J'ai prévenu, cette partie est déprimante. Vous n'êtes pas obligés de lire mais si vous lisez, merci de ne pas poster des commentaires désagréables❤ Voilà la vérité et mon histoire ❤ 

https://youtu.be/r_8ydghbGSg

Le 13 avril (coïncidence, c'est aussi l'anniv de mon ex 🤔) marque pour moi une journée difficile. Il y a 7 ans, j'ai effectivement succombé à la tentation et suis devenue accro à l'automutilation. A l'âge de 14 ans, j'étais mal dans ma peau et suicidaire.

J'ai été harcelée assez tôt. Enfin ce n'était pas vraiment du harcèlement mais ça y ressemblait. N'ayant eu aucune confiance, dès ma 6ème, mes camarades de classe sont su en profiter. Beaucoup en profiter. Dès la 6ème, j'ai commencé à recevoir des insultes du genre mais t'es faible, tu ne sais pas défendre, tu es moche, tu es grosse et j'en passes. J'en ais eu des insultes et pourtant, j'arrivais à aller à l'école sans la moindre difficulté. J'étais toujours avec un groupe de 4 filles que je connaissais depuis l'école primaire et même si on se disputait souvent, on s'entendait bien. En revanche, avec mes autres camarades ce fut un peu plus compliqué. Le midi, j'étais souvent seule à la cantine et c'est à partir de là que j'ai commencé à restreindre mon repas. Je ne mangeais plus car j'étais seule et je ne voulais pas subir encore plus cette situation mais c'est aussi que je recevais des commentaires de la part des gens autour de moi me disant que je mangeais beaucoup mais que ce n'était pas étonnant car j'étais grosse. En parallèle des insultes, un garçon, dont j'avais un petit béguin, me prenait souvent à parti dans les couloirs du collège pour me taper. Pourquoi j'en sais rien et je pense que je ne le serais jamais. 

Malgré ça, j'ai passé ma 5ème et ma 4ème plutôt bien : j'ai pu aller à Londres quelques jours en 4ème et je pensais que mon épisode de la 6ème allait être oublier mais je me trompais fort bien. En 3ème, j'ai commencé à assister à des disputes assez houleuses entre mes parents et j'étais déstabilisée. Rien ne s'est arrangé quand en novembre 2011, j'ai perdu ma grand-mère paternelle. Une épreuve assez douloureuse qui m'a empêché d'aller à l'école pendant une semaine car j'étais incapable de remonter la pente. A partir de là, j'étais faible et ce n'a pas échappé à mes camarades de classe. J'ai été harcelée encore plus par une de mes soi-disant meilleures amies qui m'a dit que je n'avais qu'à me suicider si j'en avais envie et que je n'étais pas à plaindre car contrairement à elle, moi j'avais une vie parfaite. Tout le monde s'est un peu rangé de son côté et j'étais seule. Seule contre tous. Je ne suis plus allé à l'école malgré mes parents qui m'engueulaient et me prenaient pour une menteuse, me disant que je n'étais pas harcelée. Le vendredi 13 avril 2012, je n'avais plus rien en tête mis à part le fait de mourir. Ma vie devait se terminer car je n'avais plus d'amis, mes parents ne me croyaient pas, ma grand-mère me manquait et je pensais à tort que je n'allais manquer à personne. J'ai renoncé à me suicider bien que j'ai commencé à me tailler les veines. Ce renoncement je ne me l'explique pas encore même aujourd'hui. 

