Texte pour le concours #4 du grand livre des concours
(Concours de @Lauryv-l et pour toi, le texte fais 2933 mots.)
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Nous sommes le 8 septembre. Et Brian m'a quitté. Depuis 3 ans que nous sommes ensembles, depuis le début du lycée, rien ne nous a séparés. Alors pourquoi aujourd'hui ? Tout allait si bien, je ne comprends pas. Je me suis réveillée, ce matin, tout était encore parfait. J'allais l'appeler. Et puis j'ai vu des messages.
"Audrey, rappelles moi, il fait qu'on parle."
Stupidement, c'est ce que j'ai fait. En général, dans les films ou dans les livres, les "il fait qu'on parle" ne signifient rien de bon. Et moi, j'ai été trop conne pour m'en apercevoir. Je me souviens encore de sa petite voix.
"Je suis désolé, mais nous ne pouvons plus continuer ensemble."
Le pire, c'est qu'il n'a même pas donné de raison valable.
Il est 10h17, et je reprends mon activité d'écrire un journal depuis 3 ans. Je n'ai plus rien à faire, parce qu'à cause de lui, j'ai quitté mes amis pour rester avec son groupe, son existence m'a fait perdre contact avec ma sœur adorée, Sacha qui est partie étudier à la fac. Mes parents ne me reconnaissent plus, car ils ont pour souvenir la petite fille qui adorait étudier et qui passait plus de temps dans sa chambre que dehors.
Jusqu'à hier, j'allais encore dans des soirées le soir, je rentrais vers 2 ou 3h du matin, et tout allait si bien. Je l'aimais, il l'aimait, la vie était parfaite.
Aujourd'hui, il m'a quitté, et depuis ce coup de téléphone, je suis anéantie, je ne sais plus quoi faire. A cause de lui, j'ai changé toute ma vie. Je n'ai plus de vie sociale, plus d'amis proches à qui me confier. Ma sœur est partie, mes parents ne m'adressent plus la parole, je suis seule.
Je ne sais plus quoi faire. Mais je sais que je ne vais pas rester les bras croisés à attendre sur mon lit à pleurer. Non, je te le promet, cher Journal, que je vais me venger.
*****
Je fermais mon journal et le rangeais dans le premier tiroir de mon bureau, mon seul tiroir fermé à clé. Je me préparais, et pris mon petit déjeuner. Je savais ce que je allais faire. On étais samedi. J'avais encore demain pour me remettre de mes émotions. Oui, je savais ce que je allais faire. J'allais faire ce que je faisais chaques fois que j'étais mal. Enfin, ce que je faisais avant, car Brian trouvais ce sport nul.
"Ton physique n'est pas adapté à ce sport, tu n'as pas assé de force, chérie." qu'il disait.
Mais il ne m'a jamais vu en faire. Il n'a jamais vu, que, sous mon apparence chétive se trouvait un corps musclé et athlétique. Il n'a jamais vu à quel point je me sens bien quand je fais ce sport. Je fais du Parkour. Oui, je sais, c'est un sport assez risqué. Mais j'aime le risque.
Bon, je partais de chez moi, mon sac à dos que j'avais remplis sur le dos. Je traversais la rue, tournais puis arrivais au bâtiment désiré. C'était un grand bâtiment en bois, avec un haut plafond. Les structures pour faire des figures étaient dedans.
Je poussais la porte et rentrais. L'odeur de la salle me monta au nez, un mélange de transpiration et de déo que les gens mettent. J'aimais bien cette odeur. Elle m'inspirait. Je montrais mon abonnement à la femme du guichet, posais mes affaires dans le vestiaire et rejoignis la grande salle. Dedans, il y avait de tout. Des murs, des échelles, des lampadaires, des escaliers et même des toits assé bas. Le rêve. Je ne savais pas par quoi commencer. Hum... J'allais commencer petit. Je me rendis à la partie "niveau moyen" de la salle et m'échauffais. Un fois que j'eu finis, je commençais à franchir les obstacles. Lampadaire, salto pour retomber à terre, un mur, un autre mur. J'enchaînais. Mais, au moment de sauter sur le dernier mur, qui devait être à 7 mètres de haut, je me pris les pieds et tombais. Je vit le sol se rapprocher, il n'y avais pas de tapis, je risquais de m'éclater par terre. Je faisais en sorte de rouler, ça y est, le sol n'était plus qu'à quelques centimètres. Et puis, arrêt. Ce fût bizarre, je ne ressentis aucun choc. Je me risquais à regarder le sol. Mais, je n'étais pas dessus ! Je flottais, à environ 5 centimètres. JE FLOTTAIS ! Je ne touchais pas le sol ! Et puis, en douceur, je me rapprochais sol et me posais.
