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#12 - Zerano - Erreur

Tranquillement installé sur mon canapé, je pense à ma jeunesse. À cet instant fatidique que je regrette tant. Tout se passait bien. Mais il a fallut que...

« Voilà, Thomas, écoute je... Je t'aime. »

Nous revenions de la plage, le soleil brillait, nos corps encore humides et essoufflés de notre course poursuite. Tous les autres Patricks étaient partis, nous laissant seuls, Fuka et moi.

Cela faisait plusieurs mois que je ressentais des sentiments pour lui. On n'en avait jamais vraiment parlé, et c'est pour ça que j'avais longtemps hésité. Mais voilà, je me lançais enfin. Et...

« Ahah ! Tu sais, tu peux arrêter la blague, hein.
- Mais ce n'est pas une blague ! Je t'aime vraiment ! »

À cet instant précis, celui que je regrette plus que tout, son visage se décomposa. Son regard de braise était devenu aussi froid que la glace.

« Comment oses-tu me parler, alors ? J'avais confiance en toi, mais en fait tu n'es qu'un pédé refoulé ! Ne me parle plus jamais ! »

Et il était parti. J'étais resté planté là, vide. Quand je m'étais enfin ressaisi, les larmes avaient coulé et le désespoir m'avait assailli.

Dès mon retour au manoir des Patricks, je m'étais mis à la recherche d'un nouveau lieu de vie. J'avais supprimé mon compte Twitch, YouTube, et fermé ma société. Je m'étais inscrit au Pôle Emploi.

Personne n'a jamais compris pourquoi j'avais fait ça. Moi-même par moments je me le demande.

J'avais trouvé un appartement à Montpellier et avais été embauché à Carrefour en tant que caissier. Parfois, quelques subs me reconnaissaient. Et, honnêtement, cela me faisait du bien.

Quelques mois plus tard, Fukano m'avait envoyé un message.

« Adrien, je tenais à m'excuser. Je suis tellement désolé ! Je ne pensais pas ce que j'ai dit... Sous la panique, je n'ai trouvé que ça à dire, parce que... J'avais des doutes sur mes sentiments pour toi.

Maintenant, je ne doute plus. Mais c'est trop tard, hein ? Bien sûr que c'est trop tard.

Je suis désolé. Je t'aime, Adrien.
Adieu. »

Je ne savais comment réagir. J'étais resté là, béat, encore une fois. Et enfin, j'avais compris.

J'avais couru à Paris, en direction du manoir. J'étais arrivé derrière tous les Patricks, regroupés devant une ambulance et des voitures de police.

« Oui, je suis bien le propriétaire, Aymeric Pierre.
- Que pouvez-vous nous dire du suicidé ? Je suis navré de vous poser ainsi la question... »

Cette phrase m'avait fait regarder l'ambulance. Thomas, les veines ouvertes, m'y attendait. J'avais été logé dans le manoir les jours suivants, en état de choc.

Thomas m'aimait. Et il était mort. Par ma faute.

****

Ces souvenirs me quittent tandis que Pierre sonne à la porte. C'est l'heure de rendre visite à Thomas.

L'ambiance est sombre dans la voiture. Nous ne parlons pas, bien trop plongés dans nos douloureux souvenirs.

Nous sommes arrivés.

Ta tombe est... Tellement belle, Thomas ! Et à ton image. Une légère fourrure orange et noir la recouvre, Et des dizaines de peluches Arcanin, ou de goodies Pokémon y sont déposés. Je me sens un peu bête, avec mon bouquet de roses rouges.

Nous restons là de longues minutes, en silence. Et enfin je me mets à parler. Sans m'arrêter. C'est un besoin, un besoin de te parler, Thomas...

« Je suis désolé de ne pas être venu plus tôt. Mais c'était trop dur. Tu nous manques à tous, tellement.
Tu sais Fuka, après ton départ, j'ai rallumé ma cam, et mon stream. Ça m'avait tellement manqué ! Les viewers demandaient tous... où tu étais. Un mercredi en stream sans Fukanal pour jouer solo et me carry, ça n'en est pas un, hein ?
Je n'ai rien dit. J'ai juste joué, streamé, profité. Je m'y suis noyé. Je ne dormais plus, je ne faisais que streamer. Ça m'empêchait de penser à toi. Ça comblait le vide, le manque incessant, repoussait les idées tenaces qui me hurlaient de te rejoindre.
Puis, l'agent F est arrivée. Elle m'a sauvé, tu sais. Elle m'a offert le soutien dont j'avais besoin, la présence qui me manquait. Bien sûr, au début, je ne lui rendais pas. J'avais l'impression de te tromper. Mais au fil du temps, j'ai appris à l'aimer. A faire mon deuil...
Bon, voilà, Fuka. J'ai trop parlé, j'ai dû te soûler, ahah, mais je voulais que tu saches. Que tu saches que je m'approche du bonheur, petit à petit, avec ma femme et mon fils, Thomas. Je ne t'oublierai jamais.
Je reviendrai souvent, promis. À plus en LAN, Fuka ! »

Je reviens à la réalité. Pierre n'est plus à côté de moi. Je le rejoins donc à la voiture.

« Alors ?
- Bah... Il a joué solo, comme d'hab quoi ! »

Nous rions tous les deux doucement.

À plus tard, Thomas.

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