[Bilan 2020] Une sale année ?
Journal de bord du Cap'tain Umi, 31 décembre 2020, page XXX :
Aujourd'hui, c'est un jour très spécial. Je me tiens face à ma machine à écrire et je refais le cours de mes pensée pour les réciter comme sur une scène. Je me suis toujours imaginé, moi, face à une foule... Mais pour l'heure, je ne suis que face à l'océan de mes pensées... Alors je me lance :
Bonsoir ! Cher lecteur, chère lectrice, comment vas-tu ?
Comme c'est un peu une tradition, je vais faire le bilan de cette année. Avant de commencer, il faut quand même dire que ce sera le troisième bilan de ce journal de bord... ou rantbook, comme ils le nomment dans cette contrée, il est grave vieux du coup... Un sentiment étrange m'anime... Je n'ai pas posté beaucoup dedans, cette année, qui a à la fois été très chargée et particulière...
Enfin bref.
Il est temps d'aborder le compte-rendu de cette année 2020...
Déjà, on va commencer par un état des lieux : on ne va pas se mentir, 2020 n'a pas été une belle année, et c'est un euphémisme que de le dire. On peut dire même que ça a été une belle année de merde. Au niveau mondial, une pandémie nous est tombée dessus, la crise n'a fait que creuser des inégalités, il y a eu des moments bien merdiques, beaucoup de gens ont perdu des proches (heureusement, ce n'est pas mon cas), on a l'impression que tout va de travers en France mais aussi ailleurs. Les cons de l'extrême-droite ne se cachent plus, les inégalités sont de plus en plus prononcées et la situation ne fait qu'empirer. Franchement, je ne vous cache pas que j'ai un peu peur pour la suite. Vous connaissez ma misanthropie et mon manque de confiance envers l'humanité, ils sont vraiment trop cons pour améliorer les choses et, franchement, ça m'inquiète.
Globalement, oui, elle l'a été, mais je vous rassure qu'elle l'a été à bien des égards de façon personnelle. Je vais faire comme l'année dernière et évoquer cette année selon plusieurs angles généraux : travail, famille, projets, etc.
On va commencer d'un point de vue familial : de ce côté-là, je n'ai pas vraiment grand chose à dire... Cette année a été compliquée sur bien des points, mais étrangement, pas en famille, à part à un moment avec mes parents, mais comme c'est en relation directe avec mon travail, je ne peux pas dire que ce soit vraiment un aspect qui ait été mouvementé et je ne peux pas en parler plus que ça. Non, franchement, de ce côté-là, je ne crois pas avoir besoin de me plaindre (à part que je me suis pris la tête avec ma soeur et c'est assez rare pour le souligner, mais tout va bien mdr) (vous inquiétez pas, c'était une prise de tête d'alcoolos ptdr, on était tous les deux un peu bourrés et on s'est disputé mais tout va bien).
Niveau santé, pas grand chose à signaler non plus... Mon diabète se stagne. Concernant mon poids, j'ai perdu quelques kilos et j'ai eu un bon coup de boost de volonté, j'avais commencé à faire du sport puis j'ai arrêté à cause des dossiers et autres exposés, puis surtout de mon concours. Bref, je pense que je reprendrai un jour (peut-être en début d'année), et je pense que ça fera partie de mes résolutions de 2021, histoire de fortifier un peu mon corps.
Cette année a été bien compliquée et catastrophique sur beaucoup d'aspect, mais alors niveau boulot et scolarité, je crois qu'on bat des records de catastrophes. Cette année m'a complètement dégoûté du système scolaire (ou a plutôt achevé de me dégoûter), j'ai frôlé un burn-out, j'ai posé une démission après avoir été pris pour un con de bout en bout... Cette histoire nécessite une partie entière de rantbook, et promis, je le ferai un jour. Mais pour ne pas non plus faire ce bilan à partir du vide, je vais vous raconter un peu.
