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16. Duncan

— Je te tiens.

Ses prunelles d'un miel profond m'absorbent de toute leur intensité, et son corps réagit aussitôt au contact du mien. Je me gargarise de sa chaleur épicurienne, de sa sensualité innée et de son savoir-faire. Je sais qu'elle est perturbée de me voir ici, encore plus de se retrouver dans mes bras, mais comme d'habitude, elle se reprend très vite et affiche cet air bienveillant, une lueur malicieuse brillant dans son regard.

— Monsieur Reed, murmure-t-elle de sa voix suave.

— Toujours un plaisir, docteur.

Nous glissons sur le parquet luisant dans un parfait parallélisme. Nos jambes s'entremêlent dans une cadence parfaite. Aucun faux-pas ne vient perturber notre ballet.

— Tu connais pas mal de monde ici, on dirait, commente-t-elle en brossant le sol de ses talons.

— Je me sens épié. Madame m'a suivi du regard toute la soirée ?

— Ne dis pas n'importe quoi. Tu étais assis en face de moi au dîner. Et puis la rousse qui t'accompagnait n'était pas très... discrète, hum.

— Jalouse, chérie ?

— Pourquoi le serais-je ? Je n'ai aucune envie de me donner en spectacle. Mais si ça t'amuse à toi, grand bien te fasse.

Je ricane en stoppant mes mouvements. Je me tiens immobile tandis que Sylvia enchaîne des pas autour de moi, tout en prenant appui sur mes épaules. Ses longs cils papillonnent le long de ses paupières qui m'aguichent de leur regard lascif. Elle est si près de moi que son souffle tiède caresse ma peau et envoie une décharge jusque dans mon entrejambe. Elle est si désirable, si sensuelle, si... femme.

— Ouais, je sais pas trop. Je m'amuse beaucoup plus avec toi, bizarrement... surtout quand tu fais ça...

Un sourire fier étire la commissure de ses lèvres tentatrices. Je fléchis le genou pour interrompre sa progression. Elle en profite pour relever sa jambe entre les miennes avec une indifférence mélangée à toute la classe qui la caractérise, avant de s'éloigner à nouveau. La sentir si proche mais en même temps si loin me frustre, et mon membre ne peut qu'acquiescer. Et pourtant, il y a du bon dans cette insatisfaction fugace.

— Alors comme ça, tu fais dans l'humanitaire, note-t-elle. Je l'ignorais.

— Je suis pas du genre à faire le bien et le crier sur tous les toits. Je laisse le soin à mes partenaires de le faire à ma place.

Ses délicieuses pommettes s'empourprent légèrement à mon sous-entendu, mais elle ne se laisse pas distraire facilement. Bien qu'elle conserve un parfait visage de marbre, son corps, lui, glisse gracieusement contre le mien avec force et fougue.

Le tango est à l'image de nos rapports. A la fois sobre et sauvage. Indécent et mondain. Déférent et fiévreux. C'est la danse parfaite pour exprimer toute la frustration qui rode entre nous. Toute cette attirance, cette indécision. Cette envie. Ces doutes...

— Je ne savais pas non plus que tu dansais aussi bien le tango, s'amuse-t-elle en relevant sa cuisse sur ma taille et se cambrant vers l'arrière. Tu vas de surprise en surprise.

Quelle douce tentatrice...

— Tu sais que le terme tango est issu de la communauté noire d'Amérique latine et désigne l'endroit où le « négrier » parquait les esclaves avant l'embarquement, expliqué-je solennellement.

— Oh, non je l'ignorais.

— C'est une danse populaire qui est née dans les ports de Buenos Aires au moment de la révolution industrielle. Elle a ensuite parcouru l'Atlantique et a atteint en Europe où elle était très pratiquée dans les bordels parisiens.

— Si tous ces bourges savaient à quoi ils dansaient, ils feraient une crise cardiaque.

— Oh, je pense qu'ils le savent très bien. C'est leur côté rebelle, attiré par l'interdit.

J'ai chuchoté cette dernière phrase à son oreille. Son corps réagi instantanément. Un peu et elle chavire complètement dans mes bras. Je sais qu'elle n'est pas dupe de mes activités illicites. Mais elle ignore à quel point je suis dangereux, et c'est tant mieux. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'ai pas cherché à la contacter au cours des deux semaines qui ont suivi notre dernière rencontre. Et pourtant, pas un seul jour ne s'est écoulé sans que son corps ne vienne parasiter mes pensées. Jamais aucune femme ne m'avait charmé à ce point.

