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MUSE REVERDIE

CHANGLIX


Au Moyen-Age, la poésie lyrique courtoise mêle le thème de la reverdie à l'amour.

Le chant des oiseaux se confond aux chants poétiques et amoureux.

Le retour du printemps annonce le retour du fabuleux sentiment qu'est l'amour.

Le sonnet, au XIIème siècle, apparaît pour prêter main forte au poète : il faut dès lors illustrer la beauté de l'être aimé.

Lorsque j'ai lié connaissance avec lui, il me paraîssait d'un effroyable ennui. Son air grognon me rebutait, sa mine froide et distante me glaçait le sang et pour couronner le tout, ses yeux perçants me brûlaient vif.

J'étais accoutumé à me faire lorgner de la sorte. Pour autant, ces regards glissaient sur moi tel de l'eau sur la roche ; ils ne me faisaient ni chaud ni froid. Celui de cet étrange petit homme ne s'en retrouva que plus amenuisé.

Pourtant, au fil de nos conversations, mon intérêt fut chatouillé sans que je ne m'en aperçoive. Je buvais ses paroles goulûment, nul autre que lui ne pouvait étancher cette soif. Je m'emerveillais de chacune de ses actions, il avait l'air fort, brut mais était doté d'un calme hors norme. J'initiais le contact, toujours plus friand d'un quelconque effleurement.

Néanmoins, ce qui me chamboula au plus haut point, ce fut son savoir. Il était intelligent, fort intelligent. Si bien qu'il ne fut pas difficile pour lui de déceler à quel point j'étais mordu ; j'étais bêtement tombé dans ses filets.

Or, j'étais dans l'incapacité de lui en vouloir : face à cette révélation, il resta muet ; mieux encore, il la négligea. Fort heureusement, je ne pouvais pas tomber plus bas, j'étais complètement épris, malade, malade d'amour.

Et dans mes rêves le soir, je voyais ces deux prunelles marquantes. Cette couleur noisette qui me tourmentait, elle était la cause de ma folie. J'étais fou de lui.

Alors, c'est pour ce court morceau d'homme que je m'emparai de ma plume. La trempait dans un volume d'encre et traçai sur du papier faiblement courbé, l'expression de mes sentiments les plus enfouis.


Poème I

Tout joyeux chantonnant, pluie et neige bon vent,
Désormais l'arrivée des oiseaux guillerets,
Métamorphosés en auréole dorée,
Te dédie l'allure d'un Helios chatoyant.

Le Soleil embarrassé baisse les yeux puis, à toi, se rend,
Quand tes éclats angéliques fendent la clarté,
De la nuit dans une mélodie éthérée,
Ne lui laissant point le temps d'être le plus grand.

Pareil à un champ de pivoines mon teint se fane,
Ô éloignez-moi ce sentiment athermane,
Ô promettez-moi de chaleureuses illusions.

Quand bien même un tel subterfuge devient nocif,
Ô Amour me blesse plus qu'un maudit canif,
Par pitié, gardez-moi de la désillusion.

Poème II

Du haut de ma sagesse, je n'ai qu'un seul désir :
Arrêter le temps, te préserver d'Éridan,
Tel le lierre ce souhait s'enlise en dedans,
Mêlant cris silencieux, la sensation du pire.

Sous ton regard transperçant, au rouge je vire,
Le cœur en miettes, dans les yeux je te mens,
Ton souffle glacial s'amoindrit doucettement.
Horreur ! Pourrais-je à nouveau t'entendre rire ?

Douce aigreur brûle la gorge à son paroxysme,
Malheur ! Je me vois abandonner le fixysme,
Car jamais, jamais, nous ne serons comme jadis.

Saison où tes mot étaient emprunt de lyrisme,
Exempté de la moindre trace d'aphorisme,
Mes idées s'imprégnaient des amoureux novices.

Poème III

Animé par la colère du puissant Zeus,
Tes orbes jettent éclairs foudroyant aux passants.
Supposés calomnies se dressent au front du rang,
Las ! L'air dérouté, ils admettent ce qu'il se passe.

Hagard, effaré, hébété, je ne me lasse,
De ta froideur face aux cris abassourdissants,
Ignorant en toute grâce, mépris, latent.
Même ton courage est pour sûr forgé dans l'audace.

