...

Je vous aimes...?

Ça suffit pour que vous me tapiez pas ? ;-;
Bon, pour me justifier de cette absence, alors j'ai été faire du babysitting, et autre chose que font les adolescents de mon âge ! J'ai découvert que derrière mon ordi il y avait aussi des gens et tout ! Truc de ouf !

Bref, j'suis là avec un OS commandé par la grande, sublime et adorable Yumelya33 ! Merci beaucoup de me faire confiance malgré ce que j'écris 🙏🏻

Petites précisions : Cet OS sera court (comme je le fais beaucoup trop en ce moment, j'en suis désolée), et va aborder le sujet de l'adolescence. Car être un ado, c'est beaucoup de changements et autre, des changements dont on parle pas assez. Du coup, me voici ! Je vais parler de ce que j'ai pu traverser, mais il y a des milliers de façons d'être un enfant qui grandit trop vite. Les paroles de la musique Notes pour trop tard de Orelsan vont apparaitre dans cet OS, car cette musique est juste incroyable. Et dernière chose, ceci est un UA dans le monde IRL xD

Bonne lecture ^^

                                                                                 Grandir est une chose que l'on veut tous enfant. Je n'avais toujours qu'une hâte, c'était d'être enfin une grande car à mes yeux grandir, cela signifiait être libre. Et pourtant, l'ironie montrait bien que plus l'on grandissait, plus notre liberté en devenait une autre aussi factice que nos sourires au fil du temps. À présent, j'étais dans cette phase de merde qui me plaçait entre cette liberté que je voulais retrouver, et en même temps l'envie d'enfin aboutir aux projets que je visais.

Cette période de notre vie est la plus importante, puisque c'est à cet âge que l'on doit décider de ce que l'on veut devenir. Mais c'est aussi à cet âge que l'on subit les plus gros changements de nos vies, que ce soit au niveau corporel, social, et intellectuel.

T'es au moment d'ta vie où tu peux devenir c'que tu veux

Le même moment où c'est l'plus dur de savoir c'que tu veux

On devait simplement subir cette période à chercher savoir comment s'adapter, et supporter les bouleversements en comprenant que même en s'adaptant, les choses n'en restaient pas moins dures à supporter. Et on ne pouvait pas forcément compter sur les adultes pour nous guider, puisque ces derniers n'ont pas eu la même adolescence, et que comme nous dans les années à venir, ils oubliaient simplement ce qu'était être un enfant avec des responsabilités.

La plupart des conseils d'adultes sont des clichés d'merde

Parce qu'ils ont pas compris l'jeu, mais ils suivent les règles

Alors écoute pas trop tes parents, fais semblant

Ils ont pas la science infuse, t'es leur premier enfant

Souvent, on était seul dans ce tournant. Nos parents ne nous comprenaient pas, nos amis ne comprenaient pas, et nos proches ne nous comprenaient pas. Mais on ne pouvait pas vraiment le leur reprocher, puisque nous n'étions pas sûrs de nous comprendre nous-même. Tous ces changements étaient bien trop importants pour que l'on puisse prendre le temps de savoir qui on était, en faisant la différence avec celui qu'on voudrait être. Tout reposait la plupart du temps sur des incertitudes, car nous sommes incertains.

Si t'as l'impression qu'personne te comprend, c'est parce que personne te comprend

C'est plus facile à vivre une fois qu't'en es conscient

Comment tu peux leur en vouloir? Tu t'comprends pas toi-même

Alors quand on est plongés dans le grand bain, la seule chose à faire et de batailler pour ne pas se noyer, et oublier que la pression ressentie vient du fait que la société et le monde ne nous veulent pas forcément heureux. Ils souhaitent seulement qu'on soit premier, ou bien qu'on soit utile. Rien de plus, et rien de moins.

Maintenant seule dans cette période de ma vie pas incroyable, je devais en plus passer une étape de plus. Car le système n'est pas là pour nous aider à grandir, mais simplement nous former. Donc je devais quitter le collège pour un autre monde qui m'était inconnu et dont j'espérais beaucoup. En quittant le collègue, on était heureux d'enterrer cette première phase de notre vie où les changements ont commencé à apparaitre. Cependant, on restait effrayé de plonger dans quelque chose de bien plus grand et neutre, qui ne fait plus de différences entre les personnes que nous sommes censés devenir. En plus bref, on appelait ça le lycée. À présent, c'était mon tour de franchir une nouvelle étape qui me rapprochait du grand bain. Et elle n'était rien d'autre qu'une galère morbide.