Comme vous le savez peut-être (c'est marqué dans ma bio et puis ça fait un peu plus de trois ans maintenant que j'en parle), mon projet professionnel jusqu'ici était d'être professeur des écoles / PE, instit' ou maître, comme vous voulez. J'avais choisi cette voie pour plusieurs raisons : enseigner est une passion, je suis à la recherche "d'héritiers" à qui je pourrais transmettre mon savoir, mes valeurs et tout un tas de choses, j'aime ça, l'école primaire étant une mauvaise période et de très mauvais souvenirs pour moi, j'aimerais qu'en tant que prof, je puisse leur permettre d'avoir de meilleurs souvenirs et avoir quelqu'un sur qui compter (parce qu'entre nous, ce n'est pas sur mes instits de primaire que je comptais pour me sentir bien dans mon école). Alors à la base, moi, j'aurais aimé enseigner au lycée, mais suite à quelques soucis, je n'ai finalement pas pu et je me suis redirigé vers l'école primaire.
Et cette année (enfin en septembre 2019 mais osef, j'ai aussi bossé en 2020), j'effectuais ma première année de master. Comme je l'ai dit dans certaines parties l'année dernière, ma promotion n'était pas mauvaise, j'étais avec des gens plutôt sympathique, même si ma situation particulière m'a vite conduit à être un peu à part... Bah, ça encore, à la limite, j'y suis habitué, on se lie bien plus vite avec des gens qu'on peut voir en dehors de la fac qu'avec un gars de nature solitaire et qui en plus sort rarement en dehors de la fac. Enfin bref, je suis pas là pour m'auto-flageller de toute façon. Mais cette solitude a appuyé là où ça faisait mal, c'est-à-dire l'ennui et l'impression d'être totalement distant vis-à-vis de tout ce que je faisais.
De janvier à mars, je commençais à en avoir tellement marre que j'avais adopté un comportement à l'opposée de tout ce que j'avais construit ; j'étais sur mon portable la majorité du temps, j'arrivais TOUT LE TEMPS en retard (avec parfois même 30-35 minutes de retard), je m'emmerdais trop, j'étais beaucoup plus lent... Je suis sûr que le Umi de terminale doit regarder ce moi avec de la peine teintée d'un bon mépris des familles tant sa faiblesse doit le dégoûter. Avec une de mes potes de licence, on discutait souvent et souvent, le sujet revenait sur le tapis, avec la même impression de désintérêt et de fatigue par rapport à ces cours, qui, clairement, apparaissaient plus que comme des masses d'information oppressantes. Même en français je ne prenais aucun plaisir. A vrai dire, les seuls cours dans lesquels je trouvais un minimum d'intérêt, étaient - tenez-vous bien - l'EPS et la musique. Bon, je suis mauvaise langue, il y a bien eu une troisième matière pour laquelle j'avais beaucoup d'amour : la sociologie. Déjà parce que j'aime beaucoup cette discipline de base, mais aussi et parce que j'avais un professeur de mon ancien lycée. Donc j'étais infiniment plus à l'aise que dans d'autres cours. Je n'avais pas eu ce prof personnellement, mais je le connaissais de vue (et puis franchement, sans me vanter... tout le monde me connaissait de près ou de loin au lycée).
Je crois sincèrement que j'ai été un des rares à vraiment goûter au confinement comme une libération. Autant dire l'état de dégoût dans lequel j'étais. La rare pause que j'ai eue, c'était pendant mon stage de deux semaines dans la dernière école que j'ai faite (mais j'en reparlerai un peu plus en détails, puis j'en parle déjà longuement dans une ancienne partie). J'en étais arrivé à un stade où je me persuadais que c'était parce que la fac me gonflait et que j'avais juste hâte de prendre ma classe. Mais déjà, je commençais à sentir la passion lentement se dissoudre.
Puis est arrivé le moment fatidique du concours. Pour résumer, je crois que ce concours est maudit. Avant de pouvoir y aller, il a fallu que je bataille longuement avec l'administration pour pouvoir avoir mon tiers-temps à cause d'une simple erreur de dossier... Cette simple erreur administrative m'a poussé à deux doigts de l'abandon. Puis, finalement, j'ai réussi à aller jusqu'à Poitiers pour passer ce foutu concours, que j'ai eu sans trop de soucis et avec un classement pas dégueulasse au vu de mon investissement tout au long de l'année.