A partir du 13 avril 2012, je suis devenue accro à l'automutilation, plus précisément à la scarification. A chaque mauvaise pensée, à chaque coup de blues, chaque matin avant d'aller au collège, chaque midi quand j'en rentrais, chaque soir quand je revenais et même parfois la nuit tard quand mes parents et ma sœur dormait, il m'arrivait de me relever pour le faire. C'était quelque chose de libérateur pour moi, permettant de faire passer une douleur morale par une douleur physique. Le problème des cicatrices, c'est qu'elles se voient et j'ai du trouver un grand nombre de stratagèmes pour tenter de les cacher. J'étais toujours en manche longue partout, tout le temps, prétextant un froid. Ce n'était pas tout à fait faux car comme à l'époque, je ne me nourrissais pas non plus, j'avais souvent froid. Au collège, j'ai du y retourner une ou deux fois après ce jour noir si je puis m'exprimer ainsi. Ce n'était pas pour retourner face à mes bourreaux ou quoi que je suis retournée à l'école. C'était l'assistante sociale qui souhaitait me voir en compagnie de ma mère la première fois suivi ensuite par le principal adjoint et le principal pour cette histoire de harcèlement en compagnie de ma pire ennemie pour la seconde fois. Inutile de vous préciser qu'ils pensaient que j'en avais fait des caisses car bien évidemment, il n'y avait jamais eu d'histoire de ce type dans mon collège (ou alors je n'en étais pas entendu parler). Mon harceleuse a été protégé si je puis dire et moi je passais pour une menteuse. Seule l'assistante sociale a pris très au sérieux mon histoire et c'était d'ailleurs la seule à me croire puisque même mes propres parents ne me croyaient pas. L'assistante sociale a conseillé à ma mère de prendre rendez-vous avec un psychologue et ne sachant pas quoi faire de plus pour tourner cette page, j'ai accepté d'y aller. Avec mon premier psychologue, cela s'est très mal passé mais j'ai changé et suit tombé avec une femme très gentille qui ne me jugeait pas. Je lui ais alors tout raconté sans porter le moindre jugement. Je me sentais mieux dans ma peau mais ce n'est pas pour autant que j'ai arrêté la scarification ou même la restriction de nourriture ingurgitée par jour. A cause de ma mère, j'ai dû arrêter cette psychothérapie de manière brutale. Une erreur à mon avis. 

En parallèle de tout ça, j'ai beaucoup écouté Demi : ses musiques, son histoire, ses interviews, son documentaire Staying Strong et son livre que je lis toujours actuellement. Enormément de choses que je fais toujours actuellement quand je ne suis pas au top de mon moral ou au top de ma forme physique. Demi est mon modèle. J'ai pu me rattacher à elle quand je n'avais personne en qui m'identifier et personne en qui avoir une confiance aveugle. Skyscraper ainsi que Believe in me ont été des chansons qui ont permis de me maintenir en vie. Les paroles sont très puissantes et la musique mélodieuse. Ajouter à cela la voix de Demi me fait déclencher directement les larmes. Aujourd'hui, on pourrait ajouter Warrior, Yes, Confident, I Believe, Fall In Line et d'autres chansons qui me permettent de retrouver la force si je puis dire. 

Stay Strong est une phrase que je me suis beaucoup répétée et beaucoup inscrite sur mon poignet gauche pour m'empêcher de me scarifier. Pour mes parents ainsi que ma sœur et amis, c'était ridicule de faire cela mais le simple fait de m'écrire le tatouage de mon idole au marqueur noir indélébile me faisait prendre conscience que même si Demi n'était pas avec moi, je devais rester forte même si ce n'était pas évident. 

Un an après, j'étais dans une meilleure période. J'ai obtenu mon brevet, j'ai été au lycée et j'avais une classe super. Mes harceleurs ont été répartis dans des classes différents parfois même dans des lycées différents. J'étais plus en confiance avec moi même mais je n'ai pas pour autant arrêté la scarification. En terminale, mon harceleuse est revenue dans mon lycée et quand je l'ai vu, tout est remonté. la journée a alors été longue et une fois rentrée, je me suis enfermée dans la salle de bain pour me scarifier en pleurs. Pour moi, le cauchemar recommençait et je n'avais pas envie de revivre ce que j'avais vécu trois ans auparavant. Heureusement pour moi, je ne la croisais jamais. 

