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N°47 Chanyeol X Baekhyun PART 1

« Ok Baekhyun, on la refait, il faut que ce soit parfait pour ce soir ! »

Baekhyun retira sa casquette et essuya son front dégoulinant de sueur. Ca faisait déjà plus de deux heures trente qu'il répétait pour son concert et Minseok ne semblait toujours pas satisfait. Dur en affaire, à ce que je vois, soupira Baekhyun en refixant son micro derrière son oreille. Il était déjà épuisé et même s'il avait envie de quitter la scène et de rentrer se reposer, Baekhyun ne le fit pas car il savait en se lançant dans cette carrière, en signant son contrat avec Minseok que dans ce monde, les plus faibles se faisaient écrasés. Il savait que s'il lâchait prise, il serait aussitôt remplacé par quelqu'un de meilleur, de plus jeune, quelqu'un d'ambitieux. Il fallait être endurant. C'était dans les moments les difficiles, les plus exténuants que le vrai talent se révélait. Baekhyun le savait bien. Ses muscles le tiraillaient, sa gorge était sèche, son cœur battait sans relâche et ses yeux peinaient à s'ajuster à la lumière aveuglante des projecteurs. Il avait besoin d'une pause, mais les ordres étant ce qu'ils sont, Baekhyun courba l'échine et, lorsque la musique démarra, chanta les mêmes paroles qu'il avait déjà chanté des milliers de fois. Il les connaissait par cœur. Il les avait tant dites, tant répétées qu'il n'avait même plus besoin de réfléchir, de comprendre leur signification. Il était devenu un robot et à force d'acharnement, le sens de ces mots lui échappait. L'émotion dans sa voix, pourtant si apparente les premières fois, avait complètement disparu. Il n'arrivait plus à trouver la tristesse ou la mélancolie que cette chanson lui fait éprouvée lorsqu'il l'avait écrite et chantée pour la première fois. Elle était juste devenue une habitude dérangeante. Un refrain agaçant qui vous rentre dans la tête et n'en ressort jamais. Baekhyun n'en pouvait plus. Il détestait cette chanson qu'il avait pourtant tant aimé autre fois. S'il avait pu, il l'aurait définitivement supprimée de sa mémoire.

Mais ces fans l'aimaient. Baekhyun se demandait comment ils pouvaient encore l'apprécier. Elle passait tellement souvent à la radio, dans les supermarchés, au beau milieu des rues. Et pourtant, ils étaient tous encore là, fidèles au rendez-vous, prêts à se piétiner si ça signifiait être plus proche de la scène, mieux le voir, mieux l'entendre.

« Stop. Stop. On arrête tout. »

Cette fois, ce fut Jongdae qui interrompit sa performance. Agacé, Baekhyun eut du mal à retenir le grognement qui se bousculait au bord de ses lèvres. Son coach vocal se leva et quitta le fauteuil en velours sur lequel il était assis. Il se plaça au milieu de l'allée et prit une grande inspiration. Sans le moindre souci, sa voix atteignit avec une justesse inouïe la note sur laquelle celle de Baekhyun avait craqué.

« Tu chantes trop avec ton torse, ça doit venir de là, lui expliqua-t-il en posant sa main sur son ventre.

- J'essaye ! J'essaye mais j'en peux plus ! J'ai besoin d'avaler un truc, sinon je vais pas tarder à m'évanouir. »

Aussitôt que ces mots eurent quitté sa bouche, tous les danseurs qui l'accompagnaient, se précipitèrent aux loges pour aller lui chercher une barre énergisante.

« C'est pas ça le problème, intervint Minseok. Le truc c'est que tu chantes comme si ça t'emmerdait. Y'a rien là. Ce que tu nous fais, c'est vide, creux sans intérêt. Faut que je bute ton chat pour qu'on entende de l'émotion ? »

Baekhyun secoua la tête. Minseok avait toujours été dur avec lui, tant dans ses propos que dans son attitude condescendante. Parfois Baekhyun avait l'impression d'être un minable à ses yeux. Mais il savait aussi que si son producteur, et manager, lui parlait comme ça, c'était uniquement pour qu'il se relève, qu'il garde la tête haute et qu'il arrête de se défiler. Il ne pouvait plus avoir peur d'échouer, pas après autant de temps passé à s'entraîner. Ce n'était plus le moment. Baekhyun n'ignorait pas non plus que Minseok voulait seulement ce qu'il y avait de meilleur pour lui. Il était comme son frère et ce, depuis le début.

