On était tous les trois.

Moi, Théo et Nina.

Une fratrie de trois enfants aux cheveux bruns et aux yeux bleu foncés.

Nina ouvrait la marche et je tenais Théo par la main parce-que je n'étais pas très à l'aise sur ce terrain.

Grande sœur allait vite, beaucoup plus vite que moi avec mes petites jambes.

Nina avait eue 13 ans cette année et Théo aura 10 ans dans 14 jours.

Papa et maman avaient prévu une petite fête pour Théo avec ses amis et il leur avait déjà distribué les invitations.

Mais ce matin, Nina m'a réveillé très tôt, plus tôt que les jours d'écoles, et m'avait dit que des soldats allaient arriver et qu'il fallait partir très vite.

Moi je n'avais pas compris, papa m'avait expliqué que les soldats il se battaient très dur pour pas que des méchants viennent et nous veulent du mal.

Mais Nina m'a dit que c'étaient les méchants soldats qui étaient en train d'arriver au village.

En partant, papa et maman sont restés parce-que des personnes frappaient à la porte et qu'il fallait ouvrir sinon "ça allait mal se passer".

Pourtant, quand moi je toque à la porte trop fort, papa me gronde parce qu'il dit que ça gêne maman et le petit bébé.

Alors qu'aux méchants soldats ils n'a rien dit, il s'est contenté de nous embrasser sur le front et vérifié qu'on étais assez loin avant d'ouvrir la porte.

Ensuite il y a eu des cris et des "bang !".

Quand j'ai demandé ce que c'était à Nina et Théo j'ai vu qu'il pleurait et il n'ont pas ouvert la bouche.

Cela fait déjà 1 heure qu'on marche sur cette route et maintenant j'ai mal aux pieds, je veux pas me plaindre car Nina a dit qu'on s'arrêterait dans pas longtemps.

Mes frères et sœurs portaient deux gros sacs dans lesquels ils avaient entassées nourriture, vêtements et argent en vrac.

En prenant un petits sentier, on croisa la route des enfants du boucher. Plus grands que Nina, ils avaient les cheveux clairs et portaient eux aussi de gros sacs.

Nina et eux échangèrent une rapide conversation avant de reprendre chacun nos chemins.

Nous devions arriver le plus vite possible chez tonton Léon et tata Sarah.

Leur village était à environ 30 kilomètres du nôtre et Nina voulait arriver le plus vite possible car elle avait peur que nous croisons d'autres méchants soldats.

On a marché toute la journée, j'avais mal aux pieds et au dos, je transpirais face au soleil et pourtant, en voyant la maison de tonton et tata, j'oubliai tout.

Je me souviens qu'ils nous ont très bien accueillis, Sarah nous prépara un bon bain tandis que Léon nous préparait un repas de fête.

Nina parla un instant à Sarah et je vis qu'elle se retenait de pleurer.

Le lendemain et les jours qui suivirent, on resta chez Sarah et Léon.

Puis Nina m'expliqua.

Et je compris les dégâts de la guerre.

Mémoire de mes 7 ans