HYUNA X YOU

Elle était mignonne, elle était belle, sexy, parfaite. Elle était tout ce que je désirais, tout ce que j'admirais. Elle était tout ce que je n'aurais jamais. Elle était mon désir le plus fou. La regarder suffisait à m'enivrer, comme la plus forte des drogues. Son sourire me faisait fondre comme neige au soleil. Son sourire si radieux, et ses yeux,
oui, ses yeux, ils étaient si brillants. Ils me transportaient dans un autre monde, un monde qui n'existait que dans ma conscience. Et, son corps, son sublime corps, je rêvais de le parcourir, sans pour autant oser ne serait-ce que la toucher du bout des doigts.

Elle s'allongea à mes côtés dans l'herbe, les larmes aux yeux, une cigarette à la bouche. J'aurai pu trouver cela repoussant, mais chez elle, tout était plus attirant. Même l'odeur de son bâton toxique était merveilleuse. Ses doigts tremblaient mais restaient les plus délicats qui soient. Le froid de la nuit nous fit frissonner, mais la chaleur m'envahit aussitôt. Dès lors où elle se mit à chantonner un air de musique, sa voix singulière, sa voix mignonne me fit esquisser un fin sourire. Je posai mon visage sur ma main, l'observant me sourire à son tour. Une lueur inconnue traversant ses pupilles scintillantes. Son mascara avait coulé sous ses yeux, et son rouge à lèvre était étalé le long de sa joue. Avait-elle essuyé ses succulentes lèvres d'un vif geste ? Ou bien, avait-elle embrassé ce garçon qu'elle aimait tant avec ardeur ? Je ne le sais pas, je ne le saurais pas et je ne veux pas le savoir. Elle était toujours belle à mes yeux.

La pleine lune illuminait sa belle peau blanche qui me faisait envie. Elle dansait, elle criait, elle chantait, elle était mienne. Elle était belle. Elle retira son t-shirt dans un mouvement de rage, elle était libre. Sa main me tira à elle. Les joues rouges, je ne m'habituerai jamais à sa silhouette parfaite. Je ne m'habituerai jamais à sa perfection. Elle me fit virevolter dans les airs, un sourire innocent sur les lèvres comme si le monde autour de nous n'existait pas. Il n'existait pas. A mes yeux, il n'y avait qu'elle, toujours elle, rien qu'elle.

Mon corps s'était retrouvé à côté du siens, la douleur toujours forte me lacérant le cœur. Elle ne portait presque plus rien. Elle avait crié, elle avait pleuré, et s'était pratiquement entièrement dévêtue. Mais, elle était toujours si parfaite à mes yeux, même lorsqu'elle était triste et ivre. Avec elle la douleur que j'éprouvais n'était rien, j'aimais cette douleur si elle en était la cause. Nous avions couru dans l'herbe, elle sur mon dos, et nous nous étions baignées dans la rivière, insouciantes. Le lendemain n'avait plus d'importance. Elle était mienne et j'étais sienne.

Elle me sourit une énième fois me rapprochant de son corps tremblant.

« - Dis-le. Me dit-elle »

Je ne compris pas son sous-entendu alors, je ne dis rien.

« - Dis-le. Continua-t-elle rapprochant son visage du miens son souffle se répercutant contre mon visage. »

Ses bras accrochés autour de mon cou me firent perdre la tête.

« - Je t'aime et je t'aimerai chaque jour un peu plus jusqu'à t'avoir faite mienne. »

Elle me sourit caressant ma chevelure humide. Tout cela ne sera qu'un vague souvenir demain. Elle posa ses lèvres sur mon front avec douceur. J'aurai aimé me noyer à mourir avec ce simple souvenir.

Mais, à la place comme chaque nuit d'ivresse, je défie les draps du lit puis partis de la chambre sans un mot. Laissant mon ombre danser sous la porte que tu admirerais une larme roulant sur ta joue tandis qu'une roulerait sur la mienne...