Baekhyun avait toujours aimé chanter et à l'époque où il pouvait encore se promener dans la rue sans risquer d'être photographié, il avait utilisé sa passion pour gagner son pain. Chaque soir, après ces cours, il posait la housse de sa guitare sur le sol bétonné, et grattait les cordes le temps que sa voix s'échauffe. Il n'avait pas suffisamment d'argent pour s'acheter un micro ou des enceintes alors il devait chanter fort. Souvent après deux, trois chansons, il lui fallait avaler une cuillère de miel mais la douleur n'était rien. Pas même un obstacle. Il pouvait se déchirer les cordes vocales qu'il n'en avait rien à faire, car les applaudissements qu'il récoltait à la fin, guérissaient tous ces mots. Il avait fait ça pendant deux ans. Ce n'était jamais très fructueux, il gagnait quelques dollars mais rien qui lui suffise à payer ses factures. Ses cours étaient chers et son emploi en tant que vendeur ne l'aidait pas vraiment, encore moins après qu'il se soit fait licencié. C'était peut-être le destin, Baekhyun n'en savait rien. Mais le soir où les huissiers avaient changé sa serrure, alors qu'il n'avait plus que sa guitare pour porter son désespoir, il était allé dans un endroit peu fréquenté, où il n'était jamais allé et avait chanté. Et puis, quelques heures plus tard, alors qu'il remballait ses affaires, la boule au ventre de savoir qu'il allait passer sa première nuit dehors, un homme était venu le voir.

« Vous chantez bien.

- Merci, avait répondu Baekhyun avec un sourire.

- Vous avez du potentiel. Minseok, enchanté. »

L'homme avait tendu sa main et Baekhyun l'avait serrée sans se douter une seule seconde qu'il avait en face de lui, le producteur de toutes les plus grandes stars qui l'avaient inspiré jusqu'à présent.

« Je veux vous entendre chanter avec un vrai micro. Passez me voir au studio demain. »

Baekhyun se rappelait la façon dont il avait tourné les talons, sans même le saluer. Il l'avait trouvé grossier et suffisant.

« Pfff, hors de question que j'écoute un type comme ça. »

Il avait passé la nuit dehors, sans être capable de fermer les yeux. La proposition l'avait fait cogiter pendant des heures et même si sa morale lui conseillait de ne pas se rendre à cette agence, la curiosité avait été plus forte que tout. Le lendemain matin, vêtu de ses vêtements sales, il avait signé le contrat qui allait bouleverser sa vie.

Minseok n'avait pas menti lorsqu'il lui avait dit faire de lui une star internationale. Il avait réussi son pari. Baekhyun avait voyagé partout, aux Etats-Unis, en Europe, au Mexique, au Japon, même en Afrique. Il avait fait des milliers d'interview, des centaines de chansons, des millions de concerts. Out ça, grâce à Minseok.

« Bon, tu sais quoi, je pense qu'il faut qu'on le laisse se reposer. Ça ne sert plus à rien. Mieux vaut qu'il aille dormir et qu'il soit en forme ce soir, intervint Jongdae. Je te rappelle que son concert va être diffusé sur les plus grandes chaînes de télé. »

Faute d'avoir suffisamment de places pour accueillir tous les fans dans une seule salle, Minseok avait fait un coup marketing du tonnerre qui allait, non seulement plaire aux fans, mais lui rapporter un maximum d'argent. C'était peut-être cette nouveauté qui angoissait Baekhyun. Il l'ignorait, il savait juste que le sentiment du trac de l'artiste installé dans son estomac, n'était pas prêt de partir.

***

- Maman ! Tu as pris les chips ?! hurla Chanyeol depuis son lit.

- Je n'arrive pas à croire que tu préfères passer ma visite à regarder la télé plutôt que d'aller te promener dehors avec moi, soupira sa mère en désinfectant ses mains, à l'entrée de la chambre.

- Maman, on en a déjà discuté et tu sais que je ne peux pas louper cette émission. Ils vont diffuser le concert de Baekhyun en direct ! On ira se promener jeudi.

- Sérieusement Chanyeol ? C'est ridicule-

- Chut ça commence ! la coupa Chanyeol d'une voix excitée alors qu'il ramenait sa couverture sous son menton.

Sa mère suivit la trajectoire de son regard et jeta un coup d'œil à la petite télé qui faisait l'angle de la pièce. Dessus, le visage à peine éclairé du chanteur que son fils idolâtrait depuis presque trois ans, apparut. Madame Park savait que lorsque le sujet de Baekhyun était évoqué, Chanyeol pouvait s'y perdre pendant des heures, alors elle prit une chaise pliante et s'installa. Son fils était tant absorbé par l'écran qu'il ne remarqua même pas le paquet de chips sur ses genoux.

- Franchement, je ne sais pas ce que tu lui trouves, déclara Madame Park en analysant les traits de Baekhyun qui entamait sa première chanson.

Le stade était plein à craquer et les fans hurlaient mais Chanyeol lui répondit dans un chuchotement par peur que sa voix grave ne couvre celle de Baekhyun.

- Tu peux pas comprendre... Tu sais pas la sensation que ça me fait quand je le vois.

- Non. Effectivement. Je trouve juste que ton admiration frôle l'hystérie. C'est un peu excessif.

Madame Park n'avait pas tort et en même Chanyeol lui en voulait de critiquer la seule passion qu'il s'était découverte. Sa vie était tellement terne mais depuis que Baekhyun était apparu, il la rendait un peu plus supportable, un peu moins douloureuse. Sa mère aurait dû être reconnaissante que ce chanteur sorti de nulle part redonne le sourire à son fils, mais elle ne retenait que le négatif. Tout ce qu'elle voyait était l'argent stupidement dépensé dans ces albums et ces posters dont Chanyeol finirait par se lasser. Chanyeol ramenait toujours tout à Baekhyun. Elle ne pouvait même plus discuter avec lui sans que ce stupide chanteur s'immisce dans leur conversation.

Chanyeol ne répondit pas à sa provocation et resta concentré sur l'écran. Depuis qu'il avait allumé la télé, il ne cessait de sourire. Ses joues se creusaient en deux adorables fossettes et sa mère dut bien admettre que Baekhyun était le seul à pouvoir lui arracher une expression pareille. Lui-même, était à mille lieues de se douter qu'un de ses fans avait retrouvé la force de se battre chaque jour grâce à ses chansons.

- Oh regarde maman ! Regarde ! C'est mon moment préféré ! s'enthousiasma Chanyeol alors que Baekhyun s'arrêtait au milieu de la scène, d'un air solennel et entamait crescendo des notes plus hautes les unes que les autres. C'est pas incroyable ?! Jamais je serai capable de faire un truc pareil.

- Il n'est pas le seul à savoir faire ça, souligna sa mère.

- Oui, mais personne ne le fait aussi bien que lui, rétorqua Chanyeol sans quitter la télé des yeux.

L'émission dura deux heures et pendant deux heures, Madame Park resta silencieuse et observa l'expression d'émerveillement pur qui émanait du visage pâle de son fils. Après que Baekhyun ait salué la foule, Madame Park éteignit la télé et aussitôt, le sourire de Chanyeol s'effaça.

- Je pense que tu as assez regardé d'écran pour aujourd'hui. J'ai déjà dépassé mon temps de une demi-heure. Il faut que tu dormes un peu, dit-elle en consultant sa montre.

Il n'était que dix-sept heures mais Chanyeol ne contesta pas. A vrai dire, être resté debout aussi longtemps l'avait fatigué et l'appel de son oreiller fut plus fort que tout. Sa mère le regarda s'allonger doucement sur le lit et posa un baiser sur son front.

- Je t'aime, chuchota-t-elle comme elle le faisait à chaque fois.

- Je t'aime aussi.

Ils échangèrent un sourire et Madame Park se dirigea vers la sortie. Mais juste avant qu'elle n'atteigne la poignée, Chanyeol l'appela.

- Maman...

Même dans la pénombre, Madame Park remarqua l'étincelle de tristesse qui brillait dans son regard voilé de larmes.

- Tu penses qu'un jour... je pourrais rencontrer Baekhyun, en vrai ? demanda Chanyeol, la voix lourde.

Sa mère le fixa pendant de longues secondes. Elle connaissait la réponse mais elle savait que si elle la formulait à haute voix, Chanyeol serait définitivement brisé, et elle ne voulait pas ça. La vérité, c'est que Chanyeol ne pouvait pas et ne pourrait sans doute jamais assister à un concert de Baekhyun. Sa mère aurait payé, peu importe le prix de la place, mais il n'était physiquement pas capable de supporter la foule, la chaleur, le bruit. Il tenait à peine debout. C'aurait été complètement inconscient et irresponsable de sa part d'accepter une telle chose. Ils en avaient déjà discuté mais Chanyeol reposait la question chaque fois qu'il la voyait. Son fils nourrissait un rêve irréalisable. Madame Park se sentait impuissante face à cette situation injuste. Ca brisait le cœur de savoir qu'il continuait d'espérer inlassablement. Chanyeol croyait réellement qu'un jour, elle lui répondrait oui. Mais elle, savait déjà que même si elle voulait lui apporter ce qu'il souhaitait le plus au monde, elle ne pouvait pas.

- Chanyeol... on en a déjà parlé... murmura-t-elle d'une voix douce.

Une première larme roula sur la joue de son fils.

- C'est juste que... je voulais lui dire que je l'aimais... Au moins une fois, avant de mourir...

Sa mère ferma les yeux pour réprimer la douleur qui noyait sa poitrine.

- Je ne peux pas faire des miracles Chanyeol. Je suis désolée.