Je remarquais alors que je tremblais. Normal, vu ce qui venait de se passer. Je me releva et fit quelques pas hasardeux. Je n'ai même plus envie de faire du sport. Je rentre chez moi et écris mon journal.
*****
Ce fût trois jours plus tard qu'un autre événement étrange arriva. Je vis Brian dans la rue. Je marchais vite, et je l'apperçu au dernier moment. Trop tard pour me cacher. Et je n'étais vraiment pas prête à le revoir. En dehors des cours, je veux dire, parce qu'il était extrêmement difficile de ne pas se voir alors que nous étions dans la même classe. Bref, je le vis et je n'eus qu'une envie : qu'il ne me voit pas. Je ne sais pas ce qu'il c'est passé mais il ne m'a pas vu. Il a continué son chemin alors que je passais à quelques mètres seulement de lui. Mais ce n'était pas ça le pire. Le pire, c'est qu'il m'a regardé, mais que son regard est comme passé au travers de moi. Comme si j'étais invisible. Je savais que ce n'était pas normal, je me doutait que quelque chose d'étrange ce passait. Mais je n'arrivais pas à savoir qu'est ce qui arrivait. C'était trop bizarre, trop étrange pour mon pauvre esprit déjà bien occupé par le fait que Brian l'ai quitté. Mais je ne me doutais absolument pas de ce qui allait arriver.
*****
Une semaine plus tard, de plus en plus de phénomènes étranges se passaient. Ces derniers temps, presque un par jour. Mais aujourd'hui, il se passa quelque chose de différent, qui cassa la répétition de ma vie. Quelque chose qui me changea à jamais.
J'étais au lycée, je faisait ma dernière heure de cours, de 17 à 18 h, l'heure où personne n'écoutait. Et je ne faisais pas exception. Je rêvais de de partir, de rentrer chez moi, et de me doucher. Je me sentais crade, j'avais eu sport ce matin.
Et, quand la sonnerie retentit, je me leva, pris mes affaires et sortit de la classe. Et, quand je sortit du lycée, enfin, j'entendis des pas se caller aux miens. Je me retournai et vis Brian qui me suivait. Oh non ! J'accélèrais le pas, courant presque dans la rue. La suite de passa très vite.
Alors que je me retournais une fois de plus pour voir si mon ex me pourchassait encore, je sentis des mains s'emparer de ma taille. Un bandeau me fût mis sur mes yeux. Je me débatis, mais une main de plus vint m'enserrer les bras et une autre me fermer la bouche. J'essayais de crier, de bouger, mais rien ne se passait.
Je fus mise dans une voiture, et, pendant le trajet, j'entendis des voix.
- Comment va-t-on lui expliquer ?
- Je pense qu'elle s'en doute un peu ...
- Elle ne va pas nous faire confiance.
- Arrête d'être si péssimiste, Yoan.
Et les voix se turent. Bon. Au moins, je savais que l'un d'entre eux s'appelait Yoan. Je ne savais pas combien de temps il c'était passé, mais cela m'avais parut très long. J'étais dans une position très inconfortable, et la voiture cahotait. Mais, enfin, la voiture s'arrêta. On me prit par la taille et me porta. Et puis, on m'enleva le bandeau qui me cachait les yeux, révélant une petite pièce où se tenaient 4 personnes.
Ma première réaction fût de tenter de m'échapper, peine perdue.
- Bon, tu as fini tes gamineries ?
- Non mais qu'est ce que vous dîtes ? Moi, des gamineries ? Vous venez de me kidnapper !
- Oh, du calme. On va tout t'expliquer. Mais avant...
Il ne termina pas sa phrase, prit un vase et me le jeta dessus. Je mis mes mains devant moi et voulut l'arrêter. Le vase se fracassa sur quelque chose d'invisible devant moi et tomba à terre, se brisant.
- Mais... Qu'est ce qui se passe ?
- Tu es bien Audrey. La Audrey !
- Ba oui, c'est mon nom !
Il s'approcha de moi.
- Bon écoute. Je vais te poser des questions et toi tu vas juste dire la réponse.
J'acquiesçais, consciente que je n'avais pas le choix.
- Tu t'appelles Audrey Linhson, tu as 18 ans, tu es en terminale, ton copain t'as quitté il y a une semaine et demi à peu près. Tu fais du Parkour et tu tiens un journal. C'est bien ça ?
- Oui.
Comment savait-il tout ça ?
- Est ce que, tu as fais des choses étranges ces derniers temps ?
- Je suis obligée de tout dire !
- Oui.
Oh, zut. Je n'avais pas envie de raconter mes énormes fails. Mais bon, je n'étais pas en mesure de protester. Je leur raconta tout. A la fin de mon récit, mon interlocuteur hocha la tête.
- Bon. Comme tu le vois, nous sommes 4. Voici Léana, Yoan, Juliana et je suis Stéphan.
Je ne savais pas si les noms étaient étaient choisis exprès mais ils finissaient tous par "an" ou "ana" pour les filles.
- Et qu'est ce que vous voulez de moi ?
- Tu es déjà liée à nous plus que tu ne le crois.
- Ah ouais ? Alors expliquez moi parce que là je ne comprends plus rien !
- Hé ! Calme toi. Je vais tout t'expliquer.
- Je peux au moins m'asseoir ?
Il tira de derrière lui une chaise. Je m'asseyais.
- Bon, essayes de ne pas me couper.
Je hochais la tête, de toute façon je n'avais pas le choix, je n'étais pas en position de force.
- Je vous écoute.
- Bon, par où commencer ? Pff... Oui, c'est ça. Alors, comment te dire ?
Il haussa la voix et se fit assurée.
- Il y a 5 personnes qui ne sont pas "normales". Ce sont des "particuliers". Ce sont des gens qui ont tous des pouvoirs magiques. Il y en a 5 dans le monde. Il y a d'abord les 4 particuliers qui ont chacun un pouvoir particulier. Les quatres naissent avec leurs pouvoirs et savent dès leurs 10 ans leurs rôles. Et ensuite, il y a le cinquième particulier. Celui là est plus puissant et contrôle les 4 pouvoirs plus un autre qu'il découvre comme un grand. Il ne sait pas qui il est et c'est le rôle des 4 premiers de le retrouver et de tout lui expliquer.
Je commençais un peu à comprendre. Et l'idée qui trottait dans ma tête n'était pas très saine. Le dénommé Yoan continua.
- Les 5 particuliers ont plusieurs points communs. Déjà, ils naissent tous dans la même ville. Tu n'as jamais déménagé n'est ce pas ?
- Je suis toujours restée dans cette ville, oui.
- Ensuite, les 4 premiers naissent 5 ans avant le cinquième. Pourquoi ? Je pense que c'est pour qu'ils fassent connaissance et prennent conscience de leur rôle. Et ensuite, le dernier point. Les 5 particuliers sont liés. Liés par l'esprit mais aussi le corps. Cela veut dire que si l'un d'entre nous meure, les 4 autres aussi. Et ils peuvent communiquer entre eux par leurs esprits.
- Vous êtes entrain de dire que si Léana meure, vous tous mourrez ?
- Pas seulement nous, Audrey. Toi aussi.
Je restais sans voix. Je m'en doutais mais de là l'entendre de la bouche de Yoan, ça me faisait un choc. Un très gros choc.
- Et si je refuse ?
- C'est simple. Tu ne peux pas refuser. Parce que ta conscience ne voudra pas laisser des innocents mourrir. Ce qui nous amène à notre rôle et à nos pouvoirs. Nous sommes là pour empêcher la violence. À chaques fois que les particuliers meurent, les suivants naissent dans la ville où la violence est la plus forte dans le monde. Cela peut être la même ville ou une autre.
- C'est fou... Et les pouvoirs ?
Je voulais vraiment savoir quels étaient les pouvoirs. Pas forcément pour une bonne cause, mais bon.
- Léana maîtrise la Téléportation, Juliana le Bouclier, Stéphan la Lévitation et moi l'invisibilité.
- Wahou. Et ça veut-il dire que je maîtrise les quatres ?
- Oui. Tu vois, tu as tout compris ! Mais en plus, tu as un pouvoir en plus.
- Lequel ?
- Je ne sais pas. Tu le découvrira plus tard. Bon, maintenant, j'ai une question. Jures-tu que tu ne te servira de tes pouvoirs que pour répandre la justice et non à tes besoins ?
- Je... Je ne peux pas. Je suis désolée.
- Pourquoi ?
Il avait l'air franchement étonné. Et triste. Et résigné, aussi. Mais je ne pouvais pas faire autrement.
- Parce que... Je sais que je vais le briser. Je dois me venger.
- Est ce que tu sais que, si tu refuse de jurer on devra te tuer ?
- Oh ! Je...
- J'ai une idée, intervint Léana. Si on te laissait 48h pour faire ce que tu as à faire et que, après tu fasses ton serment ?
Je sentis l'espoir naître en moi.
- C'est vrai, argumenta Juliana. Comme ça elle ne transgréssera pas nos lois mais pourra quand même faire ce qu'elle a à faire. D'ailleurs, qu'est ce ?
Je sentis le rouge me monter aux joues.
- C'est à cause d'un garçon.
- Ah, l'amour ! Dit Yoan en levant les yeux au ciel.
Il y eu un grand silence pendant lequel les 4 adultes se regardaient dans le blanc des yeux. C'était gênant. Puis deux minutes plus tard il me regardèrent de nouveau.
- Alors, nous avons une solution à ton problème. Dit Yoan. On te laisse 48 h pour faire ce que tu as à faire mais je serais à tes côtés, invisible pour vérifier que tu ne comètes pas d'erreur qui pourrait entraîner des évènements pas cool.
- Merci ! Merci beaucoup !
- De rien. Les 48 heures commencent maintenant. Dès qu'elles sont finies téléporte toi ici sans oublier Yoan.
- Mais comment on fais ?
- Il te suffis de visualiser très fort l'endroit où tu veux aller. Dit Léana d'une voix douce, empreinte de compassion.
J'acquiesçais.
- Au revoir.
Je vis Yoan disparaître pour me suivre. Mais je me rendis compte qu'il y avait un problème. Je ne savais pas où j'étais. Je sentis une main ferme prendre la mienne et une voix surgit de nulle part.
- Téléportes- toi !
- Ah oui ! C'est vrai !
Je me conscentrais sur mon petit appart et j'apparus dedans. Magique ! Je lâchais la main de Yoan qui me dit :
- Je te conseilles de dormir un peu. Comme ça, tu sera fraiche et dispose pour l'après-midi. Je vais sortir prendre l'air. Préviens moi quand tu sors.
- Par la télépathie ? Comment on fait ?
Il s'approcha de moi, et posa ses mains sur mes tempes. Dans mon esprit, je sentis soudain quelque chose se dénouer, comme un nœud qui disparaîtrait. Puis j'entendis une voix.
- J'ai débloqué ton esprit, désormais si tu veux nous contacter, les autres ou moi, pense très fort à notre nom et à ce que tu veux dire.
Je me conscentrais et répondit.
- J'ai compris. À plus.
Il enleva ses mains de mes tempes et partit. Je soupirais puis allais dormir. Comme le proclame ma citation préférée, la nuit porte conseil. Même si nous étions en plein jour... J'espérais que j'allais bientôt découvrir mon pouvoir. Et je ne fut pas déçue. Pendant toute la nuit, une voix le murmura :
"Au delà de la perception, se trouve l'illusion."
En me réveillant, cette phrase me trotta dans la tête. Pourquoi m'en rappelais-je alors que d'habitude, je ne me rappelais pas du tout de mes rêves. Et j'étais sûre que c'était important.
Je ne prévenais pas toute suite Yoan, je voulais un peu d'intimité pour le venger. Je me rendis jusqu'à son appartement, que je connaissais si bien. En chemin, je réfléchissais encore à cette mystérieuse phrase. Puis j'eus le déclic. Mais oui ! C'était évident ! La réponse était citée dans le texte ! Mon pouvoir spécial était l'illusion ! Une idée me trotta alors dans la tête, puis un plan. Oh, oui, j'allais avoir ma revanche !
Je me mis à courir, et envoyais un texto à Brian. Bien sûr, je l'envoyais en numéro masqué. J'arrivais dans la place du rendez-vous. J'espérais qu'il allait venir, parce que j'avoue, mon message qui lui disait d'aller là ne me paraissais plus une si bonne idée.
Mais, 10 minutes plus tard, je le vis arriver. Oh ! Qu'est ce qu'il me faisait craquer, avec son sourire et son pli dans le front qui montrait qu'il réfléchissait ! Mais, cet abruti m'avait quitté. Il allait le regretter. Je me conscentrais et fis apparaître une illusion d'un garçon hyper musclé, avec le teint hallé que j'aimais tant. Puis je fis ce à quoi je m'étais entraînée pendant mon attente. Je modelais l'illusion pour qu'il ait l'air de me prendre la main puis fis en sorte que Brian nous voit. Ensuite je l'embrassais à pleine bouche, ce qui était très étrange, en soit j'embrassais de l'air.
Il nous vit. Je vis plusieurs émotions défiler sur son visage. De la colère, puis de la tristesse et enfin de l'amertume. Je ressentis un élan de compassion que je repoussai aussitôt par de la haine. Puis, l'illusion me pris la taille et nous partîmes. Dès que plus personne ne put nous voir, je fis disparaître l'illusion et appelais Yoan.
Il mit une demi-heure à arriver environ.
- Tu as fais ce que tu avais à faire ?
Je hôchais la tête et lui prit la main, nous ramenant vers le groupe de particuliers, vers ma nouvelle vie.
***
Voilaaa merci de m'avoir autorisée a participer à ce concours !
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