en sa compagnie. Sans un mot, sa silhouette svelte s'effaça à l'étage supérieur, et quelques secondes plus tard, Hizashi lui emboîta le pas, lorsqu'il remarqua que son compagnon avait déjà exécuté son ordre. Au milieu des marches, la voix de Nemuri l'arrêta.

« Hizashi-kun, tout se passe bien ?

- Well, j'espère que oui... ! On revient dans quelques minutes !

- D'accord, on vous attend !

- Thanks, Nemuri-senpai ! »

Après un dernier sourire à sa vieille amie, le bilingue reprit sa grimpe et ralentit une fois dans le couloir. Un regard à gauche, puis à droite ; aucun signe de vie. Il arqua un sourcil derrière ses lunettes rectangulaires.

« Shō-chan ? »

Il fit quelques pas en avant et pivota d'un demi-tour pour constater que d'autres escaliers menaient encore plus haut dans la maison. À quoi ça lui sert d'avoir trois étages pour une jeune femme célibataire ?? Il posa sa main sur la rampe, et monta les marches restantes.

« Shō ? »

Sa voix n'eut aucun écho. Il finit par remarquer une porte entre-ouverte sur le côté est du couloir, et s'y aventura. Il poussa l'ouverture de bois et constata la position de son meilleur ami ; assis sur le matelas d'un lit trop grand pour un, le dos courbé en avant, les coudes sur les cuisses ouvertes. Hizashi entra dans la chambre d'amis et referma la porte derrière lui avec inquiétude.

« Shōta, qu'est-ce qui se passe ? »

Il s'assit à côté de lui et son cadet, jusque lors silencieux, osa enfin un regard vers le blond. Ses lèvres restèrent celées, comme son cœur, mais ses iris noires semblaient le supplier de le comprendre. Mais Hizashi ne le comprenait pas. Il ne pouvait pas comprendre l'absence d'explication. Alors, voulant rassurer son compagnon et chasser ses craintes, il cala une mèche de cheveux charbon derrière son oreille et l'embrassa furtivement sur les lèvres. Le contact fut bref, mais au moins, Aizawa avait réagi. Ses yeux s'étaient fermé quelques secondes même lorsque le smack s'acheva, et quand il les rouvrit, retour à la case départ. Il était à nouveau dénué d'expression. Hizashi essaya de lui demander :

« Tu n'es pas content d'être ici ? »

Aucune réponse.

« Tu veux rentrer ?

Aucune réponse.

« Tu veux que je t'enfile des menottes et te taille une pipe sur le toit de l'école ? »

Aucune réponse. Hizashi fronça des sourcils.

« Bon sang, Shō, qu'est-ce qui ne va pas ?! »
Et là, seulement là, le noiraud cilla d'un rictus provocateur. L'aîné râla en agitant les bras.

« Are you stupid to provocate me like that ?! I worried, and for what exactly ?! »

Celui à l'alter effaceur ricana doucement, sa main sur son visage, peu certain d'avoir tout compris. Il se tut finalement dans un soupir fatigué, et lorsque ses doigts eurent fini de parcourir ses joues, il les maintient contre sa mâchoire et son regard à nouveau vide se paralysa dans l'indéfini de son champ de vision.

« Dis, Zashi, commença-t-il enfin d'une voix étouffée par sa paume. Est-ce que... Est-ce que tu m'aimes toujours ? »

L'interpelé baissa ses bras et prit plusieurs secondes pour bafouiller une réponse adéquate.

« Bah ouais, je ne vais pas arrêter de t'aimer parce que tu m'énerves. Sinon il y a bien longtemps qu'on ne serait plus ensemble !

- Non, mais, je veux dire... Dans la temporalité de notre relation, un gars de presque trente ans qui sort avec son meilleur ami depuis l'adolescence, est-ce qu'ils sont toujours capables de continuer de s'aimer après toutes ces années ? »

Hizashi pencha la tête sur le côté, et eut un rire nerveux qui trahissait sa panique.

« C'est ta façon de rompre avec moi ? »

Les yeux de Shōta s'ouvrirent grand et sa main glissa sur ses genoux.

« Q-qu-... Non ! Au contraire j'ai l'impression que c'est toi qui... J'ai l'impression que je ne te plais plus ou... Ou je sais pas... ... Laisse tomber, c'est idiot, je réfléchissais trop pendant le repas...

- Pourquoi je ne t'aimerais plus ? insista le blond avec une drôle de tête.

- J'en sais rien, vraiment, j'ai juste eu ce présentiment ! s'énerva-t-il, irrité.

- Tu penses quand même pas que je te trompe !

- Tu me trompes ?!

- Non !!

- Pourquoi tu y fais allusion alors ?

- Je ne te trompe pas, je te demande !

- Tu as l'air coupable !

- I didn't do adultery, Shō ! Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit ! »

Aizawa se leva promptement, et se dirigea vers la porte.

« Où est-ce que tu vas ?

- Je rentre chez moi.

- Shō-chan...

- Non. Je ne veux plus qu'on en parle. »

Il posa la main sur la poignée de la porte, et dans la panique, Hizashi se leva à son tour pour lui jeter un coussin dessus avec force. Le noiraud se le reçut en pleine tête, et son front cogna contre la paroi en bois dans un bruit net. Les dents serrées, il fit volte-face.

« Mais t'es malade sale abruti ?!

- Assume au moins que tu veuilles rompre avec moi ! »

Shōta, n'aimant pas que Yamada s'avance ainsi jusqu'à lui, ne trouva rien de mieux que de sortir son téléphone pour le lui jeter dessus. Hizashi se protégea le visage avec les bras, et émit un drôle de couinement lorsque l'objet le toucha en plein estomac avant de rebondir sur le sol. Aizawa avait de la chance que le blond ait laissé le sien sur la table, il l'aurait assommé avec. Il fit alors de grands pas jusqu'à lui sans savoir quoi faire à la suite de ce rapprochement, et puis là, le noir total, le courant disjoncta. Le bilingue se cogna contre le torse du noiraud, et ce dernier, déstabilisé par le changement d'atmosphère, s'accrocha à lui sans retenir son grognement lorsque sa tête heurta une seconde fois la porte. Un moment de silence s'écoula alors, Hizashi finit par se reculer, et Shōta se frotta l'arrière du crâne en maudissant le pouvoir de la lampe qui leur avait vicieusement faussé compagnie. Les volets étaient fermés, comme personne n'occupait la chambre d'amis, mais ses lamelles laissaient toutefois une faible clarté de lampadaire s'y immiscer, et son absence démontra que la coupure de courant avait touché tout le quartier. Ainsi, la nébulosité était absolue. Le noiraud finit par soupirer.

« Désolé. Je me suis emporté, s'excusa le plus jeune sans voir la position nouvelle de son copain.

- Moi aussi je suis désolé, j'aurais dû voir plus tôt que ça n'allait pas. On rejoint les autres ?

- O-ouais... Tu peux m'aider à trouver mon téléphone d'abord ?

- Yeah, sure. »

Sans grand entrain, les deux meilleurs amis, toujours un peu en froid bien qu'excusés, se jetèrent à quatre pattes pour retrouver le téléphone du noiraud. Il se cognèrent la tête l'un à l'autre, et Shōta lâcha enfin un vrai juron.

« Putain mais c'est pas possible ! »

Il se mit assis en serrant les dents. Hizashi, ne voulant faire plus de tort à son compagnon, décida pour une fois de garder le silence et poursuivit ses fouilles en faisant glisser sa main sur le parquet. Il finit par toucher le genou de Shōta, et s'y appuya légèrement. Son inquiétude était telle qu'il n'arrivait pas à garder sa langue dans la bouche.

« Ça va aller ta tête ?

- Bien sûr, il en faut plus à des héros pour avoir mal... Tu as trouvé mon téléphone ?

- No, but I have something more interesting, right here... »

À ces mots, Hizashi effleura lentement la cuisse de son copain, et fit glisser sa main en une caresse provocatrice jusqu'à son entre-jambe. Le noiraud sursauta et envoya un coup de pied dans le vide, ce qui le fit tomber sur le dos, et Yamada avec. Après un instant de silence, le second se redressa à califourchon au-dessus de son cadet en bafouillant des excuses. Aizawa resta silencieux, pétrifié dans sa situation de soumission. Il n'était pas sûr d'aimer ça.
Toutefois, et Dieu seul savait pour quelle raison, aucun des deux de modifia sa position.