Bref, je commence mes vacances avec mon concours en poche, mais le mal était fait : la passion avait commencé à déserter mon coeur. J'avais vraiment envie de prendre ma classe, mais je savais que ça serait difficile et surtout, j'avais pu voir un peu comment se passait la formation.
Un autre auteur, ancien professeur, m'avait conseillé de fuir ce métier : avec le recul, je ne tiendrais pas exactement le même discours, mais je vous dirais : si vous avez envie de faire ce métier, soyez prêts à avancer avec le monde entier contre vous. J'exagère à peine : la formation est peu engageante, vos collègues peuvent vous planter un couteau dans le dos (surtout l'année de titularisation, j'y reviendrai), les cours vous sembleront fades, la pratique vous sauvera peut-être si vous tombez dans une bonne école et avec des bons maîtres de stage (heureusement, ça a été mon cas, sinon je me serais barré avant le concours), et surtout, ne faites pas confiance en vos supérieurs : ces gens n'ont pas de coeur. Si vous n'avez pas une volonté et une santé de fer, franchement, allez élever des loutres, c'est franchement moins galère.
Plus sérieusement, avec du recul, je me dis juste que j'aurais dû me barrer bien plus tôt. Pas parce que je n'étais pas fait pour ça - avec une meilleure santé, j'aurais sûrement pu continuer -, mais parce que rien ne m'engageait à vraiment continuer...
Avant et lors de la rentrée, je vous épargnerai les détails, mais pour faire simple, ça a été une catastrophe de bout en bout : mon certificat médical d'aptitude apparemment pas valide, je choisis mon école pour au final apprendre que ma classe se situe à l'étage (or, j'ai bien stipulé le fait qu'elle devait se trouver au rez-de-chaussée lors d'une réunion), du coup changement d'école ET de classe, donc toutes mes préparations (ou presque) à la poubelle... Je tombe avec un binôme exécrable, une fille qui me prend presque de haut et avec peu d'empathie, une collègue qui, franchement, ne m'accordait pas beaucoup d'attention.
Bon, il est vrai que j'ai une part de tort : je n'ai pas su m'investir à 100% tout de suite. Il me faut un temps d'adaptation et surtout, j'ai tellement été mal reçu et j'étais tellement consterné par ce manque de considération de la hiérarchie et d'avoir été envoyé ailleurs comme un malpropre que j'ai eu du mal à me (re)mettre dans le bain. Je peux comprendre qu'elle ait pu me penser un peu branleur, mais je pense qu'elle n'a juste pas compris la situation dans laquelle je me trouvais (et puis avouons-le, elle était pas hyper gentille non plus) (je suis pas là pour être gentil non plus et faire copain-copain, mais il y a des limites quand même).
L'année a très mal commencé donc, sans compter que j'ai chuté dès le premier jour... En plus d'avoir eu vraiment honte, je me suis surtout fait mal et mon état de santé s'est complètement déréglé à partir de là. Bref, j'ai finalement posé ma démission parce que je savais que, si je continuais comme ça, je fonçais droit dans le mur et je pouvais tomber en dépression. Et jusqu'au bout, je me suis heurté à des gens sans la moindre capacité de bienveillance ou de compréhension (à part vite fait ma professeure d'arts visuels avec qui j'avais un peu discuté à la rentrée et ma conseillère pédagogique lors de la réunion pour faire le point)
Donc, pour conclure ce bilan du côté professionnel : le système scolaire m'a dégoûté (surtout si on ajoute en plus les réformes et interventions de notre cher ministre et sa considération pour nous), mon premier contact avec le monde du travail a été une catastrophe et je pense qu'avoir passé ce concours était juste une erreur. De toute façon, j'ai toujours été chanceux jusqu'à présent dans ma scolarité, il fallait bien que ça coince quelque part, non ? xD
Puis j'ai pris conscience que j'avais d'autres projets. J'ai donc quitté la fac pour ce début de deuxième année qui s'annonçait encore plus chiante que la première.