Chanyeol lui tourna le dos et commença à sangloter. La discussion était finie. Madame Park attendit de s'être éloignée de la chambre pour craquer. Les larmes cascadèrent son visage déformé par la tristesse. Elle ne voulait pas que son fils meure. Mais elle savait que sa leucémie s'était aggravée ces derniers temps et que dans quelques mois, tout serait fini. Depuis le début, elle avait essayé de ne pas se voiler la face et d'être réaliste en espérant diminuer sa souffrance le moment venu. Mais peu importe combien de fois elle se répétait cette idée, elle n'arrivait toujours pas à accepter que son fils allait mourir. Avant elle. Si jeune, alors qu'il n'avait rien fait pour. Son mari et elle s'étaient promis de tout faire pour le rendre heureux autant qu'ils le pouvaient avant que tout ne soit fini. Mais tous les cadeaux offerts, les plats cuisinés, les étreintes échangées, elle le savait, n'étaient pas ce qui rendrait heureux son fils. Car ce que lui souhaitait réellement, du plus profond de son cœur, elle ne pouvait pas le lui offrir.

« A quoi je sers alors ? Si je peux même pas faire ça pour lui ? » sanglota-t-elle en plaquant un mouchoir contre sa bouche.

C'était stupide mais elle espérait que peut-être cette rencontre renforcerait son fils. Peut-être que si Baekhyun lui parlait, l'encourageait, Chanyeol, inconsciemment, vaincrait la maladie. Les chances étaient terriblement faibles mais elle voulut s'accrocher à ce maigre espoir. Elle n'avait rien à perdre. Déterminée, elle se rendit au comptoir de l'hôpital avec en tête, un projet qui ne la quitterait pas tant qu'elle ne l'aurait pas concrétisé. Si Chanyeol ne pouvait pas aller voir Baekhyun, elle ferait venir Baekhyun à lui. Quoiqu'il en coûte. S'il y avait bien une chose qu'elle avait appris en écoutant Chanyeol parler de lui, c'était que Baekhyun était populaire. Très populaire et inaccessible. Autant dire que l'objectif qu'elle s'était fixée semblait impossible à réaliser. Mais elle voulait essayer. Elle voulait croire que ça puisse marcher. Elle se fit cependant la promesse de ne pas en informer Chanyeol tant qu'elle ne serait sûre de rien. Elle ne voulait pas lui annoncer qu'il allait rencontrer l'idole qu'il aimait tant pour lui ravir son bonheur la seconde d'après.

Madame Park n'était pas dupe. Son fils étant homosexuel, elle avait très bien compris que cet intérêt pour le chanteur n'était pas strictement platonique. Lorsque Chanyeol parlait de lui, l'expression qu'il avait dépassait l'admiration. Madame Park avait parfois l'impression qu'il parlait de Baekhyun comme il aurait pu parler de son petit-ami. Mais qui n'avait jamais fantasmé sur une célébrité ? Elle ne pouvait pas lui détruire tous ses rêves en lui prouvant que ce qu'il imaginait n'arriverait jamais. Elle ne pouvait pas rendre son monde plus noir que ce qu'il était déjà. Alors, elle avait simplement espéré que ce coup de cœur passe et que Chanyeol commence à s'intéresser à d'autres garçons, plus à sa portée et de son âge. Seulement cet amour insatiable n'avait fait que s'amplifier avec les années. Chanyeol n'avait jamais eu de petit-ami et sa mère en voulut à Baekhyun d'être responsable de la bulle dans laquelle il s'était enfermé. La maladie l'avait déjà isolé mais lorsque Chanyeol allait encore à l'école et que sa mère lui demandait si un garçon lui plaisait il répondait toujours : « Tant que j'aimerais Baekhyun, je n'aimerais personne d'autre. » Avant d'être malade, c'était Baekhyun qui l'avait fait prisonnier, sans même le savoir. Madame Park était triste de se dire que son fils ne connaitrait jamais les joies d'avoir un petit-ami. Tout ça parce qu'il s'était attaché à quelqu'un d'inatteignable.

Madame Park exposa sa situation d'une voix rapide sans interruption, à la réceptionniste qui la fixa comme si elle avait trois têtes.

- Attendez, vous voulez qu'on envoie un message au label de Baekhyun ?

- Exactement. C'est pour mon fils. Il est malade. Il va mourir dans quelques mois. C'est son plus grand rêve et-

- J'ai bien compris mais vous êtes consciente qu'ils ne répondront surement pas ? Ils ne verront probablement même pas le mail.

- Je sais bien mais il y a beaucoup plus de chance pour qu'un hôpital de renommée attire leur attention plutôt que moi. Ils doivent recevoir des milliers de mails de fans chaque heure. Je vais me perdre parmi eux mais si vous m'aidez... je vous en supplie... c'est un minuscule service pour moi mais ça ferait tellement de bien à mon fils.

La réceptionniste regarda le visage suppliant de la mère et ressentit une immense peine pour elle.

- Je vais voir ce que je peux faire.

- Merci beaucoup !

- Mais je ne vous garantis rien.

- Je vous laisse mon numéro de téléphone et mon mail. S'ils répondent transférez les moi.

La femme récupéra le post-it que lui tendait Madame Park et la remercia d'un sourire poli.