Sept ans plus tard, je suis émue de vous poster ce petit texte illustré par des photos de mon idole. Il y avait une possibilité que cela n'arrive pas si j'avais été jusqu'au bout de mon acte il y a 7 ans. 

Je ne pensais pas vous parler de mon passé très honnêtement mais j'avais envie de le faire. Je ne voulais pas le faire de suite, voulant être sûr de moi avant de vous en parler et qui sait, de recevoir diverses critiques. C'est donc au travers indirect de Snapchat With Adam Driver que j'ai tenté de vous faire comprendre mon histoire. Vous l'avez souvent remarqué me disant que c'était horrible. C'est ensuite au travers de Ne me détruis pas que je tente d'exprimer mon passé. Aujourd'hui, c'est sur mon rantbook et plus précisément sur le jour où j'ai tenté de me suicider que je vous fais part de la vraie Aurore. Je me suis complètement "mise à nue" face à vous pour vous faire comprendre qui j'étais vraiment. 

Aujourd'hui, je lutte toujours contre mon addiction à la scarification. Je n'ais pas totalement arrêté de me scarifier mais je le fais beaucoup moins souvent qu'auparavant rechutant souvent par manque ou par coup de blues. La scarification est aussi addictive que la drogue ou l'alcool à mon sens. En tout cas, pour ma part, c'est une véritable addiction tout aussi dangereuse par ailleurs. En plus de ma scarification, je fais parfois face à des situations où je peux faire une crise de panique ou d'anxiété, chose qui ne se développaient pas auparavant. De plus, j'ai été suspecté par ma psychologue à l'époque de développer un trouble bipolaire, maladie qu'a Demi. Je ne suis pas officiellement diagnostiquée comme tel mais mon comportement peut parfois laisser penser que je le suis. 

Au travers de cette partie vérité, je ne voulais pas que je vous faire part de mon passé et d'ainsi vous révéler cette journée triste dans ma vie. Certes, cela me soulage mais je ne veux pas que vous raconter mon histoire pour vous la raconter. Au travers de cette vérité, j'espère que certains qui peut-être vivent la même chose ou l'ont vécu mais qui comme moi ont du mal à s'en remettre, pourront s'identifier à mon histoire comme moi j'ai pu m'identifier à Demi durant ma dépression. J'ai réussi à m'en sortir seule mais j'ai réussi. La vie est trop courte pour qu'on se la gâche en se suicidant. Il y a toujours des merveilleuses choses qui nous attendent après une dure épreuve émotionnellement et physiquement éprouvante. Pour vous donner un exemple, j'ai été largué par mon ex en décembre 2017 et en mars 2018, j'ai ouvert ce compte, compte avec lequel j'ai eu de très nombreux retours positifs auxquels je ne m'attendais pas sans oublier de nombreuses rencontres. Le meilleur vient toujours après le pire croyez moi ❤ 

Je pense aussi qu'on ne pourra jamais véritablement oublier ce qui s'est passé pour nous. En tout cas, pour ma part, je pense qu'il faut vivre avec. Ce n'est pas quelque chose de facile mais c'est quelque chose qui fait parti de nous, de notre histoire. Il est vrai qu'il est peut-être plus difficile de traîner ce bagage plutôt que de l'avoir vécu. 

