Texte sur le "pouvoir"
Hey ca fait longtemps ! ✨
Je n'avais plus participé à des concours d'écriture depuis quelques semaines, trop occupée à réviser mes examens.
Mais je tenais tout particulièrement à participer à celui-là. Le thème m'a tout de suite donné une idée claire de mon récit. Pour les lecteurs de Elements, je suis certaine que vous allez adorer !
N'hésite pas à laisser un commentaire, ca fait toujours plaisir 🥰
Je te souhaite une très bonne lecture 🧸🤍
Au revoir 🌸
Texte pour le concours de Lauwern
Assise sur un banc en bois clair au fond du jardin de notre nouvelle maison, j'attendais. J'attendais que mon papi me raconte une histoire. Chaque été, nous nous donnions rendez-vous au fond du jardin, dans notre havre de paix commun, pour qu'il me raconte une de ses nombreuses histoires, stimulant mon imagination d'écrivaine moderne et qualifiée. Après la publication de mon premier roman, je n'avais de cesse de m'acharner à la tâche, rien n'y faisait : je n'arrivais plus à écrire. C'est alors que j'ai pensé qu'il était temps que je m'éloigne de mon quotidien monotone et que j'aille enfin me ressourcer.
Soudain, un vent fort fit se soulever les feuilles des arbres habitant la forêt profonde derrière moi ainsi que mes cheveux bruns. Mon regard se posa sur l'espace vert derrière moi sans y voir quoique ce soit d'étrange. Cependant, mon instinct n'était pas d'accord, je me sentais.. observée. Poussée par un élan de curiosité impossible à réprimer, je me leva en quittant le banc et m'enfonça dans la forêt. Je ne pense pas que mon grand-père m'en voudra pour le lapin. De toute façon il doit avoir l'habitude depuis le temps !
Je dépassa rapidement l'orée de la forêt, ne m'y attardant pas plus que ca, et pénétra en son cœur. Lorsque j'arriva à destination, le sentiment d'être épiée se fit plus fort que jamais. J'avais l'impression que des centaines d'yeux invisibles chatouillaient ma peau. Je tenta de réprimer une soudaine vague d'adrénaline mélangée à de l'angoisse, en vain. Lorsqu'une branche se craqua à ma droite, j'étais certaine que je n'étais bel et bien pas seule. Alors, poussée une nouvelle fois par une curiosité malsaine, je me mis à parler.
- Je sais que je ne suis pas seule ! Montrez vous !
En réalité, je ne savais pas si il y avait plusieurs personnes. Si ca se trouve, je délirais complètement et j'étais seule dans cette foret. Mais pour en avoir le cœur net, je réitéra ma demande. Après des minutes d'attente, je me résolue à rebrousser le sentier, déçue de ne pas avoir contenter ma curiosité. Cependant, un nouveau bruit attira mon attention. C'était un bruit bien plus fort qu'un simple bruissons qui tremble ou qu'une branche qui se casse. Vivement, je pivota sur moi meme et tomba nez à nez avec un homme. Grand, jeune et beau, il m'envouta l'espace d'un instant. Ses yeux marrons dorés brillaient d'une lueur qui m'était familière tandis qu'une nouvelle rafale de vent fit se tordre les mèches de ses cheveux noirs dans tous les sens. Sans le quitter des yeux, je vis qu'il avait des tatouages dans le cou ainsi que des épaules larges et carrées.
Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine tant il était beau. Ce regard, ces pommettes, cet air froid scotché sur le visage.. tout me fascinait chez lui. On aurait dit un véritable dieu vivant.
Lorsque j'eu finis ma contemplation, je remarqua qu'il n'était pas seul. 3 garçons et 3 filles, tous plus beaux les uns que les autres, l'accompagnaient. Mon stresse grimpa en flèche lorsque je vis qu'autours de leur taille, nouées à une ceinture de cuire marron, deux épées pendouillaient faiblement. Ma gorge se serra et je recula, les mains moites.
- Quel est ton nom ? Dit une voix féminine derrière moi.
Sans rompre leur formation cyclique autours de moi, ils marchèrent tous dans le sens des aiguilles d'une montre de sorte à ce que la voix féminine soit à présent sous mes yeux. Voyant que je ne répondais pas, elle répéta une nouvelle fois de sa bouche en cœur.
- Quel est ton nom ?
- I... sis...
- C'est un joli nom. Je m'appelle Mahera, me répondit-elle en souriant.
- Merci... mais qui êtes vous ?
- Des mercenaires.
