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Et l'Enfant pleurera du Sang (partie 2)

Le bruit d'une brosse qui frottait le sol et le tic-tac incessant de l'horloge aux quatre aiguilles qui semblait tout indiqué sauf l'heure, c'étaient les seuls sons qui rompaient le silence lourd et pesant dans la petite pièce en bois. Izinagi avait observé cet adolescent aux yeux dorés qui nettoyait les dalles en pierre sous leurs pieds, sa peau clair des habitants du nord semblait était confrontés au soleil impitoyable des montagnes. C'était ce jeune Elfe aux oreilles coupées qui lui avait ouvert, quand la divinité avait frappé à la porte. Visiblement, il avait été surpris de le voir ; après tout, les montagnes étaient un endroit maudit, c'était le territoire de la Reine des Sorcières, et même les Itromatyciens – pourtant proclamés comme les plus puissants mortels qu'il y ait – n'osaient pas venir frapper à sa porte.

Parce que Pandora n'était pas une mortelle. Depuis combien de temps vivait-elle à présent ? Elle avait vu le premier Vampire, elle avait tué le premier Vampire, elle avait connu le peuple à l'origine de la magie. Elle était née du tout premier contrat entre un mortel et un Esprit, elle était la fondatrice même de la Sorcellerie. Elle était celle qui avait fait de l'enfant humain qu'il était un monstre.
C'est peut-être pour ça qu'Izinagi avait été aussi surpris que le garçon de le voir. Il paraissait... Parfaitement normal, si on mettait de côté ses iris d'or liquide et ses cheveux blonds, inhabituels pour un Elfe. Pas de membres en plus, pas de cornes, d'ailes, ni quoi que ce soit... Juste les marques habituelles de la Sorcellerie à son cou. Ce garçon n'avait pas pris le temps de se présenter. Un simple regard agacé avant de, sans un mot, conduire l'homme-chèvre après lui.

Et maintenant, il attendait. Il attendait, assis sur une chaise en bois devant une table en bois – comme tout le mobilier, en fait – que la femme accepte de se montrer, en observant l'adolescent dans un silence pesant. Peut-être un peu trop pour la divinité. Il avait porter attention sur la pièce rondes dans laquelle il était, ses yeux orange parcourant les divers bocaux au contenant sanguinolant, et les divers plantes sécher qui pendaient à des clous au mur. Rien n'avais changer, malgré les années. Tout était toujours comme ses souvenirs, souvenirs aigre-doux de son enfance.
La divinité retourna sa tête vers l'adolescent.

Il avait d'abord tenté de lui demander son nom en langue Elfique, mais il devait vraiment être mauvais au vu du regard d'incompréhension que lui offrit le blond, alors il recommença en langue humaine.

-"Comment tu t'appelles ?"

L'elfe l'observa un instant, assez longtemps pour qu'Izinagi se demande s'il parlait bien cette langue.

-"Salem." Il répondit enfin avec un léger accent dans la voix, retournant à sa tâche. Le nom résonna étrangement dans l'esprit d'Izinagi. Où est-ce qu'il l'avait déjà entendu ? Il poursuivit pourtant.

-"Je suis—"

-"Je sais qui tu es."

Point.
L'homme-chèvre ne sut pas comment amener la conversation de nouveau, alors il fixa simplement les plis de sa robe claire de tissus précieux et délicat, se sentant incroyablement maladroit sur le moment. Mais, après tout, cet Elfe... Salem n'avait certainement pas beaucoup d'occasions de parler à des étrangers. Peut-être était-il juste timide ?

-"Comment—" Il retenta, pour se faire une nouvelle fois couper.

-"Épargne-toi toi-même, petit cœur."

Cette voix, elle n'appartenait pas au jeune Salem, qui lui-même avait relevé la tête de surprise. Mais Izinagi n'avait que tressailli. Parce qu'il savait très bien à qui appartenait cette voix suave.

Et elle était là. Avec ses cheveux roux savamment coiffés, ses yeux verts perçants, qui s'accorder à sa robe violette, et son sourire de serpent. Son visage semblait sans âge, et malgré qu'elle n'ait pas la moindre ride, elle avait des traits qu'aucune des races ne pouvait prétendre avoir. Elle n'avait pas changé, même après plusieurs décennies. Pandora, la Reine des Sorcières, cet être mi-Esprit, mi-humain, pas d'égal dans ce monde...

-"Tu as tellement grandi Izinagi~ quand je t'ai connu tu étais grand comme trois pommes !" Elle sourit alors que Salem lui tira une chaise pour qu'elle s'installe.