Je n'étais prêt à lâcher l'affaire, même si elle m'avait mouché. Mais la voir aux côtés d'un autre homme ce soir n'a fait que réveiller mes instincts primitifs de dominance animale. Irrité, je ne pouvais accepter de rester de marbre. Elle allait me filer entre les doigts. Et ça, je ne peux m'y résoudre...

— Et toi, par quoi es-tu attiré, Duncan Reed ?

Elle joue au même jeu que moi. Mais dans la cour des grands, il n'y a qu'un joueur, et c'est moi.

— Les femmes, aux jambes interminables, aux yeux de miel, et à la chevelure rouge flamboyante...

Son sourire de défi s'efface et une sourde colère pourtant bien palpable la remplace.

— Puisque ce sont les rousses que tu préfères, je me demande pourquoi tu t'obstines à me courir derrière.

— J'ai couru derrière personne. Mais le destin a l'air de vouloir à tout prix nous rassembler. Qui suis-je devant le destin ?

— Tu vas me faire croire que tu croies à toutes ces salades ?

— Pourquoi ?

— Je doute que le fin stratège que tu es se laisse porter par son destin.

Touché.

Il me la faut. Tout de suite ! Deux semaines que j'en rêve. Deux semaines qu'elle colonise mes pensées. Mon corps n'en est toujours pas rassasié. Et puis merde ! J'en ai envie, et elle aussi, alors pourquoi s'en priver. Je ferais tout ce qu'il faut pour la garder loin de ma vie, de mes secrets et de mes emmerdes. 

— Viens par là.

Sa jambe reposant toujours sur ma taille, je coulisse en arrière vers l'extérieur de la salle.

— Duncan ! Qu'est-ce que tu fais ?!

Je ne prends pas la peine de lui répondre, bien trop pressé de prendre ce dont on a été, pendant bien trop longtemps, privés. Une fois seuls dans un couloir isolé, je la plaque contre le mur, lui attrape les poignets de ma main gauche et les emprisonne dans son dos. Une fièvre sans égale brille dans ses prunelles et me fait péter un plomb.

— J'ai envie de toi.

Je ne me donne pas le temps d'analyser mes propres paroles qui ont dépassé ma pensée que je me rue sur sa bouche chaude et humide. Mon baiser est empressé, emporté et violent. Je grogne contre ses lèvres qui ne tardent pas à s'ouvrir pour réclamer ma langue investigatrice. Je la soulève d'une main pour mieux coller mon corps endiablé contre le sien. Elle ne tarde pas à émettre un indécent gémissement. Ce son si faible qu'il me semble l'avoir imaginé suffit à m'enflammer davantage.

— Putain... tu me fais bander comme un fou.

Et c'est vrai, mon érection est presque douloureuse lorsque j'empoigne l'un de ses seins enjôleurs par-dessus le tissu de sa robe. Pas de soutif, parfait. J'espère qu'elle n'a pas de culotte non plus, ça me ferait gagner du temps. Plus vite je la ferai crier, au mieux je me porterai. J'ai envie de l'entendre gémir sous mes assauts, de la voir se cambrer, me supplier de lui en donner encore et encore. La voir si réceptrice ne fait que décupler mon envie d'elle. Jamais une femme ne m'a fait cet effet-là. Jamais une femme ne m'a poussé à en redemander. Jamais une femme ne m'a rendu aussi conquérant.

— Duncan,  pas ici...

— Laisse-toi faire, chérie. Personne peut nous voir ici.

Pour lui faire entendre raison, ou au contraire, la lui faire perdre complètement, je glisse ma paume sous sa robe à la recherche du symbole de sa féminité. Cependant, je me ravise lorsque je la sens se raidir tout contre moi. Visiblement, l'exhibitionnisme n'est pas son truc. 

Dommage.

— Ok, opiné-je. On va chez toi, alors.

— Non, Duncan. Tu étais en train de fricoter avec une autre il y a à peine un quart d'heure !

— Quoi ?!

— Ta rousse...

Qu'est-ce qu'elle me fait là, putain ?

Frustré à souhait, je la lâche doucement pour qu'elle puisse atterrir en toute sécurité sur le parquet.

— Je peux savoir ce qui te prend ? grondé-je entre mes dents.

