
La voie du sommeil éternel
Samedi 15 avril 2023 : Les dernières heures de mon chien Wolf, labrador croisé braque, pelage blanc sablé
La nuit fut longue, chaque heure presque chaque minute ses couinements de douleur me parvenait.
Nous ne pouvons pas continuer comme cela, il ne devait plus souffrir. Pas que pour nous, mais surtout pour lui.
Dès 8h30, mon père vient me réveiller, mais avais-je vraiment dormi ?
Il m'a annoncé que nous allions emmener Wolf au véto. Il ne doit plus souffrir.
Sans rien manger, je m'habille dans le noir de ma chambre, sans toucher à la lumière, mes habits d'ébène adapter à ce futur avenir qu'attendait mon compagnon a 4 pattes.
Au salon, je le voyais inquiet, le regard un peu ailleurs. Il sentait que l'attention était sur lui et il sentait qu'on se préparer tous à partir.
S'était-il douté de quelque chose ? Avait-il compris ?
Je m'assis à côté de lui le caressant. La tête haute, je me devais de rester forte, je m'y étais préparé depuis déjà 3 mois, 3 mois ou son état décliné, 3 mois de couinement nocturne.
Mais une chose était sur...
J'allais finir par craquer. J'en aurai besoin.
Lorsqu'il fut l'heure, nous partons en voiture au vétérinaire.
La pluie tombée en crachin tel un cliché de film.
Mon père le porta étant incapable de marcher, de se lever ou de tenir debout sans aide.
Lorsque la porte de la clinique fut ouverte à 9h et qu'il fut installé sur cette fameuse table qu'il connaissait tant le temps, c'était figer. Son regard se posa sur nos visages aux yeux larmoyants.
Il l'avait compris, c'étaient ces derniers instants.
Sans un mot, je le regardais dans un silence pesant, des larmes muette ont perler un à un sur nos joues.
Je voulais rester forte, mais comment le pourrais-je ?
D'une voix de détresse qui avait du mal à accepter l'inévitable, je ne dis qu'une seule chose :
"Tu vas me manquer mon ami..."
Je l'ai enlacé comme je ne l'avais jamais fait auparavant. J'aurais aimé dire que c'était comme si c'était la dernière fois de manière ironique, mais la vérité était bien plus dur à entendre que cette désillusion.
La vétérinaire arrive et lui fait la première injection.
10min
C'était le temps que le produit agisse.
Ce temps fut interminable et lorsque sa tête commencée a légèrement dodeliné, nos regards se sont croisés.
Nos yeux se sont plongés l'un dans l'autre.
Dans un échange mental, j'eus comme l'impression de ressentir sa peur et sa tristesse, mais j'eus aussi le ressenti qu'il nous disait "merci"
"Merci d'avoir pris soin de moi et merci de me soulager de mon mal"
Je ne pus me retenir de pleurer à nouveau, serrant les dents pour ne pas émettre le moindre son hors mi le bruit de mon nez qui renifle.
Mais je lui souriais.
Un sourire sincère pour l'accompagner et le rassuré.
Wolf s'endormit dans les bras de mon père ou la vétérinaire terminer ce qu'elle avait commencé avec deux injections supplémentaires.
Il ne lui restait plus que quelques minutes encore.
Nous le regardons tous les 4 sans un mots, seule notre respiration briser le silence. Un souffle qui s'envola à jamais du Labrador croisé braque.
Pendant que Wolf eut ses tout dernier spasme lier à l'anesthésie, je prends la place de mon père, mettant mon bras sous la tête de mon chien pour lui faire un oreiller, ma main parcourant sa fourrure blanche sablée.
Au alentour de 9h30, je sentis la chaleur quitter son corps. Il devenait froids est ses yeux était désormais vide...
Cette demi-heure fut des plus longues et dure.
Mon chien n'était plus de ce monde, mais je sais qu'il a eu une belle vie, je sais que désormais qu'il ne souffrira plus.
Un à un, nous quittons cette pièce macabre, mon père suivit de ma sœur puis de ma mère.
Je décide de rester encore un peu. Voulant m'exprimer seul avec lui.
Au-dessus de sa tête, j'y colle mon front, lui adressant un ultime message :
"Adieu... Adieu mon ami, puisses-tu reposer en paix... Tu vas, tu vas me manquer. On a été 15 ans, 15 ans d'aventure. J'aurais aimé qu'on passe plus de temps en sachant, en s-sachant que, j'étais pas souvent avec toi... Sa aura été, sa aura été une super aventure quand même. Adieu mon ami, adieu..."
Mes larmes tombèrent sur mes carreaux de lunette. Et ma voix fut nouée, ma gorge lourde et mes dents serrées d'une douleur déchirante.
La douleur de la perte d'un être cher, d'un compagnon, d'un ami de longue date...
Je l'enlace dans mes bras aussi forts que je le pouvais.
Même si je savais que c'était mal vu, j'ai pris deux ultimes photos de lui.
Son corps paisible reposera ici en ce lieu avant d'être incinéré, mais son souvenir restera dans ma tête et dans l'objectif de mon téléphone.
Mon message d'adieu restera également enregistré, en souvenir douloureux qui me laissera une trace éternelle.
Je lui caresse une dernière fois la tête, en faisant glisser ma main sur ses paupières pour lui fermer les yeux.
Je m'éloigne lentement à reculons vers la porte, la main tenue vers lui.
La porte s'ouvre.
Je la traverse.
De l'autre côté, je dépose un ultime regarde sur son corps.
Je referme la porte fixant ses yeux fermé, endormie paisiblement, en lui souriant une ultime fois.
La porte grince, mais je l'ignorais. Tout ce qui comptait était ce dernier instant.
Un adieu dans le présent, mais un au revoir dans le futur.
Je reste quelques secondes devant la porte, dans un silence morbide avant d'essuyer mes larmes quittant la clinique.
Je prends dans mes bras ma mère avant d'aller dans la voiture.
Sous la pluie qui devenait plus présente qu'au début de la matinée, je lance un dernier regard en ce lieu funeste avant d'entrée dans la voiture.
La voiture démarre, le volant bouge et dans un tournant final, je ferme les yeux ou, dans un murmure que ma bouche articule tel un dernier souffle dans ce véhicule en mouvement, je dis :
"Adieu..."
La fin d'une vie et quelque chose de dur à encaisser.
Le plus dur encore, c'est si une histoire ou des lien se sont créées, car quand il est rompu et loin de nous, c'est comme si une partie de nous mourrait également, comme si une extension de nous-même se brisait, disparaissait ou était amputer.
On peut se répéter d'être fort et d'y être préparé, mais peu importe la raison que nous nous efforçons de croire, nous ne sommes jamais vraiment préparé.
La douleur persiste et restera à jamais un souvenir.
Tant que nous nous rappelons de nos morts, ils vivront toujours quelque part en nous et s'il existe un paradis, un enfer ou un quelconque lieu spirituel alors nous nous reverrons.
Ce ne sera pas un adieu, mais un au revoir.
Cette étape de la vie qui nous attend tous n'est pas en soit une fin, pour moi, il ne s'agit que d'un recommencement, un nouveau départ qui débute ailleurs dans un monde inaccessible aux vivants.
La mort ne doit pas être vue majoritairement comme quelque chose de néfaste, mais comme une délivrance, si toutefois elle n'est pas douloureuse et provoquer délibérément pour faire du mal.
Pour Wolf, ça a été le cas.
Puisses-tu reposer en paix et veiller sur nous comme tu l'as toujours fait.
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