Powers, Flowers and Tears - échange d'os #2
OS réalisé dans le cadre de l'échange d'OS "Noël" de @404projects aka bluebunny404
-------------
Alors, c'est donc cela la mort ?
Il ne l'imaginait pas comme cela. Pas ici. Pas maintenant.
-----------
Dans l'univers de notre récit, les pouvoirs magiques, dons et autres super-pouvoirs sont monnaie courante. Ils sont tellement répandus qu'il n'est pas rare de voir un homme voler entre les immeubles, une femme se changer en chat ou un enfant briser des vitres par la pensée à la moindre contrariété. Si ces pouvoirs sont très répandus, tout le monde n'en est néanmoins pas doté.
J'aurais aimé pouvoir vous dire que l'harmonie et la bienveillance étaient maîtres en ces lieux, mais comme dans toutes sociétés humaines, la paix illusoire est vite balayée par la jalousie et l'ambition des hommes. L'équilibre entre les humains avec-pouvoirs et ceux sans-pouvoirs dura un certain temps. Quelques générations passèrent entre le moment où les "chanceux" arrêtèrent de se cacher et que les pouvoirs magiques furent légalisés et l'époque où la tension entre les "avec" et les "sans" devint palpable. Cette ère est celle où se déroule notre histoire. Certains sans-pouvoirs envieux s'étaient mis en tête de détruire les "chanceux", bien-sûr dans une illégalité totale. Heureusement pour les "avec", ces dangereux individus n'étaient qu'une minorité de la population. Cependant, un sentiment d'injustice, de haine de jalousie grondait chez une majorité non-négligeable des "malchanceux". Cela se traduisait généralement par la discrimination, le harcèlement et une mise à l'écart des personnes possédant des facultés surnaturelles, ainsi que des insultes, regards de travers et j'en passe.
Mais revenons à notre histoire. Asseyez-vous confortablement, elle est sur le point de commencer...
-----------
Chan était heureux. Ce soir, il allait enfin s'accorder une sortie en amoureux avec Minho. Le garage dont il était le propriétaire depuis un peu plus d'un an ne désemplissait pas et en tant que "patron", il cumulait un nombre d'heures de travail impressionnant et se faisait un devoir de fermer boutique lui-même. Mais ce soir, il avait profité d'un nombre de véhicules à retaper inférieur au nombre habituel pour demander à Félix -son meilleur ami et collègue- de fermer le garage à sa place. Le rouquin lui avait demandé malicieusement si cette entorse à ses habitudes avait une raison particulière et Chan avait répondu que "si je ne passe pas cette soirée avec mon copain, il va finir par me faire une grève du sexe". Réponse qui acheva de convaincre Félix d'accepter "pour la survie de ton couple, mate".
C'est donc en sifflotant que Chan montait les escaliers menant à son appartement. Quand il entra chez lui, il défit ses chaussures, accrocha sa veste au porte-manteau et chercha Minho du regard.
"Mon cœur ? Je suis rentré. Tu es où ? lança-t-il.
-Je suis dans la salle de bain, lui répondit la voix étouffée de son petit-ami."
Chan traversa le couloir et ouvrit la porte de la salle de bain. Minho était en train de se maquiller, face au miroir surplombant le lavabo.
"Bonjour Channie, déclara le brun d'une voix absente, absorbé par son activité.
-Bonjour chéri ! Tu es déjà prêt ? constata le blond.
-Presque. Quand j'aurais réussi ce satané trait de liner."
Chan s'approcha doucement de son compagnon et l'observa attentivement. Il portait un pantalon en cuir moulant des endroits qui intéressaient grandement le mécanicien ainsi qu'une chemise ample ayant pour motif de petites fleurs bleues-mauves dispersées çà et là, rentrée dans son pantalon, serré à la taille par une grosse ceinture.
"Elle est sympa cette chemise. Elle te va bien.
-Normal, c'est la tienne. Ouf, j'ai réussi. Mon trait est parfait, malgré tes tentatives de me distraire.
-Ah oui, elle était à moi celle-ci. N'importe quoi, je ne tentais rien du tout, répliqua Chan en souriant."
Minho se retourna et s'avança vers le blond avec un petit sourire. Il se colla à lui, passa ses bras autour de sa taille et posa un petit baiser sur les lèvres de son amoureux.