L'école est un calvaire, y a pas grand-chose à faire

Arrêter, c'est partir trop tôt dans une autre galère

Tèj' ton sac-à-dos en l'air, t'auras l'poids d'la société sur les épaules

Un patron, ton père et ta mère

Tout ceci était effrayant, et effrayée, je l'étais. Ainsi perdue dans cette masse d'élèves qui se retrouvaient dans la même merde que moi, je ne savais plus qui j'étais. À vrai dire, je ne pouvais pas le savoir puisque j'étais bien trop distraite au sujet du comportement que je devrais adopter pour me faire des amis. Et bien évidemment, ce comportement serait loin de celle que j'étais réellement. Sauf que comme je l'ai dit plus tôt, il y a un fossé entre la personne que l'on pense être, et celle que l'on est. Mais la vie, c'est des cycles, c'est pour ça qu'j'retombe sur les mêmes mots.

Une épaule toucha la mienne, me laissant reprendre conscience avec la réalité. Le contact chaud me permis d'oublier l'espace d'un instant tout le stress qui me rongeait, mon regard (c/y) se posant sur un visage qui semblait ressentir la même chose que moi.

"Désolée, je n'ai pas fait attention..., Soufflai-je, esquissant un sourire qui était loin d'être convaincant.

- C'est moi qui t'ai bousculé, ne t'en fais pas ! Ne t'excuse pas, ce serait pas viril de ma part de laisser une fille s'excuser pour rien ! Déclara le jeune homme aux cheveux pour le moins étonnant, un grand sourire aux lèvres."

La voix et les mots de cet inconnu me détendirent, tandis qu'un rire se faufila hors de mes lèvres, évacuant mon stress comme par magie. Je me tournai à nouveau vers lui, hésitante. Devrais-je oser tenter de sympathiser avec lui ?

"J-je suis (T/n) (T/p), et toi ? M'enquis-je avec peu d'assurance, bien que je tentais d'afficher le contraire.

- Eijiro Kirishima ! Enchanté, (T/n) ! Sourit le dit Kirishima."

Avec gêne, nous discutâmes ensemble, tentant de tout faire pour qu'il n'y ait aucun blanc entre nous. Les débuts étaient vraiment compliqués, mais la personnalité bavarde et enjouée du rouge nous permise de peu à peu se détendre. Nous arrivâmes finalement en classe, coupant court à notre discussion. Le professeur, d'ailleurs assez particulier, nous laissa choisir nos places, ravissant mon nouveau coéquipier de galère et moi-même. Je me sentais plus soulagée que jamais d'être tombée sur quelqu'un comme lui, et je pense que lui aussi était heureux d'avoir pu trouver quelqu'un avec qui rester.

La journée se déroula assez rapidement, et se termina même sur une note positive puisque Kirishima et moi échangeâmes nos numéros de téléphone pour se donner rendez-vous le lendemain. Cette rentrée s'était montrée plus effrayante que jamais, mais au moins, j'avais pu rencontrer ce garçon génial. Cependant, j'appréhendais fortement la suite, puisque les cours ne risquaient pas de s'annoncer faciles. Encore une chose à ajouter sur la liste des galères entant qu'adolescent : On nous demandait de faire des choix pour notre avenir, mais on nous enseignait des matières qui pourraient nous empêcher d'atteindre notre objectif puisque on y était pas forcément compatible. C'était clairement le "soit tu coules, soit tu réussis" qui se jouait à double face selon nos "capacités". Car la vie et l'école étaient injustes.

Bien sûr, la vie est injuste

Si t'aimes pas les lois, sois pas un putain d'juge

L'école est un filtre qui rend tout très chiant

Comme les films en noir et blanc, le plus dur, c'est d'rentrer dedans

Mais arrête d'apprendre par cœur des trucs que t'as pas compris

On apprenait cela avec le temps que l'école nous bernait du collègue jusqu'au lycée, où les seuls but étaient d'obtenir un fichu diplôme pour montrer qu'on était un bon petit soldat de la société. Et comme des idiots, on suivait la chose parce qu'être différents voulait dire qu'on était idiot ou bien feignant.

