Au revers des pages,
Je relis les mots tendres,
Sans espoir de les réécrire,
Sous le flamboyant du printemps,
Sous ton regard pieux.

Au revers du temps,
Au zénith de mes jours,
Je me souviens des étés,
Des hyvers de tes paumes chaudes,
De nos enfers éphémères,
Je relis tes pas marqués au sol,
Les pas de nos balades d'automne,
Sur le sentier de sentinelles criminelles,
Sous la tornade et les tourbillons.
La vue se referme sous la poussière ;
L'esprit s'endort, l'instinct s'éveille
Dans le brouillard et le tumulte ;
Sous le fracas, les mots se dispersent.

Les désastres de l'inconscient ! Hélas !
Le Bon Dieu s'écarte,
Nous laisse au jugement du conscient.
La vie se refait, nous enseigne
Que les larmes sont une thérapie
Contre la rancune inopportune.

Au revers des pages, je relis
Le secret du trésor perdu.

Djiby Ndiaye