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👁️ Léna V. Les lunettes d'Outre Monde

Précédemment...

Gigantesque fracas.

« Comment ça, tant qu'il est mignon ?!! Il sort de l'hôpital ! Il a autre chose à faire que de fricoter avec des blon... avec des filles comme toi !

Arc 5: Les lunettes d'Outre-Monde

- Hé oui, tu ne peux pas dire blonde, ma chérie, puisque tu es blonde, rétorqua Léna à une Johanna outrée. Mais, pour en revenir à nos moutons, je vois pas ce qui te dérange dans ce que j'ai dit. Après tout, il ne t'appartient pas, je me trompe ? »

Son adversaire verbal lui décocha un sourire féroce.

« Tu ne t'en tirera pas comme ça, semblait dire son sourire avant qu'elle parte en trombe. »

Tard dans la nuit, Léna fut tirée de son sommeil par la sonnerie de son téléphone.

« Arthur sans aucun doute, dit-elle avec un sourire en coin. »

Mais elle se trompait. C'était Johanna.

« Tu aurais pu me dire que vous vous connaissiez !!!

- Tu ne m'a pas demandé, lui rétorqua-t-elle sur un ton amusé."

Elle entendit une exclamation réprimée à l'autre bout du fil. Un silence gêné la suivit.

"Tu es allée le voir finalement, murmura l'extraterrestre.

- Oui, admit-elle avec un soupir. »

Léna se retint d'exploser de joie.

« Mais pas pour les raisons que tu crois. En fait, si je ne suis pas allée voir Arthur ces deux dernières semaines... c'est parce que j'ai un petit ami, maintenant. Et que je ne voulais pas lui faire de peine.

- Hein ? Quoi ? Mais toi et Arthur, vous...

- Oui, moi et Arthur, on était amoureux l'un de l'autre en cinquième, mais trop timides pour s'avouer nos sentiments. Et quand il est allé à l'hôpital, j'ai continué à l'aimer, bien sûr, mais...

- Mais tes sentiments ont changé ?

- Oui. C'est ça.

- Et tu lui a expliqué tout ça ?

- C'est là que ça devient compliqué. Après mes explications, Arthur est parti de chez lui, et il n'est toujours pas revenu. Quand j'ai fouillé dans sa chambre à la recherche d'endroits où il aurait pu aller, j'ai trouvé son portable, et ton numéro... »

Léna raccrocha prestement et enfila les premiers vêtements qui lui passèrent sous la main. Qui savait quelle bêtise il était allé faire encore ? »

Mais quand elle sortit de chez elle, elle le retrouva devant sa porte, endormi. Elle le traîna jusqu'à l'intérieur, grognant sous l'effort.

« Il empeste l'alcool... grâce à l'artéfact de temps, il a du passer un sacré moment. »

Le Arthur qu'elle tirait sans ménagement semblait en effet légèrement plus âgé que celui dont elle avait l'habitude. Alors qu'elle le posait sur l'artéfact d'espace pour le transporter plus facilement, il ouvrit faiblement les yeux.

«Léna ?

- Oui, souffla-t-elle, un peu surprise de ne pas entendre un autre prénom féminin sortir de sa bouche.

- Elle ne m'aime pas, sanglota-t-il. »

Il tenta de la prendre dans ses bras pour obtenir du réconfort, mais ne réussit qu'à tomber sur ses genoux. Elle lui tapota la tête, confuse.

« Mais elle t'aimait sincèrement avant. Tu ne t'es pas trompé sur ses sentiments. »

Arthur ne dit plus rien. Il s'était endormi à nouveau. Léna s'autorisa un sourire. Il avait une tête un peu idiote quand il dormait. Elle se surprit à caresser ses cheveux, et retira sa main de la tête de son ami précipitamment, comme prise sur le fait. Puis elle ordonna à Kenon d'amener Arthur sur son lit, puis dormit sur le sol de l'entrée, comme un chat domestique attendant ses maîtres.

Quand Arthur se réveilla, il avait une migraine intense. Mais il se souvenait que Johanna l'avait rembarré. Il avait demandé conseil à ses parents qui lui avaient répondu avec une pointe humour « il faut boire pour oublier ». Passablement énervé de ne pas être pris au sérieux, il s'était fait vieillir à l'aide d'Aion et était entré dans un bar. Dès le premier verre, il s'était senti sombrer. Pourtant il se sentait étrangement bien. Il avait commencé un deuxième verre, puis un troisième... c'était à partir de là que les choses s'étaient gâtées. Il avait vomi sur un serveur et s'était fait expulser du bar. Il avait erré au hasard dans les rues, et s'était retrouvé devant la porte de Léna un peu par hasard. Immédiatement, il avait pensé :

« La seule qui puisse me comprendre. »

Et il s'était senti troublé. Il y' a quelques années, il aurait prononcé sans hésitation les mêmes mots pour décrire Johanna. Puis il s'était laissé tomber devant sa porte, et sans plus de réflexion, s'était endormi. Les seuls souvenirs qui lui restaient de plus étaient ceux d'une main caressant ses cheveux, et d'une voix douce qui emportait ses craintes au loin. Ces pensées achevèrent de le réveiller, et il se leva du lit de Léna. Depuis quand avait-il de telles considérations pour elle ?

