17. Sylvia
Mon débit cardiaque ne cesse d'augmenter dans ma voiture pendant que j'attends que ce géant de muscles à la peau ébène raccroche ce satané téléphone et daigne s'adresser à moi. Cela fait une bonne dizaine de minutes que je lui ai annoncé que je souhaitais m'entretenir avec Duncan et depuis, il enchaîne les appels téléphoniques en série sans m'accorder la moindre importance.
J'ignore pourquoi je me suis retrouvée devant cette gigantesque propriété d'East LA. Tout ce que je sais, c'est que, ne trouvant pas le sommeil, j'ai ressorti ma voiture et conduit sans aucun but précis... et me voilà. Curieusement, le fait qu'il soit ici et non dans son loft en compagnie de sa rouquine me rassure. Je n'ai aucune idée de ce que je pourrais lui dire une fois que je me retrouverai face à lui.
Ce baiser fougueux que nous avons échangé dans ce couloir sombre m'a donné un aigre goût d'inachevé. Je ne veux pas tomber dans l'amertume des regrets. Surtout que ce soir, j'ai réalisé un fait avéré; Duncan est bien plus qu'un simple plan cul pour moi. Ma jalousie excessive, la manière fiévreuse dont mon corps répond au sien, notre connexion indubitable, tout un tas d'éléments qui ne laissent l'ombre d'un doute. Il me plait. Si le sort ne cesse de nous réunir, c'est qu'il y a une bonne raison. Alors pourquoi ne pas forcer le destin, une bonne fois pour toute, et voir jusqu'où cette connexion particulière pourrait nous mener ? Après tout, on ne vit qu'une fois.
Quatre véhicules provenant de l'intérieur de la grande propriété s'en extirpent un à un. Que font tous ces gens chez Duncan à cette heure-ci ?
C'est désorientée que j'observe le convois disparaître dans la nuit noire, sans m'accorder la moindre importance. Monsieur Muscles s'accoude à la paroi de ma voiture et me fait son plus beau sourire. Sa peau foncée fait ressortir la blancheur de ses dents et ses cheveux longs entièrement tressés sont ramenés vers l'arrière à l'aide d'un élastique.
— Le boss va pas tarder à venir et tu seras à ton aise, poulette.
— Poulette ? m'indigné-je sèchement.
La montagne de muscles ricane avant de se redresser en me reluquant d'un air intéressé. Agacée, je le foudroie du regard. Pas le moins du monde perturbé par mon expression hostile, il pouffe de plus belle et rétorque :
— T'as d'la chance. On s'cassait justement. Prends notre place à l'intérieur. Ça craint de stationner dehors, surtout qu'c'est pas une caisse d'ici.
— Merci.
J'appuie sur l'accélérateur afin de remonter la légère pente encadrée par l'énorme portail. Mais mon élan est stoppé net par un homme moustachu que je reconnais pour l'avoir déjà vu dans la chambre d'Hernán et qui apparaît soudain devant moi. Je freine en catastrophe, manquant de les toucher de peu, puis lance un juron avant de descendre de ma voiture.
— Vous êtes fous ?! J'ai failli vous rouler dessus !
— C'est pas une vulgaire Cadillac qui va me rouler dessus ! me fait-il remarquer sans se départir de son sourire moqueur.
— Arrête Malik, rétorque un troisième homme. Tu ne vois pas que la ravissante demoiselle a l'air perdu ? Excusez son manque de courtoisie, Noona. Cette brute de la nature ne sait pas s'adresser à une charmante demoiselle comme vous. Young-Jae, pour vous servir.
Ce dernier est un jeune asiatique à la peau pâle. Ses cheveux mi-longs lisses et soyeux descendent sur ses épaules carrées, et malgré sa stature moins athlétique que les deux bodybuilders debout à ses côtés, ses mouvements soulignent une grande agilité et son regard cache une âme espiègle.
Je hoche imperceptiblement la tête non sans dissimuler mon agacement face à leurs œillades insolentes et en me maudissant intérieurement pour m'être mise dans cette situation.