"Je suis super content de sortir ce soir ! Comment tu as fait pour convaincre Félix de te remplacer pour la fermeture ?
-Je lui ai dit que je serais privé de sexe s'il refusait.
-Pas faux, remarqua Minho d'un air mutin. Tu sais, si tu es sage, ce soir je..."
Il finit sa phrase en murmurant près de l'oreille de Chan qui eut un sourire gourmand.
"Et pourquoi pas maintenant ? tenta le blond.
-Tu risque de t'endormir 5 minutes après et je n'aurais pas ma sortie en amoureux."
Chan grommela dans sa barbe inexistante un instant avant d'embrasser à nouveau le brun sur la bouche.
"On y va ?
-Je passe aux toilettes, je remets mes chaussures et je suis prêt, répondit le blond.
-Parfait ! chantonna le brun en sortant de la salle de bain, laissant un peu d'intimité à son petit-ami. La réservation pour le restaurant est à quelle heure déjà ?
-20h. Quelle heure est-il ? lui demanda la voix étouffée du blond.
-19h36, répondit Minho après un rapide coup d'œil à sa montre."
Un bruit de chasse d'eau et le son du lavabo en marche précédèrent la sortie de Chan. Il rejoignit son compagnon près de l'entrée et se chaussa de sa paire de baskets. Un blouson enfilé pour Minho, une large veste pour Chan et ils étaient dehors.
Ils se prirent la main et marchèrent paisiblement sur la faible distance qui les séparaient du restaurant traditionnel dans lequel Chan avait fait une réservation. Il aurait aimé offrir quelque chose de plus luxueux à son amour, mais ce n'était pas avec son salaire, ni même avec celui de fleuriste du brun qu'il pourrait se payer un repas dans les restaurants étoilés de la capitale coréenne.
Le couple passa un excellent dîner, qui leur sembla ne durer qu'une poignée de minutes alors que la soirée était en réalité déjà bien avancée. Ils décidèrent d'aller se promener dans un parc à proximité, pour digérer leur copieux repas et profiter de la beauté nocturne de la ville. Le parc était plutôt lumineux pour l'heure tardive grâce à des lampadaires et à la lune quasi pleine, à peine voilée par de rares nuages. Les deux hommes, les doigts amoureusement liés, passèrent devant un parterre de fleurs.
"Regarde, on dirait les fleurs de ma- euh de ta chemise, remarqua Chan en s'arrêtant devant les fleurs."
Minho lâcha la main du blond et s'accroupi.
"Oui, ce sont des campanules bleues, affirma-t-il, l'air sérieux."
Puis, il eut un sourire en coin et approcha sa main des petites fleurs. Il fit un petit mouvement et de nouvelles fleurs apparurent parmi celles existantes. Il sectionna les nouvelles campanules d'une main experte et délicate et se releva. Il se tourna vers le blond.
"Ne bouge pas Channie."
Le brun se mit à disposer tendrement les fleurs dans les cheveux de son compagnon.
"Comme ça on est assortis."
Chan lui répondit par un baiser, qui devint de moins en moins chaste au fil des secondes. Mais ils n'eurent pas l'occasion d'aller plus loin.
"Hey toi ! les interpella une voix brusque."
Le couple se sépara et regarda autour d'eux, interloqués. Un jeune homme qui n'inspirait guère confiance se rapprochait d'eux à grands pas.
"Oui, toi ! Le sorcier !"
Les amoureux se regardèrent et Chan s'interposa légèrement entre l'arrivant et Minho, voyant ce dernier pâlir à vue d'œil.
"T'as pas honte d'utiliser tes pouvoirs, comme ça, en pleine rue ? Vous, les espèces de pourris-gâtés de "avec-pouvoirs", vous n'avez même pas la décence de vous cacher ! Tu me dégoûtes ! cracha l'inconnu au brun en ignorant royalement Chan.
-Dégage, feula Chan, il n'a rien fait de mal.
-Tu le défends ? Tu n'as pas de pouvoirs, pas vrai ? Qu'est-ce que tu peux bien lui trouver à cet enfoiré, hein ? Il a dû te jeter un sort. On ne sait pas ce qu'il y a dans leur tête ! répliqua l'homme, détournant son regard de Minho.
-J'ai le pouvoir de te casser la gueule si tu ne te barres pas d'ici dans la seconde, rétorqua Chan, la mâchoire serrée."
