Texte sur la "dépression"
!!! MESSAGE D'AVERTISSEMENT !!!
J'vais pas le répéter 56 fois alors lis bien.
Ce texte n'est pas fait pour les personnes fragiles ou sensibles.
Les mots sont violents, dénonciateurs et crus. Soyez bien accrocher, je ne veux pas que vous tombiez en dépression ou que vous vous sentiez mal après avoir lu ca (c'est pas vraiment le but :'))
Si tu choisis de lire quand même, c'est à tes risques et périls. Je suis pas psy alors tu te démerderas si tu te sens mal ou quoi.
Sur ce, zoubi, bonne lecture.
Voici mon texte pour le concours d'écriture de Lauwern
Tu sais...
Il y a une tempête. Mais sais tu ce qu'est une tempête, petite âme douce et frêle ? Connais-tu ce fléau sadique et perfide, qui s'insinue par tous les pores de ta peau, un par un, se loge au creux de ton estomac pour te retourner les entrailles, profane ton esprit pour en faire son jardin personnel, décoré de miasmes morbides et autre décorums écœurants ? J'espère pour toi que tu ne la connais pas, cette tempête. Parce que lorsqu'elle s'établit en toi, elle ne te lâche plus d'une semelle. Elle est là partout ou tu vas : dans ton lit, ta cuisine ou ta chambre, ton lycée, ta salle de classe, le parc de ta ville, le petit supermarché ou tout le monde fait ses courses. Elle est toujours là, dictant inconsciemment ta conduite, ton langage, ton attitude. Elle fait de ton corps, ton esprit, ton cerveau, tes organes vitaux sa propriété absolue. Chaque heure, chaque minute, chaque seconde, elle prend un malin plaisir à amputer tes sens, rogner ta conscience, hacher ton cœur.
Et gare à celui qui voudra t'aider, mon petit oisillon blessé. Parce que si cette personne a le malheur de la déranger...
Alors lentement, graduellement, elle s'emparera d'elle. Et elle jouera avec elle, l'empoisonnant le lundi, l'emprisonnant le mardi. L'annihilant le mercredi, la tuant le jeudi pour mieux la faire renaitre le vendredi. Et lorsque viendra le samedi et le dimanche, la tempête se transformera, mutera, évoluera, prendra encore plus d'ampleur et de place, pèsera bien plus lourd en toi et t'empêchera de respirer comme il se doit. Petit à petit, elle laissera la place à un cataclysme bien plus profond, plus sinistre, plus dangereux. Elle fera monter son apogée à son paroxysme jusqu'à te dicter une chose : la mort.
Parce que oui, quand la tempête aura finit de jouer avec toi, elle te tuera.
Et oui, tu l'as bien compris ma petite fleur d'or aux pétales noirs. Cette tempête est en fait une dépression.
Oui, tu as bien lu : une dépression.
Mais dis moi, connais-tu la dépression ?
Moi, je ne te parle pas de ce petit coup de blues que tu ressens lorsque tu te sépares de l'amour de ta vie, je ne te parle pas de la souffrance que tu ressens après avoir perdu à tout jamais le sourire angélique de ton enfant. Non, je ne te parle pas de ca.
Je te parle de la véritable dépression.
Viens, petite chose, suis moi, je vais te conter une histoire. Moi, une personne inconnue à ta vie, je vais t'apprendre ce que c'est que la dépression. Je ne t'en ferais ressentir qu'un bout, qu'une infime partie de tout cet engrenage de ténèbres opaques.
Approches voyons, n'aies pas peur ! Elle ne s'immiscera pas en toi, je suis là pour te protéger ! Du moins... j'essaierais.
Ah ? Tu te demandes comment je m'appelle ?
Je n'ai pas vraiment de nom à proprement parler. Après tout, je ne suis que le brouillard épais qui t'entoures lorsque tu lis ces lignes noir sur ce fond blanc alors dis moi, qui suis-je pour avoir un nom ?
Maintenant, cesse tes questions inutiles et concentre toi. Tu sais, petite araignée colorée, je vois des choses que les gens ignorent. Je sens des choses indescriptibles. Il me suffit de regarder le ciel pour qu'il se teinte de la couleur des émotions, des sentiments. Plus la couleur est claire, plus l'émotion est pure. Au contraire, plus la couleur est sombre, plus l'émotion est dangereuse, néfaste, dévastatrice... et délicieuse.
Aller regarde. Regarde bien attentivement. Je suis sur que tu les vois toi aussi, n'est-ce pas ? Tu la vois cette fille la bas ? Pas celle au cheveux rose et au look de punk, pas celle à la queue de chevale serrée, coincée dans son vêtement de petite écolière modèle. Non, pas celles là. Mais celle à coté.
Tu reconnais cette chevelure mielleuse qui rebondit au grès du vent ? Tu reconnais ces couleurs éclatantes, vives et joviales ? Tu reconnais ses yeux marrons clairs qui capturent la lumière dorée du jour ?
Oui, tu te souviens de cette petite Nawel ?