À l'abri des regards, m'as appris à t'aimer,
Ta sagesse et ton âme enduis de liberté,
Face à nous, écarlate, passion et amour.

Revendiquant tes droits, combattant assumé,
Usant les paroles de ton âme de guerrier,
Face à nous, désiré, se lève un nouveau jour.



Au fil des mois, j'avais accumulé trois brillants poèmes. Chacun représentait une partie de notre histoire, à lui et à moi.

Malgré tout, un dernier détail me chiffonnait. J'avais connaissance de mon perfectionnisme. Jamais je n'étais pleinement satisfait de mon travail ; il me fallait toujours faire des progrès.

Or cette fois-ci, c'était d'un ingrédient qu'il manquait. Un élément fondateur sans lequel, je ne serais rien. Lui, tout simplement. Il n'était pas assez présent.

Je voulais le voir en tout lieu.
Je voulais le sentir en tout lieu.
Je voulais l'entendre en tout lieu.

Que sa présence soit omniprésente était nécessaire. C'est pourquoi je préférai opter pour un lai, beaucoup plus représentatif qu'un blason qui ne ferait que réfréner ma passion.

J'avais besoin de l'écrire.
J'avais besoin d'encrer son souvenir.
J'avais besoin de mettre les mots sur l'affection que je lui portais.

Alors, à nouveau je me saisis de mon matériel, inspirai fortement, vidai mon esprit de toutes les pensées parasites puis la magie opéra. Ma main glissa d'elle-même, soumise à une impulsion d'un éclair de génie.


Le Lai d'existence

Ô reposé tapis dans l'ombre,
Exalté par cette journée,
Ma muse flânait dans un parc.
Quelle beauté irréelle,
Elle me faisait tourner la tête.

Si et seulement si, la belle,
La déité était la Terre,
Lors son parfum serait la mer,
Ses cheveux de purs longs fils d'Or,
Et sa carnation un névé.

Nous nous étions liés l'été,
Nos regards sûrs s'entrecroisaient,
Une longueur d'avance sur Amour,
Encore inconnu à ce jour.

C'est lors du cinquième mois,
Qu'il acheva son court détour,
Dérivant face à nos minois,
Sur son dos rosé son carquois.

Piqués par ces flèches singulières,
Les fils rouges du destin lièrent,
Nos deux âmes autant dévouées,
Qui ô se promirent à jamais.

Je lui ai juré ardeur hardie,
Bonheur avec volonté forte,
Éternelle joie à mes côtés,
Là ! Amour frappait à sa porte.

L'homme de la vie, de la mienne,
Se composaient des éléments,
Délicat comme de la soie,
Ses gestes était fluides tel l'air,
Sa peau caramel, couleur terre,
La flamme dans ses yeux, le feu,
Le caractère fortuit de l'eau.

Et les éléments existaient,
S'imprégnaient de sa perfection,
La rivière germait de ses larmes,
Les flammes jaillaissaient de sa haine,
La montagne naissait de sagesse,
Et le vent portait son nom.

Toutefois, lors qu'il existait,
Sa personne était le reflet.
Miroir son âme à mon miroir,
La liaison de nos deux cœurs,
Existant au sein de nos corps.


Satisfait, je déposai mon outil à plat alors qu'une paire de bras s'enroula autour de mon buste. Un fin sourire étira mes lèvres alors que les siennes s'échouèrent dans le creux de mon cou. Ton nez affleura ma peau me provoquant mille et un frissons.

Lorsque j'ai lié connaissance avec lui, il me paraîssait d'un effroyable ennui.

Aujourd'hui, il était celui qui complétait ma vie.

Ce petit bout d'homme comptait à mes yeux bien plus qu'un milliers d'étoiles, les plus belles constellations étaient dans ses prunelles, ces deux billes qui brillaient, contenant les secrets de notre existence.

Alors oui, le vent portait son nom.
Car même sans le prononcer, en le laissant s'envoler à l'inconnu par la brise, je parviendrais toujours à le remercier d'exister.

Je t'aime.

OS pour toutauboutduciel
Défi numéro 3
Le thème printanier

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