Quelqu'un finit par toquer à la porte.

« Y-yeah ? répondit nerveusement Hizashi, tâchant de contrôler le timbre un peu trop aigu de sa voix sous l'adrénaline.

- On a eu une panne de courant et comme vous ne reveniez pas on s'est inquiétés, prévient la voix de Nemuri, côté couloir. Shōta est avec toi ?

- Oui... Je suis là...

- On discute, on discute ! Y'know, problèmes dentaires, conseils capillaires et quelques débats sur... euh... Les hélicoptères ! »

S'il ne faisait pas aussi sombre dans la chambre, l'introverti aurait jeté un regard noir à son compagnon poète amateur pré-trépassé. Kayama parut tout aussi surprise.

« Les hélicoptères ? répéta la jeune femme, visiblememt hébétée.

- Well... Yeees... ? »

Moment de silence. Elle éclata de rire.

« Très bien, discutez bien d'hélicoptère. On attend qu'ils remettent le courant pour manger les moelleux, d'ici là, à plus tard les garçons !

- À-À plus, Nemuri-senpai ! »

Shōta, une fois la jeune femme partie de l'étage, grogna de mécontentement.

« Je vais t'en faire bouffer moi, des moelleux...

- Je t'en prie, Shō-chan ! Je ne pouvais quand même pas lui dire qu'on...

- Qu'on quoi, exactement, hm ?

- Mais, tu sais... Dans notre position... On pourrait...

- On pourrait quoi ? appuya malicieusement Aizawa, toute ire envolée pour un air plus taquin. »

Déstabilisé par le retournement de situation, ou peut-être le changement de comportement de son meilleur ami, le bilingue décida de se taire un peu pour arrêter de s'enfoncer davantage. Le noiraud le remarqua, et son expression espiègle, qu'Hizashi ne voyait pas à cause de l'obscurité, s'approcha de la moue perdue de son compagnon pour l'embrasser. Le blond, bien que surpris, finit par plier les bras pour alléger l'effort du cadet qui put dès lors rester allongé sur le parquet et ainsi prolonger l'étreinte qu'ils durent inévitablement y mettre fin. Celui aux yeux verts paniqua alors :

« On ne va quand même pas le faire ici, hein ?

- Pourquoi pas ?

- Mais parce qu'on est chez Nemuri !!

- Si tu ne gueules pas, on ne nous entendra pas. »

Il remonta ses mains jusqu'aux fesses du plus âgé et les pressa entre ses doigts, ce qui eut pour effet faire gémir le bilingue.

« Hm, c'est toi qui es moelleux, en fait... »

Yamada serra les dents.

« You're annoying, tu étais plus doux à l'époque...

- Tu parles de nos premières fois ?

- Je parle des nuits où on connaissait le terme 'discret' pour ne pas réveiller ma mère avec son sommeil léger... »

Shōta pouffa de rire.

« Ah parce que ce terme figure encore dans ton lexique ?

- It's not funny, I'm serious. »

Aizawa se hissa vers le haut pour lui arracher un nouveau smack.

« Ah mais moi aussi je suis serious, se moqua Shōta avec un accent plus prononcé sur le dernier mot. Mais tu n'as pas tort. C'était marrant de le faire quand tes parents dormaient dans la chambre d'à côté pour ensuite prendre le petit-déjeuner innocemment le lendemain avec eux. »

L'aîné rougit et remercia la divinité de l'obscurité pour le masquer.

« Si maman l'avait appris... »

Il émit un petit cri lorsque Shōta claqua son fessier avec les deux mains pour le faire taire. La fessée passa mal, et Hizashi voulut se venger. Son genou écarta sans pitié les jambes du noiraud et il écrasa sa virilité d'un coup bien placé, et d'un mouvement de rotation peu délicat, il la maltraita. Aizawa cella sa bouche avec une main pour camoufler son râle de douleur. Douleur qui s'estompa au fur-et-à-mesure que la friction se faisait moins ferme, et bientôt, les caresses en furent presque supportables, en proie de l'agréable. Ses joues étaient en feu, cependant, et ses larmes naissantes passèrent inaperçu dans la noirceur de la pièce.

