OS 1 : Les abîmes de ma mémoire
Elle ne savait combien de fois cela faisait qu'un détraqueur s'arrêtait devant sa cellule aujourd'hui. A nouveau elle fût parcourut par ce frisson de solitude et de crainte. Les barreaux de métal de sa prison se glacèrent et la silhouette encapuchonnée se tourna dans sa direction. Elle se recroquevilla sur elle même envahie par ses souvenirs d'enfances qu'elle haïssait tant :
Derrière la porte Bellatrix écoutait inquiète la conversation de ses parents, tante et oncle :
- C'est vraiment parfait ils ont le même âge et sont tous les deux promis à une grande réussite !
- Sans compter qu'ils sont tous les deux à l'image de notre si noble famille. Les cheveux noirs, le teint pâle, l'oeil vifs. Leur descendance sera parfaite.
Bellatrix décolla son petit visage de la porte et courut à l'étage ou sa petite soeur et ses deux cousins s'amusaient.
- Je peux jouer ?! demanda t-elle.
- Oui mais alors tu feras une moldue ! répondit son cousin Sirius.
- Pas question ! Jamais je ne serais une moldue !
- Alors tu joues pas ! répondit son cousin catégorique.
- D'abord t'as pas le droit de me parler comme ça parce que, d'abord, on va se marier quand on sera grand !
Son cousin releva le nez et la regarda comme s'il avait mal entendu.
- Oui c'est maman qui l'a dit on se mariera pour qu'on est de beaux enfants au sang purs à l'image des Blacks. rétorqua t-elle contente de l'avoir atteint.
Sirius sembla horrifiés par la nouvelle:
- Mais je veux pas me marier avec toi, moi !
- Et pourquoi ?!
- J't'aime pas !
- Et alors tu crois que je t'aime moi, espèce de moldu puant !?
Bellatrix quitta la pièce vexée et blessée pour rejoindre sa mère:
- Maman...
- Oui ?!
- Sirius a dit qu'il voulait pas qu'on se marie !
- Et bien Sirius ment ma chérie, l'affaire est réglée vous vous marierez dès que vous aurez obtenus vos Aspic.
La prisonnière revint à la réalité, elle était recroquevillée sur sa couchette sale, dans sa cellule froide. Elle entendit le cri perçant d'un autre détenu sans doute envahit par un souvenir atroce. Elle frotta son visage squelettique, depuis son entrée à Azkaban, elle ne savait même plus combien de kilos elle avait perdu ni combien de nuits blanches elle avait passée, hantée par les souvenirs que les détraqueurs avaient le dont de faire ressurgir en elle. Que dirait-IL s'il la voyait? se demanda t-elle. Elle n'eut pas le temps d'y songeait car déjà elle fût envahie par un nouveau souvenir. Elle venait d'entrer en cinquième année, elle était assise à table avec toute sa famille, lorsque sa tante sonna à la porte, sa mère alla lui ouvrir:
- Walburga !?
- C'est une catastrophe Druella, entendait Bellatrix du salon, Sirius s'est enfuit il à humilié notre famille, il nous a tous déshonoré !
- QUOI !?
- Je te dis qu'il est parti, mon propre fils préfère traîner avec ce maudit sang souillé ! Ce Lupin ! Plutôt que de rester parmi nous ! Il est ami avec des sang de bourbes ! Tu te rends compte Druella !? DES SANG DE BOURBES ! Je n'ai jamais eu aussi honte de toute ma vie !
Bellatrix ne voyait pas, elle pouvait seulement imaginer le visage dégouté de sa mère.
- IL N'EST PLUS NOTRE FILS ! Hurla sa tante ! JE LE RENNIE À JAMAIS !
Bellatrix fût horrifiée d'entendre ses mots, elle savait trop bien ce que cela signifiait, à présent, elle n'avait plus de fiancé ! Et bien qu'elle n'ai jamais souhaité épouser son cousin qu'elle détestait, elle était à présent humiliée : Tout le monde dans sa famille, même sa plus jeune cousine était promise à un sang pur et à présent elle se retrouvait seule ! Sans promesses d'avenir ! Tous les sangs purs allaient se demander pourquoi à quinze ans elle n'avait pas de promis et lorsqu'ils sauraient que c'est parce que son cousin Sirius préférais les sangs de bourbe aux sangs purs ils la mépriseraient tous !
"Sirius Black je te hais ! JE TE H AIS !" songea t-elle.
Elle était de retour dans sa cellule.
- Bellatrix ?! Ça va !?
Son mari l'appelait il était dans une cellule proche, mais elle resta muette.
- Bellatrix ?!
Un trio de détraqueurs passa et cette fois elle savait qu'elle aurait le droit à son souvenir le plus douloureux.
C'était quelques temps après le départ de Sirius, la famille Black devait recevoir un invité de marque ils espéraient que cette visite ferait oublier le scandale provoqué par le départ de Sirius. L'héritier de la famille des Gaunt en personne, venait chez eux. Tom Jedusor.
Son esprit fût envahit par l'image de Tom Jedusor, jeune, qui franchissait l'entrée de sa demeure, par la sensation, lorsque son coeur avait été transporté dès qu'elle l'avait vu. Elle l'avait trouvé infiniment beau ! Jamais elle n'avait ressenti ça pour personne. Elle se rappela sa peur de parler et de bouger durant le repas, ce jour là elle était pétrifiée.
Ce souvenir était le pire de tous, elle ne put s'empêcher de gémir lorsqu'elle se revit monter les escaliers qui menaient au salon privé que les Black avaient mît à la disposition du jeune homme. Lorsqu'elle poussa la porte sombre du petit salon et que Tom assit au fond de la pièce leva les yeux comme s'il l'attendait. Elle sentait à nouveau son coeur battre à tout rompre :
- Mademoiselle Black que me vaut cette visite ?
Elle ressentait sa gorge se serrer et son incapacité de le regarder, de prononcer le moindre le mot.
- Laissez moi deviner, murmura le beau jeune homme avec une expression sadique, legimen !
De sa prison elle le ressentait pénétrer son esprit pour y découvrir ses pensées...ses sentiments.
Elle ressentit ses genoux frapper le sol et les larmes rouler sur ses joues lorsqu'il la libera enfin de son sortilège.
Elle entendit à nouveau lorsqu'il se leva et marcha en silence sur la moquette avant de lui lancer:
- Vous êtes une idiote bien prétentieuse mademoiselle ! Une faible qui plus est ! Je suis venu chercher des alliés pas...une pathétique groupie amoureuse ! Elle le revit rire.
Elle se rappela comme ce rire lui avait déchiré le coeur.
- Petite idiote, la seule chose que vous pouvez espérer de mieux, c'est de me servir, me servir comme chien ! Et peut-être, être ma maîtresse quand l'envie me prendra ! Mais jamais vous ne serez aimée de moi ! JAMAIS ! Ce sont les faibles qui ont des sentiments ! Sa voix se durci, il se mit à crier : Tu oses me prendre pour un faible ?! Il s'était jeter sur elle et lui tirait les cheveux pour la forcer à le regarder.
Elle revit ses yeux qui exprimaient tant de dégout à son égard:
- Tu oses songer à me toucher comme si j'étais ton égale ?! Petite idiote ! Moi l'héritier de Salazard Serpentard !? Avec une gamine ! Une Black ?!
- Mais...je suis de sang pur...avait-elle sangloté.
- Tu pleures ! Tu es pathétiques ! Toi et ta famille n'êtes que des pions parmi tant d'autres, ton sang ne m'intéresse pas !
- Alors, d'accord...je vous servirai ! cria t-elle entre deux larmes.
- Quoi ?
- Je vous servirais jusqu'à ma mort ! Je serai votre plus fidèle lieutenant ! Je tuerai tout ceux qui vous gêneront, tous ceux que vous me demanderez de tuer ! JE TUERAI MA PROPRE FAMILLE SI VOUS ME LE DEMANDEZ ! Cria t-elle. Je ne vivrai plus que pour vous servir si c'est le seul moyen de gagner un semblant d'estime de votre part !
Elle sentait pour la centième fois, la main du Seigneur relâcher ses cheveux:
- Hum...peut-être es-tu moins écervelée que tu n'en à l'air.
Elle entendit encore une fois l'elfe de maison, Kreattur franchir la porte.
- Tu m'obéirais !? A n'importe quel ordre ?
Elle hocha la tête en signe de soumission.
- Alors torture le !
Elle revit son doigt désigner l'elfe de maison, cet elfe de maison qui avait toujours obéit avec dévotion au moindre de ses ordres. Cette elfe qu'elle n'avait aucune raison de torturer :
- Aller, endoloris ! Tu connais ce sortilège n'est-ce pas ?! Alors quoi tu as peur d'être renvoyée !?
Elle nia en agitant fébrilement son visage noyé de larmes :
- ALORS SORS TA BAGUETTE !
Elle sentit à nouveau son corps secoué d'une vague de rage, la rage qui lui déchirait le coeur, la rage que le mépris du Seigneur à son égard avait provoqué :
- ENDOLORIS !
Elle pointait sa baguette sur l'elfe. Il se mît à hurler et était secoué de spasmes.
Elle ressentit une fois de plus les tremblements qui l'avaient saisit lorsqu'elle avait cessé de le torturer.
- Si tu me sers fidèlement dans ton école, si tu châties tous ces sang de bourbes alors je te promets que je viendrais te chercher à la sortie...Avait prononcé le jeune homme apparemment satisfait. Elle sentit la main du Seigneur frôler sa joue, à nouveau. Elle se rappela que ce simple geste avait effacé tous les remords qu'elle avait éprouvé à torturer son elfe.
Pour la centième fois les détraqueurs lui avait fait revivre le jour elle avait enfermé ses sentiments dans une boîte pour ne plus jamais l'ouvrir, ce jour ou elle était tombée désespérément amoureuse d'un homme qui ne la verrais jamais comme autre chose qu'un serviteur utile ou inutile, le jour ou elle s'était liée à vie, à Lord Voldemort, par désespoir !
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