Bien ! Maintenant que j'ai un peu lâché mon sel sur cette magnifique entreprise qu'est l'EN et qui n'en a rien à foutre de ses escla... pardon, de ses enseignants, passons à une partie autrement plus importante et intéressante : mes projets !
Alors, d'un point de vue projets, j'ai plutôt bien avancé sur Lie tes ratures et Mon petit frère est un sale gosse (j'ai eu un pic d'activité entre mars et avril). J'ai gagné quelques bons lecteurs, j'ai aussi publié ma dernière nouvelle en date, "Juliette", une nouvelle GxG. C'est d'ailleurs la première fois que j'ai publié une histoire entre deux filles, je pense que je continuerai ahah.
D'un point de vue plus chiffré, j'ai passé un cap sur Wattpad, puisque mon roman "Lie tes ratures" vient de dépasser les 40k de vues ! 40 000 vues ! J'dois avouer que même moi, j'ai du mal à réaliser à quel point ça peut aller vite. Il y a un peu plus d'un an, je n'étais qu'à 10k... J'ai donc quadruplé mon nombre de vues en un an.
J'ai aussi passé le cap des 6 ans sur Wattpad. En 6 ans, j'ai appris tellement de choses... Je ne vais évidemment pas vous refaire le speech que j'ai fait pour l'occasion dans une autre partie de ce rantbook (qui va bientôt fêter ses 3 ans, par ailleurs !). Je vais juste me contenter de vous remercier encore une fois pour tout ce que vous avez fait pour moi. Je ne me suis jamais aussi senti proche de mes rêves, même si je sais qu'il me reste encore énormément à accomplir. 2020 ne m'aura pas apporté grand-chose de ce côté-là, mais il faut bien des étapes difficiles pour savourer le présent et le futur.
J'ai eu beaucoup de périodes de vide, mais aussi une grosse période de productivité, et il ne faudrait pas l'oublier. Cette année, j'ai commencé à me rapprocher vraiment de la fin d'un de mes romans auquel je devrais normalement mettre un terme en 2021. 2020 a aussi été malgré tout riches en espoir et en rêves fantasmées, certes le tout avec parfois de la mélancolie et même quelques larmes de frustration (tout ne va pas aussi vite que je l'aimerais), mais les projets sont bien là, tous plus fous les uns que les autres.
Toujours dans cet objectif de m'exporter sur un autre format, j'ai envisagé - et j'envisage toujours - de passer sur un support audiovisuel. Cette année, un nouveau désir s'est ajouté à la longue liste de ceux déjà présents : surfer sur la vague One Piece.
Vous le savez, cette oeuvre a une importance capitale à mes yeux sur tous les plans : premièrement, c'est un des premiers mangas que j'ai lu, je l'ai découvert à 10 ans donc ça fait un peu plus de 11 ans que je suis les aventures de Luffy avec plaisir. Cette oeuvre constitue aussi pour moi un modèle sur bien des points et j'apprécie vraiment les valeurs / thématiques qu'elle traite et transmet, allant du respect de l'autre à la condamnation du gâchis de la nourriture en passant par la manipulation médiatique. Et comme j'aime à le penser, j'ai plus de respect pour des personnages de cette oeuvre que pour bien des humains au quotidien. Ensuite, c'est une grande source d'inspiration pour moi en écriture ; si je dois écrire une histoire de fantasy, One Piece m'apparaît comme un vrai modèle. C'est peut-être un shonen, mais c'est aussi et surtout une histoire complexe mais qui donne envie de voyager. Enfin, je respecte Eiichiro Oda qui est un bourreau de travail et, apparemment, un homme d'une simplicité et d'une gentillesse incroyable. Pour moi, c'est un auteur de légende et il est pour moi ce qui se rapproche le plus d'une idole. Gloire au maître, je n'ai qu'une religion et c'est le Odaïsme.