« S-si je n'ai pas d'enfant, on saura à qui la faute... haleta-t-il en laissant tomber son bras devant ses yeux, régulant sa respiration de plusieurs grandes bouffées d'air qui faisaient gonfler sa cage thoracique.

- Ha, ha, hilarious... »

Son sarcasme ne plut définitivement pas au plus jeune, mais il était trop occupé à se remettre du coup à l'entre-jambes pour renchérir. Celui aux yeux verts laissa mini-Shōta tranquille, et se mit à genoux au-dessus de son compagnon, ce dernier étant toujours allongé sur le dos. Il lui prit les deux bras - dont celui qu'il avait posé sur son visage - et les lia au-dessus de sa tête avec sa main gauche, et de la droite, commença à déboutonner la chemise du noiraud.

« Zashi, non, maugréa-t-il en essayant de se dégager.

- T'es vraiment lourd, Shō ! D'abord tu me fais la gueule, puis tu veux qu'on le fasse, et là tu changes encore d'avis !

- Mais tu viens de m'éclater les burnes, abruti ! »

Hizashi souffla du nez et se redressa, les deux mains en l'air comme si la police l'avait en cible.

« Fine, FINE ! »

Il s'assit sur les jambes d'Aizawa et lui baissa son pantalon. Le noiraud écarquilla les yeux et essaya de l'éloigner de son bassin, les deux mains sur les épaules, mais Yamada, en position de force, réussit à le placarder une nouvelle fois contre le sol.

« Hizashi ! gronda-t-il de mécontentement.

- Relax ! Je vais juste te soulager !

- Je ne veux rien ! Lâche-moi ou j'appelle au viol !

- Tu n'oserais pas. »

Aizawa, une lueur de défi traversant son regard sombre, libéra une main et son poing serré cogna plusieurs coups contre le bois du parquet. Au simple effroi qu'il n'alarme leurs collègues et amis, le bilingue se mit promptement sur les deux pieds et souleva brusquement Shōta pour l'éloigner du sol. Limité dans ses mouvements à cause du pantalon baissée, le plus jeune ne put rien faire d'autre que laisser son compagnon le saisir par les hanches et l'entraîner jusqu'au bureau, au-dessus duquel il l'allongea à moitié, les mains liés dans le bas du dos. Shōta grimaça, mais étonnamment, ne chercha pas à se libérer.

« Sur le bureau ? Carrément ? »

Sa colère était trahie par une touche d'amusement sincère. Hizashi ne répondit que par un silence gêné.

« Il en faut vraiment peu pour te faire paniquer, dis-voir.

- Shut up.

- J'ai le droit de dire ce que je veux, t'as vu comment tu me maltraites ? »

Le blond se rendit alors compte qu'il avait à sa totale merci son compagnon. Il hésita néanmoins à poursuivre.

« Je ne veux pas le faire si tu n'es pas d'accord.

- Tu étais à un doigt près, Zashi, souligna le noiraud en levant les yeux au ciel. Et tu sais quoi ? Ce doigt aura une meilleure place autre-part.

- Seriously ?

- Mais oui, tu penses vraiment que je refuserai ? Bon, j'avoue, j'ai assez mal pris ton coup de genou. Au sens littéral. Mais t'es chiant aussi. »

Le bilingue se pencha un peu en avant et embrassa Shōta sur sa nuque aussi bien pour le remercier que s'excuser, à défaut de ne pas avoir accès à sa bouche. Il lui lâcha finalement les mains pour qu'il puisse se tenir au bureau.

« Par contre dépêche-toi, on est attendus je te signale, rappela l'introverti en sentant son caleçon glisser sur ses chevilles.

- Ils sont sûrement occupés à allumer des bougies !

- Ils mangent le dessert sans nous tu veux dire.

- C'est moi ton dessert ! Now quite, je dois me concentrer, susurra-t-il avec un peu trop de sérieux, avant de lécher consciencieusement ses doigts.