J'avais compris bien vite qu'au lycée les gens étaient d'ailleurs plus cruels encore qu'au collègue. Au collègue, toutes les histoires se faisaient dans la cour de récré, mais au lycée, tout n'était que rumeur, coups dans le dos et hypocrisie au sein d'une classe qui clamait adorer être ensemble alors que pas un seul ne le pensait. J'avais fini par détester le lycée, mais je vivais avec tout en m'accrochant à la lumière que cet univers sombre m'avait apporté : mon cher ami aux cheveux rouges.

Lui et moi ne pouvions pas nous comprendre, puisque nous étions différents. Mais on se soutenait dans cette différence justement. Là était toute la différence avec mes parents et les adultes en général. Souvent on reprochait aux adolescents d'être plus amis que famille. Sauf que bien souvent également, on oubliait que l'adolescence était la période où les parents et l'enfant se comprenaient le moins. Et pour justifier ça, les adultes désignaient cette période comme "l'âge con".

Cette période était aussi celle où nos hormones dansaient la salsa tous les soirs autour d'un festin, et je le subissais bien. Cela se résumait souvent à tous les changements corporels qui allaient avec, ainsi que l'attirance qu'on ressentait pour le type de personne correspondant à notre orientation sexuelle. Et bien évidemment, j'étais l'héroïne clichée qui tombait amoureuse de son meilleur ami. Ce même meilleur ami qui ressentait la plupart du temps la même chose que l'héroïne en question et alors ils vivaient un amour passionnel. Mais dans la vraie vie, c'était totalement différent.

Nous étions dans l'âge où nous étions des bébés avec des capacités d'adultes, donc tout à découvrir sans aucun support pour le faire. Et c'était encore pire pour le domaine de l'amour, où ça se résumait à "débrouille toi mais fais pas de gosses, sinon t'es une salope/un charo". Donc comme toute adolescente qui se respectait, j'avais tout tenté pour plaire à Kirishima, passant de vêtements plus osés pour qu'il me remarque, aux rires bêtes à chacune de ses phrases.

Notre relation ne s'était pas conclue grâce à ça, et heureusement d'ailleurs, mais seulement quand j'avais commencé à comprendre que je devais être moi-même. À ce moment là, j'entamais ma seconde année en lycée, et la maturité commençait petit à petit à me gagner. J'avais gagné en intelligence, même si je restais encore une idiote en pleine exploration de la vie.

Si y a une chose que tu dois pas remettre en question

T'es plus intelligent qu'avant mais t'es toujours très con

T'es trop sensible, tu vis tout comme une agression

Demande à un fou s'il est fou et tu verras c'qu'il t'répond

La fin de notre amitié se fit lors d'une sortie en ville avec le rouge, où tout se résumait à simplement trainer en flirtant maladroitement, faire les idiots et rire comme des enfants de nos âneries en nous pensant immortels. Car l'adolescence était l'âge également où on était conscient de l'avantage d'être encore chez ses parents, et il fallait donc profiter de cela en commettant des erreurs tant que les seules retombées seraient des réprimandes.

Le jour-là, mon ami m'avait emmené faire toutes les crêperies de la ville juste pour en trouver une dans nos moyens, le tout dans les rires et l'insouciance de l'instant. Tous deux autour d'une crêpe pour deux, le rouge en avait profité pour tenter le coup du cliché en m'embrassant après avoir prétendu que j'avais de la chantilly au coin des lèvres. Comme nous l'étions nous, notre baiser fut maladroit, mais tendre, vibrant de nouveauté. Il était mon premier amour et j'étais la première avec qui les choses ne se limitaient pas à ses hormones de jeune homme en feu, rendant notre lien encore plus fort. Comme pour tout, cela fut embarrassant au début, aucuns ne sachant sur quel pied danser. On nous apprenait beaucoup à l'école, mais jamais on ne nous avait appris à aimer, et ce fut à deux que nous l'apprîmes.

La vie n'est pas un conte de fée, et notre relation amoureuse dû subir bien des bas. Mais tant que cela se terminait avec moi au creux de ses bras musclés, sa tête reposant sur la mienne avec des excuses murmurées du bout des lèvres, alors nous ne pouvions qu'avancer.