Pour être plus sérieux (quoi que je suis sérieux quand je parle de tout le respect que j'éprouve à son égard), One Piece est une oeuvre que je respecte et aime de tout mon coeur parce qu'elle sait faire une chose que seule les grandes oeuvres savent faire : rassembler les gens. Le monde est si large, mais cette oeuvre rassemble les gens ; on n'est peut-être pas d'accord sur tout ce qui la concerne, mais globalement, il y a du respect mutuel entre fans de cette oeuvre. A part Harry Potter, quelle oeuvre a réussi à créer un aussi grand engouement et une telle unanimité autour d'une aventure ? C'est pour ça que pour moi, One Piece est une oeuvre au moins aussi capitale que Harry Potter à ce niveau... Et encore, j'ai l'intuition qu'elle est encore plus grande. Pour moi, c'est une des oeuvres les plus importantes de ces dernières décennies.
C'est la raison pour laquelle je ne veux pas "rester les bras croisés" et participer à ce grand élan One-Picien. J'aimerais me dire "j'étais là, j'ai participé ne serait-ce qu'un peu à cette aventure".
Pourquoi est-ce que je vous en parle si longuement dans ce bilan ? Pour une raison simple : cette oeuvre a été ma bouée de secours pendant une bonne partie de cette année. Quand je ne me sentais pas bien, je n'avais qu'à regarder des vidéos One Piece ou relire certains chapitres pour me sentir mieux. Cette année, j'ai souvent attendu la fin de semaine pour lire le prochain chapitre. Chaque dimanche midi, j'éprouve un grand plaisir à regarder l'épisode de la semaine. Plus qu'une passion, c'est vraiment devenu un rituel nécessaire et je sens que ce manga a complètement bouleversé mon existence.
Au début du premier confinement, j'ai commencé à reprendre ma lecture du manga et ça m'a permis de décompresser un peu, ça m'a permis d'oublier ces cours de merde et cette école pourrie, ça m'a permis d'oublier un moment que je bossais entouré de cons, ça m'a permis de me sentir bien et d'avoir une échappatoire quand mon environnement devenait trop toxique ou même qu'à la maison, je me disputais avec mes parents. Cette oeuvre, en quelque sorte, m'a permis de ne jamais baisser les bras.
C'est pourquoi je souhaite lui faire honneur et que les projets qui concernent One Piece se multiplient dans mon esprit. J'espère au moins en mener un ou deux, notamment écrire des fanfics. Récemment, je me suis découvert une passion pour les ships de ce récit (Law x Luffy, Zoro x Robin, Nami x Sanji <3) (bon, ok, surtout Law et Luffy en ce moment) alors que l'amour n'est pourtant pas le plus important, loin de là. Mais bon, que voulez-vous, on est un shippeur ou on l'est pas ! J'espère donc faire honneur à ce chef-d'oeuvre. Bien sûr, j'aimerais aussi en parler dans des vidéos, notamment pour partager des tops ou des théories.
Bien, cette loooooooongue parenthèse achevée, continuons ce bilan avec quelque chose de plus personnel, c'est-à-dire les rencontres que j'ai faites. Alors, je crache beaucoup sur mon parcours, mais je dois dire qu'il n'y a pas que du mauvais et j'ai fait de chouettes rencontres cette année. Mes maîtres de stage, mes collègues qui ont été très sympathiques et avec qui j'ai noué quelques liens, qui m'ont soutenu, je peux les remercier. Bon, en vrai, surtout mes maîtres de stage et une de mes collègues, je ne peux pas dire que j'ai eu beaucoup de soutien dans ma toute dernière école...
Mais aussi et surtout, j'ai rencontré des élèves formidables, que ce soit dans ma classe (parce que je tacle l'EN en disant que tout était négatif, mais au moins, le plus important ne l'était pas : les loulous étaient peut-être turbulents, mais vraiment gentils) ou lors de mes stages. J'ai rencontré des gamins en qui j'ai vu du potentiel, j'ai rencontré des gamins qui m'ont surpris, étonné, touché et attendri, des gamins qui seront le pilier d'un avenir peut-être meilleur. Je pense notamment à Swen, ce gamin incroyablement touchant que j'ai eu la chance de rencontrer lors de mon dernier stage avant le concours. C'est pour ce genre de gosses que j'ai voulu faire ce métier. Je pense, sans déconner, qu'il est une de mes meilleures rencontres de cette année. J'adore ce gosse.