***

En rentrant chez lui, la première chose que Baekhyun fit, fut d'aller voir son chat Jumbo, qu'il n'avait pas caressé depuis trois mois. Sa tournée s'était achevée la veille et même s'il ne souhaitait qu'une seule chose : dormir, il ne perdit pas le sens des priorités. Pendant son absence, c'était sa voisine de palier qui s'occupait de nourrir son chat et de changer sa litière. Lui, de son côté, enchaînait les hôtels, les pays, et même quand il avait la possibilité de passer la nuit à son appartement, Minseok ne lui laissait pas cette joie. Il pouvait faire un concert à quelques rues de chez lui, que son manager tiendrait tout de même à le garder sous surveillance. Minseok craignait que s'il le laisse retrouver son confort, Baekhyun en profite un peu trop et sèche les entraînements. Alors, il avait réservé un dernier hôtel pour son dernier concert et, comme tous les autres jours, l'avait soumis à un réveil matinal et des entraînements militaires. Mais maintenant qu'il avait son devoir de star, Baekhyun avait enfin droit à quelques jours de repos. Seulement une semaine, pas même le temps de prendre des vacances car le mardi suivant, il enregistrerait son nouvel album.

- Jumbo ! appela-t-il en posant son manteau sur un cintre.

Le chat mit quelques secondes à reconnaître la voix de son maître mais, lorsqu'il l'aperçut vint ronronner contre son survêtement. Baekhyun s'accroupit et le souleva pour le caler contre sa poitrine.

- Salut mon grand, ça fait un bail, murmura-t-il dans sa fourrure.

Jumbo se contenta de miauler et nicha son nez rose au creux du cou de Baekhyun. Même s'il était content de rentrer, Baekhyun devient bien admettre que le silence de son appartement vide ne lui avait pas manqué. Au moins, lorsqu'il partait en tournée avec cinquante danseurs, des maquilleurs, coiffeurs, son manager et son coach vocal, il y avait de l'ambiance. Baekhyun avait toujours vécu seul. Au début de sa carrière lorsqu'il pouvait encore se permettre de flirter avec des filles, il l'avait fait en espérant trouver celle avec qui il bâtirait un futur solide. La mère de ses enfants, la femme qui l'épouserait. Et puis, la gloire et la célébrité lui avaient très vite fait comprendre qu'il ne pouvait flirter innocemment avec des inconnues comme à ses débuts, car si lui avait de bonnes attentions, elles, ne voyaient que son porte-monnaie. Un soir de désespoir, alors qu'il se sentait seul, Baekhyun s'était confié à Minseok qui lui avait sorti la même chose qu'on sortait à tous les artistes. « Reste célibataire. Tu peux pas sortir avec des nanas au hasard, ça va t'apporter que des problèmes et ça risque de créer des scandales qui vont te nuire. Attends que les paparazzos te chopent en train de l'embrasser. Tu pourras dire adieu à ta carrière. Non, ce qu'il faut que tu fasses c'est simplement d'attendre. Quand tu seras devenu trop célèbre pour qu'on te dégage de l'industrie, tu pourras te taper celle que tu veux. Mais choisis une célébrité. »

Choisis une célébrité... Baekhyun avait essayé. Lorsque Minseok avait estimé qu'il s'était fait une place dans le milieu, Baekhyun s'était jeté sur l'occasion. Deux ans sans embrasser personne, sans bras pour le réconforter, sans doigts délicats pour le masser, sans personne pour lui préparer à manger après les entraînements, ça avait été long. Terriblement long. Alors, quand il avait eu enfin droit de s'afficher publiquement, il s'était jeté sur la première venue qui n'était pas la bonne. Puis sur une autre, et une troisième... au bout de la quatrième, il avait abandonné l'espoir de trouver une femme qui lui corresponde et s'était accommodé de son célibat. Vivre seul avait aussi du bon. Pas besoin de faire le ménage, de fermer la porte des toilettes, de porter des vêtements... Baekhyun aimait cette liberté.

Le visage paré d'un sourire, il reposa Jumbo par terre et se déshabilla au milieu du salon. Il fallait vraiment qu'il prenne une douche. Après s'être rincé et avoir enfilé un sweat, il ouvrit son frigo, sans oublier de faire sa prière habituelle.

- Faites qu'il me reste des bières, implora-t-il les yeux clos.

Son regard scanna les étagères vides et c'est avec un soupir abattu qu'il referma la porte. Baekhyun avait vraiment envie d'une bière fraîche pour accompagner son feuilleton mais à moins qu'il n'aille en acheter au bas de la rue, il ne risquait pas d'en boire une. L'espace d'un instant, il contempla si oui ou non, il avait vraiment la force de sortir pour une simple bière. La sensation de fraîcheur et de mousse qu'il s'imaginait eut raison de sa fatigue. Il enfila alors l'attirail quotidien dont il s'équipait à chaque sortie, masque, lunette de soleil, bonnet. Il lui était arrivé quelque fois par fainéantise de sortir à visage découvert, il l'avait aussitôt regretté.

