Chapitre 8
Le voilà, encore en train de se poser des milliers de questions et a ne pas dormir. Son réveil indique huit heures du matin, le maximum qu'il avait dormi cette soirée est de trois heures. Pourtant, il n'avait pas fait de cauchemar, juste des pensées qui se bousculaient. Tout son corps est lourd, épuisé, mais le sommeil ne vient pas aujourd'hui, en ce jour de week-end. Son haut part dans le fond de la pièce, pensant que c'était lui qui donnait chaud sauf que ce n'était pas le cas. Soufflant de fatigue et d'exaspération, il se lève doucement, allant vers le chauffage qui est totalement éteint.
Finalement rien ne peut l'empêcher de dormir, même ses cauchemars ne viennent pas aujourd'hui comme si une présence l'apaise dans cette maison. Son réveil indique trois heures du matin et Magnus ne se trouve pas dans la chambre, ne se trouve pas à ses côtés, est-ce pour ça qu'il n'arrive pas à dormir ? A-t-il besoin de Magnus comme un gamin pour l'aider à dormir ? Ceci l'énerve un peu, en comprenant qu'il a besoin de lui pour se reposer. Attristé, il décide de descendre pour se rafraîchir, boire de l'eau, ayant très soif, c'est qu'en arrivant en bas qu'il trouve Magnus endormit sur le canapé, serrant contre lui la blouse d'Alec, lui servant de couverture.
Directement un léger sourire apparaît, le trouvant adorable. Pour qu'il soit plus à l'aise, Alexander part trouver une couverture et le met sur son corps. Soudainement, le téléphone d'Alec sonne, oubliant parfois de baisser la sonnerie de son portable s'il y a une urgence. Par peur de le réveiller, il court dans la cuisine, se mordant la lèvre inférieure avant de regarder le nom du coupable qui est Jace.
– Jace ? Tu es au courant qu'il est trois heures du matin, que je suis en week-end et que j'essayais de dormir. Chuchote Alec, priant pour ne pas réveiller Magnus qui est de l'autre côté.
– Je suis désolé, vraiment de t'appeler à cette heure mais c'est important. L'air sérieux de Jace inquiète Alexander.
– Très bien, je t'écoute.
– Bien, tu te rappelles cette semaine quand nous avons trouvé une femme avec des marques sur le cou ? Que veut-il en venir ? A-t-il reçu un message du FBI ?
– Oui, je me rappelle très bien.
– J'ai reçu des informations, cette femme était en voyage avec son mari. À un moment, ils étaient en train de se disputer de la sois-disants tromperie de son mari qui a pété un câble en l'attrapant par le cou, lui laissant des marques et la jetant dans l'eau. C'est une tentative de meurtre, heureusement que Clary était là pour la sauver, sinon elle aurait été morte, noyée.
– D'accord et où est le mari actuellement ?
– À ce que j'ai compris, ils sont en train de le rechercher, ils ne sont d'ailleurs pas loin de le trouver. Ils ont quelques pistes.
– J'imagine que les pistes sont : l'homme est parti chez sa maîtresse ou il est parti dans un endroit que seul les deux fiancés connaissent.
– J'ai autre chose à te dire également.
– Je t'écoute. Une pause, un silence pesant suit la phrase.
– Je suis sortie avec Clary et cette fille est parfaite, drôle, jolie, avec un caractère de feu. C'est la première fois que je ressens ce genre de sensation, dis-moi Alec que dois-je faire ?
– Quoi ? Se moque Alec, pensant que c'était autre chose, quelque chose de grave.
– Ne rigole pas de moi, je ne sais pas comment je dois être avec elle. Je ne sais pas comment lui parler sans avoir l'air idiot.
– Jace, je pensais que... Enfin, non laisse tomber. Si tu veux à tout prix lui plaire, reste comme tu es. Certes, ça fait bateaux, ça fait les phrases qu'on dit quand on ne sait pas de quoi on parle. Mais, je te promets que ça viendra tout seul si vous vous aimez tant que ça, aussi le jour où tu l'as vu la première, elle te regardait avec des étoiles dans les yeux.
– C'est vrai ?
– Bien sûr que c'est vrai. C'est la première fois qu'Alec voit Jace dans cet état de stresse.
– Mais comment tu peux le savoir ? Magnus c'est ta première relation !
– Magnus n'est pas mon premier petit-ami, Jace...
– Ah bon... Mais pourquoi tu ne m'as jamais dit ça ?
– Rappelle-toi que je n'osais pas m'assumer en face de toi par peur de te perdre. Tu es mon meilleur ami, je n'aurai pas supporter de te voir t'éloigner de moi. En plus, tu ne m'as pas vraiment mis en confiance quand tu te moquais des homosexuel(le)s.
– Alec je... J'avoue que je me suis moqué mais ce n'était pas méchant, du tout même.
– Ne t'inquiète pas, je l'ai compris. Si un jour Alec était en train de parler de ses relations amoureuses foireuses, il ne serait pas cru.
– Franchement, je suis sincèrement désolé de t'avoir mis dans un état de doute, que tu n'arrivais pas à t'assumer à cent pourcent à cause de moi. Je ne voyais même pas que ça te faisait du mal. Un silence plus léger. Du coup, as-tu peur que Magnus ne soit qu'à cause de ces journalistes qui te pourchassent ?
– À vrai dire, je n'en sais rien, en même pas quelques temps, je me suis attaché à lui, mais j'ai toujours une crainte par rapport ... Enfin, c'est quelque chose qui est lié à moi. Heureusement qu'il s'est rattrapé, il allait dire à son meilleur ami qu'il possède un don.
/Jace : Mince, je n'aurai pas cru que mes blagues lui faisait du mal, je ne sais pas quoi faire pour l'aider à aller mieux, à reprendre confiance en lui. Je me sens tellement coupable...
– Ne t'inquiète pas, tu n'as pas à te sentir coupable de tes moqueries, je ne t'en ai jamais voulu. Soudainement, Alec se rend compte qu'il vient de répondre à la pensée de Jace.
– Euh... Alec, tu viens de lire dans mes pensées ? Bégaye Jace, choqué.
– Bonne journée... Dans la précipitation, le jeune homme raccroche en faisant tomber son portable. Putain, d'habitude, je sais faire la différence entre les pensées et les vrais paroles. Pourquoi, ai-je cru qu'il me parlait vraiment ?
Une migraine se pointe, il se masse le crâne en caressant les tempes. Est-ce la fatigue qui l'a embrouillée ? Un bruit le fait sursauter, Magnus se trouve là, un petit sourire sur ses lèvres.
– Retourne te coucher et cette fois prend le lit. Je ne dis pas que le canapé n'est pas confortable mais, le matelas c'est mieux. Sourit faussement Alexander.
– Non, j'ai assez dormi. Sur ses paroles, Magnus prend doucement Alec dans ses bras en lui embrassant la joue. Je sais que tu as reçu un appel, j'imagine que ce n'était pas joyeux à entendre.
– Non, ce n'était que Jace, il me donnait des nouvelles par rapport à une patiente. Dit-il tout simplement, sans le regarder. Puis, nous avons parlé de sa, peut-être, réel relation sérieuse et de nous deux.
– Je peux savoir pourquoi j'étais dans la conversation. Rigole-t-il, en serrant ses bras contre le cou d'Alec qui lui embrasse la joue.
– Ça a dérivé, au début nous parlions de mon homosexualité et à la fin il m'a dit qu'il avait un peu peur que ton amour ne soit pas vrai. En entendant ces mots, Magnus s'éloigne un peu.
– Comment ça ? Je ne comprends pas pourquoi tu dis ça.
– Que je t'explique, Mag's, parfois des journalistes viennent pour me poser des questions, mon âge, qui sont mes parents, comment j'ai fait pour travailler aussi jeune, des questions auxquelles j'ai déjà répondu un millier de fois. Mon premier copain est parti à cause d'eux et le deuxième m'a quitté quand je lui ai dévoilé un secret qui me bouffe depuis longtemps. Et j'avoue que j'ai peur que tu me quittes à cause de ces vautours et de mon secret inavouable.
– Cette histoire de journaliste est vraiment étrange, tu me feras voir qui ils sont parce que je peux demander à mon supérieur de les virer. Ensuite, je peux comprendre que tu es peur maintenant, mais je ne suis pas comme eux, comme tes ex. Comment peux-tu savoir que je vais te quitter à cause de ton secret ? C'est quand même moi qui décide de ce que je veux ou non ? Tu ne crois pas ? As-tu confiance en moi. Aucun signe de jugement dans ses yeux, comme s'il comprenait Alec.
– Oui, Magnus, j'ai confiance en toi, tu as raison. C'est en moi que je n'ai pas confiance... Soudainement, Mag's attrape ses joues, posant son front contre le sien.
– Alexander écoute-moi, on verra comment on avance toi et moi d'accord ? Ton secret à l'air de te faire beaucoup de mal, mais avec moi tu peux l'oublier. Quand tu seras prêt à me le dire, fais-le, ok ?
Une ambiance s'installe entre les deux hommes qui se regardent dans le blanc des yeux, un sourire aux lèvres. Doucement et dans une parfaite synchronisation, Alec et Magnus s'embrassent. Leurs mains se trouvent pour se lier entres-elles pour montrer à chacun qu'ils sont respectivement là pour eux.
– Merci, Magnus. Dis-moi, ça te dirait d'aller dehors quand le soleil sera levé pour que je puisse te montrer ce que je fais pour oublier ce qui me fait mal ?
– Plus tard ça te dit ? Je suis encore fatigué mais, quand je serai en forme, je dois rendre visite à ma mère qui ne sait même que je suis là. Heureusement que je suis de repos et en arrêt maladie. Avec finesse, Magnus se déplace hors de la cuisine avant de se tourner vers Alexander qui le regarde moqueur. Tu viens avec moi ? Tu as des cernes sous les yeux. Sur ce, Alec le suit à l'étage pour se coucher de nouveau dans lit.
Au deuxième réveille, Alexander se sent beaucoup mieux, plus reposer, plus à l'aise, avec cette fois Magnus qui lui dort encore. C'est incroyable que ses cauchemars n'apparaissent pas quand celui-ci est là, d'habitude même avec ses ex, ils étaient là, à montrer des choses horribles, l'avenir de quelques heures. Par envie, Alec se penche en avant pour embrasser la joue de Magnus qui par surprise se retrouve sur lui, à califourchon pour au final l'embrasser, leurs lèvres se trouvent, jouent ensemble, se séparent et se retrouvent encore plus. Soudainement, la sonnerie de la porte d'entrée fait sursauter les deux hommes les stoppant dans leur élan.
– Tu penses que c'est qui, Alexander, tu attends quelqu'un ? Demande-t-il, interloqué.
– Pourtant non, je n'attends persone, ce n'est pas ma fête, ni la tienne. J'espère que ce ne sont pas des journalistes car ils savent où j'habite. Soupire le jeune homme, avant de sourire à Magnus, posant sa main sur sa joue afin de l'embrasser de nouveau.
– J'aime bien quand tu me surprends, Alexander. Répond-il entre deux baisers.
Malheureusement, c'est de courte durée, le téléphone interromps une deuxième les deux jeunes hommes, qui fait grogner Alec en attrapant son portable.
– Qui est-ce ? J'en ai marre aussi, qu'il t'appelle alors qu'on est entre nous ! Commence à s'énerver, Magnus, fronçant les sourcils.
– C'est un numéro privé, ce sont des journalistes, ils sont bornés même avec les réponses que je leur donne, ça ne les satisfait pas. Pourtant, hors de question que je parle, il déforme ce que je dis.
– Je veux bien que les journalistes s'interrogent sur quelqu'un de connu, de jeune mais si tu as déjà répondu à toutes leurs questions, ce n'est pas normal. Puis-je voir leurs costumes, leurs matériels ? Comme ça, je peux te dire s'ils sont vraiment des professionnels.
– Vas-y, si tu te mets à la fenêtre, personne ne te verra. Rapidement, Magnus se lève et se met au niveau de la fenêtre, un air choqué se dessine sur son visage.
– Alexander, ces fameux journalistes qui te harcèlent, ce sont des faux. Les matériels utilisaient ne sont pas autorisés, leurs micros n'ont pas de logo et le pire c'est qu'ils viennent tous de la même maison et celle-ci n'existe pas.
– Comment tu peux savoir ça ? Je n'ai jamais fait attention... Alors, ils sont faux, dans un sens ça le rassure mais, dans un autre, qui les paye.
– Je suis dans le métier, Alexander, je sais faire la différence entre un journaliste débutant et professionnel. Écoute, faisons comme s'il n'existait pas, si j'ai raison, les vrais journalistes partent au bout d'un moment, s'il y restent ce sont des faux
– Bonne idée. Dis-moi, nous en étions où, en fait ? Un sourire coquin étire les lèvres d'Alec avant d'attraper les hanches de Magnus pour plonger dans ses bras, le faisant rire.
Durant la matinée, Alec et Magnus sont restés dans le lit à se câliner, à s'embrasser, se racontant des anecdotes même si Alec en avait peu. Aucun appel est revenu gâcher leurs moments. Au moment du midi, Alexander descend pour préparer le repas, n'étant pas un bon cuisinier il fait un repas rapide. C'est en remontant dans la chambre pour dire que le repas est prêt qu'il entend une conversation.
– Que veux-tu encore ?! Ne t'avais-je pas demander de bloquer mon numéro ?! Je t'avais pourtant dit de m'oublier !!... Tu comprends rien ?! Je ne veux plus jamais te revoir, recevoir un appel de toi me met tellement en rogne !!... Veux-tu que je te rappelle ce que tu m'as fait avec la plaque de cuisson ?! Tu as appuyé mon bras dessus !! Tout ça pour quoi ?! Parce que je voulais te quitter !!... Un accident ?! Tu as pourtant attrapé mon bras et mis dessus et quand j'hurlais de douleur, tu rigolais !! C'est quand même un peu gros non ?! Je pourrais te dénoncer pour ce que tu m'as fait !!... J'en ai rien à foutre que tu m'aimes Raphaël ! Moi, je te déteste !!... Tu m'as envoyé à l'hôpital à cause de tes conneries !! Et ce n'est pas grâce à toi que j'ai pu sortir de cet endroit sans demander un prêt à la banque !!... Ça n'a rien à voir, je viens enfin de finir mes études, normal que j'ai pas un rond !!... L'infirmier ?!... Tu n'as pas intérêt à le toucher, est-ce clair ?!... Si tu essayes de le toucher ne serait-ce qu'un cheveux, je te dénonce à la police !! Sous la colère, il raccroche et jette son portable sur le lit avant de se retourner et de voir le visage déformé d'Alexander. T-Tu a-as en-entendu...?
– Oui, toute la conversation... J'avais raison de me méfier de lui, d'avoir des doutes sur lui. Alec attrape son bras, tirant Magnus vers son torse pour le serrer dans ses bras. Hors de question que s'en sorte indemne de ce qu'il t'a fait ! C'est moi qui vais le dénoncer et tu vas venir avec moi.
Ne se sentant pas du tout à l'aise, Magnus ne parle pas, attristé d'avoir été surpris. Il aurait préféré qu'il ne le sache pas, à cause des procédures qu'ils peuvent être très longs. Doucement, Alec s'approche pour embrasser ses lèvres, dans un geste rapide.
– Ne te sens pas coupable Mag's, ce n'est pas ta faute, d'accord ?
Aussitôt dehors, les journalistes sortent de leur cachette pour mitrailler de questions Alexander qui entre dans sa voiture en compagnie de Magnus qui observe ces fameux journalistes. Alec sort de la zone de parking devant chez lui, lançant un regard noir aux personnes devant sa résidence.
– Il faut que tu parles de ces journalistes, j'ai pu voir parfaitement que ce sont des faux. Enfin, Magnus un peu, ne le regardant même pas.
Maintenant une nouvelle question se pose : qui a payé ces personnes ?
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