J'étais pessimiste un peu plus haut, mais même si le monde entier est contre vous en tant que prof, n'oubliez jamais que, s'il y a une lumière, ce sera ce genre de gosses. Ils pourront peut-être vous épuiser, ils seront sûrement turbulents, dissipés ou juste très énergiques, mais quand vous y repenserez, vous le ferez avec un petit sourire. Personnellement, je le fais avec un grand sourire en repensant à des gamins comme ça.
Quand je repense à ce genre de moments, je me dis que 2020 n'a pas offert que du mauvais. J'ai appris plein de choses aussi.
Comme je n'ai pas grand chose à faire, je vous propose une petite rétrospective mois par mois :
Janvier a été le mois de la reprise, avec son lot de galères et de retrouvailles. Ce mois, je l'ai passé avec mes nouvelles amies de la fac, des filles superbes et géniales que je ne remercierais jamais assez pour avoir rendu cette année scolaire moins pénible. Janvier, c'était un mois où tout était encore tranquille, même si l'ombre du coronavirus, du concours et de l'ennui planait au-dessus de nos têtes troublées.
Février a été un mois plein de surprises, puisque c'est lors de ce mois-ci que j'ai fait mon dernier stage ; un stage qui s'apparente à une parenthèse paradisiaque. Je suis encore sur un petit nuage en y repensant. Mais, comme toutes les bonnes choses ont une fin, j'ai malheureusement dû reprendre la fac avant d'être en vacances pour une semaine. C'est aussi à ce moment que je me suis dit que la fac me gonflait franchement. Rien n'allait à ce moment. Je me souviens encore de ce désespoir qui m'a marqué, parce que j'avais essayé de voir si je pouvais continuer mon stage mais c'était simplement impossible. Je me souviens encore de ce moment où je me suis dit : "je ne peux rien faire de plus, je suis impuissant". Ce moment où j'ai eu le sentiment de l'abandonner alors je l'avais laissé potentiellement espérer que je reviendrai. Ce moment où j'ai dû ravaler mes larmes de dégoût envers le système, seul, au milieu du hall. Puis j'ai finalement dû me faire une raison, mais j'avais la haine.
Le temps passa, et avec lui, l'ennui et le mépris envers cette formation ne firent que grimper. Mars, avec tous les examens et autres dossiers, s'annonçait plus que pénible. Alors, le jour où le confinement a été annoncé... J'ai fait semblant d'être peiné, mais la seule chose que je me disais, c'est : "je peux enfin souffler un peu". J'en ai profité d'ailleurs pour faire un coucou à l'école de Swen, comme je n'avais pas cours l'aprem (bon, officiellement, je rendais un livre, mais perso' c'était surtout pour voir mon maître de stage et les gosses xD). Puis il y a eu la période du confinement, durant laquelle j'ai pas mal bossé non seulement sur mes récits, mais aussi sur moi-même. A cette période-là, j'ai eu un déclic qui m'a poussé à faire pas mal de sport et à bosser sur mon apparence physique. J'ai perdu un peu de poids, j'avais une bonne hygiène de vie.
Au mois d'avril, j'ai continué sur cette lancée de travail sur moi-même et j'ai pu me remettre de cette fatigue mentale qui m'accablait depuis le début de l'année. J'ai pu trouver un équilibre, mais c'est aussi paradoxalement ce qui m'a vraiment éloigné de la fac. Bon, au moins, j'étais plus souriant, plus joyeux, tout allait bien pour moi. Puis à la fin du mois, la réalité a commencé à me rattraper : les échéances pour les dossiers se rapprochaient, me causant quand même pas mal de tracas.