Les deux hommes se défièrent du regard quelques instants. Puis, l'agresseur lança un dernier regard noir au couple et lança un "ce n'est pas fini" avant de s'éloigner rageusement. Une fois qu'il eut disparu de son champ de vision, Chan se tourna vers Minho et l'enlaça.
"Je suis en colère, cracha-t-il. Il a gâché notre soirée.
-Ne t'inquiètes pas Channie. Je vais bien. Et puis, ce ne sont que des mots, déclara Minho, tentant de le rassurer. Je commence à avoir l'habitude, marmonna-t-il si bas que son amant ne l'entendit pas.
-Hum ?
-Non rien. Bon, on rentre ? J'ai eu ma sortie, maintenant on va faire ce que je t'avais dit tout à l'heure, affirma le brun, changeant de sujet."
Il n'eut d'autres réponses qu'un faible sourire de Chan.
-------------
Chan était sur le point de perdre patience. Il avait de nouveau demandé à Félix de fermer boutique à sa place pour profiter d'une soirée en amoureux surprise avec Minho, mais ce dernier n'était pas encore rentré du travail.
"J'aurais peut-être dû le prévenir ? songea tout haut le garagiste. J'espère qu'il ne va pas tarder, j'avais prévu un programme chargé ! En plus, j'ai quelque chose à lui donner..."
Cela faisait maintenant une heure qu'il tournait comme un lion en cage dans leur appartement. Il avait eu le temps de préparer le dîner, se faire beau et finir de ranger leur domicile. Son petit ami aurait dû être de retour depuis plus d'une demi-heure à présent. Minho terminait le travail à 18h et n'avait qu'un quart d'heure de marche à effectuer pour rentrer chez lui.
"Il est presque 19h, remarqua Chan en consultant sa montre. Peut-être que Jisung est passé à la boutique ? C'est vrai que quand son meilleur ami passe, Min' reste des heures à discuter. Peut-être devrais-je lui envoyer un message ? Non, ça va gâcher l'effet de surprise ! Ou sinon je pourrais envoyer un message à Jisung... Oui, je vais faire ça !"
Le blond s'empara de son téléphone portable.
- "Bonsoir Jisung, es-tu avec Minho ?"
Il attendit quelques secondes.
"Salut ! Non, pourquoi ?" -
- "Eh bien, vu qu'il n'est pas encore rentré, je pensais que tu étais passé à la boutique..."
"Non, je suis chez moi. T'inquiètes pas il va rentrer ton chéri ! Il a surement fait un détour par une supérette pour faire des courses !" -
- "Ok, merci pour ta réponse ! A plus =)"
"De rien ;-) A la prochaine !" -
"Jisung a sans doute raison. Min' a dû aller faire les courses sur le chemin du retour. Il faut vraiment que j'arrête de m'inquiéter pour rien, se rassura Chan."
Au moment où il reposa son portable sur la table basse, il entendit une clé tourner dans la serrure de l'entrée. Le blond se leva et alla accueillir son amoureux d'un grand sourire. Son sourire se fana dès qu'il aperçut Minho. Son visage était couvert d'hématomes, sa lèvre était fendue et un peu de sang s'écoulait d'une coupure à la joue. Chan l'attrapa par les épaules.
"Qui est le fils de pute qui t'a fait ça ? Comment c'est arrivé ? Où ? A l'instant ? Il t'a fait mal à un autre endroit ? Il n'y avait qu'une personne ou ils étaient plusieurs ? Ils t'ont pris quelque chose ? Tu as mal ? Tu veux que j'aille lui casser la gueule ?"
Son flot de questions fut interrompu par Minho qui fondit en larmes en se blottissant contre le torse rassurant de son petit ami. Chan cessa de parler tout net et l'entoura de ses bras. Ils restèrent ainsi de longues minutes, le brun qui pleurait et le blond qui lui caressait les cheveux. Chan fini par retirer sa main des cheveux de Minho et attrapa son poignet, niché contre sa poitrine. Il l'emmena dans la salle de bain, où il nettoya le visage du blessé dans un silence de plomb. Quand il eut terminé, il le tira doucement vers le canapé et ils s'y installèrent tous les deux.
"Raconte-moi tout mon cœur. S'il-te-plait, murmura le blond à Minho.