« Léna ? appela-t-il d'une voix rendue rauque par le manque de sommeil.

- Je suis là, lui répondit la jeune fille. Je nous prépare un petit déjeuner. »

En jetant un œil à la casserole, Arthur déglutit.

« Qu'est-ce que c'est que ça ?

- Un plat de chez moi, dit l'extraterrestre avec un sourire énigmatique. Ne t'inquiète pas, j'ai récupéré des ingrédients tous frais du jardin de Kirmo.

- Parce que tu peux chourave les légumes d'un dieu, toi ?

- C'est presque comme un oncle éloigné pour moi, maintenant. Et puis, il a sauvé la vie de mon meilleur ami, dit-elle en lançant un clin d'œil à Arthur.

- Haha, très drôle... »

Après un moment de silence, Léna osa demander :

« Je vais paraître un peu brusque, mais... Est-ce quelque chose te retient encore ici ? »

Arthur prit une grande inspiration.

« Eh bien... non.

- Même tes parents ?

- J'adore mes parents, admit-il. Et ils vont me manquer. Mais... Je ne me sens plus comme avant. Même Johanna, je pensais encore l'aimer, j'en ai pleuré...mais en y réfléchissant, je n'étais plus amoureux d'elle. Trop de temps a passé.

- ...Combien de temps est-ce que tu as passé exactement, là bas ?

- Je pense que c'était trois ans... Mais avec l'artéfact, j'ai du mal à dire. Peut-être que c'était beaucoup plus en fin de compte.

- Je vois... »

Il y' eut un moment de silence, que le brun vint briser.

« Léna... tu penses qu'il serait possible de... d'effacer la mémoire de mes parents ? Je ne voudrais pas qu'ils souffrent de ma disparition... »

La blonde afficha une moue contrite.

« Ce n'est pas en mon pouvoir. Mais je pense pouvoir faire autre chose. »

Elle lui tendit une paire de lunettes vertes.

« Après le petit déjeuner, prends ça et viens avec moi. Je t'expliquerais tout une fois sur place. »

Arthur plongea sa cuillère dans la mixture extraterrestre. Il la porta à son nez. Un odeur s'apparentant à celle du jasmin inonda ses narines. Rassuré, il porta la cuillère à sa bouche. Après quelques mastications, il s'écria :

« C'est délicieux !

- Je te l'avais dit, répondit la petite blonde. »

Après avoir dévoré leur premier repas de la journée, ils sortirent de l'appartement. Après quarante minutes de marche animée par une joyeuse conversation, Arthur aperçut l'hôpital où il avait séjourné pendant les onze mois où sa maladie était la plus grave.

« Qu'est-ce qu'on fait ici ?

- Mets les lunettes et tu comprendras. »

Le jeune homme s'exécuta. Il dût réprimer un cri quand il vit ce que Léna voulait lui montrer. Des centaines de créatures étranges flottaient et s'agrippaient aux murs de l'hôpital, entassées les unes sur les autres. De couleurs allant du gris-bleu au vert d'eau, elles semblaient crier avec leurs bouches tordues, seul orifice visible sur leurs faces plates et aveugles. C'était un spectacle terrifiant et étrangement esthétique à la fois, comme ci ces entités faisaient partie intégrante de l'architecture du bâtiment.

Léna s'éclaircit la gorge pour détacher Arthur de sa contemplation béate.

« Je n'ai pas beaucoup de pouvoir, mais grâce à la bonté de Kirmo, je peux invoquer des créatures et guérir les blessures. Alors je ne peux pas effacer la mémoire de tes parents... »

Elle plongea ses mains dans la terre du parterre de fleurs de l'hôpital et en tira deux homoncules difformes.

« Mais je peux créer des doubles qui nous remplacerons toi et moi physiquement.

- Sans vouloir te vexe, c'est pas nos portraits crachés là. »

Sans l'écouter d'aucune manière, Léna plaça ses pouces sur les tempes d'Arthur. Ce dernier sentit le feu lui monter aux joues, tandis que l'homoncule de droite prenait son apparence. Puis elle plaça ses pouces sur ses propres tempes et le deuxième tas de terre prit son apparence à elle, mais le jeune humain était trop absorbé par ses propres sentiments pour y prêter une réelle attention.