Baekhyun ferma la porte de son appartement et trottina tranquillement jusqu'au bas de la rue où une petite supérette était encore éclairée. Il salua d'un hochement de tête le casier et parcourut les allées en vitesse. Il attrapa deux paques de bières – parce qu'on n'en a jamais assez- des crackers au fromage, une bouteille de lait et une brioche sucrée pour son petit-déjeuner. Il n'avait pas encore vérifier ses placards mais il doutait qu'il reste quoique ce soit et n'avait vraiment pas envie de multiplier les allers-retours. Baekhyun récolta un regard étrange du cassier lorsqu'il passa en caisse mais ne s'en soucia pas et récupéra ses articles. En arrivant chez lui, il rangea ses courses et nourrit Jumbo avec le restant de ton que sa voisine avait laissé.

- C'est bon ça ? Hein mon chat ?

Ses doigts gratouillèrent son chat quelques minutes mais, n'obtenant aucune réaction, il finit par se lasser et s'installa au salon. Baekhyun posa ses pieds sur la table basse et alluma la télé. Un petit sourire fendit son visage lorsqu'il décapsula sa bière mais, avant même qu'il n'ait le temps de la goûter, son téléphone sonna. Exaspéré, il l'attrapa, prêt à raccrocher. Si c'était sa mère, elle comprendrait. Malheureusement le nom de Minseok illumina l'écran et même si Baekhyun mourrait d'envie de faire comme s'il ne l'avait pas vu, on ne raccrochait jamais au nez du boss.

- Allô ? soupira-t-il, agacé.

- Baekhyun ? Je viens de t'avoir une opportunité de dingue !

- C'est quoi encore ? Putain on avait dit que j'avais une semaine de repos minimum, geignit Baekhyun en piochant un cracker.

- Je sais, je sais mais c'est un truc que tu ne peux pas refuser !

- J'espère que je serai bien payé au moins...

- En fait, tu ne seras pas payé du tout-

- Quoi ? Non mais c'est hors de question que je bosse gratuitement et pendant mes vacances en plus !

- Attends, je crois que tu ne te rends pas compte du coup de pub que ça va nous faire ! Et dire que j'ai failli supprimer le mail ! Quel con. Bon je te l'envoie, tu le lis et on en parle demain.

- Ouais, ouais...

- Lis-le ! Oh et n'oublie pas de répondre à quelques fans sur Instagram et Twitter, histoire de leur donner matière à fantasmer.

- Bien-sûr, compte sur moi.

- Sur ce-

Baekhyun raccrocha et poussa un grognement féroce. Cette vie de dingue finirait par le tuer. Il avait à peine fini sa tournée et voilà qu'on lui demandait à nouveau de jouer les guignols gratuitement, en plus. Lassé mais contraint, il ouvrit Instagram sur son téléphone et fut immédiatement inondé de messages. Il y avait tellement de likes et de commentaires qu'il n'avait pas le temps d'en lire un sans que dix autres ne s'affichent. Son téléphone se mit à bugger impulsivement et Baekhyun interpréta ça comme un signe. Les messages et les emojis devraient attendre demain. Il renonça alors à répondre à ses fans et passa à sa boîte mail, elle aussi pleine à craquer. Son regard fut instantanément attiré par le message que Minseok venait de lui envoyer et en parcourant l'émetteur, ses sourcils se froncèrent.

« Un hôpital ? Mais pourquoi faire ? »

Sa curiosité avait été piquée. Il baissa le son de la télé et se redressa dans son canapé. Ses yeux balayèrent les lignes une première fois, puis une deuxième fois. La troisième fois, il cliqua sur le mail de cette fameuse maman et lui écrivit. Baekhyun n'avait jamais été enchanté par les évènements caritatifs. Passer la journée avec des bambins, n'était pas ce qu'il préférait. Il l'avait déjà fait deux fois à la demande Minseok et avait eu du mal à rester professionnel toute la journée mais là, c'était différent. La situation n'avait rien à voir. Baekhyun en voulut presque à Minseok d'utiliser cette demande comme un moyen pour lui faire de la pub. Visiblement ce patient avait besoin de le voir, ce n'était même plus une envie ou une exigence capricieuse mais un réel besoin. Le message était clair.

