Tony Stark
16/02/20

(T/P) avait connu Tony Stark au lycée; et tout le mondu sut qu'ils étaient de bons amis, on les voyait d'ailleurs souvent se charrier. Lors d'une des soirées étudiantes alcoolisées pourtant, ils connurent tous les deux une nouvelle relation auquelle ils ne s'adaptèrent que plus tard. Des "sex-friends", il avaient l'esprit espiègle à leur âge. D'abord elle, comme lui, n'avait idée d'être que le fameux coup d'un soir. Mais les aveux furent réciproques: ils n'allaient pas en finir sitôt. C'était resté ainsi durant deux ans, et, arrivés à l'étape des études supérieures, ils avaient pris des voies différentes.

(T/P) était à présent psychologue. Elle possédait son propre cabinet et était fière du chemin qu'elle avait parcouru. Elle avait fondé une famille, marié un historien six ans plus tôt et donné naissance à un garçon du nom de Ethan. Cette vie lui convenait parfaitement: il eut alors lieu l'attaque de New-York en plus. Les demandes de rendez-vous dans son cabinet avait alors augmenté d'un coup, et c'était un grand mal pour un bien.

Elle commença sa journée de travail comme à l'accoutumée; café et poche de viennoiseries sous le bras. Arrivée à son bureau, son secrétaire, les yeux rivés sur un écran, lui annonçait qu'un nouveau patient prenait rendez-vous en fin d'après midi.

Elle passa ses rendez-vous sans accroc si ce n'était deux, trois personnes qui avaient élevé la voix. À seize heure trente-quatre, (T/P) sortit de son bureau, elle se dirigea à petits pas vers la table basse et se servit un café. Café qu'elle n'agrippa pas sous l'oeil curieux du secrétaire. Au fait, elle l'avait oublié, elle constatait plutôt l'homme à la porte avec choc.

« Tu ne m'as pas oublié à ce que je vois.

-Compliqué quand ta tête est absolument partout, Tony. Qu'est-ce que tu fous ici ?

-J'ai quelque problème. »

(T/P), dubitative, réfléchissait quant à son entrée. Lui cédant finalement le passage, la jeune femme pensait à ses années au lycée. Pendant ses études de psychologie, elle avait réussi à l'oublier parce qu'il n'était qu'un sex-friend après tout. Cependant, le revoir à l'issue des médias l'avait surprise. Et contre son gré, elle n'en pensait que du bien; il était plaisant, admirable, très beau à son âge. Mais (T/P) avait connu un amour plus que veritable grâce à son mari et elle ne pouvait l'extirper... avoir Tony Stark à l'heure actuelle dans son bureau menait les deux âmes ex-libertines à se réunir, et ça, c'était dangereux.

De son côté, il la regardait avec hâte, les talons se haussant quelques fois, les pupilles retombées sur sa silhouette, silencieux et réticent. Il avait été marqué soudainement par une bague à la main gauche de (T/P). Il fut bien plus qu'étonné. Il n'aurait pourtant jamais pensé qu'elle se serait mariée. Il avait toutefois connu une femme forte et indépendante qui n'avait pas besoin de quelqu'un dans sa vie. Celle ci, remarquant cette insistance que portait le regard de Tony sur ses doigts, certifiait d'un simple « oui » les pensées de son "ex-compagnon".

Il échangèrent des paroles par politesse, mais les prises de nouvelles ne cessèrent pas des deux côtés et enfin; la séance débuta. Ce petit manège avait duré des semaines. Ils avaient repris leurs vieilles habitudes de jeunesse, ils convoitaient le plaisir, ils se revoyaient, évoquaient des souvenirs et des semblants de rêves, et à chaque fois, bon sang à quel point ce tressaillement de désir était réciproque. Et il fut un jour où les deux avaient repris des couleurs durant l'ébat, car oui, ils avaient couché ensemble dans son bureau.

Ce qu'elle venait de faire était mal, elle le savait. Le masque était pourtant tombé lorsqu'elle avait enfin avoué à sa personne qu'elle était lassée de son mari. La culpabilité ne la rongea pas. Son secrétaire avait remarqué qu'elle allait à la salle de bain souvent, qu'elle en ressortait le visage mouillé, le col remontant jusqu'à la mâchoire, et qu'elle lâchait beaucoup ses cheveux. Elle était heureuse; ils avaient commencé à faire l'amour, et ils avaient recommencé les séances suivantes. Ainsi, leur situation du lycée était revenue. Tous deux savaient que c'était mal mais ils avaient joué et perdu.