Les trois jeunes hommes s'engouffrent dans une vieille Dodge Ram ancienne génération. Je patiente en fumant une cigarette le temps qu'ils démarrent lorsqu'un détail attire mon attention. Sur l'avant-bras du dénommé Young-Jae est tracé un tatouage en tous points semblable à celui que Duncan arbore au niveau de son sternum. Un triangle contenant un cercle en son centre. Il était également porté par l'homme dont le portrait est accroché dans son bureau.
Un frisson de malaise me parcourt l'échine et me glace toute entière. Je me rappelle la manière dont Duncan a éludé la question lorsque je lui ai demandé de m'en dire plus sur ce symbole. Il n'y a plus aucun doute sur le fait qu'il désigne quelque chose de particulier. Une sorte de marque qui sert à distinguer des individus appartenant à un même groupe... à une même secte ?
Un doute m'accapare. Et avec lui, mille et une questions défilent. Mes instincts de survie m'intiment de fuir tant que Duncan se laisse encore désirer. Mais mes jambes refusent de m'obéir. Elles sont statufiées, figées sur le frein. Je ne suis plus sûre de rien, surtout pas ce dans quoi je m'embarque. Tous les signaux de danger sonnent, et pourtant, je ne rebrousse pas chemin.
Tu as regardé trop de films d'action, ma cocotte !
Je suis sûrement trop paranoïaque pour juger. La nature humaine a toujours tendance à piocher dans les explications radicales lorsqu'elle peine à expliquer un phénomène qu'elle ne comprend pas. Je suis sûrement en train de me faire des films...
Dans un dernier geste poli, les occupants du véhicule américain tracent leur chemin, laissant devant une place vacante pour stationner le mien.
D'un pas hésitant, je me dirige vers l'entrée de ce lieu où j'ai opéré illégalement pour la première fois. Je n'ai pas besoin de sonner à la porte. Elle est déjà ouverte et un Duncan irrité se dresse face à moi. Visiblement, il n'a pas eu le temps de se changer. Sa chemise est simplement déboutonnée, laissant entrevoir son torse tatoué. Je me demande s'il est seul ou accompagné...
— Qu'est-ce que tu fous là ?
Son ton est sec et méprisant. Bien que je comprenne sa frustration à l'idée d'avoir été rejeté comme un malpropre, son attitude dédaigneuse a le don de m'agacer au plus haut point.
— Quel accueil ! Si je te dérange, tu n'avais qu'à dire à ton gardien de ne pas me laisser entrer...
Son accueil austère me fait regretter davantage ma venue. A quoi pensais-je au juste ?! Je croyais avoir décuvé, mais c'est visiblement loin d'être le cas. Nous nous contentons de nous observer mutuellement, de nous analyser tels deux armées ennemies aux abords d'une attaque sanglante.
— J'aurais pu, ouais. Mais j'étais trop curieux de voir ce que tu me voulais. Madame la doctoresse qui met sa fierté de côté pour venir me voir ? Ça arrive pas tous les jours.
Il me provoque. A la fois de ses mots et de ses regards. Ceux-ci caressent mon visage, atterrissent sur mes lèvres puis se laissent traîner le long de mes courbes. Sa langue humecte ses lèvres et mon cœur s'affole.
A-t-il seulement une infime idée des émois qu'il fait naitre en moi ? De ces émotions contradictoires qui se bousculent au point de me rendre folle. En une seule parole bien placée, il écrase toute détermination et efface toute lucidité. Et là, en ce moment, je ne désire plus qu'une seule chose : lui.
Je n'ai définitivement pas décuvé...
— Tu es seul ? le questionné-je en taisant les sirènes d'alarme qui crient dans ma tête.
— Peut-être bien. Ça dépend de ce que tu as en tête.