N'oubliez jamais une chose si jamais vous tentez de vous suicider ou que vous connaissez quelqu'un qui tente de faire une tentative de suicide : vous n'êtes pas seuls et vous aurez toujours quelqu'un qui sera attristé par votre initiative. Personne ne quitte cette planète en n'étant pas aimé, c'est théoriquement impossible. Cela peut être n'importe qui : un proche, un membre de la famille, un voisin, un ami, un animal de compagnie, une célébrité (bien que la plupart ne connaissent pas notre existence, ils sont conscients des fans et savent qu'on existe en tant que groupe en tout cas pour les Lovatics qui ont littéralement sauvé la vie de Demi). On est plus de 7 milliards d'habitants sur Terre, quelqu'un vous aime quelque part. Rappelez vous toujours ça si vous êtes au bout de votre vie comme moi j'ai pu l'être. Dites vous que si vous ne voyez personne qui vous aime, moi je vous aime ❤ 

De plus, si vous connaissez quelqu'un qui se scarifie, ne le jugez jamais. Jamais c'est une règle primordiale. J'ai eu la mauvaise habitude de leur dire à tout le monde, à des "amis", erreur à ne pas commettre. Les seules personnes à savoir mon secret et mon histoire sont mon meilleur ami que j'ai rencontré au lycée, ma meilleure amie de la faculté et son copain et auparavant mon ex. Aucun n'a porté de jugement car je leur avait demandé de ne pas le faire et chacun a acquiescé sans porter de jugement. Si vous voulez en parler, faites le à des personnes en confiance. Pour ceux qui ont un ami ou un proche se scarifiant, je pense que la chose primordiale est de ne pas juger et surtout de ne pas regarder de manière perturbée nos cicatrices. C'est le regard qui peut parfois être difficile à supporter pour nous. De plus, ne nous dites pas avec de la volonté tu t'arrêtes ou vas voir un psy (comme Adam dans Snapchat With Adam Driver, désolée pour le spoil pour ceux qui n'ont pas lu l'histoire) : l'automutilation ne s'arrête pas de cette manière. 

Je vais m'arrêter pour la scarification et mon histoire et vous rappeler une dernière chose : quoi que vous fassiez, vous êtes toujours aimé que ce soit par vos parents, par vos amis, par vos animaux de compagnie, par vos célébrités que vous aimez et admirez. Vous n'êtes pas seuls jamais c'est une erreur de le penser comme moi j'ai pu le faire. De plus, aimez vous car finalement, la seule personne qui sera capable de vous sauver et de vous sortir de cette mauvaise passe c'est vous-même et pas les autres. Si je suis en vie, c'est certes grâce à Demi mais parce que je me suis battue tous les jours pour changer ma vie, mes mauvaises habitudes et à apprendre à m'aimer tel que je suis. Aujourd'hui, je ne dirais pas que je m'aime mais je ne me déteste pas non plus (enfin cela dépend des jours). Dans la vie, nous allons vivre des épreuves difficiles mais nous en sortirons toujours plus forts ❤ 

Je vais m'arrêter vraiment là pour cette partie déprimante car je pense que mon ordinateur ne va pas supporter plus longtemps mes larmes. Même encore aujourd'hui, en parler me fait avoir la voix tremblante et les larmes aux yeux. Tout ça pour vous dire que je suis là pour ceux qui ont besoin de parler : je n'ai pas eu cette chance d'avoir pu bénéficier de soutien et d'être épaulée pendant cette période mais je veux le faire pour les autres. Cela me permettrait de me dire que j'ai pu aider et que je suis fière d'avoir exercé cette mission si je puis dire. J'ai aussi fait du droit pour savoir si il était possible de créer mon association permettant d'aider les gens victimes de harcèlement scolaire et qui n'ont personne vers qui se tourner car malheureusement, ce genre de délit arrivent beaucoup trop souvent et n'est pas pris au sérieux. J'aimerais changer les choses et j'espère un jour y arriver ❤ 

Je termine quand même par une petite nouvelle intéressante : je pense publier Monsieur Isaac, ma fanfiction avec Oscar en professeur d'ici très peu de temps ;) J'ai trouvé l'image de couverture mais il me reste encore à écrire un peu la suite histoire d'avoir un peu d'avance pour publier assez régulièrement ;) ❤ 

Sinon merci à vous car grâce à vous et à vos commentaires sans oublier mes histoires, j'oublie parfois mon passé et me concentre sur des objectifs importants ❤