La Destinée
Source : Le Coran ; sourate-Al-Kahf (la caverne) ; versets : ﴾60-82﴿
C'est l'histoire de Moïse. Un jour, quelques hommes vinrent l'informer qu'il y avait une personne sur Terre qui était plus savante que lui, le prophète de Dieu.
Moïse décida alors de chercher cette personne afin qu'elle lui enseigne son savoir.
Il partit donc lui et son compagnon de voyage. Et Dieu lui donna un signe, disant qu'à l'endroit où il devait trouver cette personne, il se passera un miracle.
﴾
« - je n'arrêterai pas avant d'atteindre le confluent des deux mers, dussé-je marcher de longues années, dit-il.
Moïse voyagea pendant longtemps. Et lorsque tous deux eurent atteint le confluent, ils oublièrent leur poisson qui prit alors librement son chemin dans la mer. Ils dépassèrent bientôt cet endroit, et alors Moïse dit à son compagnon :
« - apporte-nous notre déjeuner : nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage.
- Quand nous avons pris refuge près du rocher, lui répondit-il, vois-tu, j'ai oublié le poisson. Le Diable seul m'a fait oublié de te le dire : le poisson a curieusement repris son chemin dans la mer.
- Voilà ce que nous cherchions!, dit Moïse. »
Puis ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces jusqu'au rocher.
Là-bas, ils trouvèrent l'un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce de Notre part, et à qui nous avons enseigné un savoir et une science venant de Nous.
Moïse lui dit :
« - puis-je te suivre afin que tu m'apprennes de ce qu'on t'as appris concernant une bonne direction ?
- Tu ne pourras jamais être patient avec moi, répondit l'autre. Comment endurerais-tu face à des choses que tu n'embrasse pas par ta connaissance ?
- si Dieu veut, tu me trouvera patient, et je ne désobéirai à aucun de tes ordres.
- Si tu me suis, ne m'interroge sur rien tant que je n'en t'aurais pas fait mention. »
﴿
Alors les deux partirent. Ils arrivèrent à la mer, et montèrent un bateau. Une fois à bord, l'homme (nommé dans certaines interprétations Al-Khidr) montra à Moïse un oiseau qui vint saisir de l'eau dans son bec, et lui dit :
« - tu vois la goutte d'eau que porte cet oiseau dans son bec, c'est ton savoir dans le vaste océan de la connaissance de Dieu. »
﴾
Et après qu'ils furent montés sur le bateau, l'homme y fit une brèche.
Moïse lui dit :
« - Est-ce pour noyer ses occupants que tu as ébréché la voile? Tu as commis certes, une chose monstrueuse!
- n'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie, dit l'autre.
- Ne t'en prends pas à moi pour un oubli de ma part, et ne m'impose pas de difficulté dans mon affaire. »
Puis ils repartirent tous deux, et quand ils eurent rencontré un enfant, il [l'homme/Al-Khidr] le tua.
Moïse lui dit :
« - As-tu tué un être innocent qui n'a tué personne? Tu as commis, certes, une chose affreuse!
- n'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie, lui dit l'autre.
- Si, après cela, je t'interroge sur quoi que ce soit, alors ne m'accompagne plus. Tu sera alors excusé de te séparer de moi. »
Ils repartirent donc tous deux ; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants ; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l'hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s'écrouler. L'homme le redressa. Alors Moïse lui dit :
« - Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire.
- Ceci marque la séparation entre toi et moi, dit [l'homme]. Je vais t'apprendre l'interprétation de ce que tu n'as pas pu supporter avec patience ;
Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait après eux un roi qui volait et saisissait de force tout bateau.
Quand au garçon, son père et sa mère étaient des croyants ; nous avons craint qu'il ne leur imposa la rébellion et la mécréance. Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur accorda en échange un autre plus pur et plus affectueux.
Et quand au mur, il appartenait à deux garçons orphelins du village, et il y avait dessous un trésor à eux ; leur père était un homme vertueux.
Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et extraient eux-mêmes leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l'ai d'ailleurs pas fait de mon propre chef.
Voilà l'interprétation de ce que tu n'as pas pu endurer avec patience. »
﴿
Morale/Message : Al-Khidr semble être l'incarnation du destin et de la providence, qu'il ne faut point blâmer ou juger, car dans le mal il y a du bien, et dans le bien il y a du mal, et seul Dieu sait ce qui est mieux pour ses serviteurs.
P.S : le "Nous" dans les phrases ne veut pas dire qu'il est référence à plusieurs entités, mais dans son livre, Dieu a voulu montrer sa grandeur en se "vouvoyant lui-même".
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