Duncan a surement remarqué mon trouble. Il sait avec certitude ce qui m'amène. Il le sait alors que moi-même je l'ignore. Son air victorieux et assuré ne trompe personne. Il faut que je garde une maîtrise de moi-même si je ne veux pas le laisser gagner.
Comme il y a quelques heures, le désir est palpable entre nous mais aucun ne veut donner à l'autre la satisfaction de faire le premier pas. Je sais qu'il ne le fera pas. Il a déjà perdu deux fois, il ne refera plus cette erreur. Cette fois, c'est à moi de me jeter dans la gueule du loup.
— Un convoi est parti de chez toi tout à l'heure. C'est bizarre qu'autant de personnes traînent chez toi à cette heure tardive. A moins qu'ils n'habitent tous ici ?
Un filtre impénétrable traverse les prunelles sombres de mon interlocuteur. Il glisse ses mains dans les poches de son pantalon et me répond avec nonchalance.
— Je crois pas que tu sois venue jusqu'ici pour faire une enquête sur les résidents de ce manoir, non ?
— Non, en effet. Mais ça m'a surprise, voilà tout.
Cette fois, il me toise d'un rictus moqueur et moi, je me sens cruche au possible.
— Je répète ma question, souffle-t-il en s'épaulant contre le chambranle de sa porte. Qu'est-ce que t'es venue faire chez moi à deux heures du mat' Sylvia ?
— Je suis venue pour... pour discuter...
— Pour discuter, hein... vas-y je t'écoute. Qu'est-ce que tu as de si urgent à me dire ? Si urgent pour t'aventurer en plein ghetto la nuit...
Il s'approche de moi jusqu'à venir m'emprisonner entre son corps et le mur adjacent. Sa proximité annihile mes pensées et m'empêche de réfléchir. Il prend appui sur le mur, sa main à quelques centimètres de mon visage.
— Tu regrettes peut-être d'avoir arrêté ce qu'on a commencé plus tôt ?
Voyant que je m'enterre dans mon mutisme, il reprend la parole. Sa voix n'est qu'un murmure, une caresse lascive qui alimente en moi un désir douloureux.
— Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? De toute ma vie, aucune femme n'a osé me laisser en plan au beau milieu des préliminaires.
— Duncan...
Je chuchote, captive de son emprise, de son timbre si autoritaire qui contraste avec ses gestes si doux. Du bout de ses doigts, il retrace la courbure de ma mâchoire, dégringole le long de ma gorge, effleure le galbe prononcé de mes seins sans jamais s'en emparer. Il m'étourdit...
— Aucune femme ne s'est permise de me chauffer comme tu l'as fait pour tout arrêter quand bon lui semble, poursuit-il en rapprochant sa bouche chaude de la mienne.
— Duncan s'il-te-plait...
Les mots m'échappent sans que je ne puisse me contrôler. Moi qui me pensais maîtresse du jeu, me voilà en train de le supplier d'attiser ce feu qui me consume de l'intérieur, de l'implorer de me délivrer de la torture qu'il m'inflige, et qui pourtant me rassérène en même temps. La main de Duncan poursuit sa lancinante investigation de mon corps et finit par s'introduire sous ma robe.
— Et pourtant, continue-t-il contre mon oreille, aucune femme n'a été aussi désirable que toi à mes yeux.
Je ne tiens plus en place. Il m'irradie par son timbre rauque et ses attouchements volages. J'ai envie de plus... j'ai besoin de plus. Mon corps s'arc-boute vers lui comme pour lui faire comprendre ce que je désire par-dessus tout. Je sens son sourire s'élargir contre mon épaule.
— Qu'est-ce que tu veux de moi, Sylvia ?
Cet homme est un manipulateur. La réponse à son interrogation ne fait pas l'ombre d'un doute, et pourtant, il veut dominer le jeu en m'incitant à me dévoiler. Moi, la femme de caractère qui n'a pas pour habitude de plier aux caprices des hommes. Moi, la femme libre et libérée, qui n'hésite pas à revendiquer ce qui lui plait et de s'en emparer sans scrupule. Me voilà réduite à l'état d'une pâte modulable entre les mains expertes d'un homme aussi dangereux qu'envoûtant.
