Maria Hill
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0/02/20

Aujourd'hui, (T/P) ne travaillait pas.

Elle avait enchaîné les missions pendant plusieurs mois à l'étranger et sans un seul jour de repos. Mais grâce à Fury et à Maria, elle avait cédé à s'en réservée un. Elle ne l'aurait jamais fait si quelqu'un d'autre le lui avait demandée; mais Fury étant son directeur et Maria sa copine, elle les avait en fin de compte écoutés. Enfin... (T/P) avait tenté de refuser pendant une semaine jusqu'à craquer et rentrer chez elle.

Dans un élan de nostalgie, et n'ayant rien a faire, (T/P) sortit son album photo spécial SHIELD. Elle avait rejoint l'agence privée en même temps que Maria, et très vite elles s'étaient toutes les deux performées dans leur duo, parfois en trio avec l'agent Coulson.

(T/P) était tombée sous le charme de la jeune femme à l'allure froide, de même pour Maria qui avait succombé au regard impassible cependant empli de détermination de son actuelle copine. Chacune avait réduit l'addiction de l'autre face à son propre travail d'agent, bien qu'il y ait encore quelque progrès à faire, moins froide et plus chaleureuse.

A chaque page de l'album qu'elle tournait, un nouveau souvenir revenait instantanément dans la mémoire de (T/P), et elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle continuait ainsi jusqu'à ce que l'on ouvra la porte. Toutefois, elle ne revela pas la tête, étant sûre qu'il s'agissait irrévocablement de Maria qui visiblement était rentrée à l'avance que ce qui était prévu.

« Tu est revenue tôt.

–Fury m'a laissée cet après-midi, répondit-elle, enfin tu sais très bien que nous ne sommes jamais vraiment en congé.

–C'est vrai. »

(T/P) se leva aussitôt pour ranger l'objet et accueillir sa dite moitié d'un baiser. Maria continua la discussion en lui racontant sa mésaventure du matin: elle avait dû retrouver un dossier de niveau sept à travers tout le Triskell jusqu'à ce que finalement un agent le ramène dans son bureau. (T/P) rit de bon cœur. Elle lui proposa d'aller à un restaurant pour s'occuper durant la soirée et au passage remonter le moral de Maria. Autant bien profiter de leur jour de congé ensemble.

L'après-midi se passa en toute tranquillité pour les deux jeunes femmes lorsque vint rapidement le moment des préparatifs. Elles s'habillèrent dans un style assez simple mais classe: pantalon, chemise, bottines. Elles n'avaient pas entrepris de se maquiller, un trait prompt d'eyeliner leur suffisait, et elles avaient chacune laissé leur cheveux tels quels, n'ayant pas le courage de se battre avec.

Il était dix-huit heures trente quand elles arrivaient au restaurant. Pour Maria et (T/P), ce fut une réelle bouffée d'air frais; se battre contre un pseudo groupe nazi n'était cette fois-ci pas dans leur plan. Le dîner se déroula pour le mieux jusqu'à ce qu'on alarma à nouveau ces agents. Chassé le naturel il revient au galop.

Un groupe de cinq personnes avait décidé de semer la pagaille en cette soirée tranquille. La plupart pensaient qu'il s'agissait de terroristes, la vérité étant qu'ils étaient d'Hydra. Ils avaient suivi les deux femmes sur qui ils étaient tombé par hasard dans la rue, un peu plus tôt. Cette prise d'otage était insensée, imprévue, elles l'avaient vite remarqué. Dans un désespoir imminent elles se regardèrent. Elles pensaient d'abord à ce moment de solitude bafoué, ensuite à un plan pour qu'il n'y ait aucun dommage collatéral du côté des civils.

Le plus efficacement possible, (T/P), placé derrière Maria, dévoila avec hâte son portable pour avertir ses collègues de l'incident. Elle envoya le code de détresse; Shield 226, puis leurs coordonnées géographiques.
Elle reçut rapidement une réponse de Coulson, il lui indiquait qu'il arrivait avec son équipe.
Le couple fut recherché par les membres d'Hydra pendant une bonne trentaine de minutes: ils avaient déjà inspecté la moitié du restaurant. Elles avaient heureusement réservé, plus par réflexe que par hasard, la table la plus loin qu'elle soit: vers le fond. Or, Maria tentait de localiser dans la salle le moindre objet pouvant les aider un minimum. Elle en trouva. Aussitôt fit-elle signe à (T/P), lui désignant l'interrupteur des lumières toujours allumées. Il n'en fallut pas plus à la (C/C) pour les éteindre et se ruer dans les cuisines avec Maria.

Lorsque les lampes n'éclairaient soudainement plus, la panique commença. Beaucoup de civils avaient fui et à leur plus grand bonheur, les "terroristes" avaient l'air peu concernés. Ils savaient pertinemment que le coup de la lumière pouvait uniquement provenir d'un esprit clair non-affecté par une prise d'otage. Ils décidèrent de clore toute les issues: elles étaient coincées. Pourtant ce ne fut que ce que pensait Hydra, puisqu'elles étaient finalement sorties par les conduits d'aération et qu'elles avaient bloqué toute sortie de l'extérieur. Le groupe s'était en quelque sorte enfermé seul jusqu'à l'arrivée de l'équipe Coulson qui vint l'arrêter.

Ce dernier dit:

« Vous avez tenté de dîner dehors alors.

–Tais-toi Coulson. C'est quand que vous allez enfin arrêté Hydra ?

–Nous aurons besoin de vous.

–Oui, oui, ajouta l'une, nous revenons demain.

–Parfait, agent Hill. Ah, et le directeur Fury ma demandé de vous transmettre ceci. »

Il sortit une photo de sa poche, puis Hill la récupéra et ne dit rien. Son visage parlait pour elle: elle était épuisée. De jeunes agents avait fait explosé un prototype de grenade qui heureusement n'avait rien brûlé, mais le bureau était sens dessus dessous...

Après cette courte conversation et révélation, le souriant Coulson retourna auprès de son équipe dans le Zéphir. Les deux femmes décidèrent de poursuivre leur soirée en commandant une pizza, confortablement installées chez elles, et devant les photos de l'album. Le bureau pouvait en effet attendre.