-"Je vous interdis de me parler comme ça. Comme si vous n'aviez pas détruit ma vie." La divinité n'avait pas reconnu sa propre voix tant qu'elle était saturée de colère.

-"Détruit ta vie ? Oh, je t'en prie mon chou, les humains t'ont adopté comme divinité aux dernières nouvelles ! Je n'appelle pas ça une vie détruite."
Avec désinvolture, elle avait tourné le thé que venait de lui servir l'Elfe, sans que son regard ne quitte l'homme-chèvre, sans que son petit sourire de renard ne quitte ses lèvres. Izinagi avait serré les dents ; il avait tellement envie de l'attaquer, la maintenant. Mais il avait besoin d'elle. Et Pandora sembla le savoir particulièrement bien, alors qu'elle but une légère gorgée de son breuvage.

-"Je ne m'attendais pas à ce que tu reviennes un jour ici, je ne pensais pas que tu en aurais le cran," Elle déclara avant de se pencher vers lui d'un élan de confidence, "Mais je me suis trompée. Ton motif doit être vraiment très important, et il me titille de savoir ce qu'il en est."

La divinité prit une vive inspiration, hésitant encore un instant, avant de décider de finalement de détourner la conversation, "Qui c'est ? Ou plutôt, qu'est-ce que vous lui avez fait à lui ?"

Sa main couverte de bague doré pointa un doigt fin sur Salem, qui haussa un sourcil mais s'assit à nouveau par terre pour reprendre la tâche qu'il avait entamer avant l'arrivée de la Sorcière.

-"Oh, Salem ?" Souris celle-ci, "Que tu es mauvaise langue, voyons. Je ne lui est rien fait, cet humain est venue de lui-même me supplier de lui apprendre la Sorcellerie. Alors je l'ai pris en apprentis."

-"Ce n'est pas un humain."
Izinagi n'avais pas réfléchi, c'était sortie sans qu'il s'en rende compte. Mais c'était évident ! Même s'il était un peu plus rustaud que la plupart de sa race, ses yeux en amande, ses cils plus long que la moyenne et sa beauté général criait le sang Elfique.

Pandora eut un sourire figé devant sa remarque, alors que Salem le regarder avec une stupéfaction évidente. Mais si il ouvrit la bouche pour parler, les sourcils froncé, Pandora le coupa.

-"Je suis certain que tu n'es pas ici pour parler d'ethnie. Viens en au fait, maintenant." Elle déclara d'un ton un peu refroidi.

Izinagi se pincant les lèvres, avant de finalement lâcher, "Comment fonctionne un Esprit ?"

Si la Sorcière s'attendait à une question, ça n'aurait certainement pas été celle-ci. Elle observa Izinagi un long moment, avant de croiser les jambes avec un léger froncement de sourcils.

-"Tu t'intéresses à la Sorcellerie ? Je ne pense pas que ce soit fait pour toi. Tu sembles très sensible à tout ce qui est énergie..."

-"Répondez."

-"Soit !" Elle soupira, "Je vais essayer de faire au plus simple. Quand on parle de magie, on vulgarise beaucoup, parce qu'il y a en réalité trois sortes d'énergie – de magie –. Celle qui nous compose, notre chair, notre sang, appelée le «corps», celle qui nous permet de réfléchir, nos pensées, appelée la «conscience», et celle qui lie tout cela ensemble, plus souvent appelée «âme». Un Esprit, c'est une petite partie de la conscience qui s'est dissociée de l'âme. Cela arrive quand on a un traumatisme, par exemple, et cette petite partie va soit simplement disparaître, soit être recueillie par le Roi des Esprits, qui va lui donner son nom et la rendre autonome.

L'homme-chèvre fronça les sourcils, "Comment fait-il ?" Mais la question ne tira qu'un haussement d'épaules de la femme.

-"Les pouvoirs des Esprits dépassent l'entendement. Notamment ceux du Roi. Enfin bref, ce petit bout de conscience va se nourrir de notre âme et se développer en tant qu'être indépendant jusqu'à notre mort, et pour ne pas disparaître, il va commencer à faire des contrats avec des Sorciers. C'est ça, un Esprit."

Le regard de la divinité resta fixé sur les nœuds du bois sous ses doigts fins. -"Et est-ce qu'on peut parler à un Esprit... Sans faire de Sorcellerie ? Comme... Dans un rêve ?" Il finit par demander.

-"Théoriquement, oui, mais ça le ferait faire beaucoup d'effort, et je ne vois pas très bien pourquoi il le ferait. Je peux savoir où tu veux en venir ?" Répondit-elle en penchant la tête.