J'approche mon visage du sien pour lui voler un baiser mais il se recule en arborant une expression machiavélique.
— Je veux te l'entendre dire, m'ordonne-t-il en survolant la dentelle de ma lingerie. Cette fois, je te laisserai pas filer.
— Dis-moi avant tout... qui était cette femme ?
Son rire résonne à mes tympans comme une exquise torture. Son visage s'approche dangereusement du mien, si bien que je sens son souffle chaud sur ma joue. Il entame un supplice impitoyable, approchant ses lèvres des miennes, les taquinant, les frôlant mais sans jamais les prendre. Son regard, cependant, reste dur et enragé.
— Pourquoi ça t'intéresse autant de savoir qui elle est ? A croire que tu es jalouse.
— Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas du genre à passer derrière une file de femmes.
— Shirley est une vieille connaissance. On bosse ensemble mais sans plus. Je l'ai aidée y a très longtemps, et ça nous a rapprochés.
— Rapproché dans quel sens ?
— Pas dans celui que tu soupçonnes. Contrairement à ce que tu sembles le croire, je suis pas du genre à mélanger sexe et boulot.
— Je vous ai vu partir ensemble...
— Ouais, j'allais pas la laisser rentrer seule vu l'état où elle était. Par contre, pour quelqu'un qui n'est pas jaloux, tu poses beaucoup de questions.
— Je ne suis pas jal...
Le reste de ma phrase s'éteint dans la bouche de Duncan qui vient prendre possession de la mienne avec violence. Je respire. Je respire enfin, surtout lorsque sa langue s'insinue entre mes lèvres pour m'assaillir. En bon conquérant, il ne me laisse aucun rempart auquel m'accrocher pour ne pas jeter les armes. De toute manière, je n'en ai pas la moindre envie. Ses mains agrippent mes fesses pour me soulever dans les airs. J'en profite pour me cramponner à lui alors qu'il me transporte enfin vers l'intérieur, refermant la porte derrière lui d'un coup de pied.
Je n'avais pas prévu que les événements tournent de cette manière. Je n'avais pas prévu de succomber au charme de Duncan Reed. Parce qu'aujourd'hui, c'est indéniable. Il a réussi à capturer mon âme et la faire prisonnière. Avec lui, je m'embarque dans un jeu dangereux dans lequel je ne peux que perdre. Je le sais, et pourtant je fonce. La chute arrivera tôt ou tard. Et elle fera mal.
Très mal.
∞
— T'es une putain de déesse, tu le sais ça ?
C'est le corps encore secoué de spasmes de jouissance que je laisse un sourire las et comblé traîner le long de mes lèvres. Ces dernières sont gonflées à force d'avoir été malmenées par ce dieu de la luxure. Vautrés dans le grand canapé du salon, nous nous remettons de nos ébats déchaînés. Dire que Duncan n'a pas eu la patience de m'emmener dans sa chambre tant nous étions pressés d'assouvir nos pulsions respectives.
La respiration saccadée, je niche ma tête au creux du cou de mon amant. Du bout de l'index, je retrace les contours de son majestueux tatouage. Le même malaise que j'ai ressenti il y a quelques heures revient au galop lorsque je détaille la forme géométrique qui gît en son centre. Une inscription en lettres cursives que je n'ai pas remarquée auparavant est également inscrite sur le bréchet du rapace.
— Permanecer fiel a ti mismo, lis-je à voix basse. C'est de l'espagnol ?
— Ouais, me répond Duncan en me caressant tendrement le dos. Ça veut dire « reste fidèle à toi-même ».
— C'est beau.
— C'est l'un de mes principes. Ça m'évite d'oublier d'où je viens malgré toutes les richesses que j'ai pu accumuler.
— Du ghetto ?
— Ouais.
— Et ça... qu'est-ce que c'est ?
