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#32 - SardEtoiles - Bouffon accro

- PUTAIN MAIS C'EST PAS POSSIBLE ! MERDE ! FAIT CHIER !

- Andréas arrête ! Je t'en supplie, arrête, c'est en train de te détruire de l'intérieur...

- Je peux pas arrêter Rayenne ! Je peux pas ! JE NE PEUX JUSTE PAS, TU COMPRENDS CA ?! Je ne suis rien sans... Rien...

Il finit sa phrase en pleurs, tremblant, détruit. Je l'aime et je souffre tellement de le voir ainsi ! Il refuse d'arrêter de jouer, et de stream. C'est comme une drogue pour lui, une drogue qui le consume à petit feu, sans que je ne puisse rien faire... Il refuse de se faire aider, que je l'aide. Pourtant, il faut que je fasse quelque chose ; il faut que je le sauve. Demain, j'irai à l'hôpital demander des conseils, un spécialiste, un traitement, tout ce qui pourra l'aider.

***

Hier, la journée s'est finie comme beaucoup d'autres : silencieux devant le canapé, les larmes aux yeux tous les deux, abrutis devant un programme TV stupide. Une routine rarement perturbée, à mon plus grand dam. Mais aujourd'hui, tout va changer. Je me prépare sans bruit, assez fébrile, à partir pour l'hôpital. Andréas, lui, est encore couché : il a veillé tard hier, sûrement à cause d'une insomnie.

Prêt à partir, je passe dans la chambre embrasser mon amour, en lui promettant que tout va s'arranger. En ressortant, je trébuche sur un petit tabouret gris que je n'avais jamais vu avant : sûrement un achat de mon amant pour qu' il essaie une nouvelle position plus efficace que d'autres pour tryhard... Tout ne tourne qu'autour de ça, de toute façon.

Je prends donc ma voiture et pars en direction de l'hôpital.

***

De retour chez moi, je suis très satisfait : j'ai reçu un accueil très bienveillant, énormément de conseils, des numéros de spécialistes, thérapeutes, et même un possible traitement en ultime recours. Je passe donc la porte de la maison serein, un peu rassuré quant à l'avenir de mon chéri.

Mon cœur ! J'ai de bonnes nouvelles pour toi ! Pour nous !

...

- Chéri ?

...

- ... Andréas ??

Il ne me répond toujours pas. Je l'ai appelé assez fort pour qu'il se réveille, normalement ! Quoique, au vu de ses insomnies récentes, il est possible qu'il soit profondément endormi. Je me dirige donc vers notre chambre, prêt à annoncer la bonne nouvelle.

Rayenne se déplace vers la chambre du couple ; la porte est fermée, et cela lui paraît étrange, car il la laisse toujours ouverte quand il part. Un peu perturbé, il abaisse la poignée de la porte. La chambre est plongée dans le noir, et un silence pesant règne. Rayenne tâtonne dans le noir, de plus en plus inquiet. Son pied tape soudain sur quelque chose de froid ; il décide alors d'allumer la lumière, et ce qu'il voit le remplit d'incompréhension et de peur : le tabouret gris qu'il a vu avant de partir est maintenant au sol, comme tombé. Il ne comprend pas ce que fait ce tabouret ici et dans cette position. L'angoisse lui serrant le cœur, il lève les yeux.

Ainsi, là, devant lui, il voit son amant. Les yeux fermés, une expression de repos sur le visage : le repos éternel. Rayenne de pourra jamais oublier ce qu'il vient de voir. Le visage violacé de son amant, ses mains immobiles, son corps sans vie pendu au plafond de sa chambre ; autant d'images de mort, de tristesse et de désespoir qui tourneront à jamais en boucle dans son esprit.

La vision de la corde enserrant le cou de son amant brise le peu de ténacité qu'il restait à Rayenne, qui tombe à genoux. Il a l'impression de se déchirer de l'intérieur. Pas une seule larme ne parvient à couler tant la douleur est intense. Il ne se permet qu'un coup d'œil désespéré autour de lui, à la recherche d'une explication, n'importe laquelle ; il repère ainsi un papier sur leur lit. C'est une lettre qui lui est adressée :

"Rayenne, mon amour, celui que j'ai aimé dès le premier regard. Celui qui m'a toujours compris, et soutenu. Je suis désolé de ce que je t'inflige, désolé pour tout. Je ne te mérite pas, je ne mérite rien. La douleur était trop forte au quotidien, je suis trop faible pour continuer de me battre. Je sais, je ne suis qu'un bouffon, je fuis lâchement. Je suis désolé. Je t'aime.

Ton Andréas, à jamais."

***

- Bouffon. Si tu en es un, alors que suis-je ? Moi, qui n'ai fait que fuir durant tant de temps. Tant de temps sans toi à mes côtés... Quand je suis enfin venu te voir, près d'un an après... Après... Après t'avoir vu, je n'ai su quoi dire. Quoi ressentir : colère ? Tristesse ? Soulagement ? Je n'ai, depuis, cessé de venir te voir. Cela a duré six mois ; je ne me nourrissais plus - encore moins qu'avant, du moins -, ne sortais plus autrement que pour te voir, ne répondais qu'aux messages les plus urgents, ignorant le reste du monde. Ce monde qui t'a pris. Puis, Thomas m'as pris sous son aile : obligé de manger, de dormir, de sortir, et surtout... de ne plus venir te voir. Je l'ai tant détesté, insulté pour ça ! Il n'a pourtant pas cessé de m'aider, de me soutenir. Il comprenait. Il a fait preuve d'une patience exemplaire, et jamais je ne le remercierai assez pour ça. Alors, quand je lui ai demandé de venir de te voir, enfin, après plusieurs mois sans pouvoir, et qu'il accepté, je me suis enfin rendu compte qu'il m'aidait juste. Que ce n'était pas pour me priver de toi, mais pour m'empêcher de m'accrocher indéfiniment à toi, ou plutôt à nos souvenirs, notre vie passée. A partir de cet instant, je suis venu. Je n'ai jamais eu aussi hâte de venir te voir, de venir te parler : je peux te dire que je commence à remonter la pente. Grâce à Thomas, et même si tu me manques énormément, je suis petit à petit en train de guérir. Je t'aime, Andréas, à bientôt.

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