-"Encore une question avant : est-ce que, avant que la Sorcellerie soit créée, les Esprits pouvaient avoir un impact sur notre monde ?"

-"Les Esprits sont des chasseurs, ils se nourrissent de notre conscience. Alors oui, ils avaient un impact assez important puisqu'ils nous tuaient purement et simplement. Mais on n'avait pas connaissance de leur existence de manière officielle."

Izinagi hocha lentement la tête à cette réponse avant de soupirer légèrement.

-"J'ai fait un rêve," Il commença avec une hésitation, "Où j'ai parlé à Izinagi. Enfin, pas moi, la vraie Izinagi, celle que je suis censé représenter. Je... Je ne me souviens pas très bien de tout ce qu'elle m'a dit, je sais qu'elle a fait référence à plein de choses, et moi aussi, mais aujourd'hui... Je ne sais pas du tout ce que c'était. Elle a parlé de guerre, d'un être sans âme, de... Enfin bref, elle a surtout parlé de l'Enfant. Celui du culte, en disant qu'il s'était enfui. Et... Quand je me suis réveillé, je venais d'apprendre qu'il s'était véritablement enfui."

Il y eut un silence, où Pandora observa la divinité sans un mot, avant que celui-ci poursuive sa pensée en comprenant qu'elle voulait la finalité.

-"J'ai pensé que, peut-être, Izinagi, ou celle que j'ai vue en rêve, était un Esprit. Les Esprits ne vivent pas dans le même espace, non ? Les événements ne sont jamais en accord avec les nôtres, c'est pour ça qu'elle semblait parler de choses qui n'existent pas. Ou pas encore," Il finit, peu perturbé d'avoir dit à voix haute cette pensée qu'il avait depuis son rêve. Maintenant, elle semblait ridicule à ses oreilles.

-"Ce n'est pas impossible." Répondit finalement et surprenamment Pandora. Izinagi la regarda avec surprise, mais elle était maintenant perdue dans ses pensées.

-"La divination, c'est une branche très obscure de la Sorcellerie. Illégale, évidemment, les Itromatyciens ne peuvent pas se permettre d'accepter ça pour garder une certaine crédibilité. Pourtant, tu as raison. Les Esprits ont une perception du temps qui n'est jamais la même que les êtres physiques, et savent des choses que nous ignorons." Elle fit en penchant la tête, "Mais... Pour quelle raison un Esprit viendrait te voir en particulier ? Il n'y gagne rien."

Izinagi baissa la tête, ses mains venant triturer les bagues dorées sur ses doigts, "Je... Il devait être sacrifié. L'enfant, je veux dire. Est-ce que, d'une façon ou d'une autre, le sacrifice aurait pu lui parvenir ?"

-"C'est possible."

Il y eut un silence entre les deux. Un long silence, où les frottements de la brosse venaient rompre de manière régulière. L'homme-chèvre se sentait un peu mal, à présent. Il pensait qu'en allant voir Pandora, elle répondrait à ses questions, mais au final il n'en avait que plus encore. Ce fut la Reine des Sorcières qui rompit en première le blanc qui s'était installé.

-"Et tu comptes quand même aller le chercher ?" Elle demanda, avant d'ajouter à son regard interrogatif, "L'enfant. Je connais ton cœur, je sais que sacrifier un jeune humain n'est certainement pas ton idée."

La divinité hésita un instant, "Je n'ai pas le choix. Na'atis vient d'être trépané, son état doit être surveillé, dehors sans soin... Sa plaie risque de s'infecter."

-"Tu voudrais que je te montre où il est ?"

Il la regarda en clignant plusieurs fois des yeux, "Quoi ?"

-"Je peux te montrer où il se trouve, ce qu'il fait," Expliqua Pandora avec un petit rire devant sa surprise, "Il ne te faudra que ton sang. Ou un doigt, comme tu préfères."

L'homme-chèvre grimaça un peu. La Sorcellerie. Ce n'était pas réellement sa tasse de thé. Mais si ça pouvait l'aider à retrouver le garçon... Lentement, les yeux rivés sur le bois rugueux sous ses doigts, il hocha la tête. Un sourire, aussi sucré que venimeux, étira les lèvres de la Sorcière, alors qu'elle se leva, suivie du jeune Elfe par un ordre silencieux. La divinité imita le mouvement en repoussant la chaise sur laquelle il était installé et suivit la femme et Salem dans la pièce adjacente.

Dans le plus grand silence.

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