Coucou aux DemiDieuxOfficiels ! Voici mon texte pour le concours ! J'espère sincèrement qu'il saura convenir à notre cher Percy (la corruption aux hamburgers et frites bleus ça peut jouer en ma faveur ?)

Le Soleil se levait, il mangeait, se lavait, marchait. Puis il remangeait, bricolait, réfléchissait. L'heure du diner arrivait, la Lune apparaissait, et c'était déjà l'heure de se coucher... Pour répéter exactement les mêmes gestes le lendemain, encore et encore.

Toute sa vie et son quotidien ne se résumaient plus qu'à cette routine banale... A condition que tout cela ait encore un sens bien-sûr.

Cette question, Léo Valdez se la posait souvent ces derniers temps.

Pour autant, il se demandait bien qui de lui-même, ou des autres, avaient le plus de questions à son sujet. Car il le savait, tous mourraient d'envie de savoir où il avait bien pu passer suite à la bataille de Rhode Island. A chaque fois qu'il croisait un demi-dieu du camp, il pouvait lire sur ses lèvres les deux mêmes questions « Comment a-t-il bien pu se débrouiller pour survivre à l'explosion ? » et « S'il a survécu, pourquoi est-il rentré qu'après plusieurs semaines ? ».

Si la première question pouvait rapidement être réglée, que les dieux soient loués que Festus ait réussi à lui injecter le Remède du Médecin, le fils d'Héphaïstos se gardait bien de parler des circonstances de son retour solitaire.

Car oui, Léo Valdez était bien rentré... mais seul.

Si on lui demandait, Léo lui-même ne saurait pas dire pourquoi il n'était pas rentré avec Calypso à ses côtés. Même si en réalité, il sentait très bien que la raison véritable venait de ce petit il ne savait trop quoi, qui un jour avait su faire chavirer quelque chose au plus profond de son être.

Ce jour-là, il s'en souviendrait à jamais, comme une marque au fer rouge sur sa peau basanée.

Ce jour-là, s'en s'y attendre, il s'était noyé dans ce regard émeraude, contrastant avec le Soleil d'été.

Ce jour-là, il sut qu'il avait fait une erreur, en se trompant sur le choix de l'élu de son cœur.

Vraiment, c'était à se demander à la fin ce qu'il lui prenait, pour à chaque fois craquer pour une personne inaccessible ? Après tout... entre une déesse prisonnière de son ile et un fils de Poséidon déjà pris, il y avait difficilement personne plus inaccessible... nan ?

Oui... Quelque chose devait définitivement clocher chez lui, ça il en était certain, alors il avait fini par aller voir Will Solace, sûrement pour qu'il lui confirme qu'il se faisait du souci pour rien.

Malgré tout, il y était quand même allé. Le seul léger problème, qui n'aurait pu être qu'un simple détail, était que l'infirmier du camp ne l'avait absolument pas ausculté, se contentant de le laisser assis dans un fauteuil de son cabinet, à le scruter d'un regard amusé. (Vous savez, ce genre de regard qui en sait trop sans pour autant en dire un mot ?) Et finalement, le fils d'Apollon avait fini par briser le silence pesant, annonçant son diagnostic par un mot unique :

Basorexie.

Puis Will Solace avait laissé Léo Valdez sur ce mot savant, se levant et quittant la pièce, laissant derrière lui un patient plus perdu et perplexe que jamais.

« Basorexie ? » Léo n'en avait assurément jamais entendu parler... Alors, comme n'importe quel demi-dieu qui se respecte, il s'était rendu sur le Wiki Demi-Dieux Fandom, et avait recherché le fameux mot incompréhensible, encastré entre « Barbe à papa » et « Bonbon au caramel ».

Une fois sa quête accomplie, pour sûr qu'il avait bloqué sur la définition :

« Envie irrépressible d'embrasser quelqu'un ».

Il serait basorexique ? Léo ne pouvait le croire ! Il le saurait s'il était malade quand même... Nan ? Seulement, d'un autre côté, Solace avait fait son diagnostic, et les enfants d'Apollon étaient connus pour leurs connaissances en médecine. Alors il serait vraiment basorexique ?

Peut-être qu'il devait se mordre violemment la lèvre inférieure pour garder le contrôle quand il le croisait.

Peut-être qu'il se réveillait à heures régulières dans la nuit pour empêcher un certain demi-dieu d'envahir ses rêves...

Peut-être qu'il en venait à ne plus quitter son bungalow, de jour comme de nuit, pour ne pas s'enflammer, littéralement, dès qu'il le voyait.

Bon... d'accord, il était gravement atteint. En stade terminal, ça, il en était certain.

Mais que pouvait-il faire ? Déclarer sa flamme ? Et même dans l'hypothèse où il ne le rejetait pas (aussi probable qu'Hadès, Zeus et Poséidon chantant « Sur le Pont d'Avignon » en tenues de Pom-pom-girls), il détruirait un couple, et ça, ne n'était pas lui... Vraiment pas.

Alors Léo s'était décidé. Il souffrirait en silence, c'était le meilleur pour tous.

Et cela aurait pu durer bien des années, si un midi (qu'il bénirait pour le restant de sa vie), il n'avait pas entendu flotter dans les conversations la rumeur. Non... plus qu'une rumeur, c'était un espoir, réel et bien là :

Annabeth avait rompu.

Le fils de Poséidon se leva d'une table du réfectoire. C'était sa chance, il était grand temps pour Léo Valdez de prendre son courage à deux mains. Alors il se leva, ignorant les regards tantôt surpris, tantôt curieux des autres demi-dieux attablés.

Et Léo appela Percy.

Qui pouvait croire que cela aurait pu être si compliqué de prononcer deux simples syllabes.

Le fils de Poséidon se retourna lentement, probablement tout autant troublé que les autres demi-dieux d'entendre la voix de Léo, lui qui s'était fait si silencieux depuis son retour inespéré au camp...

« Je ne peux plus reculer... c'est maintenant ou jamais » Pensa Léo.

Puis, sans qu'il eut été possible pour Percy de prévoir les mouvements du demi-dieu l'ayant interpelé, Léo se jeta en avant, abattant désespérément ses lèvres sur celles du fils de Poséidon.

Et à cet instant, Léo comprit... Il comprit que même s'il allait peut-être regretter son geste, il venait de trouver le remède à sa maladie, et ce médicament miracle s'appelait Percy.