En mai, la longue course contre la montre a continué, mais j'ai finalement réussi à m'en sortir. Une fois le dernier boulot fait, le dernier oral de merde passé, je n'avais plus qu'à me préparer pour mon concours. Encore une fois, ça a été une merde monumentale, une galère qui m'a longuement accompagné...
Jusqu'au mois de juin, où mon état de stress n'a fait que grimper de jour en jour, notamment une semaine avant l'examen, ce fameux jour où j'ai appris que je devrais potentiellement passer mon examen sans tiers-temps (ce qui signifiait, en toute logique, la quasi sûreté d'échouer, puisqu'il ne suffit pas d'avoir la moyenne pour être accepté mais avoir la meilleure position possible, ce qui n'est absolument pas la même chose). Après une bataille administrative : direction Poitiers pour ce foutu concours ! Ce séjour s'est pas trop mal passé, bien mieux que je ne le pensais, mais ce n'était pas non plus un séjour de tout repos, loin de là, même. En guise de souvenir, j'ai pu récupérer une figurine de Marco le phénix. Est-ce le phénix qui m'a porté chance ? C'est l'animal mythique préféré de Swen, alors j'imagine que oui, en quelque sorte. Puis même sans ça, c'est aussi une de mes créatures préférées (et Marco un de mes persos préférés dans One Piece).
Puis sont venues les vacances, en juillet et en août... Une période très tranquille malgré une série de tensions familiales... De toute façon, de mai à septembre, c'était vraiment pas un bon moment... Beaucoup de disputes, de tension, de stress à cause de quoi ? En bonne partie, ce fichu métier qui n'a fait que tout ravager, jusque dans la sphère privée.
La fin d'août a été aussi un festival : j'ai appris tour à tour que je ne pouvais pas rejoindre mon école, j'ai dû voir genre 4 médecins avant de pouvoir avoir l'autorisation de seulement préparer ma rentrée, j'ai fait ma rentrée dans une école qui n'avait PAS été aménagée et j'ai dû changer donc d'école ET de niveau. Ma pré-rentrée a été une longue suite de réunions en tous genres. En clair, du foutage de gueule niveau maximal.
En septembre, comme je l'ai déjà écrit, ça a tellement été l'horreur qu'au bout d'une semaine, j'avais déjà la charge mentale et émotionnelle d'un trimestre entier, je me suis mis en arrêt maladie et j'ai donc démissionné, perdant au passage mon diplôme (super, 200 balles foutues en l'air pour me rendre à Poitiers, un plaisir). Bon, on va dire que ma première paie compense... Mais tout de même !
Les mois d'octobte et de novembre ont été, en quelque sorte, qu'une longue convalescence pour me remettre des émotions négatives que j'avais accumulées depuis le début de l'année (et même depuis septembre, si on va par là). Il y a eu des hauts et des bas, mais globalement, j'ai beaucoup profité de ces mois, la flemme et la tendance "carpe diem" se sont emparées de moi. Est-ce que je le regrette ? Pas vraiment, je crois sincèrement que j'en avais besoin. J'en ai profité pour continuer à écrire et à me consacrer à cet art que j'aime tant. Puis j'ai aussi joué un peu aussi...
Arrivait ensuite décembre : le mois de Noël ! Je ne vous cache pas que j'aime beaucoup cette fête, même si elle est devenue trop commerciale. Mais c'est le prétexte pour lire de bons livres, caché sous sa couette, de regarder des téléfilms au scénario cliché mais bienvenu en ces temps désastreux. J'ai aussi beaucoup joué. J'avais aussi comme projet d'écrire une histoire de Noël, mais... bon, ça se fera un jour, promis. Ce mois, je l'ai trouvé beaucoup plus sympathique que les mois précédents.
J'ai eu aussi une grosse période de vide pendant près d'une semaine après être retombé par hasard sur l'histoire de Trafalgar Law. Une période de vide qui s'est transformée en sentiment d'incomplétude qui, je l'avoue, me hante encore un peu... J'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, et j'ose espérer que 2021 pourra au moins m'apporter les clés. Autrement, Noël s'est bien passé, mon réveillon du nouvel an se passe bien, j'ai pu faire plaisir à mes proches et on a passé d'excellents moments ensemble.
