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Chapitre 7 - Partie 1

NDA : Bonjour à tous et à toutes. :)

Avant de commencer ce chapitre, je voudrais m'excuser, parce que vous avez dû sûrement voir que le chapitre 7 devait être publié depuis une semaine. Sauf que j'étais en partiels, et je n'ai pas eu le temps de m'en occuper. Désolé, du coup.

Concernant ce chapitre, les parties 1 et 2 sont supposées être lues ensemble. Néanmoins, pour que ce soit plus agréable à la lecture - je sais que certaines personnes n'aiment pas lire de trop longues parties -, je l'ai coupée en deux.

Je tiens à vous remercier également des 1k de vues, ça fait très plaisir.

Bonne lecture ! :)

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  L'Oral Battle. Si je n'ai d'abord pas accepté d'y participer, aujourd'hui, à trois heures du début de l'épreuve, je sens monter en moi cette vague d'adrénaline si caractéristique de mon être, celle que je ressens chaque fois que je me retrouve confronté à un mur, à un obstacle qui, au début, me semble insurmontable. Ai-je peur ? Ce serait mentir que d'affirmer le contraire. Je suis terrifié. Mais je n'ai pas non plus le choix, je ne peux pas reculer. Je pourrais, bien évidemment, dédaigner ce concours et jeter mon tablier, mais en croisant le regard de Claire, son assurance et ses espoirs, je ne peux décemment pas m'y résoudre. Pour une fois, je n'ai tout simplement pas la force de le faire.

  Et de toute manière, une étrange curiosité entoure mon cœur. Je veux voir Vénus. Pendant les vacances, son nom n'a cessé de hanter mon esprit, tournant dans ma tête comme un refrain entêtant, incessant, épuisant. Hier, je n'ai pas beaucoup dormi, trop occupé par le flux de mes pensées, ruisselant dans une seule direction. Vénus. Je me répète son nom un peu trop de fois à mon goût. Quand les étoiles sommeillent, haut dans le ciel, le vide me crie son nom : Vénus. Quand l'aube grisonnante lance ses rayons éthérés au travers des volets, ils éclairent son nom : Vénus. Quand la sonnerie du lycée retentit, enfin, je n'espère voir qu'un visage, entendre un prénom : Vénus.

  La scène de la bibliothèque revient à mon souvenir comme une ombre lumineuse, une ombre parée des sept lumières de l'arc-en-ciel, comme la Lune derrière un nuage. Elle brille même plus encore, légère, telle la flamme crépitante au cœur d'une cheminée.

  En pensant à ce concours, son nom me vient automatiquement. Il ne s'agit ni plus ni moins que de la plus redoutable des adversaires que j'aurai à affronter. Les autres ne seront qu'une simple formalité, peut-être seulement une distraction, un amusement, tout au plus une épine dans le pied, un coup de jus, rien de plus qu'un picotement superficiel qui s'effacera dans la minute. Je n'ai strictement rien à craindre. Je vais les balayer du revers de la main.

– Au final, le plus dur, ça sera de ne pas vous éliminer trop vite, dis-je.

  Mathis hausse un sourcil et pousse un cri de protestation, visiblement vexé par ma petite plaisanterie. Claire ricane et me lance un coup de poing sur l'épaule, heureusement pas trop fort. J'ai toujours été assez sensible.

– Tu sais, Tom, ça ne sera pas aussi facile que tu ne sembles le penser. Il faudra m'affronter... Et franchement ? Tu risques d'être surpris !

– On verra ça, Claire.

  La flamme qui brille dans ses yeux me pousse, d'une certaine manière, à me méfier. Hors de question que je me laisse vaincre par mon amie. Ce sera vraiment un duel intéressant.

  Sur ces quelques paroles pleines de promesses, nous finissons notre dernière heure de cours. Au fur et à mesure que les minutes passent, je sens l'adrénaline monter en moi. Et c'est en voyant la porte de l'immense salle servant au concours qu'un imperceptible changement modifie toute ma perception de cette journée. Mon cœur se met à battre plus fort. Je me sens pousser des ailes. La première partie du concours va débuter, et je me sens déjà comme Icare, et plus encore ; Icare, lui, a perdu ses ailes. Vais-je monter trop près du soleil ? Non. Je ne ferai pas la même erreur que cet idiot. Je ne monterai pas au niveau des étoiles pour chuter bêtement dans les abysses. Hors de question que je fasse la même erreur que lui. Et ça, c'est relativement simple. Il me suffit de grimper au-dessus du Soleil lui-même. Simple et efficace.

  Nous y entrons donc en rassemblant toute notre énergie. Je balaie la salle du regard. Il s'agit de la pièce qui sert pour les grandes réunions, les rares conférences ou les pièces de théâtre. Il y a une estrade, placée dans le fond sur laquelle repose un piano dans un coin et un trépied sur lequel il y a un micro. Enfin, collées au mur, se tiennent quelques chaises, sagement alignées, attendant que les intervenants les utilisent.

  Tout le long de cette immense salle sont répartis une bonne trentaine d'élèves, de tous âges et horizons. Ici, trois petits gars de seconde discutent et lancent un œil inquiet sur tous les autres participants, lançant un sourire aux jeunes femmes qui veulent bien leur accorder un peu d'attention. Ils n'ont l'air ni stressés, ni trop confiants. Il me suffira de ne pas trop faire d'efforts pour les faire sortir du concours. Là, deux filles de première sont plongées dans leur téléphone et s'échangent des photos. Elles ne sont pas très intéressantes, je détourne rapidement mon regard.

  Un peu plus loin, je reconnais deux économistes ; un garçon et une fille qui étaient dans mon groupe en seconde, quand on devait étudier cette matière en guise de découverte. Le sourire qu'ils échangent me file des frissons. Tellement d'hypocrisie en une seule action... Ils s'observent et s'examinent avec tout l'artifice dont ils peuvent faire preuve, se répondant avec la politesse la plus fausse du lycée, alors qu'ils s'évitent le plus possible en temps ordinaires. Mon cœur se soulève de dégoût en observant ces deux individus. Cet établissement est une véritable scène de théâtre où tous les coups sont permis, une mascarade vaseuse, une scène détestable, une vaste plaisanterie. Je suis au cœur de mon septième cercle infernal, je m'abîme dans cette suite de mensonges et de tromperies plus gluants les uns que les autres, et mon âme côtoie des fourbes, des malins, des esprits vides qui portent sans cesse des masques.

  Les silhouettes qui m'entourent respirent la faiblesse mais transpirent aussi l'audace et le courage. Je reconnais qu'il faut avoir un certain courage pour oser s'inscrire à ce concours, pour oser se défier explicitement devant une foule avide. Un sourire marque mes lèvres quelques instants. Tous sont alignés de part et d'autre, comme s'ils formaient une ligne d'honneur pour nous accueillir. Non. Pour m'accueillir, moi, le futur vainqueur. Il ne fait aucun doute que je vais gagner, surtout s'ils sont tous comme ce grand littéraire de première, qui, visiblement, s'est perdu puisqu'il est encore en train de « réviser », répétant un discours probablement entendu, essayant de contrôler la vague de chaleur qui envahit son visage et ses bégaiements. Je m'avance, tout empereur, foulant la pièce de ma marche victorieuse.

  Les autres ne m'intéressent pas, à vrai dire. Je vois bien que Claire et Mathis échangent quelques sourires, quelques regards, quelques poignées de main ; Erwan, plus discret, a le nez perché sur son téléphone. Quant à moi, le torse bombé, signe de ma domination véritable, le pas affirmé, je m'avance, l'esprit hanté par un seul nom, qui se balance dans mon esprit comme un refrain entêtant. Je ne l'ai pas encore vue. Est-elle là ? Je sens presque sa présence. Je n'ai jamais pu l'oublier depuis l'incident de la bibliothèque. Son visage reste à jamais gravé dans ma mémoire ; ses gestes ont marqué mon corps au fer rouge ; sa voix, elle, résonne encore dans mes oreilles bourdonnantes.

– Il y a du monde, remarque Mathis.

  En effet, il y a un grand nombre de personnes qui se sont rassemblées ici. Maintenant que la remarque est faite, je sens comme les regards tous posés sur moi. Si c'est possible, j'essaie encore de me grandir – bien que ça soit physiquement irréalisable – pour évacuer toute la tension qui pèse sur mes épaules. Je n'aime pas la présence d'individus agglutinés comme si nous faisions partie du même monde. Je n'aime pas l'idée qu'ils s'imaginent un instant que nous appartenons au même monde. Nous sommes dans deux univers différents. Cette réalité unie n'existe pas. Ou si elle existe, elle n'est qu'un ramassis de regards en biais, d'oeillades fourbes, de mensonges, de tromperies, de trahisons, elle n'est que l'expression de divergences ; si elle existe, ce n'est que l'Enfer de l'Hypocrisie.

– Ouais. Et c'est bien ça, le problème.

– En même temps, c'est un concours assez attendu, rappelle Claire.

– Vu le nombre grouillant de gens ici, je ne l'aurais pas découvert tout seul si tu n'avais pas été là...