-Promet-moi que tu ne feras rien pour me venger.
-Je... bon d'accord, se résigna Chan.
-C'est le gars de la dernière fois. Le gars du parc. Je l'ai croisé sur le chemin du retour, dans une rue parallèle, très peu fréquentée. Au début, je ne l'avais pas reconnu mais son visage me disait quelque chose. Donc, j'ai dû le fixer un peu trop longtemps. Lui m'a reconnu et en a été ravi ! Il... au début il m'a insulté. Puis j'ai répondu et il m'a frappé. Il n'a arrêté que quand il a entendu quelqu'un arriver.
-Tu ne t'es pas défendu ? demanda le blond, la mâchoire serrée à s'en casser les dents.
-Au début oui. Mais il était plus fort que moi donc j'ai arrêté de lutter, il allait bien arrêter à un moment. Il a mis plus de temps que je ne le pensais... répondit le brun, la gorge nouée. Tout ça à cause de mes pouvoirs. Parfois je souhaiterais ne jamais en avoir eu, cela aurait été plus facile. Je suis fatigué de tout ça. Je veux juste une vie normale : plus d'insultes, plus de coups. J'en ai assez de faire comme si cela ne m'atteignait pas. Et puis j'ai peur, je suis terrifié à l'idée qu'ils te fassent du mal à cause de moi. Parce qu'avec mes petites fleurs, je n'irais pas loin.
-Ne t'inquiètes pas pour ma sécurité, je n'ai pas peur d'eux. Et ne dénigre pas tes pouvoirs. C'est un don et il ne faut pas le renier. Tu as de la chance, tu as un petit truc en plus, qui fait que tu es... plus qu'un simple humain. Moi je ne suis qu'un "simple" sans-pouvoirs. J'ai déjà été un peu jaloux de tes pouvoirs, mais j'ai compris que ce n'était pas ça qui faisait de toi quelqu'un de spécial. Ce n'est pas tes pouvoirs que j'aime, c'est toi. Et je ferais tout, absolument tout pour te protéger, que tu te sentes mieux, en sécurité, aimé.
-Je me sens déjà aimé.
-C'est un bon début.
-Je t'aime Chan. Et tu sais très bien que je n'en ai strictement rien à cirer que tu aies des pouvoirs ou pas. Tout ce qui compte, c'est qui tu es. L'homme que j'aime. Quelqu'un à qui je peux tout dire. Quelqu'un de très protecteur, romantique et un bon coup. Un super garagiste. Un sans-pouvoir qui a le super-pouvoir de me faire sentir bien même quand tout va mal. Tu me fais me sentir spécial, plus qu'un gay qui fait pousser des fleurs.
-Je t'aime aussi. Merci de m'avoir parlé et de m'avoir écouté."
Minho le serra dans ses bras après lui avoir collé un rapide baiser sur les lèvres.
"Minho ?
-Oui mon cœur ?
-Avant que tu ne rentres, j'avais prévu un petit programme.
-Il est un peu tombé à l'eau désolé, fit le brun avec une petite moue.
-Il y a quand même quelque chose que je voudrais faire...
-Quoi ?
-Attends, ne bouge pas, ordonna Chan avant de se lever et d'aller dans la chambre."
Il revint quelques secondes plus tard, les mains dans le dos. Il prit de nouveau place à côté de son compagnon. Le blond finit par révéler ce qu'il avait ramené, à savoir une petite boite. Il l'ouvrit. Elle contenait deux colliers qui semblaient se compléter : ensembles ils formaient le Ying et le Yang. L'un était paré d'une améthyste et l'autre d'un saphir. Chan se saisit de la moitié comprenant le joyau mauve et l'approcha de Minho.
"Tu permets que je te le mette ?"
Le brun, sous le choc, mis quelques instants pour reprendre ses esprits et répondre à son petit ami.
"Bien-sûr ! Mais ça a dû te coûter une fortune ! C'est magnifique, merci beaucoup, déclara Minho alors que Chan terminait d'accrocher son présent au coup de son amant."
Chan lui répondit d'un simple sourire et enfila le collier à la pierre bleue.
---------------------
"ENCORE ? J'ai le droit d'avoir une vie sexuelle aussi, non ?
-Allez Félix, s'il-te plait ! supplia Chan.
