Valkyrie; Brunhilde

Asgard en pleine période d'été devenait un endroit fort animé. À tout moment l'on assistait à des spectacles à de nombreux coins de rues, et beaucoup d'enfants pendant ce temps en profitaient pour s'arroser près des fontaines, loin des yeux de leurs mères. Au palais, l'ambiance festif se faisait ressentir même si toutefois les soldats se joignaient pour leur exercice quotidien. Pour la plupart il s'agissait des majestueuses Valkyries. Car dans la foule, leur groupe se distinguait pleinement des autres: dévouées au père de tous, elles passaient la majeure partie de la journée à s'entraîner au combat qu'il soit au corps à corps, à l'épée, ou à cheval.

Au sein du palais gisait une grande fontaine qui faisait l'objet de légendes variées. Celle du moment serait la formation d'une magnifique créature qui apparaîtrait tous les soirs, s'offrant un bain de minuit dans cet eau. Beaucoup y croyaient, ce mythe s'était répandu à tel point qu'il avait intrigué l'entourage entier, allant jusqu'aux oreilles des sujets du royaume.

La légende intéressa donc les Valkyries; et une en particulier. Alors un soir, Brunhilde décida de se cacher non loin de la fontaine pour surprendre cette "sublime créature" comme l'avaient mentionné les résidents du palais.

L'édifice, qui fut éclairé de nuit à cet instant, paraissait bien plus beau qu'en journée. Les reflets de la lune sur l'eau offrait aux spectateurs une touche d'apaisement et de tranquillité. Toujours en train d'observer la cour du palais de nuit, Brunhilde fut cependant alertée par un mouvement.

Une personne venait d'arriver près de la fontaine. La Valkyrie put brièvement distinguer la silhouette d'un corps féminin dans cette pénombre, et effectivement, elle devait reconnaître qu'elle était sublime. Ces cheveux (C/C) brillants au clair de lune avait pratiquement envoûté la guerrière.

Cette dernière ne cessait plus de constater la belle femme qui avait dessein de se devêtir pour, comme il était dit dans la rumeur, se baigner dans l'eau de la fontaine sous le regard subjugué de la Valkyrie.

Brunhilde aurait pû en effet se croire devant un tableau. Tout lui semblait si parfait... autant le vent qui faisait virevolter les quelques feuilles au sol que le bruit des animaux de nuit.

Mais la mystérieuse femme finit enfin par partir, et de quelques enjambées, pendant qu'elle sortait de la fontaine, elle se laissa paraître. Brunhilde perçut de cette manière une marque très distinctive sur la côte gauche.

La Valkyrie hésita à suivre la femme pour savoir de qui il s'agissait mais il n'en fut rien. Elle se contenta de la voir s'éloigner telle un soleil couchant, admiratrice de sa démarche et de sa forte chevelure. Son seul moyen de la retrouver était donc la marque, même si la laisser partir sans chercher à en savoir plus était un risque, volontairement pris. Mais dans l'ombre elle en avait le sourire aux lèvres; parce que entretenir ce mystère lui convenait parfaitement.