A nouveau, ils marchèrent d'un même pas, comme un seul et unique homme, et cette fois-ci, un nouveau garçon me fit face. Sa carrure m'effrayait, je le trouvais immensément impressionnant. Ses yeux noirs corbeau me fixaient durement, comme si il voulait me tuer. Des frissons couraient partout sur mon corps, des sueurs froides descendaient lentement le long de mon dos et mon cœur s'arrêta de battre lorsque je vis une marque en dessous de son œil. Une marque bien distincte et horrible à porter. Une marque qui, dans notre monde où la magie disparaît peu à peu et où le pouvoir flanche, vous condamne inexorablement à une vie d'exilé. Une vie pleine de douleurs, de morts et de sang.
- Vous... vous êtes...
- Comment nous a tu repéré ? Tonna une femme aux yeux verts.
- Vous..
- Réponds ! Hurla-t-elle.
Terrorisée, je m'exécuta sans broncher. Qui sait ce que ces êtres aux pouvoirs étranges pourraient me faire si je ne leur obéis pas ?
- Je ne sais pas.. je vous ai juste senti..
- Senti ? On pue tant que ca ? Gloussa la femme qui m'a demandé mon prénom.
- Panrare, si c'est elle alors tu sais ce qu'il te reste à faire, intervint un homme discret aux yeux bleus et aux cheveux châtains, retombant en cascade sur ses épaules.
Une dernière fois, ils marchèrent tous ensemble et l'homme du début se planta face à moi. Ses yeux dorés dans les miens me rappelaient vaguement quelque chose mais j'arrivais pas à me rappeler. Comme si ma mémoire était bloquée... Lorsqu'il leva une main et qu'elle s'enflamma aussitôt, au lieu de ressentir de l'effroi envers ce pouvoir, j'en ressentais de l'admiration. Tous ces gens me fascinaient autant qu'ils m'effrayaient. Panrare approcha sa main en flamme de mon œil et, sans que je ne comprenne ni pourquoi ni comment, il appuya juste en bas avec son doigt.
Au moment ou il le fit, une chose se brisa en moi. Un rempart, un mur s'écroula soudainement et un flash m'aveugla. Des images me revinrent en mémoire. Des images de moi en train d'embrasser cet homme dans une chambre, des images de moi montant sur un trône royal au bras de Panrare, entourée de tous ces mercenaires. Je revois une bataille féroce, du sang partout... et un regard doré empli de larmes, complètement brisé.
Soudain, la voix de mon grand-père résonne dans ma tête.
Je me rappelle qu'une nuit, il y a très longtemps, lorsque j'étais une petite fille, il m'avait raconté une histoire un jour de juin.
- Tu sais Isis, je vais te raconter une histoire un peu spécial aujourd'hui. Il était une fois un homme qui était la définition même du mot pouvoir. Toujours entouré de ses plus proches amis, ils voyageaient ensemble et menaient des combats épiques jusqu'à la mort. Tous possédaient des aptitudes magiques colossales. Des rumeurs circulaient parmi le peuple, les qualifiant tous de véritables Dieux vivants. Un jour, cet homme devint roi. Pour se faire, il renversa le pouvoir avec ses amis et mit en prison le roi et la reine d'antan. Cependant, il ne put se résoudre à jeter la princesse au cachot.
- Pourquoi papi ?
- Pourquoi ? Je vais te dire pourquoi ma petite fille. Lorsque cet homme surpuissant plongea ses yeux dans ceux de la princesse, tout s'effaça autours de lui. Ses compagnons, les gardes, le monde entier disparu. Il ne restait plus que lui et elle. Il se sentait faible, vulnérable et terriblement amoureux de cette femme. Ses pouvoirs se mirent à tournoyer autours de la princesse et ceux de la princesse, que le monde entier pensait sans pouvoirs, se mirent à faire de même autours de l'homme. On dit qu'il avait trouvé son âme sœur à ce moment là.
- Papi, comment il s'appelait l'homme ? Et la princesse ?
Il me regarda un long moment, silencieux. Ses doigts glissèrent tendrement sur ma joue et replacèrent une mèche de cheveux derrière mon oreille. Il fit planer un silence apaisant et mystérieux avant de répondre à la question qu'avait posé la gamine de l'époque. Il m'avait dit « tu le découvriras bien assez tôt, Isis ».
Maintenant, j'ai la réponse. J'ai enfin la réponse, papi...
Ce roi s'appelait Panrare.
Et cette princesse s'appelait...
Isis.
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