-Non ! En plus, j'ai promis à Changbin qu'on irait au cinéma. Et puis, pourquoi encore ce soir ? J'ai déjà accepté hier et avant-hier ! Vous pouvez attendre un petit peu plus tard dans la soirée pour...
- Ce n'est pas pour ça Félix, le coupa le blond.
-Pour quoi alors ?
-Tu ne lui en parles surtout pas, ok ?
-Tu trompes Minho ?
-Mais non abruti. Je le suis.
-Comment ça tu le suis ? Pourquoi faire ?
-Pour retrouver celui qui l'a agressé et lui régler son compte.
-COMMENT ÇA CELUI QUI L'A AGRESSÉ ? MINHO S'EST FAIT AGRESSER ?
-Chut ! T'es malade ou quoi ?
-Pardon. Comment ça Minho s'est fait agresser ? Par qui ? questionna le roux.
-Un sans-pouvoir extrémiste. La première fois qu'on l'a croisé, j'étais avec Minho. La deuxième fois -il y a trois jours-, Minho était tout seul et il s'est fait battre. Du coup, je le suis à distance pour casser la gueule à l'autre enfoiré s'il retourne voir Minho. Il détesterait l'idée que le suive, donc je ne lui ait rien dit.
-Hum je vois. Bon ok, j'accepte. Fout lui aussi un coup de ma part et fait attention à toi.
-Ne t'inquiètes pas pour moi et merci. Allez j'y vais, il est presque l'heure. A demain 'Lix !
-A demain."
----------------
Sur la terrasse d'un café, Chan sirotait un coca en battant nerveusement du pied, une casquette vissée sur la tête et des lunettes de soleil sur le nez. Il avait une vision parfaite de la boutique de fleuriste de son petit-ami, le café étant juste en face, de l'autre côté de la rue. Chan avait déjà réglé sa boisson, prêt à partir dès que Minho quitterait son commerce. Le blond regarda une fois de plus sa montre. 18h03.
"Il ne devrait pas tarder, marmonna le garagiste pour lui-même."
A ce moment, le brun sorti de sa boutique, ferma la porte derrière lui et s'élança sur le chemin vers son appartement. Chan se leva discrètement et se dirigea vers le passage piéton pour traverser la rue. Malheureusement, le feu était rouge et il perdit de longues secondes à attendre, laissant passer devant lui un flot de voitures et camionnettes. Quand il eut enfin rejoint le bon côté de la rue, Minho était hors de sa vue. Mais le blond connaissait le chemin, donc il s'y aventura prudemment, pour ne pas se faire repérer. Il pressa le pas, ne voyant toujours pas son petit ami.
Quand il le vit au bout de la rue, il s'arrêta net. L'harceleur était là, devant Minho. Il venait de lui arracher son collier, le cadeau du blond. Le fleuriste fit un geste pour le récupérer mais l'agresseur répliqua d'un gros coup de poing dans le visage. Minho s'effondra au sol. Le sang de Chan ne fit qu'un tour, il s'élança en courant à la poursuite du voleur, non sans jeter un coup d'œil au brun par terre qui s'était assis, sonné.
Le blond couru aussi vite que lui permettait ses jambes et parvint à rattraper l'agresseur. Il l'empoigna par la capuche de sa veste.
"Rends-moi le collier, enfoiré, dit-il d'une voix rauque.
-T'as qu'à venir le prendre ! rétorqua l'homme, narquois."
Chan le plaqua contre le mur voisin et ouvrit la veste de l'autre sans-pouvoir. D'une main, il le maintenait contre le mur, de l'autre, il fouillait les poches intérieures.
"Bingo ! ah, et ça c'est de la part de Félix, déclara-t-il en giflant fortement le voleur."
L'homme le repoussa en arrière. Le sourire de Chan fit place à de la surprise quand le sans-pouvoir sortit un pistolet de son dos. Le voleur lui adressa un sourire moqueur et visa le torse de Chan. Il tira. Bam. Douleur fulgurante. Puis, le tireur s'enfuit en courant.
https://youtu.be/oLCkMnOcz2M
*Je vous le conseille de mettre en route la musique ci-dessus pour être plongé dans l'ambiance ! *
Le blond resta immobile quelques secondes, avant que jambes ne le lâchent et qu'il s'écroule par terre, dans une sorte de position assise. Il leva sa main tremblante vers sa blessure, au-dessus du pectoral gauche. Il l'enleva et posa son regard sur sa main, tachée de son propre sang.