« Maintenant, je vais devoir demander ta coopération pour appeler deux des fantômes qui flottent par là bas.

- Les trucs verts ?!

- Un peu de respect s'il te plaît. Tu ressemblera à ça, une fois mort. Répète après moi. »

Elle commença à parler dans une langue inconnue d'Arthur, qui se contenta de répéter ce qu'il avait l'impression d'entendre. Petit à petit, des lumières de la couleur des artéfacts vinrent les entourer, créant un cercle dans lequel deux âmes d'enfants de leur âge s'installèrent.

« Identifiez-vous, demanda Léna.

- Je suis Romain Jacquet.

- Je suis Julie Ferrand.

- De quoi êtes-vous morts ?

- D'un accident.

- Et moi d'un cancer...

- Voulez-vous revenir à la vie ? Je tiens à vous prévenir, vous ne serez plus vraiment vous-mêmes. Vous deviendrez nous.

- Ce n'est pas grave. Je veux revivre malgré tout.

- Moi aussi.

- Très bien. »

Léna toucha les tempes de Julie puis celles de Romain et ils rejoignirent les corps de terre. Puis elle se retourna vers Arthur.

« Maintenant, on peut partir sans regrets. »

Il ne put s'empêcher de s'exclamer :

« Attends !

- Quoi encore, maugréa Léna.

- J'ai un dernier souhait. Un tout dernier. »

Il s'adressa aux deux imposteurs :

« J'aimerais qu'on assiste au mariage de Johanna... à votre place. »

***

La mariée était superbe, toute habillée de rouge. Elle affichait son plus beau sourire. À ses côtés se tenait un homme inconnu, tout habillé de noir, qui, une main sur la hanche de la mariée, avait l'air de vivre le plus beau jour de sa vie.

« C'est sûrement le cas, se dit Arthur avec un sourire. »

Soudain, il croisa les yeux verts de Johanna. Elle s'élança vers lui et Léna.

« Léna ! Arthur ! »

Les deux amis se retrouvèrent prisonniers de l'étreinte de la grande blonde.

« Qu'est-ce que vous faites ici ? »

La phrase de Johanna réveilla une foule de souvenirs dans leurs esprits : ceux de leurs doubles. Ils se souvinrent alors que lui, pour leurs études,étaient partis loin de la France : Arthur en Allemagne et Léna aux États-Unis.

« On ne pouvait pas manquer ton mariage quand même ! Philippe nous a invités sans ce que tu le saches, ajouta Léna en faisant un signe de la main au marié.

- Vingt-deux ans, c'est tout de même jeune, murmura Arthur tout haut sans s'en rendre compte. »

Il porta la main à ses lèvres, conscient d'avoir pu froisser son amie, mais elle lui répondit simplement :

« Mes parents m'ont dit la même chose, mais je m'en fiche. J'ai confiance en mon choix. Et avec nos métiers respectifs, on s'en sort suffisamment bien pour se permettre de payer un tel évènement... alors pourquoi s'en priver ? »

Rien ne semblait pouvoir entamer son bonheur.

« Je vous laisse ! s'écria-t-elle avant de s'égosiller : champagne à flots pour tout le monde !

- À mon avis elle s'est déjà envoyé une bouteille, glissa Arthur. C'est quelqu'un de toujours réservé... »

Léna pouffa.

« Souviens-toi que c'est toi qui voulais venir à cet évènement.

- Et je ne regrette pas. Si on n'était pas venus, elle m'aurait davantage manqué. Je me serais inquiété pour elle. Mais à ce que je vois, les autres nous font du bon boulot. »

Il festoyèrent une dernière fois avec leurs amis terriens. Léna fut surprise de reconnaître énormément de visages. Ils dansèrent, mangèrent et burent à en leur faire perdre la tête. Puis ce fut la fin des célébrations. Alors que Johanna et son mari les raccompagnaient chez les parents d'Arthur, il ne put retenir ses larmes.

« C'est l'émotion... de savoir que tu te maries, souffla-t-il entre deux sanglots. »

Seule Léna savait la vraie raison de ses larmes, et elle se tut pendant un moment, de peur que la culpabilité la submerge davantage. Quand Johanna les laissa sur le perron de la maison des Petrov, l'extraterrestre invoqua l'artéfact d'espace, d'où leurs deux doubles s'extirpèrent. Arthur et Léna prirent leur place pour regagner Volen.

« Pourquoi on n'utilise par l'artéfact de temps d'abord ?

- Tu ne trouves pas ça plus marrant de venir voir ce qu'il y avait sur ma planète à ton époque ? rétorqua la cyclope qui avait repris sa vraie forme. En avant ! »

À suivre.... dans la coalition de l'Œil d'Or

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