Peter Parker
Dédié à -Kuruka
27/07/20

Durant une nuit calme, et pendant laquelle (T/P) dormait paisiblement au sein de lourdes couvertures, un bruit à la fenêtre alarma soudainement la jeune femme. Elle ne sortit des bras de Morphée que quelques minutes plus tard lorsqu'elle réalisa que quelqu'un était sur le rebord de sa fenêtre à trois heures trente, en plein hiver.

(T/P) avait aussitôt su qu'il s'agissait de Peter qui à son habitude effectuait une balade nocturne dans le Queens et en tant que Spider man. Cependant, cette balade avait l'air d'avoir mal fini: le costume de l'homme-araignée portait des entailles par-ci par-là, il avait les cheveux en bataille, et deux-trois bleues faisaient leur apparition sur son visage. En voyant l'état de son ami, elle ouvrit sa fenêtre en grand pour le laisser passer. Il entra ainsi sans demander son reste et s'effondra sur le lit, sans doute exténué. (T/P) s'assit sur son bureau alors qu'elle attendait que le jeune Homme s'explique, le regard curieux, plissant des yeux.

« Merci.

–J'allais pas te laisser dehors en plein hiver, elle marqua un temps d'arrêt et constata son ami, tu vas me dire pourquoi tu es dans cet état ou comme les autres fois tu vas rester muet ? »

Elle avait, sans vraiment le vouloir, mis une pointe de colère dans ces paroles. Ça n'était pas la première fois qu'il venait chez elle de nuit et tout amoché. Et bien que la jeune femme avait l'air de ne pas être concernée, elle demeurait au fond très inquiète; que Peter ne lui parle jamais des raisons de son état commençait à la rendre folle.

« Tu sais, je ne suis pas ton infirmière personnelle, j'aimerais bien dormir le soir.

–Tu veux que je parte ?

–Quoi ? Non ! Juste ! elle souffla pour reprendre plus tard, un peu plus sereine, j'aimerais au moins que tu m'expliques ce qu'il s'est passé quand tu viens me voir, et pourquoi pas que tu viennes même quand tout va bien.

–Je croyais que mon état ne t'intéressait pas, pourquoi tu voudrais en savoir les raisons ?

–Parce que.

–Parce que quoi ?

–Parce que je t'aime voilà ! »

Ce n'était qu'une fois dit qu'elle se rendit compte de sa propre révélation. Elle releva les yeux pour voir son ami paniquer, le visage rouge écarlate. N'attendant pas une seconde de plus, elle fuit, enferma Peter à l'intérieur de sa chambre. Par chance, les parents de la jeune (C/C) étaient partis dîner chez des amis.

De son côté, le garçon sortit de sa rêverie quand la clé avait tournoyé quelque fois au sein de la serrure. Il avait rêvé à plusieurs reprises d'entendre ces mots provenir de la langue de (T/P). Mais cette dernière venait par malheur de s'enfuir.

« Laisse-moi sortir !

–Tu as la fenêtre pour sortir, elle s'écria à son tour.

–Je dois te dire quelque chose !

–Et j'ai pas envie d'entendre ! »

(T/P) était d'un naturel têtu, Peter ne le savait que trop bien. Il attendit alors une quinzaine de minutes dans un silence de plomb pour qu'elle ouvre, toutefois, ils restèrent ainsi. Il parla, sachant qu'elle figurait encore derrière la porte:

« Si tu veux vraiment que je parte, très bien, mais avant écoute-moi. Moi aussi je t'aime et depuis longtemps, j'aime ta façon de t'habiller, ton caractère, ton sourire, ton rire... j'aime tout chez toi. »

De l'autre côté de la porte vint le tour de (T/P) de subir ce flux de chaleur aux joues. Elle se leva doucement afin d'ouvrir la porte, tout en restant cachée derrière elle.

« C'est vrai ce que tu racontes ?

–Pourquoi je mentirais ?

–Pour sortir.

–Viens. »

Elle avanca à petits pas, timidement, croyant défaillir lorsque Peter l'embrassa. C'était quelque peu maladroit certes mais seul l'action comptait.

« Ça te va comme preuve ? »

Et il reçut pour seule réponse un hochement de tête positif.