« Ce jeune homme est en phase terminale. Il est très fan de votre artiste Byun Baekhyun et aimerait beaucoup le rencontrer. Ce serait une opportunité merveilleuse pour lui. Peut-être quelque chose qui lui offrirait la force qu'il n'a plus et dont il a besoin. » L'hôpital avait été malin. Ils avaient tourné le mail pour que Baekhyun se sente coupable en le lisant. Et ça avait marché car à la seconde où il avait lu les derniers mots, un nœud douloureux s'était installé dans sa gorge. Baekhyun réalisa alors que ces fans n'étaient pas uniquement d'âge, de sexe, de couleur, et d'origine différente. Ils étaient aussi de conditions différentes. La plupart avait la chance inouïe de pouvoir le rencontrer mais certains, qu'il oubliait la plupart du temps, n'osaient même plus espérer qu'une chose pareille arrive. Ils étaient cloués à un lit, souffraient, se torturaient, pleuraient jour et nuit et pourtant, ils continuaient d'écouter sa musique, de suivre ses concerts, de commenter ses photos. Pourtant, ils avaient encore cette force-là, juste pour lui. Baekhyun se sentit égoïste, misérable. C'était injuste. Qu'est-ce qui donnait le droit à certains, plus qu'à d'autres de pouvoir sortir, profiter de la vie, dormir paisiblement, s'amuser, manger sans tout vomir quelques minutes plus tard ? Qui avait décidé que ce garçon en particulier n'avait pas le droit lui-aussi de goûter à toutes ces choses simples et pourtant si précieuses ? Baekhyun ne le connaissait pas. Il ne savait pas si sa maladie était une punition pour ce qu'il avait commis dans une vie passée. Il ignorait s'il méritait de le rencontrer mais Baekhyun avait la certitude que cet adolescent, avait toujours fait le bonheur autour de lui. Sinon pourquoi sa mère ferait tant d'efforts en espérant le rendre heureux ? Pourquoi s'acharnerait-elle à réaliser l'impossible ? Elle devait aimer son fils. Et Baekhyun sans connaître son âge, ce à quoi il ressemblait, ce qu'il aimait, les tics nerveux qu'il avait, se sentit irrémédiablement attaché à cet adolescent.

Peut-être qu'il se trompait mais il avait en lui, cette conviction intime que ce garçon, coincé dans un lit d'hôpital, avait lui aussi, le droit de réaliser ses rêves. Et puisqu'il n'avait pas la force de le faire tout seul, Baekhyun l'aiderait.

Les yeux dans le vague, il se demanda si cet inconnu, comme des milliers d'autres fans désespérés, lui avait envoyé des dizaines de lettres en espérant une réponse qui n'était sans doute jamais parvenue. Il se demanda s'il avait pleuré en ouvrant sa boîte aux lettres ou s'il avait ravalé sa déception et avait tout recommencé depuis le début. Baekhyun lisait ces lettres. Mais il n'y répondait jamais. Elles se ressemblaient toutes, seules les écritures se distinguaient. Aucune n'avait attiré son œil plus qu'une autre, pas même celles des fans étrangers. Après les avoir lues, Baekhyun les rangeait dans une boîte et n'y répondait jamais. Il n'avait pas le temps, pas l'inspiration. Il aimait ces fans, mais pas suffisamment pour nouer une relation intime avec eux. Ils étaient pour lui un moyen de gagner son pain, c'est tout. En trois ans de carrières pas un seul ne l'avait suffisamment intrigué pour qu'il creuse un peu plus et découvre ce qu'il y avait en dessous. Pas même les plus jolies filles, venues complimenter sa musique. Ce patient mystérieux était le premier. Le premier avec qui Baekhyun devrait avoir un contact de plus de cinq minutes. Ca l'effrayait. Et pourtant ses doigts envoyèrent sa réponse avant qu'il n'ait le temps de faire quoique ce soit.

« Madame, ce serait avec plaisir que je rencontrerais votre fils. Indiquez-moi un horaire pour que je puisse vous joindre et qu'on en discute. Comprenez que mon planning étant très serré, je ne peux pas me permettre de dépasser le délai de cette semaine car à partir de lundi, mes activités professionnelles reprennent. Je vous souhaite une excellente soirée. Cordialement Byun Baekhyun. »

Simple et efficace. Baekhyun fixa son écran, hésita à effacer son message puis finit par éteindre son téléphone et le poser loin de lui, pour éviter d'être tenté par la lâcheté. Ce n'était pas le moment de se défiler. Oui, il craignait de ne pas savoir quoi dire à ce pauvre gamin, d'être complètement pétrifié par la maladie et de balancer une connerie qui briserait son image parfaite. D'être maladroit et de le faire pleurer. Baekhyun était habitué au silence et pourtant l'idée d'être enfermé pendant deux heures avec un inconnu le terrorisait. Il ne supportait pas d'être mal à l'aise mais malheureusement, lorsqu'il sortait de sa zone de confort, Baekhyun devenait généralement très vite gêné.

« Pourquoi je me prends autant la tête ? » se demanda-t-il en fixant la télévision.

Les images défilèrent dessus sans qu'il ne les perçoive vraiment. Ses paupières lourdes, l'incitèrent à éteindre sa télévision et à aller se coucher. Au moment où sa joue rencontra son oreiller, tous ses questionnements s'évaporèrent et il s'endormit.