Parfait, approchons nous, nous pourrons mieux l'observer. Mais fais attention à toi, ne la touche pas. Car si tu le fais, la dépression te dévorera.
Oh regarde, regarde ! C'est Amour et ses couleurs chaudes là bas ! Je l'ai toujours apprécié moi, Amour. J'aime le voir en action parce qu'il n'y a qu'à ce moment là qu'il est le plus vulnérable. Et je donnerais très, très, très chère pour le rendre un peu plus noir. Juste... un poil plus sombre.
Mais là n'est pas le sujet. Viens, suis moi. Vite, aller dépêches toi !
Le petit garçon, tu le vois ? Il court vers Nawel, les bras grands ouverts, un énorme sourire scotché sur la face. Des couleurs blanches et vertes tournent autours de lui. Elle représentent la pureté, l'innocence et l'espoir. Tout ce que sa grande sœur n'est plus depuis bien longtemps.
Oh, fais attention, la nuit se met à tomber. Elle recouvre déjà la moitié du monde de son impénétrable mer noir. Approchons nous encore un peu. Regarde là, assise sur son lit, replié sur elle même comme une misérable larve, sanglotant. Des traces indélébiles irritent sa peau, des océan ténébreux se propagent sous son regard éteint. Ne trouves-tu pas ca follement excitant ?
Regarde, la dépression est là. Ancrée si profondément en elle qu'elle ne parvient même plus à discerner la réalité de ses pensées. Oui, en ce moment, tout s'emmêle dans sa tête. Et cette confusion porte un nom que vous adorez vous lancer à la figure dans ton monde. La folie. Je la ressens, je la perçois. Et toi aussi. Oh oui, tu l'as ressens, toi aussi. Et ton expression me comble d'excitation perverse et malsaine.
Oh mais ne fais pas cette tête dégoutée petit asticot fantomatique ! Regarde, regarde ! Observe comment son enfance l'a détruite, contemple la force de la cruauté et de la folie maladive de ton monde ! Tu veux savoir ce qui lui est arrivé ?! Tu veux le savoir ?!
Très bien, je vais te raconter, moi, comment son père s'introduisait chaque soir dans sa chambre ! Je vais te faire imaginer les insultes, les moqueries, les coups bas qu'elle recevait sans cesse de sa famille et de son entourage ! Je vais te faire gouter aux coups qu'elle se prenait, à la peur permanante et sans fond avec laquelle elle vivait ! Et tu verras que tu finiras, toi aussi, par aimer le mensonge, le vice, les envies suicidaires, la violence ! Tu finiras par aimer la tempête, la dépression, tu m'aimeras toi aussi !
Pourquoi tu pleures maintenant ? Pourquoi tu cries, tu t'agites, tu respires vite et fort ?
Pourtant, ce n'est pas faute de t'avoir mis en garde, petit pantin. Tu as voulu l'aider, tu as voulu me l'enlever, tu as voulu me la voler ! Mais je ne te laisserai pas me la dérober !
Tu as voulu me fuir, partir très loin de moi. Mais n'oublies jamais ca : Je suis la seule maitresse du jeu. Et tu sais pourquoi ? Parce que je suis partout dans ta tête. Et dans ton monde.
Alors crois moi quand je te dis que je vais venir te chercher. Crois moi quand je te dis que je vais m'immiscer, t'empoisonner, t'emprisonner, t'annihiler, te tuer, te faire renaitre pour mieux te pourrir, te hacher, te découper, te rogner, te charcuter !
Crois moi sur parole, petit. Je te fais le serment de venir te dévaster. Et on jouera, toi et moi, au célèbre jeu de la spirale infernale dépressive.
La dépression est un vaste sujet pourtant si étroit.
Elle est infatigable, folle, tenace !
La dépression est partout dans notre monde et quelques fois, on ne la voit pas.
Mais elle est là, toujours présente, encore plus vorace !
Et tu peux me croire sur parole, mon petit.
Crois moi lorsque je te dis que si tu ne fais pas attention à toi,
elle t'engloutira et en jouira.
Oui, si tu ne fais pas attention à toi,
elle sera là et te tuera.
Elle te l'a promis, n'est-ce pas ?
Elle t'as fais le serment solennel qu'elle t'anéantira.
Alors gonfle ton cœur de bonté et d'amour,
pour espérer un jour,
sauver les personnes qui te sont chères de ce fléau dévastateur,
né des pires tourments humains.
La tempête n'a qu'une parole alors si tu veux vivre, suis mes conseils.
Sois courageux, sois amoureux,
Aide le maximum de gens, ne la laisse pas s'étendre encore plus parmi les hommes.
Tu peux la stopper.
Alors dis moi, petite étoile filante, qu'est-ce que tu attends ?
Elle est vorace, elle est tenace.
Elle n'a qu'une parole.
Elle aime jouer, elle aime tuer.
Sois courageux, sois amoureux.
Survis lui.
Parce qu'après elle...
le paradis t'attend.
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