- Te concentrer pour qu-Hm ! »

Shōta serra ses phalanges contre les bords de la table en étouffant son glapissement. Si la lumière était, il aurait pu sans doute voir ses jointures blanchir contre le bois vernis.

« Pour mon one shot ! »

Ah ça, il ne s'était pas loupé, malgré la noirceur... Du premier coup, son majeur avait glissé à l'intérieur du plus jeune et celui-ci pouvait distinctement sentir la salive de Yamada qui avait aidé à la manipulation... ça, et l'habitude, sans doute. Acceptant le corps étranger - plus tant que cela - en lui, Shōta détendit ses extrémités et colla sa tête contre la table, non sans masquer sa respiration laborieuse. Ça lui faisait toujours ça lorsqu'ils commençaient, mais à force de le vivre, il s'accommoda bien vite aux manipulations de son compagnon aux cheveux flavescents, mettant aussi bien sa chair que sa confiance entre les mains du dernier nommé. Le second doigt passa comme une lettre à la poste, et avant même eut-il le temps de le sentir, le troisième s'infiltra plus naturellement et Hizashi, de gestes experts et délicatement fermes, le prépara comme à l'usuel. Aizawa lâcha plutôt rapidement les bords du bureau, n'ayant plus besoin de celui-ci pour ne pas perdre pied, et se détendit anormalement. Yamada le sentit et l'absence de courbure et de bruit attisa ses sens. Il fit doucement sortir des phalanges et dézippa son propre pantalon.

« On va pouvoir commencer plus rapidement que prévu. Then, I was wondering, commença le dominant en libérant sa virilité qui avait gonflé dans son caleçon, et dont le relâchement lui procura une satisfaction taciturne. Pourquoi est-ce que tu t'es énervé contre moi, tout à l'heure ? »

Le noiraud, étonné du relancement de sujet aussi précoce, fronça un peu des sourcils. Il cogitait toujours à ce propos mais était persuadé que le blond ne relancerait pas le débat de ci-tôt pour ne pas entreprendre une nouvelle controverse, que ce serait d'ailleurs Shōta qui lui ferait part de ses appréhensions une fois rentrés chez l'un ou chez l'autre, lorsque toutes tensions seront définitivement descendues, ou du moins, suffisamment pour que chacun garde une constance proche de l'idéal. Toutefois, il se surprit à y reconsidérer vraiment, et profitant de son repos pour avoir toutes ses facultés cognitives si propre à lui-même, il tenta de lui expliquer sans franchir de tabou qui pourrait potentiellement mettre Hizashi hors de lui. C'était que le blond avait une sainte horreur qu'on remette en doute ses sentiments, mais le héros à l'alter déstabilisant avait besoin de savoir, quitte à risquer de remettre en cause sa foi.

« Je crois que ça a commencé avec la discussion qu'avait balancé Numéro Treize, durant lequel Sekijiro a raconté qu'il avait mis un terme à sa relation de huit ans avec sa fiancée... »

Il sentit l'objet dur et gorgé de sang de son compagnon tâter son entrée avec constance, comme s'il voulait le prévenir d'une éventualité à laquelle il forcerait l'ouverture dans les minutes suivantes. Il profita de l'attente supplémentaire - qui faisait bouillir ses entrailles d'impatience, soit dit en passant - pour poursuivre ses explications, ses excuses, ses justifications qui pourraient clamer que non, ce n'était pas totalement de sa faute.

« Je me suis mis à réfléchir, et je crois qu-Hm ! J-je... J-je crois que ç-ça m'a pas mal t-travaillé... »

Il s'agrippa une seconde fois à la table et courba l'échine tout en acceptant la masculinité d'Hizashi glisser en lui, les dents serrées. Il enchaîna avec quelques halètements, ignorant royalement son compagnon qui ne lui avait fait aucune preuve de politesse pour conclure son argumentation sincère, à croire que le blond préférait ne rien entendre, finalement. Il n'aura certes jamais été de la meilleure des écoutes, mais tout de même, son attitude dépassait tout ce qu'espérait un temps soit peu Shōta. Ce dernier ferma les yeux, rassembla le peu de pensées uniformes qu'il arrivait à aligner correctement dans son esprit brouillé par l'irrationnalité, et implorant n'importe quelle divinité chimérique qu'il ne priait pas pour que le luron qui lui servait de meilleur ami ne se mette pas en colère, il cracha ses dernières paroles.