— J'essaie de comprendre c'est tout.

— Comprendre quoi au juste ? Tu te prends pour ma meuf pour te permettre des réflexions de ce genre ?

La confusion fait rapidement place à la colère sur le visage de la doctoresse. Elle fronce les sourcils et brandit un index accusateur envers moi.

— Le jour où tu apprendras à respecter les femmes, je songerai peut-être à être ta meuf ! En attendant, je refuse d'être un second plan lors d'une soirée parce que ça n'a pas fonctionné avec ton premier choix.

— T'es pas un second plan. Et je fricotais pas avec Shirley.

Je rêve ou elle est en train de me faire une scène de jalousie ? Malgré ma frustration grandissante, je me surprends à ressentir une certaine satisfaction de la voir aussi sensible à l'idée de me partager avec une autre femme.

— Tu fais ce que tu veux, je n'ai aucun compte à te rendre, réplique-t-elle froidement. Évite simplement de me compter dans l'équation. Je ne passe après personne.

Elle m'amuse à jouer les femmes snobes et inaccessibles. L'envie de la provoquer prend le dessus sur ma frustration.

— Donc, t'es comme ça, hein. Tu me chauffes pour mieux me jeter ? Méfie-toi, chérie, ma patience a ses limites.

Limites sur le point d'être atteintes d'ailleurs. Je tente d'ignorer mon membre qui n'a rien compris à ce qui vient de se passer, et qui me réclame douloureusement son dû.

— Ta patience n'a plus à souffrir puisqu'on s'arrête là. Adieu, Duncan, formule-t-elle simplement avant de rejoindre la salle de bal.

Bordel.

N'y comprenant rien, je shoote dans le mur en jurant avant de regagner ma place. Shirley, la sulfureuse rousse qui m'accompagne me rejoint en titubant sur ses hauts talons.

— Je t'ai cherché partout ! Tu étais où ?

— Je fumais. On s'tire d'ici.

Shirley s'approche dangereusement de moi. Elle s'émerveille et glousse lorsqu'elle remarque mon érection avant de me chuchoter à l'oreille.

— Joyce ne fait plus le travail nécessaire ?

Je lui enserre si violemment la taille qu'elle en sursaute de douleur. Pourquoi ne réussis-je pas à être aussi autoritaire avec Sylvia ? A croire qu'elle me fait perdre tous mes moyens avec son corps de Néréide.

— Ne fais plus jamais l'erreur de prononcer le nom de cette vermine !

— Ah ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Rien qui te concerne. On se casse.

Sur ce, je m'empare de mon chéquier, inscrit un nombre à cinq zéro et le dépose dans l'urne prévue aux donations, avant de gagner la sortie, Shirley à mes bras. En traversant les grandes portes, je croise le regard déçu de Sylvia. Elle vient de comprendre qu'elle vient tout juste de m'envoyer calmer mes ardeurs dans les bras d'une autre femme, à défaut de le faire sur elle.

Avec une parfaite indifférence, j'escorte Shirley vers mon bolide avant de décoller à toute allure.

La nuit est bien avancée lorsque la sonnerie de mon téléphone me réveille. Je réalise que je suis toujours dans mon bureau en train de somnoler devant mes dossiers. Je réponds à moitié endormi en voyant le nom d'Isaac s'afficher.

— Mec, t'as intérêt à ce que ça soit urgent.

— Ouais, je sais pas trop. Y a une nana pour toi au portail. Je la laisse rentrer ou comment ça se passe ?

— T'es sérieusement en train de me déranger à cause d'une meuf ?

— Elle dit que c'est important. Une certaine Sylvia Rodriguez. Ça te dit quelque chose ?

Mon cœur ne fait qu'un bond dans ma poitrine. C'est quoi ce bordel ?!

Alors comme ça, la doctoresse a enfin décidé de mettre sa fierté de côté et de céder à la tentation ?

— Laisse-la poireauter à l'entrée. J'arrive. Je veux personne au QG jusqu'à demain midi. Débrouillez-vous pour déguerpir. Tous. Toi, tu restes avec elle jusqu'à ce que j'arrive, c'est clair ?

— Noté, boss. Amusez-vous bien, lâche-t-il d'un ton plein de sous-entendus.

— Je t'emmerde.

Sylvia Rodriguez. Maintenant que t'es dans mon domaine, tu ne vas plus m'échapper... 

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