***

Chanyeol avait les yeux rivés sur la tablette que sa mère lui avait achetée pour son anniversaire. Ca faisait presque trois ans qu'il en demandait une mais sa mère avait toujours refusé. Il avait fallu qu'il tombe malade pour qu'elle finisse par céder. Comme quoi, la maladie n'avait pas que des côtés négatifs. Son repas était encore posé sur la table amovible que les infirmières lui installaient à chaque fois mais il n'avait honnêtement pas très fin. Plus les jours passaient et moins son corps réclamait. Alors, il gaspillait ce précieux temps à vérifier les dernières publications de Baekhyun, à éplucher les classements des meilleurs artistes, ou à regarder les dernières diffusions de son concert. Sur l'une des chansons Baekhyun portait ce pantalon en cuir que Chanyeol affectionnait autant qu'il détestait. Chaque fois que son regard s'attardait un peu trop sur les cuisses du chanteur, une teinte coupable colorait ses joues. Il s'efforçait alors de se concentrer sur son visage mais était indéniablement attiré par sa silhouette. En plus de chanter merveilleusement bien et d'avoir un sens de l'humour atypique, Chanyeol trouvait au visage singulier de Baekhyun, un charme incontestable qu'il n'était d'ailleurs pas le seul à avoir remarqué. Tout chez lui criait l'élégance et le raffinement. Et pourtant lorsqu'il s'adressait à la caméra, Chanyeol avait l'impression d'avoir en face de lui, un être humain tout à fait normal, un pote à qui il aurait pu tout raconter.

Chanyeol consulta l'heure et ne put se retenir de soupirer lorsqu'il réalisa que ses parents allaient bientôt lui rendre visite. Il avait promis à sa mère de sortir un peu dehors, ce qui signifiait donc que sa tablette devrait rester bien sagement sur sa table de nuit. L'envie de se laisser absorber un peu plus longtemps par les nouvelles photos qu'il avait découvertes, l'emporta sur sa raison. Alors, lorsque son téléphone sonna, il fut pris de court et sursauta. C'était sa mère. Chanyeol fronça les sourcils. C'était étrange car elle n'avait pas l'habitude de l'appeler les jours de visite, encore moins à seulement quelques minutes de sa venue. Curieux, Chanyeol décrocha.

- Bonjour mon grand, je voulais te prévenir que j'ai un petit contretemps et que je ne pourrais pas passer te voir aujourd'hui... annonça-t-elle d'une voix un peu trop joyeuse pour Chanyeol.

- C'est pas grave, je passerai du temps avec papa, rien qu'entre hommes.

- Non mon chéri, en fait ton père non plus ne pourra pas venir...

Chanyeol sentit tout à coup sa poitrine se serrer. La déception lui laissa un goût amer en bouche.

- Et je peux savoir pourquoi ? Vous allez où au juste ?

- On est... invités chez des amis ! annonça sa mère après quelques secondes d'hésitation.

Chanyeol eut envie de pleurer. Il n'était même pas encore parti et ses parents agissaient déjà comme s'il n'était plus là. Alors c'est ça le truc ? Votre fils passe après vos potes ? Sympa... Il aurait dû être content d'avoir l'après-midi libre, ça lui laissait l'occasion de visionner toutes les rediffusions des dernières interviews de Baekhyun, et pourtant, il ne parvint même pas à sourire. Chanyeol savait que les visites étaient comptées. Elles étaient déjà suffisamment rares alors si ses parents commençaient à ne plus venir, il n'était pas certain de les revoir avant... avant qu'il ne meure. Chanyeol voulait profiter d'eux jusqu'à la dernière seconde. Et jusqu'à aujourd'hui, ses parents avaient toujours mis un point d'honneur à venir le voir, à chaque fois, peu importe les imprévus. C'était une première mais Chanyeol ne parvint pas à leur accorder son indulgence. Il était en colère et il savait qu'au ton de sa voix, sa mère l'avait très bien compris.

- Amusez-vous bien.

Et puis il raccrocha, sans attendre de réponse. Chanyeol repoussa son plateau repas et s'allongea. Ses doigts drapèrent faiblement la couverture sur son épaule et lorsqu'il se tourna sur le flanc, les yeux clos, des larmes lourdes dévalèrent ses joues. Il se sentait tellement seul...

« Pourquoi moi ? C'est tellement injuste... » Sa voix à peine audible s'étouffa dans son oreiller et tout redevint silencieux. Chanyeol avait entendu dire que dans 95% des cas les enfants touchés de 18 mois à 16 ans guérissaient. Mais lui, faisait partie des cinq derniers pourcents. Ceux qui ne survivent pas. Ces symptômes avaient été détectés bien trop tard et malgré l'effort des médecins qui avaient accéléré les séances de chimiothérapie, son corps était trop faible pour se battre tout seul. Il n'y arrivait plus. Maintenant que ses parents le délaissaient, eux aussi, Chanyeol n'avait même plus envie d'essayer. Il avait simplement envie de dormir et de ne jamais rouvrir les yeux. 

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