Aux côtés de Kirishima je grandis donc, passant les étapes si importantes et pourtant si floues de l'adolescence. Nos trois années de lycée avaient filé comme à la vitesse de la lumière, et avec joie nous pûmes enfin obtenir ce diplôme pour lequel nous avions étudiés depuis nos quatre ans. Sans surprise, nous n'avions pas eu de mention, le rouge aussi peu scolaire que je l'étais. Mais ça importait peu, puisque enfin une page se tournait, et l'histoire se répétait. Comme je l'étais pour mon entrée au lycée, à présent j'étais effrayée pour ce qui suivrait. Mais après avoir passé sept ans à penser au lendemain, je voulais simplement me poser et oublier le temps d'un instant qu'il y aurait un "à suivre".

Mon dos blotti contre le torse musclé de mon bien aimé, je repensais alors à tout ça, un sourire nostalgique aux lèvres. Au contraire de ce que je pensais, l'adolescence avait beau être en effet l'étape la plus importante à franchir, elle n'était pas réellement la pire. Il n'y avait pas exactement de pire période, simplement des passages plus rudes que d'autres. Le temps faisait les choses, et cela ne servait à rien de vouloir le surpasser. Car en entrant dans cette phase, c'était exactement ce que l'on souhaitait, nous pensant plus fort que ça inconsciemment. Mais c'est une perte de temps, et ça, on le comprend seulement plus tard.

"À quoi tu penses, (T/p) ? Me demanda Kirishima, resserrant un peu plus ma taille entre ses bras musclés, en venant poser son menton sur mon épaule.

- À tout ce qu'on a parcouru depuis. Répondis-je, appuyant ma tête contre la sienne.

- Oh... En y pensant, ça fait bizarre. Mais une partie du plus dur est derrière nous ! Alors soyons viriles, et commençons notre vie d'adultes ! S'exclama avec entrain le jeune homme, déposant un baiser sur ma joue.

- Je suis pour... Enfin pas pour la partie où tu dis qu'on doit être virile, mais celle pour commencer notre vie d'adultes. Je veux le faire avec toi, Eijiro.

- (T/p)..., Souffla le rouge, ne sachant que dire."

Avec légèreté je me mise à rire, me tournant entre ses bras pour lui faire face. Mes mains se posèrent tendrement sur ses joues, mon regard (c/y) se perdant dans le rouge du sien. Un sourire se peignit sur mes lèvres, me rendant compte à quel point je l'aimais. Emportée par ma vague d'amour, je posai mes lèvres sur les siennes avec douceur, l'embrassant simplement pour lui prouver à quel point je l'aimais. Il me serra contre lui, m'offrant un autre de ses câlins aussi doux et protecteur que lui.

"Faisons ça. Comme depuis trois ans, c'est toi et moi. Affirma Kirishima contre mes lèvres, les joues légèrement rougies."

Je ne lui répondis pas, blottissant simplement ma tête contre lui. Le temps nous avait changé, et avait provoqué bien des choses. Mais c'était ainsi que ça fonctionnait, et il fallait accepter. Car derrière tout adultes se cachait un adolescent qui a voulu aller trop vite et qui s'est perdu car il ne savait plus à quoi se raccrocher. C'était douloureux, et trop tard on apprend que le seul remède, c'est le temps et la patience.

Panser les plaies, changer les pansements, le seul remède, c'est l'temps.

C'est pas le meilleur OS que j'ai fait, et je suis même pas sûre que tout ça soit cohérent, mais j'ai trouvé ça vraiment cool d'écrire dessus. Honnêtement, je ne sais pas si cela vous servira à quelque chose, mais la chanson dans le média vous aidera sans aucun doute. Vraiment, écoutez là car on se retrouve tous dans au moins un couplet.

J'espère que vous ne m'en voulez pas d'avoir fait un OS comme ça ? C'est pas très centré sur le couple principal et j'en suis sincèrement désolée ! Si tu veux me frapper Yumelya-chan pour cet OS pas ouf, n'hésite pas 😔

Je vais pas m'étendre parce que je me meurs sous la chaleur, so juste merci pour tout, et à la prochaine les loulous ! Keur sur vous 💞

LeaIwaizumi