– Au moins, on est tous là, c'est le principal, non ?

  Je soupire, le cœur lourd et impatient. Mathis a raison. Je dois vraiment arrêter de m'en faire pour ce genre de choses. Mais est-ce de ma faute si je réagis ainsi ? Je me débarrasse rapidement de toutes les questions qui vont commencer à couler dans mon cerveau et je me concentre sur le présent, le plus important. J'essaie d'ignorer les regards furtifs, insistants ou interrogateurs des autres. Ce n'est pas tant que je sois oppressé ou que j'aie de solides raisons pour réagir comme ça. C'est juste que je n'aime pas. Je ne les connais pas. Je ne veux pas être assimilé à eux... Alors pourquoi est-ce que je me dis sans cesse que ce serait bien plus facile si je pouvais me fondre dans la masse et leur ressembler ? Pourquoi ai-je envie de devenir médiocre en observant ces quelques esprits vides coincés dans des corps vides ?

  Heureusement, il n'y a pas que des présences désagréables ou des personnes qui n'ont rien à voir avec moi. Des professeurs sont aussi là, discutant dans un coin, renseignant des élèves à propos de choses diverses. J'aperçois rapidement une ancienne enseignante de français ; je l'ai eue lors d'un cours il y a deux ans, lors de ce cours ô combien intéressant, satisfaisant et absolument fascinant ! Vraiment, continuer des exercices déjà vus en cours dans ce magnifique cours d'accompagnement personnel si impersonnel, c'était absolument fantastique.

  Aux côtés de cette grande professeure élancée, se tiennent deux monsieurs qui peuvent être définis et résumés uniquement par leur costume aussi gris que les murs de la salle. L'un chauve, l'autre si blond que ça pourrait devenir une insulte au soleil lui-même, ils se tiennent côte à côte et parlent avec d'autres individus qui respirent le mépris et la stupidité. N'ayant aucune raison de m'attarder dessus, je tourne le regard.

  Je n'ai pas envie de parler, aujourd'hui, pas tant que le concours n'aura pas commencer. Pourtant, à mon grand désespoir, ce n'est pas le cas de mes amis qui se relèvent pour me faire part de toutes les anecdotes possibles et inimaginables. Incroyable. Est-ce seulement une impression ou Claire connaît tout le lycée ? Depuis le début de notre arrivée, elle se balance de rangée de chaise en rangée de chaise, le sourire aux lèvres et le cœur sur la main. Elle salue un groupe de participantes, fait la bise à un de ses collègues – Matthieu, si mes souvenirs sont bons, et je sais qu'ils le sont. C'est un garçon assez banal, le regard las derrière ses lunettes rondes, qui sont d'ailleurs son seul signe distinctif. Sinon, ce n'est qu'un garçon ordinaire qui se fondrait dans la masse.

  Lorsque je me tourne vers la porte d'entrée, je suis surpris de voir un grand gaillard, maigre, me dépassant de presque une tête, pénétrer dans la pièce d'un pas assuré. Cette fois-ci, je ne fais pas semblant de sourire à moitié. Je me sens à la fois étonné et rassuré. Nous n'avons jamais vraiment parlé de ce concours, alors c'est une bonne surprise de voir débarquer Arthur. Sa tête dépasse la masse grouillante de la foule, et il ne lui faut pas longtemps pour nous repérer. Son visage s'éclaire et il nous rejoint :

– Eh, Toma !

 Après avoir joué des coudes, il arrive à notre hauteur et nous gratifie chacun d'une poignée de main solide et amicale. Je ne peux m'empêcher de l'observer de la tête aux pieds. Son allure décontractée – jean, polo, veste bleue aux rayures jaunes – contrastent avec ses cheveux courts qui lui donnent un air de premier de la classe, d'autant plus si l'on ajoute ses lunettes carrées. Lorsqu'il nous regarde, ses yeux gris rayonnent.

– Ravi de te voir ici, Toma.

– Salut, Arthur.

Il se tourne vers les autres et les salue. Erwan sourit :

– Eh bah, quelle surprise, ça fait un bail, dis donc !

– Ouais, je sais. Désolé, j'aurais dû venir l'autre jour, et j'aurais vraiment voulu, mais je n'ai pas pu.

– Ce n'est pas grave. Bon, Tommy, on va chercher des places, parce que vu le monde qu'il y a, on risque de finir debout, et franchement, je ne veux pas. On t'en garde une, Arthur ?

– Non, ça ira. Je suis venu accompagné, je suis juste venu passer vous saluer.

– D'accord !

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