J'ai aussi attendu le chapitre 1000 de One Piece plus encore qu'un enfant n'attend le Père Noël ou même que j'attendais à l'époque mon bac (ou même mon concours, évidemment !)... Et on l'a eu avec plusieurs jours d'avance ! Normalement, il n'aurait dû sortir que le 4 janvier. Le soir où il est sorti, quand j'ai vu un live réaction sur le chapitre 1000 se dérouler sur Youtube... J'étais pas sur mon ordi, j'étais dans la salle de bains, je venais de finir ma douche. Je me suis rhabillé en quatrième vitesse en répétant "CHAPITRE 1000 IS COMING OMG OMG OMG !"... J'crois que j'allais pleurer. Vous vous rendez compte ? Le millième chapitre d'une oeuvre que je connais et regarde depuis presque la moitié de ma vie. Et ça, le lendemain de Noël. Je peux le dire : "j'y étais". Un moment historique.
Au final, ce mois de décembre se sera déroulé dans une ambiance cocooning auprès de mes proches, loin des soucis que j'ai dû affronter au cours de l'année. N'est-ce pas là l'essentiel ?
Pour conclure...
2020, vraie année de merde ?
On est le 31, et oui, je peux l'affirmer : 90% de cette année n'aura été qu'une longue suite de tracas, d'angoisse, de foutage de gueule, de parano, de tristesse, de prises de bec et de déceptions. 2020 est une année définitivement angoissante. Je ne vous cache pas que j'ai eu et j'ai encore peur pour mes proches, parce que quoi qu'on en dise, le COVID-19 (et pas "la") est un virus dangereux. Pas mortel à 100%, mais clairement dangereux. La politique est de plus en plus mauvaise (je pensais pas ça possible honnêtement, ils frôlent déjà constamment le ridicule), l'insécurité ne fait que grimper, les connards n'ont plus peur de s'exprimer...
Mais 2020, n'est-ce pas une année dont on ressortira grandis ? Une année qui nous aura appris nos limites, qui nous aura appris aussi à partager et à communiquer d'une autre façon. Elle nous aura appris aussi à dire à nos proches qu'on les aime et que nous ne sommes pas éternels. 2020 sera un douloureux souvenir, mais ne peut-on pas dire qu'elle aura été nécessaire pour enfin prendre conscience de certaines choses ?
J'espère sur ce que 2021 ne devra pas être obscure pour nous montrer certaines choses. J'y crois peu, mais j'y crois quand même un peu. J'espère beaucoup de choses pour 2021, bien sûr, sur un plan personnel mais aussi sur un plan mondial / global. Personnellement, j'attends beaucoup de choses... Je pourrais bien en faire la liste mais je pense sincèrement que cette partie de rantbook n'a que trop duré. J'en parlerai dans une autre partie (demain si j'ai le courage et l'inspi', dans la semaine sinon).
Voilà ! Si vous êtes arrivé jusque là, merci du fond du coeur d'avoir supporté ma dose de sel concernant cette année plus que difficile. Je sais que je me plains, mais je suis conscient aussi de ma chance de n'avoir perdu aucun proche, et je sais que ce n'est pas le cas de certains. Mais bon, il fallait bien faire le point de cette année... J'espère que votre bilan est un peu moins catastrophique que le mien, qui, on va se l'avouer, n'est pas très glorieux. Mais j'estime que c'est une autre preuve que ce n'est pas ici que se trouve ma destinée. Je crois sincèrement qu'autre chose m'attend... Reste à savoir quoi.
Quoi qu'il en soit, à l'heure où je poste ce bilan, il est (à peu près) 22h, alors enterrons cette année en portant un toast aux gens qu'on aime, et en espérant que les cons s'étouffent avec le leur !
Kanpai !
Et comme on dirait dans la meilleure oeuvre du monde (déso pas déso les fans d'Harry Potter) :
To be continued...
Votre loyal Capitaine,
Umi D. Page
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