Je désigne le fameux triangle qui décore le bec de l'aigle qui vole, redoutant déjà la réponse. Suis-je prête à l'entendre ?
Duncan soupire intensément et se lève m'obligeant à me dégager. Le salon est plongé dans la pénombre et la seule source de lumière provient de l'éclairage extérieur. Il ouvre légèrement la baie vitrée qui nous sépare du jardin et s'allume un cigarillo.
— Si tu ne veux pas me répondre, tu n'as qu'à le dire, lui lancé-je un brin vexée.
Un bruit sourd retentissant de l'extérieur nous arrache un sursaut. Duncan se raidit et regarde à travers la vitre, mais il ne semble ne rien déceler dans l'obscurité extérieure. Sans un seul regard sur moi, il enfile son pantalon avant d'ouvrir un tiroir de la console. Il en sort un objet plat, qui après vive observation, me parait être un revolver.
— Reste ici, ne bouge surtout pas, chuchote-t-il en cachant l'arme à feu dans son pantalon.
Une houle de panique m'absorbe alors qu'il me laisse plantée dans le noir, derrière la baie vitrée, invisible de l'extérieur. Duncan s'élance dans le vide, l'air préoccupé même s'il garde son sang-froid. Mon cœur bat la chamade en le regardant s'éloigner, épris d'un mauvais pressentiment.
Un silence écrasant s'en suit pendant lequel seule est perceptible ma respiration entrecoupée.
— Lâche ton arme, Reed.
Mon cœur tambourine si fort contre ma poitrine qu'il semble vouloir s'en extirper. Je reste dans l'attente pendant un temps qui me paraît infini, jusqu'à ce que ma curiosité ait raison de moi. Sur la pointe des pieds, je m'approche de la vitre et pique un œil vers la devanture du manoir. Je ravale un cri d'effroi lorsque je distingue la silhouette d'un homme dégarni et armé qui se dirige vers Duncan.
Ce dernier laisse tomber le sien en levant ses mains en l'air. Je ne peux déceler son visage, mais sa respiration semble régulière. Il n'est pas intimidé pour un sou.
— Tu pensais t'en sortir aussi facilement ? reprend le chauve avec un accent prononcé. Navré de te décevoir, on se débarrasse pas d'un del Cerro aussi facilement.
Deux hommes rejoignent le premier. L'un d'eux récupère l'arme de Duncan tandis que l'autre se contente de ricaner comme un abruti. Dans un geste maîtrisé, le vigoureux métis surprend son adversaire en l'empoignant et le fait tomber sur le dos. Son arme virevolte dans les airs et atterrit de l'autre côté de la terrasse.
Rapidement, les autres agresseurs sautent sur Duncan qui les affronte à mains nues. Il réussit à esquiver de justesse plusieurs coups. Je suis impressionnée par son adresse et sa force. Mais il n'a pas l'avantage du nombre. L'un de ses adversaires lui assène un violent coup de pied en plein abdomen, manquant de l'étouffer. Mes dents se plantent dans ma lèvre pour m'obliger à ne pas hurler d'effroi. J'assiste, impuissante, à la scène. Duncan s'écroule sur le sol et les malfrats en profitent pour le cogner au visage.
Il faut que je l'aide... je ne peux pas rester cachée...
Sans faire de bruit, je revêts ma robe de soirée en me félicitant d'en avoir choisi une facile à enfiler. Je reporte par la suite mon attention à la scène digne d'un film d'action qui a lieu à l'extérieur en analysant mes options.
Contre toute attente, et à mon grand soulagement, Duncan se relève avec la hargne d'un fauve enragé. Son visage ensanglanté est déformé par la colère pendant qu'il s'acharne à faire tomber ses assaillants. Après une lutte acharnée, deux des trois hommes sont à terre. Mais ses forces le quittent et il tombe avec eux, à bout de souffle. L'homme chauve, le seul à être encore debout, s'approche de lui, une arme tendue vers son crâne.
— Fais ta prière, Reed...
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