« J-je me demandais... s-si c'était possible q-que notre relation t-tienne a-aa...~ A-alors que ça fait presque aussi l-longtemps... Qu'on se connait... T-tu saisis l'idée... ? »

Celui aux yeux trop verts émit un léger 'hmm' pensif le temps qu'il ne se fasse de la place dans son nouveau domaine. Il s'immobilisa un instant pour laisser son copain souffler un peu, et jouit de ces quelques secondes de silence pour formuler une réponse qui, contre toute attente, n'avait rien d'un reproche ou d'une contrariété. Hizashi était comme... Compréhensif ? En accord ? Impossible de le savoir avant qu'il ne réplique :

« Je pense que tu t'inquiètes pour rien, Shō. Tu es fou de moi, je suis fou de toi, on est ensemble alors tout le monde est content, non ? Je ne vois pas pourquoi nos sentiments devraient faiblir. »

Il serra un peu plus fort la prise qu'il avait sur les hanches d'Aizawa et donna un premier léger coup de rein qui ébranla le plus jeune d'une décharge électrique improportionnelle à ce que ressentait son dominant.

« M-mais... m-mais a-avant tu me disais... que tu m'aimais... n'importe quand et sans raison... p-plus que maintenant... T-tu ne le dis p-pratiquement plus... Comme si tu te retiens... »

Hizashi retroussa le nez.

« Only this ?

- O-oui... hm... !

- Mais Shō, avant on était des gamins, on se tournait autour, on essayait de s'approprier l'autre ! Je ne te le dis peut-être plus aussi souvent, mais ça ne veut pas dire que je ne t'aime plus ! »

Aizawa planta ses dents dans sa lèvre inférieure, sans pouvoir s'empêcher de se focaliser sur les boules de chair qui claquaient contre les siennes dans un tempo inlassable que maintenait le héros vocal sans jamais fléchir, comme si son corps n'était que soumis à une musique impossible à chasser de son esprit.

« M-mais... (Il avait de plus en plus de peine d'aligner deux mots sans gémir.) D-donc quoi... Maintenant qu'on est ensemble... C'est g-g-gagné... ? Y-y'a plus rien de plus... ?

- Je ne pensais pas que tu t'inquiétais autant sur la romance de notre relation, avoua le plus grand dans un doux un ricanement.

- B-bien sûr que je m'inquiète, Zashi... Un-un couple n-ne doit pas se résumer à sexer dans la mai-aison de leur amie... ! (Il prit plusieurs profondes inspirations.) Je dis juste q-que ça me travaillle...

- If I understand, tu veux qu'on recommence à flirter comme deux ados prépubères pour raviver la flamme ?

- D-dis comme ça ç-ça sonne ridicule... Ou-oublie ce que j'ai dit...

- N-no no ! I think it's a great idea ! »

Le rythme de ses coups de bassin se calèrent proportionnellement à ses mots, puis à ses râles de plaisir, et bientôt, Shōta ne fut plus capable de contenir son gémissement d'extase que par ses deux mains collées contre la bouche, dans le simple but de ne pas alerter les autres, deux étages plus bas. Hizashi serra les dents et contenu son plaisir avec certes plus d'obscénité, mais pas suffisamment pour se faire entendre au rez-de-chaussée. Il se retira au dernier moment pour se précipiter dans la salle de bain qu'il avait aperçue en arrivant, laissant un Aizawa tout pantelant, à moitié sur le bureau. Ce dernier se redressa doucement et se massa le visage. Il avait les joues en feu.

« Zashi...

- Hm ? Quoi ? demanda son compagnon depuis la pièce annexe.

- Maintenant j'ai mal aux burnes et au cul. »

Il se renfrogna aux éclats de rire du bilingue. N'écoutant que d'une oreille la chasse d'eau, il renfila à tâtons son pantalon et reboutonna le bas de sa chemise. Il priait pour ne pas avoir trop transpiré. Il entendit son meilleur ami revenir dans la chambre d'amis, et après avoir galéré un peu pour trouver sa joue, puis les lèvres du pouce, Hizashi lui déroba un langoureux baiser qu'il qualifiait d'excuses. Lorsqu'ils finirent par le rompre, leurs fronts restèrent collés l'un contre l'autre, et leurs souffles se mêlèrent comme un seul. Le murmure de celui aux yeux verts transit le noiraud, qui n'avait que cette proximité pour laborieusement percevoir la beauté de son petit ami.

« I love you, Shō-chan. I fall in love with you every day passing with you, and nothing or nobody couldn't change my mind. I want to stay with you no matter what will happen in the future. »

Aizawa eut un léger rire discret, empli d'amusement mais aussi d'épuisement.

« Tu sais que je ne comprends pas tout, Zashi...

- I know but I don't care. I do love you today, a little more tomorrow. »

La lumière s'éveilla subitement à la fin de sa confidence, éblouissant nos deux tourtereaux qui, pour la première fois depuis trente minutes, discernaient enfin le visage de l'autre. Le noiraud papillonna des yeux et la première chose qu'il remarqua fut le trop vert de ses beaux yeux. Vue les joues en feu qu'arborait fièrement Yamada, Shōta chassa vivement l'espoir d'être dans un meilleur état que lui.

« Je ne pense pas tout comprendre mais... Moi aussi, Zashi... »

Il hésita un court instant avant de conclure dans un ultime souffle de bienêtre, comme si ces mots lui étaient défendus. Mais dont l'interdiction ne s'appliquait que par sa part de rationalité un peu envahissante qui ne saisissait pas comment il a pu tomber amoureux de son meilleur ami, et dont la culpabilité de ses doutes et ses incertitudes lui revenait entièrement. Shōta chassa son rationalisme si protecteur, celui qui apaisait toutes ces craintes par des réflexions véridiques et sages, car aujourd'hui, la prudence et la science n'étaient pas la réponse. C'était Hizashi. Il était la réponse.

« Moi aussi je t'aime... »

꒱࿐♡ ˚.*ೃ

La lumière réapparut dans la salle à manger au plus grand plaisir de tous. Nemuri souffla sèchement sur son chandelier et se leva toute souriante, agitant sa main pour que l'attention se pose sur elle.

« Bien, maintenant que le courant est revenu je vais pouvoir faire réchauffer les moelleux au chocolat et nous pouvons enfin passer au dessert ! »

Sous les satisfactions de tout le monde, la jeune femme se dirigea vers la cuisine et s'arrêta nette lorsqu'elle aperçut ses deux vieux amis descendre les escaliers, un peu décoiffés et le visage brûlant. Elle les aurait presque oubliés depuis le temps qu'ils avaient disparu.

« Ah, vous voilà enfin !

- La lumière est revenu, fit simplement remarquer le noiraud les mains dans les poches, suivi d'un Hizashi tout souriant.

- J'ai vu ça ! ricana-t-elle en les calculant un court instant, jugeant finalement préférable de ne pas leur poser de question pour le moment. Retournez à table, on va bientôt prendre le dessert. »

Écoutant le conseil de Kayama, le jeune couple secret regagna leurs places respectives sous les regards inquisiteurs de leurs collègues.

« Vous vous êtes perdus dans la grande maison de Kayama-san ? se moqua gentiment Nezu en remuant sa cuillère dans l'air, le museau retroussé en une simagrée taquine. »

Shōta, sans un mot, se laissa tomber sur sa chaise et coupa son souffle à cause de la douleur, mais dut bien prendre sur lui-même pour ne pas changer son expression blasée. Il dissimula toute grimace qui aurait pu le trahir en se cachant le visage avec ses cheveux noirs, feignant regarder quelque chose d'intéressant sur son téléphone fraîchement retrouvé, veillant à agir comme à l'usuel : froidement et flegmatiquement. Yamada s'avachit derrière son set de table avec plus de dynamisme que le premier, et croisa fièrement les bras derrière sa tête.

« Nah, not really. On débattait sur les hélicoptères ! »

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