Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

rain drops ; h.min

[BTS + HOPEMIN]
— N/A, 2017.

La pluie tombait ce jour-là, droite et assez présente. Les filets d'eau coupaient le paysage sans lui avoir demandé son avis et les impacts résonnaient entre les murs humides et les flaques qui, peu à peu, s'étendaient. Le ciel s'était, quant à lui, couvert de son manteau de nuages gris et observait le liquide clair envahir le bitume frais de la ville.

Jimin aimait ça. De l'ambiance musicale à la luminosité qui habillait sa chambre vide. Alors, il s'était assis près de l'unique fenêtre et l'avait ouverte, juste pour mieux entendre. Le froid pénétrait la pièce mais il n'en avait que faire, la pluie ne passerait pas par la légère fente ouverte sur le monde. Le jeune homme perdait alors ses yeux sur l'extérieur, à observer l'eau devenir maître et écouter les changements d'intensité de l'averse présente depuis quelques longues minutes.

Le brun soupira contre la vitre, laissant une tache informe de buée se dessiner sur la surface claire avant de peu à peu se volatiliser.

Le vent se faisait discret, soufflant dans les feuilles des arbres qui tombaient une à une mais n'altérant en rien la trajectoire des gouttes de pluie qui s'écrasaient perpendiculairement au sol.

Il était presque tôt, alors dans les rues, la vie se montrait de plus en plus. Jimin pouvait observer les hommes d'affaires marcher à un pas rapide pour rejoindre leurs bureaux, habillés de leurs costumes noirs et abrités par leurs parapluies tout aussi noirs. Au milieu de ces masses incolores, un enfant. Une petite fille visiblement, à en juger par la teinte rouge de son parapluie plus petit que les autres et les visages de coccinelle dessinés au bout de ses bottes rouges à pois noirs.

Elle riait en percutant les flaques du plat de ses chaussures, ennuyant clairement les travailleurs qui soufflaient ou pestaient silencieusement contre l'immaturité évidente de l'enfant. Mais elle, n'en avait que faire, elle gloussait, regardait son père en souriant comme si elle avait accompli un exploit. Et au lieu de la disputer parce qu'elle ennuyait son entourage, le jeune homme rit à son tour, lui présentant un sourire entouré de lèvres en forme de coeur.

Jimin se sentait comme la petite fille, immature et incompris par la plupart. Il aimait éclater les flaques lui aussi et avait beaucoup de mal à garder la face au milieu d'une foule presque inanimée.

Alors, son regard dériva sur un camion qui bloquait presque la moitié de la chaussée. Visiblement, quelqu'un déménageait et au vu des petits espaces que proposaient cette rue étriquée, il n'y avait d'autre choix que d'obstruer un morceau de celle-ci pour pouvoir remplir le véhicule sans devoir parcourir de longs mètres à pied sous ces torrents de pluie fine.

Le jeune brun soupira de nouveau, observant les gros bras de déménageurs fourrer des caisses de carton à l'arrière de leur camion blanc trempé. Nerveusement, Jimin se mordillait la lèvre inférieure en espérant que, si les cartons en question contenaient des pièces fragiles, elles ne se brisent pas sous le coup des impacts avec le fond du véhicule.

Il détestait avoir à recoller les morceaux.

La porte d'entrée s'ouvrit sur la quiétude de l'appartement vide et spartiate, son sourd suivit de quelques pas humides qui frappaient contre le parquet. Un grognement et un long soupir suivirent le bruit d'une fermeture éclair qui s'ouvre et d'un son de tissus qu'on laisse tomber sur le sol.

Jimin n'y fit même pas attention, trop enveloppé par sa mélancolie automnale à observer le paysage qu'il avait toujours aimé. Le brun avait peur. Il était effrayé à l'idée que le changement le transforme. Lui qui était habitué à sa routine de vie dans cette ville oubliée depuis de si longues années craignait de devoir la quitter un jour sans en avoir envie.

Des bras se glissèrent autour de sa taille alors qu'un corps se blottit dans son dos. Par la suite, un visage froid se cacha au creux de son cou tout en appuyant un nez gelé contre sa peau tiède. Des cheveux humides lui chatouillèrent l'épiderme, laissant quelques gouttes de pluie glisser le long de son cou jusqu'à s'imprégner dans les mailles de son pull crème.

Machinalement, ses petites mains se posèrent sur celles, fraîches, de son amant, jouant sur ses longs doigts fins tout en laissant enfin ses yeux quitter le paysage pluvieux.

« On est vraiment obligés d'y aller ? »

Avait-il demandé en serrant ses phalanges sur celles de l'autre garçon blotti contre lui.

« On en a déjà discuté, Jimin.
- Oui, mais j'ai peur. »

Troublé, Hoseok leva doucement le visage pour pouvoir croiser le regard de son cher et tendre.

« Peur de quoi ? »

Le brun souffla finement en baissant les yeux, un peu honteux.

« Et si le changement changeait tout entre nous ? »

Le plus vieux cligna doucement des yeux, un peu désemparé par les mots fades de son amoureux.

« Tu me supportes déjà bien assez ici, imagine que tout devienne encore pire là bas.
- Rien ne changera en mal. Tout ira mieux là bas, je peux te l'assurer.
- Comment ?
- Parce que je t'aime et que rien ni personne ne pourra changer ça. »

Un fin sourire prit place sur les lèvres pleines du plus jeune qui, machinalement, se retourna dans les bras de son amoureux afin de poser son visage à la naissance de son cou. Ses mains posées contre son torse, il profita de la chaleur de son torse pour se donner courage tout en sentant les bras minces de son bien-aimé se serrer autour de ses épaules.

Les lèvres de Hoseok se perdirent sur la tempe de son amoureux qui timidement redressa le visage et tendit les lèvres pour quémander un baiser. Le noiraud sourit et se pencha doucement pour donner ses lippes froides à celles, chaleureuses, du plus jeune. Les paumes du plus petit se posèrent dans le dos du plus vieux et ce dernier profita de ce contact agréable pendant de longues secondes.

Quand ils se séparèrent, les deux jeunes hommes s'échangèrent un regard entendu et partirent se saisir des dernières caisses en carton qui trainaient dans leur chambre anciennement meublée.

Enfin, ils sortirent, prêts à affronter les lourds poids du changement.

[. . .]

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro