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Texte sur "coïncidences"

Hola les pépitos ! Hola les pépitas !

On se retrouve cette semaine pour un nouveau concours (oui, encore) ! 

WattpadFicUrbaineFR propose un concours qui se termine le 25 juillet à minuit, heure française.

Le sujet est le suivant : " Vous marchez tranquillement dans la rue et avez le sentiment d'être épié, en relevant la tête votre regard croise celui que vous aviez presque bousculer la veille. La journée suivante, la même chose survient. Est-ce une simple coïncidence ou cette personne vous suit chaque jour ? Qui est-elle ? Un tueur en série ? Un détective privé ? Que veut-elle ?"

Honnêtement je trouve ca pas mal comme sujet vu que ca ouvre vraiment beaucoup de possibilités !

Voila j'ai rien à dire de plus,

Bonne lecture et merci 💖🦋

La première fois que j’ai vu ses beaux yeux dorés, j’étais à l’hôpital. Il était là, assis dans la salle d’attente, le visage froissé par l’angoisse. Son corps semblait maigre sous ses vêtements amples, mais je m’en fichais. Je le trouvais tellement... hypnotisant.

Mon corps était branché à toutes sortes de machines plus impressionnantes les unes que les autres. Elles emplissaient la pièce blanche dans laquelle je me trouvais. Mais ma tête, elle, était complètement vide. J’arrivais difficilement à avaler ma salive et respirer me semblait être aussi dur que de grimper une montagne pied nue.

L’infirmière était arrivée en courant, accompagnée de plusieurs médecins qui virevoltaient autours de moi. Ils me faisaient penser à des papillons. Et c’est d’ailleurs la première chose que j’ai dite après être sortie de mon long comma. 

Plus tard dans la journée, j’avais été victime de toutes sortes de test médicaux. Les médecins ont ensuite vérifié mes constantes et se sont étonnés de les trouver toutes plus élevées que la moyenne. Pour une fille qui venait juste de comater pendant six longs mois, je pétais la forme. Mais cette bonne nouvelle ne suffisait pas à me mettre du baume au cœur. À vrai dire, à ce moment-là, je pense que rien n’aurait pu le faire. Rien, hormis ces beaux yeux dorés..

Jeudi 08 juillet,

14h55

- Quitara ! Crie Adeline dans mes oreilles. Hé t’es avec moi là ?

Une mouche passe entre nous et attire mon attention. Je la suis du regard jusqu’à ce qu’elle aille se fracasser contre une vitre pour, finalement, tomber raide morte sur le sol. Voilà, moi, je suis comme cette mouche. Aujourd’hui j’ai 22 ans et je ne me rappelle rien de ces 22 ans d’existence. Absolument rien. C’est un immense trou noir.

Mon tout premier souvenir est celui de machines qui me maintiennent en vie. Le second est celui d’une paire d’yeux dorés. Et le troisième est celui de ce que les médecins m’ont annoncé quelques heures seulement après mon réveil, il y a déjà de cela un mois et demi. 

" Vous vous appelez Quitara Myers. Il y a six mois de cela vous et votre famille avez été victime d’un terrible accident. Un camion vous a percuté de plein fouet sur l’autoroute. Vos deux parents et votre petit frère sont morts sur le coup. Nous sommes désolés."

Ils m’avaient ensuite raconté que je souffrais d’une maladie courante après de graves accidents de voiture. Cette anomalie était un bon moyen pour mon cerveau de se protéger face à la cruauté et la dureté de la réalité. Et cette anomalie s’appelait amnésie. 

Je m'appelle Quitara Myers et je suis une amnésique.

- Quitara ? 

- Hm ?

-  Tu ne lis pas ? Me demande Adeline, une amie que je me suis faite en reprenant le travail.

Aujourd'hui est notre jour de repos et nous avons décidé de nous rendre à la bibliothèque. Pour ma plus grande joie, je me suis surprise à énormément aimer lire. Je n’ai fait presque que ça depuis que je suis sortie de l’hôpital. Les livres sont un réconfort qui me semble familier, un moment de répit pour mon âme brisée qui ne cesse de se débattre dans une marre de problèmes noirs.

L’odeur fruitée du parfum d’Adeline me rappelle à l’ordre alors que je me lève du fauteuil vert pommes de la bibliothèque.

- Non. Je vais aux toilettes, je reviens.

Aussitôt je disparais de la pièce et me rends donc aux toilettes. Sur le chemin, j’esquive un homme de justesse. Il ne prend même pas la peine de s’excuser et, lorsque je me retourne pour savoir à qui appartient ce parfum boisé, je ne trouve personne. 

- Étrange...

Épuisée, je décide finalement de retourner chez moi. Un message d’excuse envoyé plus tard, me voila désormais dans mon lit, prête à m’endormir. Mais des yeux dorés viennent envahir mes pensées pour les bercer et les guider vers de doux songes brumeux.

Vendredi 09 juillet,

9h53

Attablée devant la télé, j’écoute les informations d’une oreille distraite. Un meurtre a été commis la nuit dernière, une femme ayant abattue son mari de sang froid. En entendant ce genre de nouvelles, je me demande souvent pourquoi je me suis réveillée. Tout aurait été plus simple si je me serais juste endormie pour toujours après cet accident désastreux.

Je n’aurais pas perdu mon travail ni mon logement. Je n’aurais pas ce trou béant dans mon cœur sanguinolent qui sévit depuis maintenant un mois et demi. Je ne me serais pas retrouvée si seule.

Et pourtant je suis là, assise devant mon paquet de céréales trésor vide, en vie. Mon cœur pulse dans ma cage thoracique, mon cerveau fonctionne correctement, à l’exception de mon amnésie totale et mon corps regagne petit à petit les kilos que j’avais perdus pendant mon sommeil.

Je ne devrais pas me plaindre.

Une porte qui claque me tire de ma rêverie alors qu’Adeline sort de la chambre.

- Tu vas… ou ?

- Faire des courses. Il y a plus rien dans les placards...

Elle hoche la tête et ne dit rien de plus alors que je quitte l’appartement qu’on partage toutes les deux à la hâte. Je dévale les escaliers en essayant de ne pas aller trop vite pour ne pas tomber et saute les dernières marches. Mon masque en main, j’atterris comme une fleur dans les grandes rues de la tentaculaire et grise ville de Paris.

Mon corps se met en marche et aussitôt, un sentiment désagréable vient me chatouiller le cœur. Je me sens regardée. Épiée. Surveillée. Mais quand je me retourne pour vérifier, je ne trouve personne d’étrange.  Seulement une femme avec son fils au coin de la rue, un vieillard en fauteuil roulant qui essaye de se débrouiller comme il peut pour monter ses courses et un groupe de jeunes collégiennes en uniformes blancs.

Rien d’anormale apparemment.

Enfin jusqu’à ce que je me retourne pour tomber dans des yeux dorés.  Aucun son ne sort de ma bouche. Honnêtement, je ne sais même pas si je respire encore. J’ai l’impression de me faire complètement aspirer par ses beaux yeux en amandes. Quelques mèches de cheveux rebelles lui retombent sur le front et lorsqu’il passe une main dans sa chevelure pour les plaquer en arrière, je manque de défaillir en voyant les muscles saillants de son corps s’activer.

- Désolé, me sourit-il.

Oh mon Dieu ce sourire. Et cette voix ! Douce et suave comme une rivière de miel brillante se déversant directement en plein sur mon cœur pour le recouvrir de douceur et de tendresse. Un pur bonheur aussi bien auditif que visuel.

Un sourire sincère s'étale sur mon visage alors que l’oxygène se remet à circuler dans mon corps et que mes lèvres se dénouent enfin.

- N-Non... C’est rien. 

- Je crois que c’est pas la première fois qu’on se voit n’est-ce pas ? Vous habitez dans le bâtiment derrière ? Oh au fait, je m’appelle Ryan, enchanté !

- Euh… Moi, c’est Quittara. Quittara Myers,  enchantée aussi !

Ma main se loge dans la sienne pour échanger une poignée de main cordiale. Sa peau halée est douce comme celle d'un bébé et en ce moment, j’ai juste une seule envie : le prendre dans mes bras.

Mais un doute s’enroule autours de mon organe vital lorsque je me rappelle ses paroles.

- Comment... comment savez-vous que j’habite dans l’immeuble juste derrière ?

Je le vois blêmir un léger instant avant de me sourire et de retrouver une contenance convenable.

- Ce n’était qu’une supposition de ma part ne vous en faites pas je ne suis pas un psychopathe ou un détective privé ou je ne sais pas quoi d’autre.

Mes sourcils se froncent alors que mes bras se croisent sur ma poitrine. Il est au courant qu’en me disant ça il a plus l’air d’un homme étrange qu’autre chose ?

- Et sinon, vous ne m’avez pas dit votre nom de famille.

- Mon... mon nom de famille ?

- Bah oui. Vous devez bien en avoir un non ?

- Je.. euh.. oui en effet.

Il se gratte l’arrière de la nuque, complètement gêné par ma question pourtant normale. Son regard fuyard ne m’aide pas à en savoir davantage alors que mon cœur manque d’exploser lorsqu’il se remet à parler pour me balancer une terrible vérité en plein visage.

- Myers. Je m’appelle Ryan Myers et je suis ton frère.


Vendredi 09 juillet,

  14h30

Un acte abominable a été commis aujourd’hui. Un acte que je n’arrive pas à digérer, à encaisser, à supporter. Un acte qui me fait haïr la vie, haïr les hommes, haïr le monde entier !

Un acte que, malheureusement, je n’arriverais jamais à oublier. Étant donné que c'est par moi qu'il a été commis.

Si je me retrouve aujourd’hui devant ce bout de pierre verticale, c’est pour pleurer. Ça fait au moins deux bonnes heures que je suis là, debout, emmitouflée dans une veste noire alors que la pluie s’abat violemment sur mon crâne. Mes larmes se noient dans les rivières de pluie qui abreuvent mon corps de chaire rouge alors que le froid vient mordre mon cœur, laissant un amer goût de tristesse et de regret derrière lui.

Aujourd’hui on est le 09 juillet. Un jour funèbre pour un être qui l'était tout autant car Ryan Myers était un espion français. Il était orphelin et n'avait jamais vu sa famille. Mais il savait que moi, Quittara Myers, j’existais. Et que j’étais sa petite sœur.

Quand il m’avait annoncé ça quelques heures plus tôt, mon seul réflexe avait été de le frapper. Parce que j’étais persuadée que je n’avais plus de frère. Les médecins me l’ont dit, mon seul et unique petit frère est mort dans l’accident. Mais quand j’ai vu ses yeux suppliants, quand j’ai réellement pris le temps de le détailler, de l’analyser, de sonder son âme, mon cœur a tout de suite su. Il a compris que cet homme disait vrai. Cet homme... était bien mon frère.

- Ici le centre Oméga. Espion numéro 0873 le centre Oméga vous rappelle à la base. Je répète, ici le centre Oméga. Espion numéro 0873 le centre vous rappelle à la base.

D’une main assurée j’appuie sur mon oreillette.

-  Bien reçu centre Oméga. La mission est une réussite. L’ennemie a été éliminé. Espion numéro 0873, je rentre à la base.

Ryan Myers était mon frère caché. Il était un espion du gouvernement français. Il était.. un membre de ma famille. Mais surtout un ennemi à abattre. J’ai simplement effectué la mission que m’avait confié mes supérieurs alors pourquoi... pourquoi mon cœur saigne autant ? Pourquoi ma gorge se noue atrocement devant cette tombe ?

Je n'ai pas la réponse à ces questions. Tout ce que j'avais c'était un plan, des mensonges à faire gober aux gens et des ordres.

Je devais me faire passer pour une amnésique ayant perdue toute sa famille dans un tragique accident afin d'atteindre ma cible pour ensuite la tuer. Cette famille qui est morte dans l'accident n'était en réalité pas la mienne. Ce n'étaient que des traîtres que le centre Oméga a exterminé dans un accident de voiture. 


En réalité, je n'ai jamais été amnésique.

Les médecins étaient de mèche et faisaient partis du plan. Tout était planifié, de ma pseudo amitié avec cette espionne russe nomee Adeline à ma rencontre dans cette rue avec mon frère. Mes réactions étaient calculées et mûrement réfléchies pour que Ryan ne se doute pas que je le connaisse. Toute l'histoire n'était qu'un énorme coup monté.

Oui... tout était faux. Sauf lui. Sauf.. Ryan. Lui, lui... il disait vrai. Je suis vraiment sa petite sœur.

Un reniflement m'échappe. Des larmes roulent sur mes joues mais je les chasse rapidement d'un revers de la main. Ce métier est dur et cruel mais c'est comme ça. J'obéis aux ordres, je n'ai pas le choix. Sinon c'est moi qui meurs.

Et aujourd'hui c'était mon frère ou moi.

Un dernière larme solitaire et amère coule sur ma peau.
Un dernier pincement au cœur me fait prendre conscience qu'il ne va pas tarder à mourir.
Un dernier adieu à mon frère me fait réaliser mon act.

Un dernier regard vers cette tombe grise, un dernier sourir triste, et mes pas s'éloigne de lui. Mon mince corps s'engouffre dans l'hélicoptère juste derrière moi alors que la mort froide et injuste capture mon organe vitale.



Désormais je ne serais plus jamais la même.

Mon cœur est mort en même temps que mon frère.

Quittara Myers a perdu une énième partie d'elle aujourd'hui.

Et elle est bien décidée à vous en faire payer le prix.

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