Alors c'est donc cela la mort ? Il ne l'imaginait pas comme cela. Pas ici. Pas maintenant.
Le monde sembler vaciller tout autour de lui et des étoiles commençaient à danser devant ses yeux. Il entendit des bruits de pas précipités se rapprocher de lui.
"CHAN ! Oh mon dieu Chan !"
Il connaissait cette voix... Minho.
"Chan ! Reste avec moi ! Ne ferme pas les yeux ! Reste avec moi je t'en supplie ! implora le brun."
Malgré lui, le blond ferma ses paupières. Au moins, ma dernière image sera celle du visage de celui que j'aime.
---
"Allô... les secours ? demanda Minho d'une voix hachée de sanglots.
-Allô, quelle est votre urgence ? lui répondit la voix neutre d'une femme au bout du fil.
-Mon petit ami vient de se faire tirer dessus. Une balle dans la poitrine. Il a fermé les yeux.
-Est-ce qu'il respire ?
-Hum... oui, affirma le brun après vérification.
-Où êtes-vous ? Avez-vous une adresse ?"
Après avoir donné le nom de la rue et avoir écouté les consignes que lui donna la dame, Minho eut le droit de raccrocher. Ses larmes, qui s'étaient clamées quand il écoutait les recommandations de la femme au téléphone, reprirent de plus belle. Il était assis à côté de Chan qui gisait au sol, inconscient, une mare de sang s'écoulant lentement autour de lui.
"Pardon mon amour, je n'ai pas pu te protéger, dit-il d'une petite voix. S'il te plait, ne meurs pas. J'ai besoin de toi. Je t'aime"
Il posa sa tête sur le ventre de Chan, les larmes dévalant toujours abondamment ses joues.
-----------
Quand les secours arrivèrent quelques minutes plus tard ils retrouvèrent les deux corps couverts de fleurs, l'un inconscient mais vivant et l'autre en état de choc et en larmes. Ils durent s'y mettre à deux pour faire lâcher l'homme inconscient au brun et retirer les roses et campanules bleues du t-shirt de blessé. Pour inspecter la plaie, ils enlevèrent également la mousse qui semblaient être présente pour empêcher le sang de trop s'écouler.
----------
*Vous pouvez éteindre la musique ^^*
Quelques jours plus tard, quand Chan commençait à se remettre de sa blessure, la police vint rendre visite au couple à l'hôpital pour prendre leur déposition et faire un portrait-robot de l'harceleur. Les forces de l'ordre promirent de le retrouver et qu'il serait lourdement sanctionné.
Quand ils partirent, Minho et Chan se retrouvèrent à nouveau seuls dans la chambre d'hôpital du blond.
"Ah, j'ai complètement oublié de te rendre ça ! s'exclama Chan en tendant le collier avec une améthyste au brun."
Minho l'enfila en souriant et déposa un petit baiser sur les lèvres de son petit ami.
"Et tu sais ce que m'a raconté l'infirmière ? demanda le blond. Que quand les secours nous ont retrouvés, nous étions couverts de fleurs. J'avais même une sorte de pansement-éponge en mousse sur la blessure. Tu vois que tu sais me protéger !"
Minho lui répondit d'un faible sourire.
"Je t'aime Chan.
-Je t'aime encore plus."
Le blessé prit un air malicieux et se pencha vers l'oreille du brun.
"Dit mon cœur, tu penses que tu pourrais me...
-Hum... ça peut s'arranger oui, répondit Minho d'une voix séductrice."
Il se leva pour aller fermer la porte et revint avec une démarche féline. Il s'assit sur le bord du lit, puis s'installa à califourchon sur les cuisses de Chan.
Minho l'embrassa comme jamais il ne l'avait fait auparavant.
--------------------------------------
Voilà, voilà, cet OS est terminé !
J'espère qu'il vous a plu (en particulier à la personne à laquelle il est destiné, dont je ne connais pas pseudo à l'heure actuelle) ><
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ^^
J'ai beaucoup apprécié l'écrire (et j'ai été inspirée : près de 4000 mots !).
Passez de bonnes fêtes !
Bisous <3
Une p'tite feuille de menthe
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro