Comme je n'existais plus sur terre,
Épargné à jamais de la nature.
Même les fleurs fanaient quand je passe.
Les oiseaux fuyaient mon ombre,
Je suis seul, seul comme un néant,
Seul entre quatre murs.
La pluie ne mouillait plus mes cheveux.
Les fruits pourrissaient, or la faim me salua.
Je tremblais de la tête aux orteils.
Je voulus nager, la mer se congela.
Seul, je le suis plus qu'un paria.
Le vent frais dévie de mon chemin.
Le soleil projette ailleurs ses rayons.
J'étais plus triste que jamais,
Car mon ombre me quitta ainsi
Sans me faire signe de retour.

Djiby Ndiaye